2 IM à 6 semaines d'intervalle : LE VERDICT

Annonces, infos, résultats et lives sur toutes les courses! Vos comptes rendus de courses sont aussi les bienvenus!
Avatar de l’utilisateur
Irontryph
Messages : 340
Inscription : 08 mars 2005 16:24
Localisation : La ville du p'tit vin blanc
Contact :

2 IM à 6 semaines d'intervalle : LE VERDICT

Message non lu par Irontryph »

J’avais lancé un post après Roth pour obtenir des conseils sur la façon de gérer la période entre deux IM à 6 semaines de distance, et bien voici le verdict… J’espère que vous aurez la patience de me lire car mon récit est un chouilha long…

Tout d’abord un résumé très rapide de ma course à Roth : une très bonne natation (pas de problèmes d’orientation, eau chaude, ça aide…), un bon vélo, un bon marathon en 4h20 où je ne marche qu’aux ravitaillements, total 11h52, 30 minutes gagnées par rapport Zurich 2004… Je finis très heureux mais vidé mentalement, tellement j’ai « tiré sur le cerveau » pour ne pas marcher. A l’arrivée je dis à mon amie Anne (après l'avoir embrassée :sm26: ): stop, je n’irai pas à Embrun, je ne vois pas comment je serai capable un jour de refaire un marathon après 180 km de vélo, c’est vraiment trop dur…

Dès le lendemain soir j’ai déjà changé d’état d’esprit et j’ai envie d’aller à Embrun, donc je me remotive déjà en essayant de tout faire pour récupérer au mieux.

Pendant la semaine après Roth je me lâche un peu au niveau diététique histoire de me faire plaisir. Je récupère mieux qu’après Zurich en 2004, dès le jeudi je ne me sens plus vraiment fatigué et je n’ai plus mal aux jambes. Le dimanche suivant je vais nager, je trouve l’eau très dure (au point de me demander si des fibres de béton n’ont pas été ajoutées à l’eau…)

15 jours après je reprends des petits entrainements : tout petits footings, petites sorties vélo lentes.

3 semaines après je reprends un entrainement un peu plus conséquent en natation et tout va bien. Le 2 août je fais 140km à vélo dans la montagne de Reims et tout va bien.

Dernière semaine sur place à Embrun, reconnaissance de l’Izoard le lundi précédent puis de la première boucle après la sortie de l’eau le mercredi, les braquets sont adaptés. Ensuite repos, je sens que physiquement j’ai récupéré, tout va bien et j’ai hâte d’être au jour de la course.



Et puis vient le jour de la course. Lever 3 heures, 6 degrés à Crévoux à notre gite, en arrivant à Embrun à 4h15 c’est à peine mieux, 8 degrés.

Préparation dans le parc, il fait froid et sombre, et je me sens un peu plus angoissé qu’à Roth.

5h50, les filles partent, au moins ça ne tabassera pas trop dans l’eau. En effet vous ne le saviez peut-être pas mais dans les triathlons ce sont les filles, sournoisement déguisées en brutes épaisses, qui donnent le plus de coups. :wink:

On se rapproche du départ, on est debout dans l’herbe humide et il fait froid. Vivement l’eau…

6h le départ, il fait toujours nuit, je suis le paquet avec les « conquérants de l’arrière », mais dès que le paquet est un peu moins gros j’ai du mal à m’orienter. Premier enseignement de la journée : la nuit, on voit moins bien que le jour.

Au deuxième tour je commence à avoir froid et je suis pressé d’en finir. Total 1h17, 6 minutes de plus qu’à Roth mais vu le froid et les erreurs d’orientation que j’ai faites je limite la casse.

En sortant de l’eau je me rends compte que finalement l’eau n’était pas si froide, par rapport à l’air. Je mets trois plombes à me changerparce que je tremble, je tente de respecter la pudeur en regrettant les bons moments de Roth où nous étions des centaines d’hommes, nus, au milieu de bénévoles allemandes jamais épilées nous aidant complaisamment à oter nos slips de bain :sm2: . Ah, quel souvenir, quel moment de suave sensualité… mais je m’égare.

