ENTRAINEUR FFA ou FFTRI

Bonne humeur de rigueur, pour les sujets ne concernant pas le monde sportif merci de poster dans "...et plus si affinité".
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oufman
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ENTRAINEUR FFA ou FFTRI

Message non lu par oufman »

Difficile de comprendre !

TRIMAG "Fred Belaubre se relance avec Jean-François Pontier qui n'est autre que l'entraîneur de l'équipe de France de marathon, et le manager du hors stade à la FFA."

Blog Alexandra Louison "J’ai bien travaillé dans les trois disciplines, avec le souci permanent de rechercher les points de détails à améliorer pour franchir de nouveaux paliers. Le stage effectué avec l’Equipe de France de marathon... "

En lisant cela je me pose une ou deux questions : Pourquoi ces athlètes (top français) vont ils chercher les entraineurs ou l'entraineur de la FFA ? Veulent ils passer au longs ! Pas Fred je pense ... les entraineurs de la FFTRi ne sont ils pas à la hauteur ! Se sont ils "disputer" ! La FFTRi ne veut elle plus entrainer ou conseiller Alexandra et Fred !

En tout cas voilà 2 grands athlètes français qui écrivent ou disent clairement qui se tournent vers la FFA pour des conseils ou plans d'entrainements. Il y a de quoi se poser des questions ou ne pas bien comprendre notre petit monde de la FFTRi ! Ou alors je suis un grand naïf ;-)
Club : http://teamcharentestriathlon.sport24.com/" onclick="window.open(this.href);return false;
Frank
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Re: ENTRAINEUR FFA ou FFTRI

Message non lu par Frank »

Bonjour, c'est déjà arrivé pas mal de fois que pour franchir un palier un triathlète fasse appel à un spécialiste de l'une des trois disciplines. Je me souviens d'un cas flagrant dans les années 90 où l'une des meilleures triathlètes françaises (Lydie Reuze) ayant une faiblesse à pied s'était adressée à Bruno Scelsi (ancien coureur à pied de haut niveau et diplômé en athlé) pour la prendre en main; ça l'a métamorphosée et l'année d'après elle cassait la baraque.
Actuellement, nombreux sont les triathlètes niveau compétition qui pratiquent aussi en club d'athlé, de cyclisme et plus souvent encore en natation afin de s'en "rajouter une louche" et de parer aux déficiences de l'encadrement fédéral et du manque de créneaux alloués au tri.
Qu'en penser? Pour ma part, j'affirme que les compétences de nos diplômés fédéraux et par extension d'état de triathlon ont leurs limites et c'est bien normal, et qu'on ne peut demander à un diplômé de triathlon les compétences techniques d'enseignement, d'entraînement et de sécurité additionnées des trois disciplines plus celles spécifiques du triathlon.

Autant pour de l'initiation nos diplômes fédéraux sont bien faits et suffisants, autant ils marquent leurs limites en entrainement en vue de compétition ou de haut niveau, et très souvent en pédagogie.
Dans chacune des trois disciplines, le brevet d'état du 1er degré demande au moins 1 à 2 ans de travail et largement plus de temps en expérience et en pratique; la FFTRI prétend former des diplômés d'état de triathlon (DEJEPS) en 13 mois... Enorme.
Au niveau de la formation fédérale, le contenu est vraiment light pour de l'entraînement: exemple en natation où l'encadrant fédéral est un BNSSA avec quelques notions de séries, peu d'éducs et sachant à peu près construire une séance; un brevet fédéral de natation est plus compétent, même non-BNSSA puique ce n'est qu'un brevet de secourisme. Autre exemple, j'ai passé il y a deux ans mon brevet fédéral de cyclisme et bien j'en ai beaucoup plus appris en une journée qu'en 4 plus convocations plus examen par ma ligue de tri pour mon bf5 ...
La formation fédérale est à l'image de notre sport: pleine de bonne volonté et s'appuyant "à donf" sur le bénévolat, ce qui permet de faire passer correctement la pilule de la non-compétence de nos encadrants.

