HYDRATATION en course, quelques billes...

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Thierry *OnlineTri*
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Re: HYDRATATION en course, quelques billes...

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sujet "eau" combien intéressant ;) ;)

j'avoue que jusqu'à il n'y pas longtemps je ne me souciais pas trop de l'hydratation. Adepte des efforts plutôt court (<2h), je tiens très bien sans boire. Quand j'étais plus jeune, j'étais fier de faire mes sorties en mode "chameau" considérant que cela me rendait plus fort... plus vieux, je n'ai jamais trouvé bien agréable de boire en courant j'ai donc évacué la question en ne buvant pas ou très peu, et si je prenais un truc à un ravito, c'est surtout pour le regretter rapidement car ça me cassait le rythme...

Chasser le naturel et il revient au gal-eau comme on dit.

J'ai commencé à m’intéresser à l'hydratation avec ma perte de poids : mon poids peut varier énormément d'un jour à l'autre (> 1kg), certes ma balance n'est pas la plus précise du monde, mais la rapidité des changements me fait soupçonner que l'explication pourrait bien être hydrique. Je sais que je sue pas mal et que donc je peux facilement perdre 1 à 2 kgs par entrainement, il suffit que je ne boive pas assez derrière pour me retrouver déshydraté ce qui n'est pas bon... L'idée est de ne pas se mentir sur son poids de forme, certes on n'est moins lourd en étant déshydraté, mais ce n'est pas idéal ni tenable pour être au top de sa forme. Le poids est l’ennemi du coureur à pied mais jusqu'à un certain point ;) ;)

Cette question est devenue pour moi un peu plus que théorique puisque un ami m'a lancé un défi de faire un bon chrono sur le marathon de Paris (<3h). J'avoue que je ne peux pas tout jouer sur mon physique... coté "malentendu" sur marathon quand on vise un objectif j'y crois pas trop :mrgreen: Ceci dit peut sans doute passer mais ma marge d'erreur sera dans tous les cas très, très fine donc je n'ai d'autres choix que de mettre toutes les chances de mon coté dès le départ en ne négligeant aucun détail. Cela passera donc par "bien" boire avant et pendant l'épreuve (Pour le après c'est calé :sm21:)

Concernant le bien boire avant la course j'avoue que la lecture du livre de Macca m'avait un peu interpelé, il en a été fait mention dans ce sujet un peu plus tôt mais cela a été rapidement balayé comme étant "pathologique". Pourtant je pense qu'il y a là des idées qui peuvent être intéressantes... Il précise avoir résolu son problème de crampes grâce à un culturiste (français de surcroit! ), quel rapport avec la choucroute me direz vous? On attribue souvent les crampes à des soucis d'hydratation, le constat de Macca est que les culturistes pour avoir un maximum de définition musculaire se déshydrate à fond pour les compétitions et jouent avec leur muscles dans tous les sens sans avoir de crampes.

Macca précise dans son livre que son hydratation pour Hawaii commence 2 semaines avant l'épreuve! Il ne détaille pas cependant ce qu'il fait exactement mais on peut aller regarder chez les culturistes pour essayer de comprendre quelles pistes il pourrait bien suivre.

En fait, les culturistes ne se "déshydrate" pas n'importe comment, ils pratiquent la "sèche" musculaire qui consiste à maximiser le volume musculaire via le stockage de glycogène (et donc d'eau) dans les muscles, tout en minimisant l'eau entre la peau et les muscles. C'est dans le bouquin "paléo nutrition" de Julien Venesson que j'ai trouvé une description de la chose.

Pour cela ils suivent pendant plusieurs jours un protocole hydrique & alimentaire assez stricte visant à vider puis reconstituer leur stock de glycogène en jouant sur : les glucides absorbés, des apports en sodium et potassium, la quantité d'eau bue. Si les culturistes s'intéresse au glycogène ce n'est pas pour retarder le "mur" mais parce un muscle bien chargé en glycogène est plus volumineux chaque gramme de glycogène est associé à 3 ou 4g d'eau.

La compréhension de ces aspects pourrait-elle être intéressante pour les sportifs d'endurance? Quelle impact de tout cela sur le poids -j'imagine que ce n'est pas une mauvaise chose que de partir chargé en eau et glycogène ;) ;) même si pour le coup on a l'impression d'être au dessus de son poids "idéal".

