Silver0l a écrit : 24 avr. 2021, 05:23 Il y en a ici qui ont se sérieux avec la politique...
La réalité, c'est que l'immense majorité des hommes politiques et des hauts fonctionnaires sont honnêtes, qu'ils sont dévoués à leur cause, plein de bonne volonté, qu'ils travaillent sans compter leurs heures et qu'ils sont maigrement rétribués pour ça. Aujourd'hui, plein de maires, de députés, de conseillers ministériels... sont écœurés du climat de défiance permanent auquel ils sont soumis et veulent rendre leur tablier. Ce qui est un vrai problème.
Les Français sont une exception dans le monde en ce qu'ils ont un mépris et une défiance généralisés pour les hommes politiques, mais elle ne s'appuie sur rien de solide, et elle est complètement mortifère.
A chaque fois, ils élisent un gars qu'ils voient comme un sauveur parce qu'il s'est violemment opposé au gouvernement précédent en les traitant de tringle, ils sont déçus, ils le jettent, et ils passent au suivant. Et le cycle recommence. Pas un seul président réélu depuis 50 ans, sauf en cohabitation, quand il était le principal opposant.
On vit dans un état de frustration permanente qui génèrent de l'instabilité et empêche toute action publique sur le long terme. Même lorsqu'un homme politique veut tenir ses promesses (par exemple la réforme des retraites, dûment annoncée et promise en 2017), ils descendent dans la rue pour s'y opposer, et après se plaignent que les hommes politiques ne tiennent pas leurs promesses. Et en plus, pour éviter d'être confrontés à leurs propres responsabilités, ils se plaignent de ne pas avoir le choix, alors qu'ils ont une offre plus que pléthorique d'options possibles, chacun voulant être le premier à crier haros sur le baudet du gouvernement en place.
Bien sûr, on trouvera toujours quelques brebis galeuses à gauche ou à droite, seul le divin est parfait (s'il existe...), mais ça ne change rien au fait que la tendance de fond est quand même que les hommes politique sont de plus en plus honnêtes. Quand on énonce cette vérité indéniable au Français de base, ça le fait hurler, cf. ce forum, mais si après on lui demande de citer un seul gouvernement dans le passé qui ait été plus honnête (ou moins malhonnête, si on tient à voir les choses en mode sombre), y a juste plus personne. Ah si, le gars qui a cité De Gaulle, une époque où on sait désormais que les scandales et les abus de l'Etat UDR étaient 1000 fois pires qu'aujourd'hui (mais beaucoup mieux caché il est vrai).
La raison en ait simplement que les exigences éthiques sont aujourd'hui bien plus élevées que par le passé, tout un tas de lois ont été votées sur le financement de partis politiques, ce qui était autrefois permis ou toléré ne l'est plus, tout un tas d'institutions de contrôle ont été mises en place, et en plus un homme politique ne peut faire un pas sans qu'il y ait 50 smartphones en train de filmer ses moindres faits et gestes. Par exemple, même un non-événement comme un ministre qui fait de la marelle dans une visite d'école pour illustrer une démarche pédagogique déclenche moult sarcasmes sur les réseaux, alors qu'avant personne n'aurait moufter. La moindre peccadille est montée en épingle et tourne en boucle sur les réseaux, alors qu'elle n'a strictement aucune importance par rapport aux enjeux réels de l'action publique.
Quand on voit qu'il faut 10 ou 20 ans pour changer les choses en profondeur, quand on voit qu'une Merkel ou bien d'autres peuvent rester 16 ans à la tête d'un pays... Quand on voit qu'aux USA les Présidents sont quasi-systématiquement réélus (à l'exception heureuse de Trump). Mais quoiqu'on fasse, les Français accusent "les politiques", le "système", alors que ceux-ci ne sont que le reflet de leurs choix et de leur préférences instables.
Un jour il faudra avoir le courage de se regarder dans le miroir et se demander quelle part de responsabilité nous portons dans notre sort en tant que peuple défiant et inconstant, et l'impact délétère sur notre société de notre pessimisme unique au monde.
Ce long pamphlet qui commence par "La réalité, c'est" (rien que ça) se résume à :
- Ce gvt est pourri mais c'est pas le plus pourri et à charge aux autres de démonter le contraire.