La formation d'état de triathlon est prétentieuse (diplôme d'état en 13 mois!) mais aussi arrogante et prenant de haut les titulaires de brevets d'état "autres" qui auraient la prétention d'obtenir un brevet fédéral de tri par validation des acquis d'expérience (oui, brevet fédéral, c'est à dire pas de rémunération, donc juste pour aider leur club de tri!). Là aussi je parle par expérience. L'avenir nous dira si au moins cette formation d'état amènera la compétence.
Ca éviterait de voir nos élites et nos compétiteurs exceller grâce aux fédérations autres que la FFTRI.
yannos
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Re: ENTRAINEUR FFA ou FFTRI

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Je pense qu'il est plus facile à un entraîneur "spécialiste" d'une discipline (athlé, nat ou vélo) d'intégrer les spécificités du triathlon dans l'entraînement d'un triathlète (ou duathlète) de top niveau mondial plutôt qu'à un entraîneur de tri d'acquérir toute l'expérience dans les 3 disciplines qui composent le triathlon qu'un entraîneur d'athlé, de nat ou de vélo peut avoir...
Quand on est au PEC, on s'carresse pas, on fait de la borne! Vive le PEC!
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Joel
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Re: ENTRAINEUR FFA ou FFTRI

Message non lu par Joel »

Il y a aussi le côté psychologique du changement (en plus du fait que casser la routine qui n'emmène plus rien, entraine d'autres sollicitations source de progression ....)
Optimiser votre position vélo ?
http://www.velofitting.com

Il n'y a pas de chemin vers le bonheur, le chemin est le bonheur.
Frank
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Re: ENTRAINEUR FFA ou FFTRI

Message non lu par Frank »

yannos a écrit :Je pense qu'il est plus facile à un entraîneur "spécialiste" d'une discipline (athlé, nat ou vélo) d'intégrer les spécificités du triathlon dans l'entraînement d'un triathlète (ou duathlète) de top niveau mondial plutôt qu'à un entraîneur de tri d'acquérir toute l'expérience dans les 3 disciplines qui composent le triathlon qu'un entraîneur d'athlé, de nat ou de vélo peut avoir...
Bonjour, tout-à-fait.
Notre fédé, par souci d'indépendance d'une part et pour se valoriser auprès du ministère des sports d'autre part, fait le choix logique mais présomptueux de former en interne. OK. Mais nous voilà avec des généralistes du triathlon, sans connaissances pointues dans les trois disciplines. C'est logique, d'ailleurs. Ces connaissances pointues, ces diplômés doivent souvent aller les chercher à la FFN, la FFA, la FFC.
Idéalement, un diplômé d'état de tri devrait avoir les connaissances techniques et l'expérience des BEES 1 nat, athlé et cyclisme, plus les connaissances spécifiques liées au triathlon... impossible en 13 mois, ou alors ce n'est plus de la formation, c'est de la magie.
La solution serait que les diplômés fédéraux enseignent et entraînent aussi en nat, en cyclisme et en athlé, sous couvert des brevets d'états en place dans des clubs FFN, FFA, ou FFC; là, il intègreraient les compétences nécessaires et suffisantes à mes yeux pour ensuite officier en club de tri. Mais cela prendrait beaucoup de temps et serait extrênement lourd.
Il est plus facile de faire moins bien, plus vite et moins cher!
Néo
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Re: ENTRAINEUR FFA ou FFTRI

Message non lu par Néo »

Assez d'accord avec vous. Mais n'oublions pas que pas mal de compétences de BE dans ces disciplines individuelles ne sont d'aucune utilité en tri:
_en nata: aquagym, water polo, nat synchro ect...
_en athlé: ben toutes les disciplines sauf le fond et demi-fond!

Bref, dire qu'il faudrait les 3 BE+ une formation triathlon est un peu réducteur. Je ne suis pas du tout calé niveau formation (j'ai juste le BF5), mais à la base il faut un tronc commun nan? (justement commun à tous les sports), puis une formation spécifique.