J’enfile coupe-vent et manchettes et je finis par réussir à partir après une transition de plus de 10 minutes… Hum hum…

Heureusement que les organisateurs ont bien fait les choses pour permettre aux concurrents de se réchauffer : 100 mètres de plat et voilà la première bosse, je suis déjà à 175 pulsations par minute, ça promet.

Mais une fois parti, je prends le rythme et ça va plutôt bien. Le paysage est magnifique, on a une très belle vue sur le lac et on en voit encore qui nagent. Content d’être là où je suis !!!

Tout va bien jusqu’au pied de l’Izoard, dans la vallée du Guil il y a du vent latéral qui vient de la gauche mais j’arrive quand même à avancer. Puis on tourne à gauche pour commencer l’ascencion de l’Izoard, donc si vous avez bien suivi vous comprenez tout de suite que pour monter l’Izoard on a le vent en pleine poire (ceux qui y étaient s’en souviennent…). Comme tout le monde je mets tout mon poids sur les pédales pour avancer à 7 kilomètres heure, ça va être long. Je me console en me disant que si on a le vent dans le nez à l’aller on l’aura peut-être dans le dos au retour… mais comme chacun sait, en matière de vent rien n’est mathématique.

Effectivement le temps semble long pour atteindre le sommet. Une fois là haut, je suis soulagé car je suis nettement dans les délais, j’ai le temps de m’arrêter pour manger mon casse croute, remettre de la crème solaire et réajuster mon cuissard pour ne pas refaire le coup de Roth où j’avais la jambe droite de biais, ce qui s’est bien vu ensuite avec le coup de soleil. Les bénévoles sont charmants, m’amènent rapidement mon petit sac, me mettent du journal sur le torse (c’est pas encore tout à fait les tentes de Roth mais on progresse…), me remplissent mes bidons et m’encouragent.

Je repars, 20 km de descente mais je ne peux pas vraiment dire que ça m’ait reposé. Il y a des parties de faux plat où il faut rouler, ça commence déjà à être long.

Après Briançon, succession de petites montées et descentes, rien de trop méchant et chance, j’ai effectivement le vent dans le dos !

Arrive la côte de Pallon, km 140, c’est raide mais ça ne dure pas trop, je sais que c’était l’avant-dernière difficulté sérieuse et ça me rassure un peu

Et soudain… le drame… Le vent est en train de tourner : un vent chaud du sud remplace le vent du nord qu’on avait dans le dos. Les petites parties de plat dans la vallée de la Durance et le faux-plat montant ramenant de Saint Clément sur Durance à Embrun deviennnent un vrai cauchemar. En plus il commence à faire chaud, je commence à avoir soif, et je réalise soudain que mon hydratation et mon alimentation n’ont pas été des plus régulières. Je m’inquiète un peu pour la suite… Je commence à douter de ma faculté de repartir à pied.

Arrive le pont sur la Durance, je croise Cyrille Neveu à pied, apparemment pas au mieux. Je calcule rapidement qu’il est au km 30 en 10 h, donc qu’il n’est pas en course pour la victoire… Dommage. Je me dis qu’il ne s’est sans doute pas remis de Roth… et je m’inquiète davantage encore pour moi.

On rentre dans Embrun… pour en ressortir et monter à Chalvet.

On m’avait bien parlé de Chalvet. Mon pote Marc m’avait dit attention, il y a une dernière côte dure à la fin du parcours, garde des forces. Chalvet, c’est juste à la sortie d’Embrun, j’aurais pu aller regarder à quoi ça ressemblait, mais je n’ai pas pris le temps, et je m’en repens. Je m’attendais à une côte de 1 ou 2 km assez raides, en fait il s’agit de 5 km très très raides !!! Ne sachant pas où ça finit la montée me paraît très longue, elle est en plein soleil, j’ai soif, mon état d’hydratation ne me semble vraiment pas bon, je suis quasiment prêt à faire demi-tour. Je croise Anne mon amie :sm26: et sa sœur, qui m’encouragent, mais je leur dis que je ne suis pas sûr de repartir en course à pied. Elles m’encouragent et me disent que ça va aller, mais je peine de plus en plus à y croire.