- Les français ne savent pas ce qu'ils veulent.
- Le monde ultra connecté amplifie toutes les erreurs de nos dirigeants car ils sont comme des acteurs de téléréalité, scrutés H24.
Ta ligne de défense face à la liste interminable des affaires qui touchent les membres du gvt, est depuis le début de dire :
- Que ce sont des fake news : elles sont toutes factuelles, tu as d'ailleurs retrouvé le lien et il y a sur chaque exemple un lien le démontrant.
- Que c'est le compte twitter d'un militant LFI : oui et ? LFI est le seul parti d'opposition, et peu importe; les faits sont là.
- Que ce gvt est le plus vertueux et charge aux autres de citer un autre gvt plus vertueux, ce qui montre que tu n'as aucun argument et que tu utilises une stratégie d'esquive, un peu comme les racailles qui se font pincer et qui pleurent parce que ce ne sont pas les seules impliquées.
Démontre nous en quoi ce gvt est le plus vertueux, je pourrais te citer des dizaines de personnages politiques bien plus vertueux que ceux du gvt Macron, ou des gvt, en France ou à l'étranger mais je ne le ferai pas car ce n'est pas le sujet, le sujet ici c'est LREM et Macron. La vertu n'a pas besoin de comparaisons pour briller, toi t'essaies juste de démontrer que ce gvt est moins pourri que les autres, ce qui prouve bien qu'il est pourri, et la question n 'est pas de savoir si les autres le sont plus.
Ensuite tu nous distilles ta propagande pré électorale 2022, il faut de la continuité etc etc ...
Macron a été élu car :
- Fillon s'est fait torpiller par Sarko
- Hamon n'a pas été soutenu par Valls et Hollande
- LFI et Hamon n'ont pas été capables de s'entendre sur une candidature commune
- La vague "dégagiste" de l'époque
- Dès lors Macron avait juste à rester dans le peloton, à attendre que les mecs sautent et à les battre au sprint
Et bien sûr, tradition franco française il a gagné les législatives car tous les gvt élus gagnent les législatives (justement car les français sont cohérents et préfèrent donner patte blanche au gvt élu pour agir)
Je ne connais personne qui ait voté Macron en se disant : je vote pour la réforme de retraites et pour les réformes sociales par ordonnances.
Je me souviens d'un journaliste qui faisait des micro trottoir dans les meetings de Macron et 99% des interrogés avouaient ne pas connaître son programme. D'ailleurs pas grand monde aujourd'hui ne le connaît non plus.
Donc le discours qui consisterait à dire les gens ont élu Macron pour la réforme des retraites et ils ne sont pas cohérents car ensuite ils manifestent ne tient pas la route.
D'ailleurs qu'est ce que les gens ont compris pendant cette réforme ? (qui était sur le point de passer en 49.3, vive la démocratie !) => qu'elle était injuste et complètement inaboutie. Finalement on peut remercier les personnes qui se sont mobilisées car le gvt a finalement reculé sur ce point (oui à cause du covid mais aussi et surtout parce qu'elle est devenue impopulaire)
Enfin sur la question de la société ultra connectée qui serait responsable des "affaires". T'es en totale contradiction avec les valeurs que tu portes, tu parles tout le temps de start up nation, d'IT, d'IA etc etc quand tu parles du monde des sociétés c'est pour citer Google et Tesla, ce monde hyper connecté est celui que tu mets en avant, que tu défends, donc ne sois pas étonné que l'information aille vite (en tant que défenseur de la 5g assume le fait qu'elle ira encore plus vite)
Alors quoi ? tu préfères l'époque des Amish avec les guignols ? eh ben non, il n'y a plus de satire politique à la télé, ils ont tous été virés par les grands hommes d'affaires que tu dois vénérer, donc c'est les gueux qui occupent l'espace avec twitter et autres.
Le gvt précédent aussi vivait dans une époque ultra connectée, et aujourd'hui il y a des tas de gvt qui vivent dans cette même époque, aucune excuse donc pour le gvt français qui s'il est autant critiqué, c'est pour des raisons de fond et des raisons factuelles, pas à cause des smartphones.