Je ne trouve pas plus difficile d'intégrer les 3 disciplines que composent notre sport que toutes les composantes de l'athlé (du saut à la perche au 50 kms marche en passant par du 110m haies :roll: :wink: ).
SIR
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Re: ENTRAINEUR FFA ou FFTRI

Message non lu par SIR »

Assez d'accord avec vous. Mais n'oublions pas que pas mal de compétences de BE dans ces disciplines individuelles ne sont d'aucune utilité en tri:
_en nata: aquagym, water polo, nat synchro ect...
_en athlé: ben toutes les disciplines sauf le fond et demi-fond!
Bonjour,

je ne suis pas trop d'accord avec l'affirmation précédente:
je pense que certaines disciplines de la natation sont utiles pour les triathlètes comme par exemple la natation synchronisée qui est une formidable école des prises d'appuis lors de tous les mouvements de natation sportive ou encore le water-polo qui permet d'expérimenter les nages hybrides (mouvement de bras en crawl et jambes de brasse) et ainsi de relancer plus vite lors des virages aux bouées. Ce ne sont que 2 exemples parmi d'autres.
J'ai ainsi pu l'inclure et le vérifier lors des entraînements au sein de mon club étant moi-même BEESAN, BEESAPT et BF5 tri.
Une personne qui ne possède des connaissances qu'en triathlon (BF5, BF4, BF3) ne peut se servir des ces outils à moins de faire des formations fédérales de natation.
Je pense qu'il en ai de même pour la course à pied: le travail d'effort sur de multiples distances ne peut être défavorable à la progression (j'ai appris que pour progresser dans une filière énergétique il est indispensable de travailler les 2 autres).
yannos
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Re: ENTRAINEUR FFA ou FFTRI

Message non lu par yannos »

La formation des entraîneurs passe bien évidemment par le suivi des formations fédérales et d'Etat... Le sujet est parti du "cas" Jef Pontier, qui a bien entendu son BE en poche! Mais je pense que les compétences et connaissances qu'il a maintenant, il les a principalement acquises lors de ses séjours au Kénya ou ailleurs, à cotoyer et entraîner les meilleurs, à discuter avec les autres coachs sur les grosses compétitions. Et tout ça, ça prend encore plus de temps que de suivre les formations d'état!
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Lafrikain
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Re: ENTRAINEUR FFA ou FFTRI

Message non lu par Lafrikain »

La formation des entraîneurs passe bien évidemment par le suivi des formations fédérales et d'Etat : c'est vrai que c'est une bonne chose.

Mais vous trouvez pas ça un peu lourd en temps et investissement financier ???? Prenons notre exemple BF5+BNSSA+BF4+DE .... c'est long, très long et cher, très cher :(
Surtout quand on voit ce qui ce passe à l'étranger où le DE (ex Brevet d'état) n'existe pas :oops:

C'est sur que la qualité de la formation FFtri (et j'en suis très content), nous épargne un certains nombres de charlots, mais c'est vraiment un gros investissement.


Quand au fait de passer pour une période donnée via un entraineur autre que FFtri, je pense que cela est extremement positif pour l'athlete. Voir d'autres exercices, d'autres méthodes méthodes, d'autres analyses ne peut être que profitable.
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117rpm
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Re: ENTRAINEUR FFA ou FFTRI

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Lafrikain a écrit :La formation des entraîneurs passe bien évidemment par le suivi des formations fédérales et d'Etat :

Quand au fait de passer pour une période donnée via un entraineur autre que FFtri, je pense que cela est extremement positif pour l'athlete. Voir d'autres exercices, d'autres méthodes méthodes, d'autres analyses ne peut être que profitable.
indispensable :wink: un bon entraineur t'invite d'ailleurs à aller piocher chez d'autres spécialistes
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Richie
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Re: ENTRAINEUR FFA ou FFTRI

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L'entraînement, c'est d'abord une "croyance" en quelqu'un, lequel doit être persuasif, la qualité 1ère de tout bon entraîneur... :idea:

Parcours atypique :

http://www.lemonde.fr/week-end/article/ ... 77893.html

Pierre-Jean Vazel, à la recherche du temps perdu
LEMONDE.FR | 25.02.11 | 17h35 • Mis à jour le 25.02.11 | 17h35

Portrait de Pierre-Jean Vazel, entraîneur d'athlétisme, dans le gymnase de l'Insep Vincennes.Léo-Paul Ridet
Cheveux courts, silhouette filiforme et visage fragile d'adolescent, Pierre-Jean Vazel ferait presque figure de passager clandestin au milieu de l'environnement de l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (INSEP).