Le sommet arrive finalement, mais j’ai vraiment l’impression que cette dernière côte m’a achevé, physiquement mais surtout moralement. J’essaie de profiter de la descente pour récupérer (pas évident car la descente est bourrée de trous et fait mal aux bras) et me motiver pour partir à pied. Je tourne et retourne la décision dans ma tête, je ne sais pas quoi faire. Arrêter après le vélo, essayer de partir ?

Je fais mes petits calculs. Je sais que si tout va bien j’en ai pour 5 heures. Mais je suis loin d’être sûr que tout ira bien, et je risque d’en avoir pour 6 heures ou plus. A ce moment mon marathon de Roth me revient en mémoire. 4h20 où tout s’est bien passé, mais où j’ai fini vidé mentalement car je m’étais battu avec ma tête pendant ces 4h20 pour ne pas marcher. En arrivant j’étais heureux, mais j’avais dit à Anne que je ne me voyais pas être capable de refaire ça un jour, je ne croyais pas être capable de retrouver les ressources mentales pour courir un marathon après 180 km de vélo. Bien sûr il y avait la fatigue, dès le lendemain j’avais envie d’aller à Embrun, mais j’avais peur de retrouver ces sensations de douleur aux jambes et ce combat mental. Et voilà que je me retrouvais dans la situation de devoir partir pour un marathon après une natation pas évidente et 188 km de vélo très éprouvants.

J’arrive au parc à vélo. Je vais essayer de partir, quand même. Je me change, lentement. Un bénévole chaleureux me propose de me masser, je dis non car je n’ai pas l’habitude et je ne sais pas ce que ça peut faire. En revanche je lui demande de me mettre de la crème solaire sur les jambes. Ce n’est toujours pas l’ambiance de débauche des tentes de Roth mais bon, c’est déjà bien d’être aidé…

Je pars, je fais 500 mètres, les jambes pourraient tourner mais je continue à garder en mémoire mes sensations de fin de marathon à Roth, la fatigue mentale et physique. Je m’arrête au milieu d’un couloir de spectateurs. On m’encourage mais je sais que je ne pourrai pas repartir. Je ne suis pas capable, ce jour-là, si près de Roth de repartir pour un marathon. Je fais demi-tour au milieu des spectateurs, on me regarde d’un air triste, on m’encourage, j’essaie de sourire aux gens pour montrer que j’ai accepté et que ce n’est pas si grave. Un type me dit : « Allez, c’est dans la tête ». Tu l’as dit bouffi, j’ai envie de lui dire que je suis bien placé pour le savoir. Peut-être qu’il le sait aussi, qu’il a fait 10 fois Embrun, ou qu’il ne l’a jamais fait… Peu importe, je n’ai pas envie de discuter…

Je rentre au parc à vélos, je rends ma puce et mon dossard et je vais m’asseoir sous un arbre, à l’ombre, en mangeant un gâteau de riz Yabon. Je réfléchis encore, je suis déçu mais je sais déjà que j’ai pris la bonne décision. C’est un loisir, un loisir qui fait mal parfois, mais qui ne doit pas faire mal de façon excessive non plus. Le plaisir doit rester présent, et je sais que je n’en aurais eu aucun pendant ces 5, 6, 7 heures peut-être. Je sais que je risquais de me faire mal, physiquement et psychologiquement, et que je n’avais rien à prouver, ni à moi-même ni aux autres. J’avais déjà été courageux sur d’autres courses, et j’avais eu raison d’être prudent aujourd’hui. Je savais aussi que j’allais continuer à regretter quelque temps, que je me dirais que j’aurais pu essayer davantage, mais je sais que j’ai eu raison de remettre à plus tard la fin de mon premier Embrun.