Dans son livre Macca, simplifie un peu l'affaire, il réfère à l'hydratation musculaire "qui prend du temps" et l'hydratation au niveau du plasma plus superficielle et donc rapide à aller & venir. Macca ne parle que des minéraux (magnésium, calcium, sodium, potassium -dont il se méfie car une surdose est pas bonne du tout pour le cœur). Le mot d'osmolarité n'est pas écrit mais on se doute que c'est ce qui est en jeu en fait. Julien Venesson est bien plus explicite dans ses explications.

Dans le cadre d'un marathon "sec", on vide pas mal son stock de glycogène et donc si chaque gramme de glycogène est associé à 3 ou 4g d'eau perdre du poids pendant un marathon ne semble du coup pas anormal au contraire non? car ce n'est pas pendant l'épreuve que l'on va régénérer son stock de glycogène...

Le marathon de Paris étant dans 30 jours, j'ai 2 semaines pour tout bien comprendre sur l'hydratation avant la course LOL J'ai 4 semaines pour me faire un plan pour l'hydratation pendant la course (ça me laisse le temps de lire une fois ou deux ce sujet et de me faire à l'idée de boire en courant...).

Le_Thierry_en_forme_mais_ki_stresse_un_peu_pour_son_premier_marathon LOL :)

T.
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lopapy
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Re: HYDRATATION en course, quelques billes...

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Mouarf... :lol:

Au début je te voyais venir gros comme un camion avec une question basique de celui qui n'a pas lu, mais... :shock:

C'est très intéressant ce que tu écris et il se pourrait que l'on y réflechisse, sauf que, j'ai un détail qui m'ennuie.

Le livre de Julien Venesson date de quand ?
Car, il y a moins d'une heure, dans une recherche caloreenienne, je suis tombé sur l'un de ses écrits ou il avoue que la malto le faisait vomir !
Et que par conséquent, c'était un produit à utiliser avec parcimonie.

Quand je vois que j'ai fait finir des marathon au sprint grâce a des dosages allant jusqu'à 120gr/l de Caloreen, j'y vois une contradiction a prendre une technique de "gavage" malto avant une course, par quelqu'un qui ne supporte pas celle ci pendant l'effort.

Maintenant, après avoir beaucoup fait, pour remplacer les RDS, ces techniques de "gavages", on en vient, aujourd'hui, a expliquer que cela n'apporterait strictement rien, voire même serait nocif.

Du coup, si tu avances sur ce sujet, je serais heureux de lire comment...

SINON, pour ta problématique <3h sur marathon, elle est "faible"... :mrgreen:

En effet, la problématique hydrique, plus connu AMHA sous le nom de mur du 30kms, est surtout valable aux alentours de 2h20'/2h40', ce qui, pour le kilométrage, dépend de la VMA de l'athlète.

Ainsi nos amis kenyan, éthiopiens ou autres finissent leur course bien avant ce mur et donc sont capable de faire un marathon avec 2, voire 1 verre d'eau et encore, certains ne font que s'asperger sans rien boire...

Pour toi, voulant tourner autour de 3h, la meilleure solution est de se faire suivre en vélo et ainsi, de boire toutes les 5'/10' en continue.
Si pas possible, cela dépend de ce qu'il y a sur les tables de ravitaillement. Soit il y a une boisson glucosée, soit, il faut porter son mélange...

Et là, sans trop détailler, il faut courir avec des bouteilles surdosées pour aquilibrer soit avec la boisson énergétique, soit de l'eau pure à chaque ravitos ou tu marcheras pour bien boire...

Jusqu'à 2h45', il est intéressant de perdre 10"/20" tous les 2,5kms, à marcher en buvant calmement. Il ne faut surtout pas rattrapper son retard en 1km, mais durant les 2,5kms... Le yoyo tient jusqu'autour des 25/30kms, jusqu'à ce que, sans accelerer, c'est le train habituelle qui ralentit et qui finalement nous rattrappe quand on marche, puis n'y arrive plus...