Mais du haut de ses 30 ans, l'autodidacte de l'athlétisme français n'est rien moins que l'entraîneur de Christine Arron, 37 ans, qui détient toujours le record d'Europe du cent-mètres (10 s 73 en 1998). Le garçon n'a pas fait le mur pour pénétrer le saint des saints du sport français. Ce Breton, diplômé des Beaux-Arts de Rennes, n'est certainement pas du sérail, mais il sait se faire remarquer. Il s'est déjà occupé de deux sprinteurs et leur a permis de passer sous les dix secondes. Il a accompagné le destin du premier, le Nigérian Ole Fasuba jusqu'à un record d'Afrique en 9 s 85 et un titre de champion du monde en salle en 2007. Avec le second, le Français Ronald Pognon, il a obtenu la même année une médaille de bronze aux championnats d'Europe en salle.

Un pédigree qui ne suffit cependant pas à lever les réticences, quand, en janvier 2009, la reine Christine le sollicite à son tour. "On m'a fait comprendre qu'il était préférable que je n'aie pas d'autres athlètes", affirme en souriant Pierre-Jean Vazel. La crainte de voir une sorte de coach privé monter un groupe d'athlètes, à l'image de ce qui se pratique couramment aux Etats-Unis. Des doutes, le jeune homme en avait déjà affrontés lorsque Pognon avait décidé de faire appel à lui en 2006. Le DTN de l'époque, Franck Chevallier, décide de rencontrer celui qui n'a aucun diplôme dédié, avec une question : "Qu'est-ce que vous voulez faire tous les deux ?". A quelques mois de l'Euro en salle de Birmingham, le ton est donné : "Il m'a dit qu'il fallait décrocher une médaille sous peine de passer pour des clowns", se remémore le Breton.

Le pari est finalement tenu. La fédération française lui demande de passer les diplômes d'entraîneur. Il valide un monitorat fédéral mais échoue en candidat libre au brevet d'Etat, le sésame qui confère un statut dans l'organisation du sport français. Ces tentatives ressemblent plus à un désir de tranquillité qu'au besoin d'entrer dans le moule. Là où certains se construisent une carrière, c'est au hasard et à une particularité individuelle que le perfectionniste doit ce qu'il est devenu.

Depuis son enfance, Pierre-Jean compile des chiffres, note des données dans des carnets qu'il remplit consciencieusement. Le sprint prend dès lors les allures d'un terrain de jeu infini. Lorsque la majorité ne verrait dans ces cahiers qu'une succession obscure de données, elles signifient au contraire bien autre chose pour lui. Synesthète, il associe en effet les chiffres mais aussi les lettres à un bruit, une odeur et surtout à une couleur. Compiler ces chiffres lui permet "d'ordonner le désordre ambiant", "de substituer des faits à des sensations". Le record du monde du saut en hauteur prend dès lors un autre sens: "2 m 45, Sotomayor à Salamanque. Des images me viennent, le 5 c'est le jaune. Je revois le jaune du papier journal, le titre de l'Equipe 'vol 245', le jaune des images télé... ".

Un cheminement vers sa méthode que Pierre-Jean Vazel identifie en deuxième année aux Beaux-Arts de Rennes. C'est en lisant Nadja d'André Breton, un des seuls auteurs avec Duras qu'il peut lire sans buter sur chaque mot – "Grâce à l'écriture automatique, ce qui est écrit ne fait pas forcément sens" – qu'il déniche le terme adéquat. Il partira d'ailleurs d'une phrase du pape du surréalisme "Je cherche l'or du temps", pour construire le travail qui lui offrira son diplôme de cinquième année. "Retenir le temps, mettre le doigt sur ce qui symbolise une époque, tout cela rejoint mon expérience d'entraîneur. Il faut du temps pour apprendre à courir vite, le cent-mètres est une affaire de patience, j'apprends aux sprinteurs à courir lentement", observe-t-il.