Pour finir il aurait fallu que je ne me souvienne plus de la difficulté qui m’attendait, que Roth soir un peu plus loin derière moi, pour pouvoir aller au bout en ayant du plaisir à donner le maximum.

Ma conclusion : récupérer physiquement va plus vite que de récupérer mentalement… pour moi, 6 semaines entre deux IM était un délai trop court.

Je reviendrai pour tenter ma chance à nouveau à Embrun, car j’ai adoré l’ambiance de la course, et quelles que soient les critiques que l’on peut faire sur l’organisation ou sur les gens présents sur le site la semaine précédente, cette course ne peut que faire rêver. Mais je reviendrai en faisant en sorte d’être frais mentalement, en ne faisant que cette course-là dans l’année.
Tonnerre
Messages : 6
Inscription : 11 août 2005 15:51
Localisation : Entre l'Alsace et la Haute-Savoie

Message non lu par Tonnerre »

Super le récit, on s'y croirait!!!! J'ai tout oublié en te lisant et en essayant de me mettre à ta place.

Pour moi Ironman dans 2 ans, pas avant car après ma 1ère année en tri je veux encore engranger de la caisse.

Mais félicitations à tous les "IRONMAN"!!!!!
Tri-à-fond
Avatar de l’utilisateur
J
Messages : 3172
Inscription : 25 févr. 2004 17:49

Message non lu par J »

intéressant comme réflexion :sm6:
ta prise de recul par rapport à tout ça sonne fort juste en tout cas :!:
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait (Mark Twain)
Avatar de l’utilisateur
Khristri
Messages : 2894
Inscription : 24 août 2004 18:45
Localisation : Nord ---

Message non lu par Khristri »

Quelle humilité........et en plus tu l'affiches sans gène.....
J'aprouve ton souci de rester integre physiquement.......
comme tu le dis de plus TU n'AS rien a PrOuVeR........

A nice j'ai eu comme toi cette lueur de securite qui m'aurait fait stopper si je devais aller trop loin physiquement...je ne pouvais pas faire passer ma passion avant mes deux proches qui attendaient 1100 bornes plus loin... :wink:

Ton récit et ta philo te valorise autant que de franchir la ligne.....
et je sais ce ke ca represente bien sur cette ligne....mais comme dit l'autre:
la vérité est ailleurs

Neanmoins lucide qd meme pour penser au detail esthetique du cuissard ... :lol: cHAPEAU BAS.............

Bravo a toi et merci pour ce temoignage ........HUMAIN
KhRisSs
Avatar de l’utilisateur
PP
Messages : 764
Inscription : 07 mai 2004 18:16
Localisation : TROYES

Message non lu par PP »

et bien à en croire ce récit, les gens aui ont fait roth semble tous avoir des petits problèmes de motivation par la suite. je suis aussi dans ce cas...ma saison s'est finie le 4juillet au soir. fin de roth, fin de la saison.
les autres courses ne sont que de la rigolade et la préparation est quasi inexistante. ca passe comme ça et pi c'est tout.
plus envie de m'entraîner.
un ironman c'est beaucoiup dans la tête et parfois c'est beaucoup trop!
trop de sacrifices, trop d'heures, trop de contraintes, trop de douleurs physqiues, trop de douleurs morales...mais c'est aussi une expérience qui marque à jamais.
à faire mais avec parcimonie
LAC de CHOUR contre la montre... aller on y va
"quand il aura péché le dernier poisson, coupé le dernier arbre et souillé le dernier ruisseau, l'homme se rendra compte que l'argent n'est pas comestible" (indien maowok)
Augustin
Messages : 353
Inscription : 03 janv. 2005 16:26
Localisation : Guermantes

2 IM à 6 semaines

Message non lu par Augustin »

Récit très lucide et plein de bonnes choses, bravo d'avoir su t'arrêter à temps même si ça n'a pas été facile.
On peut demander aussi l'avis de Bertrand (coach de St Avertin - 37) qu ia enchainé Klagenfurt et Embrun sans pouvoir finir ce dernier.