A comparer sur les IM ou beaucoup de haut niveau s'astreignent à boire à l'entrainement, les boissons qu'ils auront fournis par l'organisateur.
Le souci est que les bidons ne sont jamais dosés pareil à chaque ravitos, chaque bénévole faisant sa tambouille.
Et donc, tu as des athlètes qui jouent une belle prime à la roulette de l'hydratation.
Quand on voit le temps qu'ils consacrent à l'entrainement, tu t'étonnes que la cause n°1 du plantage en longue distance est l'hydratation...

Je rappelle que selon le concept du "navigateur solitaire", que je tente de développer dans un livre, l'ordre des priorités quand la distance s'élève est :

1-Ne pas se blesser
2-Savoir se reposer
3-Savoir s'hydrater/s'alimenter
4-Savoir garder le plaisir en toute circonstance, "plaisir d'abord, plaisir encore"
5-S’entraîner correctement en fonction de ses objectifs

Chez le haut niveau, les pros, il est possible d'interchanger le 4 et le 5 !

A toi de développer, si possible, cette technique de séchage... Heu... Sans dopage ! :twisted:

L'Papy_hohisse_le_Thierry_!
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Thierry *OnlineTri*
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Re: HYDRATATION en course, quelques billes...

Message non lu par Thierry *OnlineTri* »

Bon diou tu as raison faut que je vise 2h20 :) Problème d'hydratation marathon résolu!!! (Je file dans la zone entraînement, j'ai qq questions VMA :lol: )

Pour le bouquin, Paléo nutrition, il date de 2014. Ce livre ne présente pas vraiment d'idées nouvelles, mais il présente et justifie le régime paléo" en faisant un tour d'horizon des recherches et étude épidémiologique sur la nutrition pour soutenir le bien fondé du paléo. La fin du bouquin est spécifiquement destinée aux sportifs avec suivant les sports des pistes pour les stratégies alimentaires à mettre en place. Un chapitre est dédié à l'hydratation, ou sa conclusion finale est qu'il faut boire... selon sa soif, une théorie peut-être valable avec de l'eau mais peut-être pas optimale lorsque l'on à mieux que de l'eau à disposition ;)

Même si l'on peut trouver ses conclusions discutables, JV à le mérite de présenter les références bibliographiques/études sur lequel il appuie ses conclusions. Cela qui permettra au lecteur tatillon de se faire un faire un avis parfois moins tranché voir contraire LOL L'une des recherches intéressantes sur lequel il pointe le doigt est celle qui tord le cou à l'idée reçu que 1% de perte de poids = 10% de capacité physique en moins et qui montre qu'heureusement le corps humain est une belle machine et est bien plus tolérante que ça ;) -- jusqu'à 4% de perte on serait ok --Effect of exercise-induced dehydration on time-trial exercise performance: a meta-analysis.. Ce constat est validé sur le terrain d'ailleurs avec l'analyse de la perte de poids chez les marathoniens qui est d'autant plus forte que les performances sont élevées : 3,1% chez les -3h - 2,5% chez les 3-4h - 1,8% chez les 4+h voir http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21160081.

Si son conseil est d'écouter sa soif, faut-il encore pouvoir l'entendre ;) Car comme il le mentionne cela n'est pas forcement évident... Tu trouveras comme moi sa courte réponse à la question pourtant essentielle "Que faut-il penser des boissons de réhydratation contenant du sodium?" un peu légere... en gros c'est : bah vu qu'elle sont moins concentrée en sodium que la sueur leur utilité est selon lui toute relative. Tout au plus conseille t il de ne pas boire comme un taré de l'eau plate en fin d'épreuve et de prendre un bon potage de légume pour récupérer des minéraux perdus. Après ce n'est pas un ouvrage destiné qu'aux sportifs d'endurance, je conçois qu'il survole certain aspect.

Avec ma compréhension actuelle, je trouve ton approche tout à fait logique et j'adore l'idée qu'il existe une option de ne pas me prendre le fameux mur autre que celle de finir en moins de 2h20 car ou prix ou j'ai payé mon dossard faut que j'en profite un peu quand même de ce marathon LOL ;) ;) Je ne demande pas de finish au sprint mais j'espère juste ne pas trop "subir" le truc ;) Je ne suis pas fan de l'idée du vélo à Paris, je vois mal 50k coureurs et 50k vélos... cela fait un peu "aide extérieure" à mon gout. Je vais donc composer avec les ravitos de l'orga tous les 5kms, 1 ou 2 gourdes ou gels que j'aurai sur moi.