C'est en édifiant d'impressionnantes bases de données que Vazel entre en contact avec des statisticiens et des entraîneurs. Il entretient notamment avec Dan Pfaff, coach de Donovan Bailey, et le controversé Charlie Francis, entraîneur de Ben Johnson, des correspondances soutenues. Il s'intéresse également à l'école du sprint de l'Europe de l'est. Sans le vouloir, en furetant dans des ouvrages, des revues spécialisés ou des plans d'entraînement à la recherche de ces chiffres vitaux, il se forge des aptitudes d'entraîneur. "Sans même que cela m'intéresse, j'ingurgitais des connaissances", constate le trentenaire. Et il réussit le tour de force de mélanger toutes ses compétences. "On peut déceler dans son coaching l'influence de l'art, de la science", s'émerveille Dan Pfaff. Plus qu'une hypothétique méthode miracle, Vazel tente de faire la synthèse des méthodes existantes, en y insufflant son obsession des chiffres et sa sensibilité exacerbée. C'est une autre conjoncture qui lui fera rencontrer Ole Fasuba.

Pigiste statisticien pour l'IAAF (Fédération internationale d'athlétisme), Pierre-Jean Vazel couvre le meeting de Bruxelles en 2004. Fasuba, seul à l'époque, lui demande de l'aider à trouver un entraîneur. Encouragé par Pfaff et Francis, Vazel relève le défi. Obtenir les visas pour les courses en Europe, la distance, les rapports conflictuels avec la fédération nigériane, les deux hommes nouent dans l'adversité un relation unique. "Il m'a permis d'atteindre le haut niveau. C'est un entraîneur différent parce qu'il écoute son athlète, comprend de quoi il a besoin", déclare Ole Fasuba. "Je me suis découvert une nature qui n'avait jamais fonctionné", confesse à son tour l'entraîneur. Grâce à Fasuba, le prototype du sprinteur, impulsif, agressif et égocentrique, il endosse le rôle de leader et de guide : "Je devais avoir une conduite irréprochable, ne pas montrer mes doutes. Je pouvais tout foutre en l'air par une seule erreur".

L'erreur, Pierre-Jean Vazel n'en a pas plus le luxe en s'occupant depuis janvier 2009 de Christine Arron, à la mécanique fragilisée par l'usure du temps et les blessures. "Après une opération, un athlète nécessite du temps, du travail", affirme-t-il. A-t-il des regrets de ne pas l'avoir connu à son apogée ? "Je crois que c'est encore plus fascinant de l'avoir au crépuscule. Je suis son septième entraîneur, elle possède des connaissances techniques, une expérience énorme", analyse Vazel. Et les débuts du tandem sont prometteurs. A Barcelone, lors du dernier Euro, Arron se hisse en finale du cent-mètres et décroche l'argent en relais avec ses copines.

Le prochain test n'est autre que les championnats d'Europe en salle à Paris en mars. Bourreau de travail, Pierre-Jean Vazel consacre tout son temps libre à l'athlétisme. "Cela peut s'arrêter du jour au lendemain. Le jour où je n'aurai plus d'athlètes extraordinaires, j'arrêterai. Je ne maîtrise pas la chronologie". Et ce n'est pourtant pas faute de chercher, inlassablement, à contrôler le temps.

Anthony Hernandez
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Lafrikain
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Re: ENTRAINEUR FFA ou FFTRI

Message non lu par Lafrikain »

Je partage totalement ton avis :D

C'est un peu dommage que notre legislation nous en empêche.
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117rpm
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Re: ENTRAINEUR FFA ou FFTRI

Message non lu par 117rpm »

Sans compter les réglements internes ou les fausses excuses(on a pas assez d'accréditation) qui INTERDISENT que l'entraineur privé d'un coureur viennent sur les déplacements équipe de France :idea:
Par contre il y a de la place pour des personnes du dtn qui vont te voir deux fois dans l'année et qui se font mousser quand tu ramènes des médailles :x :x :x
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Lafrikain
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Re: ENTRAINEUR FFA ou FFTRI

Message non lu par Lafrikain »

La dessus, suis pénard, j'en ai jamais eu :D
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