Pour ma part je viens de boucler mon 2ème IM (en Hongrie) pile 8 semaines après celui de Klagenfurt , eh bien c'est l'inverse je pensais aller droit dans le mur et ben niet j'ai battu mon temps de près de 30 minutes!

Je prépare d'ailleurs un récit de cette course pour faire un bilan entre ces 2 courses.
Je dis ce que je pense et je fais ce que je dis: L'IM une fois que l'on y a goûté...
bertrand
Messages : 783
Inscription : 11 nov. 2004 15:20

Message non lu par bertrand »

bienvenu au club, camarades..................
pour moi c'etait klagenfurt le 4 juillet dernier, ca c'est tres bien passe ( 10 h 55), j'ai tente le coup en allant a embrun : resultat ; abandon au 10eme kilo du marathon, j'etais vide physiquement et mentalement.........
bilan ; 2 IM a 6 semaines d'intervalles, pour moi ce n'est pas possible, je le referais plus 8)
LIO67
Messages : 448
Inscription : 14 mai 2004 17:25

Message non lu par LIO67 »

Pareil pour moi,abandon a vélo, vidé...et le moral a zero. :cry:
OBJECTIF: Embrun 2006 et rien d'autre :wink:
BRICE92350
Messages : 104
Inscription : 06 janv. 2005 16:29
Localisation : 75

Message non lu par BRICE92350 »

Beau récit, et je pense qu'il faut réfléchir en lisant ces lignes.
Notre sport n'est pas un des plus faciles car il est l'ensemble de 3 disciplines qui pris une à une ne font pas partie des plus faciles.
Il est vrai que l'ironman fait rêver bon nombre de personnes et voir même phantasmer.
Pour ma part je suis dans le triathlon depuis pas mal de temps et je n'ai jamais tenté l'aventure de l'ironman.
Pourquoi ???? tout simplement parce que je connais mes limites, je préfére me faire plaisirs sur des MD ou LD (154 kil) car je sais que sur le marathon je rencontrerai des problèmes.
Je pense qu'il faut surtout rester lucides et réalistes face à ses capacités et surtout fasse à sa charge d'entrainement.
Il ne faut pas se bousiller la santé juste pour je l'ai fait et après être complètement dégouté des autres distances ou meme de la discipline, car j'ai vu pas mal de type raccroché et notamment après EMBRUN.
Soyons vigilant avec notre santé car on en a qu'une.
PLAISIRS A L ENTRAINEMENT ET EN COMPET
ironchris
Messages : 4847
Inscription : 20 janv. 2004 10:01

Message non lu par ironchris »

R.A.S.
Avatar de l’utilisateur
NEIRYNCK Cyril
Messages : 579
Inscription : 01 juin 2005 22:19

Message non lu par NEIRYNCK Cyril »

Je vois par ton récit et les quelques post suivants que mon choix fut le bon.

J'ai fait l'IM de Nice le 19 juin et j'ai hésité longuement à m'inscrire sur le long d'Embrun. Nice était mon 1er IM après 1an1/2 de tri et j'ai apprécié chaque km de cette course jusqu'à la ligne d'arrivée. Tellement bien sur mon petit nuage et désemparé après ce 1er IM, je n'avais qu'une chose en tête....en refaire un rapidement : Embrun.
Heureusement j'ai eu un moment de lucidité avant d'envoyer mon buletin de participation et j'ai coché la case "CD".
J'ai bien fait car je crois et même j'en suis sûr, j'aurai abandonné au début du marathon.
Ton témoignage va touché beaucoup de monde car beaucoup vont se retrouver dans ton récit.
J'espère que l'on se rencontrera sur un IM futur. Pour ma part mon RDV est prevu le 16 juillet 2006 à Klagenfurt...1 par an et ça sera très bien!
A+ Cyril...et encore bravo et merci pour cette expérience que tu as partagée. :sm28:
FUSZ
Messages : 60
Inscription : 02 sept. 2004 23:34
Localisation : versailles