Concernant l'aspect avant course je vais continuer mes recherches, Macca est relativement clair sur les culturistes dans son livre, les têtes à stéroïde n'ont pas beaucoup de grâce à ses yeux en général ;) Après ce qui est intéressant, c'est de comprendre le fonctionnement du corps et trouver des solutions à nos "problèmes", on joue tous sur les mêmes processus mais avec des objectifs différents.

je viens de trouver ça : http://www.fitnessmith.fr/seche-e-musculation-le-sel/ (je vois déjà des yeux sortir des orbites quand vous verrez les "recettes", pensez qu'ils penseront la même chose en voyant les kms que les "crevettes" s'envoient lol).

Merci pour ton retour et tes encouragements ;)
T.
alex
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Re: HYDRATATION en course, quelques billes...

Message non lu par alex »

Bonjour,
Je recherche la recette de la boisson pour le CD. Je l'ai déjà vu mais ou?
Si je me rappelle bien c'est un melange glc fru (2/3-1/3) ou l'inverse mais le dosage c'est combien pas 110 g/l car avec une MM de 180 g/mol, osmolarité explose

Merci pour votre aide
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Thierry *OnlineTri*
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Re: HYDRATATION en course, quelques billes...

Message non lu par Thierry *OnlineTri* »

Pour ceux qui comme moi veulent un peu mieux comprendre l'osmolarité :

http://efisio.online.fr/ensenhament11/P ... larite.pdf

http://www.uvp5.univ-paris5.fr/WIKINU/d ... ne_P02.pdf

Je viens d'acheter Waterlogged 442 pages sur l'eau ;) je vous en ferais un retour...

T.

Désolé Alex j'en suis pas aux recettes ;)
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Rocky Rider
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Re: HYDRATATION en course, quelques billes...

Message non lu par Rocky Rider »

Bonjour les experts en hydratation.

Vu sur Kikourou, le Caloreen semble ne plus être commercialisé. Pas de chance je commençais à m'atteler au sujet :(

Sur Kikourou, beaucoup sont passés à la Malto Delical vendue environ 3€ la boîte en pharmacie (contre 15 pour certaines marques de diététique sportive).

J'ai aussi consommé de la Malto Delical pour faire la recharge glycémique avant des half ou des cyclosportives.
Après avoir lu l'article d'Alain ROCHE sur les Malto :
http://www.diet-sport-coach.com/pages/c ... rines.html

j'ai remis en question ce produit. En effet, en absence d'information sur le DE (dextrose équivalent) on n'en connaît pas du tout l'index glycémique...alors autant boire directement du Fructose!

Quelqu'un ici à t'il idée du DE de la Malto Delical ou connaît t'il une Malto avec un DE faible à un prix abordable ?
Le triathlon c'est bien...mais les pizzas c'est bon : https://www.tmnt-pizza.com/fr/
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Thierry *OnlineTri*
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Re: HYDRATATION en course, quelques billes...

Message non lu par Thierry *OnlineTri* »

La lecture de Waterlogged s'avère très intéressante même si la longueur de l'ouvrage dilue quelque peu les messages et que l'on s'éloigne parfois d'un aspect pratique pour un athlète qui veut savoir quand, combien et quoi boire pour optimiser sa performance.

L'auteur du livre est un médecin impliqué par sa pratique et ses recherche dans le monde de l'endurance depuis 1976, avec pour prédilection de sujet d'étude les marathon et les Ironmans ;) il a pu être le témoin du changement d'attitude radical vis à vis de l'hydratation d'un extrême (boire est pour les faibles) à l'autre (boit tant que tu le peux). Cette dernière recommandation étant d'ailleurs plus dangereuse que la première, notre corps étant plus adapter à gèrer le manque d'eau que son surplus... Son constat est que tout le monde se porterait mieux si l'on recommandait de boire quand on a soif.

Il faut oublier la croyance selon laquelle la perte de poids de quelques % serait detrimental a la performance. Aucune étude de terrain ne le démontre au contraire... Les meilleurs athlètes sont souvent parmis ceux qui perdent le plus de poids, il suffirait donc de donner un verre d'eau a un kenyan pour faire chuter le record du monde du marathon? Cela ne tient pas la route et pourtant l'idée est colportée pendant des années ( l'industrie de la boisson énergétique n'y est sans doute pas pour rien ;).

Un peu pris par le temps j'avoue que j'ai zappé de grosses section du livre (j'y reviendrais) pour aller directement au conseils pratiques à la fin... Et alors, et alors? me direz vous. Si vous avez l'habitude de carburer aux glucides, partir avec 400ml d'un solution relativement concentré (18%) puis boire 10cl toutes les 10 minutes (un individu buvant a sa soif boira généralement entre 0,4 et 0,8l/h dans des conditions normales donc rien d'extrême). Vous serez couvert au delà de ce qu'il vous faut... D'Ailleurs il retombe ensuite sur une valeur de concentration de 10% comme une bonne base :wink:

As a result, we and others have shown that the nature of the carbohydrate ingested during exercise really does not matter; when ingested individually, many types of carbohydrate (glucose, maltose, glucose polymer, starch) are used by the muscle at essentially the same peak rate. Thus, we originally concluded that all carbohydrate will produce equivalent results when ingested during exercise. Only more recently has it been shown that a specific mixture of carbohydrates (glucose and fructose) (Jentjens, Shaw, et al., 2005; Jentjens, Underwood, et al., 2006) ingested at high rates can produce very high rates of carbohydrate oxidation of up to 1.75 g/min (Jentjens and Jeukendrup, 2005). Such high rates of carbohydrate ingestion have also been shown to improve cycling performance during a 1-hour time trial (Currell and Jeukendrup, 2008), although as yet we have been unable to show the same effect.
During this period we also evaluated the rates of gastric emptying from different carbohydrate solutions (Sole and Noakes, 1989) but concluded that it was not the type of carbohydrate or its concentration that was the most important determinant of the rate of gastric emptying. Rather, the volume of fluid ingested is the more important determinant (Noakes, Rehrer, et al., 1991). We concluded that provided the athlete is prepared to start the race with a stomach loaded with 400 ml of even a highly concentrated (18%) carbohydrate solution and if he were to drink 100 ml of that same solution every 10 minutes each hour, his intestine would receive 600 ml and 108 g of carbohydrate. Both of these values exceed the athlete’s needs in almost all conceivable circumstances. We concluded that it is not the carbohydrate type or its concentration that determines how much carbohydrate is delivered to the athlete’s muscles during exercise but rather the athlete’s drinking behavior. In particular, the extent to which the athlete is prepared to run with a partially filled stomach during exercise will determine how much ingested carbohydrate his muscles receive during exercise (Noakes, 2003b). So my advice is the following: If you are habitually adapted to eating a highcarbohydrate diet, then the research evidence is clear: Your performance will be improved by ingesting carbohydrate during exercise. The best evidence is that ingesting about 60 grams of carbohydrate per hour optimizes this effect in events lasting more than 2 hours; lesser intakes can achieve the same effect in races of shorter distance. Conversely, I am aware that some world-class triathletes are able to ingest more than 100 grams per hour during the last few hours of the Ironman Triathlon, but these athletes are unique, as are their requirements. I would not advise marathon or ultramarathon runners to attempt such high rates of ingestion.
Il ne recommande pas l'ajout de sodium (le corps s'en charge, ce sont des erreurs de protocole qui ont amené les créateurs du Gatorade a croire que c'était mieux d'en avoir...

Voilà qq éléments rapides, j'y reviendrais ;)

T.
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Thierry *OnlineTri*
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Re: HYDRATATION en course, quelques billes...

Message non lu par Thierry *OnlineTri* »

je réalise que je ne rend absolument pas grâce à l'ouvrage en le résumant ainsi et en extrayant + ou - rapidement qq conclusions... d'autant que l'ouvrage n'a (malheureusement) pas pour but d'apprendre à un athlète à optimiser ses perfs, la dessus l'expérience de lopapy sera des plus précieuses :sm2: :sm2:

J'ai encore qq semaines pour "digérer" tout ça et voir comment les petits points se relient entre eux :)

T.
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Rocky Rider
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Re: HYDRATATION en course, quelques billes...