Message non lu par FUSZ »

et bien Irontryph, on s'y croirait encore!!!! Quel beau récit, on sent presque encore le froid et le vent quand tu nous le raconte. La fin nous laisse quelque peu pantoi, mais finalement, comme le dit si bien un certain Gilles REBOUL à son arrivée, ca ne reste que du sport, y'a des choses plus graves dans la vie. Moralité de l'histoire, tu t'es fait plaisir, et tu as su t'écouter et t'arrêter quand il le fallait. Bravo pour ton humilité et j'éspère pour toi à l'année prochaine à EMBRUN!!!!
et un +1 pour ce beau récit.
le tri, le tri, mais surtout embrun.......
philou60
Messages : 50
Inscription : 29 sept. 2004 22:24
Localisation : CHAMBLY ( 60 )

Message non lu par philou60 »

Pour ma part, j'ai réussi à boucler Roth et Embrun.
Le marathon, qui est devenu mon point faible, a été sensiblement la même galère ( 5 h 45 à Roth et 5 h 42 à Embrun ) mais même lors de cette ultime épreuve, je suis quasi insensible à cette douleur que je pourrai supporter encore plus longtemps s'il le fallait ... sans pour autant pouvoir aller plus vite)
Ce qui me fait avancer, c'est passer la ligne d'arrivée où j'ai eu 2 fois des frissons énormes.
13 h 28 à Roth dont 5 h 59'53 de vélo (arrivée dans un stade chauffé à blanc)
16 h 18 à Embrun dont 9 h 02 de vélo ( arrivée de nuit au milieu d'une foule en délire avec mes garçons qui me fendaient le passage ! Unique !!

Certains sur un autre post trouveront ces temps très modestes mais ma philosophie après 15 ans de tri a bien changé : Ce qui me plait c'est tout ce qui gravite autour de la course, l'ambiance avec les potes de Beaumont triathlon, les parties de rigolade et cette atmosphère légèrement stressante de partir à chaque fois dans l'inconnu.
Après, que je finisse en 13 ou 16 heures, cela relève de l'anecdote, serai-je plus beau ou plus intelligent si je gratte 10 places au scratch ??
A part les 10 ou 12.000 personnes qui font du long et qui mesurent la valeur d'un chrono, qui va me reprocher d'avoir marché sur le marathon après avoir pédalé pendant 9 heures ??
Bon, j'arrète de vous saoûler avec mes états d'âmes et vous dit : bonne récup, vous l'avez bien mérité !!
Au fait, fin octobre, je serai au raid des templiers avec mes potes de Beaumont, histoire de travailler mon point faible sur 66 kms !
Avatar de l’utilisateur
Boulegan
Messages : 12722
Inscription : 10 févr. 2005 11:11
Localisation : Sud

Message non lu par Boulegan »

philou60 a écrit : les parties de rigolade et cette atmosphère légèrement stressante de partir à chaque fois dans l'inconnu.
Plonger au fond du gouffre, enfer ou ciel, qu'importe, au fond de l'inconnu, pour trouver du nouveau.
(je ne me souviens plus à écrit ça, Pierre Reverdy je crois...)
"Etre beau et bien habillé est indispensable. Avoir un but dans la vie ne l'est pas." Oscar Wilde
Avatar de l’utilisateur
Irontryph
Messages : 340
Inscription : 08 mars 2005 16:24
Localisation : La ville du p'tit vin blanc
Contact :

Message non lu par Irontryph »

Merci à tous pour vos messages de réponse. Je suis heureux que mon récit ait pu vous intéresser. Raconter ma course m'a aidé à évacuer le petit reste de déception que j'avais encore, et vos messages ont achevé de la faire disparaitre...
Répondre