Message non lu par Rocky Rider »

Rocky Rider a écrit :Bonjour les experts en hydratation.

Vu sur Kikourou, le Caloreen semble ne plus être commercialisé. Pas de chance je commençais à m'atteler au sujet :(

Sur Kikourou, beaucoup sont passés à la Malto Delical vendue environ 3€ la boîte en pharmacie (contre 15 pour certaines marques de diététique sportive).

J'ai aussi consommé de la Malto Delical pour faire la recharge glycémique avant des half ou des cyclosportives.
Après avoir lu l'article d'Alain ROCHE sur les Malto :
http://www.diet-sport-coach.com/pages/c ... rines.html

j'ai remis en question ce produit. En effet, en absence d'information sur le DE (dextrose équivalent) on n'en connaît pas du tout l'index glycémique...alors autant boire directement du Fructose!

Quelqu'un ici à t'il idée du DE de la Malto Delical ou connaît t'il une Malto avec un DE faible à un prix abordable ?
Au temps pour moi. J'ai posté mon message alors que je n'avais lu que la première moitié du fil de discussion.
Christian Robin répond à ma question sur la page précédente avec la Malto Nutrimuscle vendue 45€ les 6 kg avec un DE de 19 (ce qui semble tout à fait correct )


https://www.nutrimuscle.com/produits/MD ... extrine/6/
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Re: HYDRATATION en course, quelques billes...

Message non lu par runningé »

Thierry *OnlineTri* a écrit :La lecture de Waterlogged s'avère très intéressante même si la longueur de l'ouvrage dilue quelque peu les messages et que l'on s'éloigne parfois d'un aspect pratique pour un athlète qui veut savoir quand, combien et quoi boire pour optimiser sa performance.

L'auteur du livre est un médecin impliqué par sa pratique et ses recherche dans le monde de l'endurance depuis 1976, avec pour prédilection de sujet d'étude les marathon et les Ironmans ;) il a pu être le témoin du changement d'attitude radical vis à vis de l'hydratation d'un extrême (boire est pour les faibles) à l'autre (boit tant que tu le peux). Cette dernière recommandation étant d'ailleurs plus dangereuse que la première, notre corps étant plus adapter à gèrer le manque d'eau que son surplus... Son constat est que tout le monde se porterait mieux si l'on recommandait de boire quand on a soif.

Il faut oublier la croyance selon laquelle la perte de poids de quelques % serait detrimental a la performance. Aucune étude de terrain ne le démontre au contraire... Les meilleurs athlètes sont souvent parmis ceux qui perdent le plus de poids, il suffirait donc de donner un verre d'eau a un kenyan pour faire chuter le record du monde du marathon? Cela ne tient pas la route et pourtant l'idée est colportée pendant des années ( l'industrie de la boisson énergétique n'y est sans doute pas pour rien ;).

Un peu pris par le temps j'avoue que j'ai zappé de grosses section du livre (j'y reviendrais) pour aller directement au conseils pratiques à la fin... Et alors, et alors? me direz vous. Si vous avez l'habitude de carburer aux glucides, partir avec 400ml d'un solution relativement concentré (18%) puis boire 10cl toutes les 10 minutes (un individu buvant a sa soif boira généralement entre 0,4 et 0,8l/h dans des conditions normales donc rien d'extrême). Vous serez couvert au delà de ce qu'il vous faut... D'Ailleurs il retombe ensuite sur une valeur de concentration de 10% comme une bonne base :wink:


Il ne recommande pas l'ajout de sodium (le corps s'en charge, ce sont des erreurs de protocole qui ont amené les créateurs du Gatorade a croire que c'était mieux d'en avoir...

Voilà qq éléments rapides, j'y reviendrais ;)

T.
Ca rejoint quand même pas mal ce que dit Julien Venesson dans son livre "Paléo Nutrition" :wink:
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Rocky Rider
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Re: HYDRATATION en course, quelques billes...

Message non lu par Rocky Rider »

Voilà un extrait d'une conférence du Docteur Jean Jacques Menuet (ex médecin de l'équipe cycliste Saur Saujasun)


La transpiration :

-- Les fibres musculaires se contractent donc production de chaleur (comme un moteur)

-- Seul moyen pour refroidir = évaporation de la sueur qui va refroidir la peau.

Sueur = EAU + minéraux dont surtout SODIUM (c’est à dire du sel); aussi FER, CUIVRE, ZINC (été +++)

-- Pendant l’effort apporter EAU (+ SUCRE) + SEL pendant l’effort sinon perte urinaire de Potassium après l’effort; compenser en sel après l’effort (Vichy St Yorre, puis saler un peu plus le repas si on a beaucoup transpiré) Une pincée de sel par 10° de T° et par 500ml

-- 1% de poids perdu = 10% de force en moins !! (ex: coureur cycliste de 70 kg qui perd 2 litres d’eau = il perd 3% de son poids donc 30% de force, c’est ENORME !!! surtout pour le final …)
A moins que je n'ai pas trop compris toute cette discussion mais il semble qu'il contredit beaucoup ce qui a été dit ici.
Pourtant Menuet est réputé pour être assez calé en nutrition sportive...

L'intégralité de son compte rendu :

http://www.medecinedusportconseils.com/
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Re: HYDRATATION en course, quelques billes...

Message non lu par Thierry *OnlineTri* »

Oui, il y a convergence mais c'est plus Julien Venesson qui suit Tim Noakes que l'inverse ;)

D'un point de vue évolutionnaire ça se tient tout à fait, cette capacité à réguler notre température sur de long effort avec ou sans eau à boire, est ce qui a fait notre force vis à vis des animaux plus gros et plus rapide que l'homme a pu chasser.

La science rejoint donc ce que l'on peut observer dans la vraie vie ce qui est salutaire, car c'est bien l'expérience de terrain qui prime (c'est d'ailleurs la conclusion de Macca ;) dans son bouquin après s'être planté en voulant suivre les recommandations des scientifiques qui l'avaient étudié sous toutes les coutures, c'est auprès d'autres athlètes qu'il a trouvé ses "solutions" (avec et sans jeu de mots)).

L'hydratation ne fait pas tout non plus, l'entrainement va jouer un grand role dans la performance :lol: :lol: :lol: Expérience de première main ce week end : moi le "chameau" j'ai tenté l'expérience de boire (glucose ou eau + gel) sur mon semi dimanche dernier, allant en plus à allure réduite et en m'arrêtant aux ravitos pour bien boire. Je me disais qu'il allait me pousser des ailes!! Et bien non... "j'ai bien bu et pourtant j'ai mangé quand même!" :mrgreen: :mrgreen: La réponse à mon manque de foncier ne se trouve pas au fond d'un gobelet ;) ;) Donc bien tu boiras, beaucoup tu borneras, et peut-être ça passera.

T.
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Re: HYDRATATION en course, quelques billes...

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Rocky Rider a écrit :Voilà un extrait d'une conférence du Docteur Jean Jacques Menuet (ex médecin de l'équipe cycliste Saur Saujasun)


La transpiration :

-- Les fibres musculaires se contractent donc production de chaleur (comme un moteur)

Oui, plus tu vas vite, plus tu chauffes :) :) D'ailleurs c'est sur les courses courtes que les athlètes ont le plus chaud, pas sur longue distance...

-- Seul moyen pour refroidir = évaporation de la sueur qui va refroidir la peau.

Ralentir ou s'arrêter est aussi une option ;) ;) La température qui s'élève n'est pas non plus forcement un soucis. Des athlètes ont été mesurés à plus de 40°C sans conséquence, sur course longue la vitesse est moindre donc la température s'élève moins en fait. Dans le chaud les athlètes ralentissent inconsciemment

Sueur = EAU + minéraux dont surtout SODIUM (c’est à dire du sel); aussi FER, CUIVRE, ZINC (été +++)

Apparemment de ce que j'ai compris le corps régule la quantité mais aussi la composition de la sueur, les pertes au final ne sont pas forcement celles que l'on croit...

-- Pendant l’effort apporter EAU (+ SUCRE) + SEL pendant l’effort sinon perte urinaire de Potassium après l’effort; compenser en sel après l’effort (Vichy St Yorre, puis saler un peu plus le repas si on a beaucoup transpiré) Une pincée de sel par 10° de T° et par 500ml

La dessus j'ai pas encore tout lu/compris mais la quantité de sel dans nos repas modernes est sans doute bien supérieur a ce qu'il faudrait... peut-être pas trop besoin de jouer avec la salière (au pire tu transpireras plus salé tu me diras et tu vois le cercle que cela créé ;) )

-- 1% de poids perdu = 10% de force en moins !! (ex: coureur cycliste de 70 kg qui perd 2 litres d’eau = il perd 3% de son poids donc 30% de force, c’est ENORME !!! surtout pour le final …)

Si la théorie de la perte de poids était vraie, alors cela veut dire que les IM pourrait être gagner en moins de 7h et les marathons sans doute en moins de 1h40, les vainqueurs ayant systématiquement perdu 3 ou 4kgs ;) ;) Cette vieille théorie de laboratoire, qui arrange bien dans le monde de la boisson énergétique, n'a simplement pas été observée sur le terrain. Rajoute 3 ou 4kgs a un coursier dans la dernière portion de l'Alpe d'Huez tu verras la tête qu'il va faire ;)
A moins que je n'ai pas trop compris toute cette discussion mais il semble qu'il contredit beaucoup ce qui a été dit ici.
Pourtant Menuet est réputé pour être assez calé en nutrition sportive...

L'intégralité de son compte rendu :

http://www.medecinedusportconseils.com/
Disons qu'il a un certain retard sur les recherches les plus actuelles et sur la réalité. Le monde du cyclisme n'est pas tjs le chantre de la modernité ;) ;) Après, il est sans doute aussi très psychologue... il sait très bien que les sportifs d'endurance en particulier les cyclistes pros ne sont pas des footeux et ont une légère tendance à être des durs au mal et ne pas s'écouter (ou même l'écouter). En leur demandant de bcp boire, il obtient simplement le résultat optimal qui est que les mecs écoutent leur soif ;) !!!

Le "petit" paradoxe que je note dans le bouquin de Noakes, est que si sa thèse de la soif est remarquablement défendue sur des centaines de pages, lorsque viennent les conseils pratiques on le retrouve pas si éloigné que cela de lopapy. Si j'écoute ma soif pourquoi boire avant le départ ou toutes les 10 minutes??? Quand tu prends l'apport en glucide en compte cela change un peu la donne effectivement, il faut le temps de les digérer on n'est plus dans une stratégie purement hydrique... donc finalement rien n'est radicalement changé eh, eh.

T.


T.
ctrape
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Re: HYDRATATION en course, quelques billes...

Message non lu par ctrape »

"Seul moyen pour refroidir = évaporation de la sueur qui va refroidir la peau"

au sens strict, ce n'est pas exact puisque nous avons 4 moyens de lutte thermique:
conduction + convection + rayonnement : dépendant du gradient thermique. La convection dépendant de la vitesse de l'air; cela explique pourquoi il y a moins de sudation chez un cycliste pour le même niveau énergétique qu'un coureur à pied
évaporation : insensible au gradient thermique et il est vrai que ce moyen devient rapidement prépondérant sauf si l'humidité de l'air est très grande, saturée. Et c'est l'évaporation qui participe à la lutte thermique mais pas la sudation qui peut être très grande sans jouer sur la perte thermique par évaporation.(1 litre= 580 kcal)
Silver0l
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Re: HYDRATATION en course, quelques billes...

Message non lu par Silver0l »

Rocky Rider a écrit :Voilà un extrait d'une conférence du Docteur Jean Jacques Menuet (ex médecin de l'équipe cycliste Saur Saujasun)


-- 1% de poids perdu = 10% de force en moins !! (ex: coureur cycliste de 70 kg qui perd 2 litres d’eau = il perd 3% de son poids donc 30% de force, c’est ENORME !!! surtout pour le final …)
A moins que je n'ai pas trop compris toute cette discussion mais il semble qu'il contredit beaucoup ce qui a été dit ici.
Pourtant Menuet est réputé pour être assez calé en nutrition sportive...

L'intégralité de son compte rendu :

http://www.medecinedusportconseils.com/

Menuet ne fait ici que colporter sans la vérifier une légende urbaine, alors que c'est complètement faux et qu'il y a aucune étude sérieuse appuyant cette assertion.

Voir la discussion sur viewtopic.php?f=3&t=46196&start=28890#p1021213
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