Silver0l a écrit :Christian Robin a écrit :
Et..sans déconner: tu vas souvent nager à plus d'un kilomètre de la côte ?
Oui.
Christian Robin a écrit :
Est ce que tu réfléchis 2 secondes à ce que tu dis ? tu réponds à des mecs qui paniquent hors de la piscine ! en plus, ils paniquent, et toi, tu parles de "rationaliser" Or précisément, quand tu paniques, tu ne rationalises pas, sinon, tu ne paniquerais pas...
Et c'est sûr: un mec qui nage avec toi, et peut éventuellement t'aider, c'est de la couille en barre: Silverole, tout seul, mieux que Chuck Norris vainc rationnellement tous les dangers: l'union avec lui même fait sa force !
Le pb de la panique, c'est que le cerveau reptilien prend le dessus sur le neocortex.
En tant qu'homo sapiens, nous avons tous la capacité de surmonter nos paniques, à condition d'accepter d'entrer dans une démarche consciente de rationalisation, au lieu de laisser la panique nous envahir. Une analyse froide et rationnelle de la situation peut faire beaucoup pour reprendre confiance. Si tu te dis qu'a priori tu paniques , qu'il n'y a rien à faire epicetou, t'es foutu.
Sur le sujet de l'aide, compte tenu d'une pratique très fréquente, j'ai eu pas mal de pb en eau libre (piqures de raies, bilharziose, attaque de requin, courants, vagues qui jettent sur les rochers...), mais jamais l'assistance d'un autre nageur n'aurait servi à quelque chose. Au contraire, la présence d'une autre personne n'aurait fait qu'aggraver la situation. Les gens imaginent des situations théoriques qui n'arrivent jamais et négligent ce qui se passe vraiment. Ils ont peur d'avoir une crampe en pleine mer, mais j'en ai eu des dizaines, et ça n'a jamais empêché personne de rejoindre le bord sans aide extérieure. C'est pas le sentiment d'être Chuck Norris, c'est simplement le retour d'expérience des situations réelles, pas des dangers imaginaires. Je ne connais personne qui a été sauvé par un gars qui nageait avec lui - même si tout le monde fait ça parce que c'est écrit partout par les bureaucrates qui nous gouvernent. Ça n'arrive simplement jamais dans la vraie vie.
Christian Robin a écrit :
Tu es vraiment un bouffon ! sous des dehors cool et intello, ce qui compte pour toi, c'est de te faire mousser...Ton anaconda sur un tronc, t'es sûr que ce n'était pas ..un étron , ton petit frère, peut être...

Pas la peine de devenir insultant. Pour l'anaconda, on est une 10aine à l'avoir vu, pas de doute là dessus. D'ailleurs, ce n'est pas du tout exceptionnel dans la région. Et l'anaconda n'est pas dangereux pour l'homme.
1) parce que toi, tu n'es jamais insultant, peut être ?

je ris ! tu es méprisant, c'est pire....
2) Tu parles comme d'hab, comme un livre: alors, écoute: j'ai eu un masque sur le nez à 6 ans, voici donc 57 ans j'ai commencé la chasse sous marine à 12 ans, jusquà 45 ans.Sites les plus "risqués": Pointe du Raz, pointe des Poulains à belle Ile...
J'ai commencé la planche à voile à 31 ans, et le surf à 34: spot: Les Sables d'Olonne. Sites: les plus marquants: Guicho ( Portugal) pointe des Ancres ( Maroc, Fuerteventura.Mon quiver de voiles: de 7.3m2 à 2.8m2, toutes utilisées
Donc, la pratique de la natation en Triathlon a toujours été pour moi un aimable amusement ( je parle de le presse, pas de la vitesse de nage)
Depuis des années, je nage régulièrement à Serre Ponçon: Très simple: mes amis me jettent à l'eau aux bouées de 300 mètres, à l'aplomb de la Saulze, et me récupèrent 1 heure plus tard, 3 km plus loin. En attendant, ils vont faire du wake board.
Donc, démerde toi en maillot de bain
Aucune crainte ni état d'âme !
Quel HEROS, dis tu !
Hé bien, un jour de 2010, j'avais 5*500m à faire . Je suis donc descendu Baie Saint Michel, et ai entamé la séance ( pour moi, 500 m = entre 10 et 12 minutes, pour faire simple) Je file comme d'hab vers les bouées de 300 m, comme ça, j'ai des repères avec leur alignement. Ce jour là, je trouvais l'eau fraîchote: 1er 500, ça passe, 2ème, idem, mais je reviens au bord pour me réchauffer. 3ème: je repars au large, je trouve l'eau froide: je fais un peu de crawl polo pour m'ébrouer, et là, sensation étrange de tout voir flotter et tourner. Je m'accroche à une bouée pour souffler ( de quoi ?) je regarde le bord pour rentrer, et en même temps, le sentiment que je suis incapable de rentrer: je croche la chaîne avec mes pieds, je glisse, et j'ai l'impression que je vais couler. Je hèle un bateau, qui ne m'entend pas, puis un pédalo qui s'approche: ils me font monter à bord " on se demandait si tu appelais ou non, car on te voit souvent nager ici"
Au bord, le maître nageur que je connais me dit de rester au chaud ( il fait dans les 30 °), m'apporte un Coca. Je me réchauffe, puis reprends mon vélo, et je remonte à Saint Apollinaire, où je crèche.
Fin d'histoire ? pas du tout: quand les jours suivants je me remets à l'eau ( à poil, car en combar, no problem) je guette avec angoisse les signes de froid, je suis incapable de m'éloigner du bord, ceci depuis l'été 2010 jusqu'à cet été: si, dans l'eau clémente, et en longeant le bord, je dois passer une petite baie, disons de 50 mètres, je panique, je me dis que c'est stupide, je me raisonne....mais.
Ce n'est que cet été qu'en me mettant à l'eau à port Saint -Pierre, n'escomptant ne nager qu'une vingtaine de minutes ( à poil, bien sûr) l'eau était à cet endroit de l'Ubaye excellente, et j'ai nagé 1h30 non stop sans appréhension.
Moralités, il y en a 2:
1) sans AIDE EXTERIEURE, le première fois, j'y serais peut être resté: hypothermie ou hypoglycémie, je ne sais.
2) m'estimant peu impressionnable, et très aquatique, habitué à des circonstances défavorables d'éloignement, d'isolement, de vagues, de vent et de froid,, j'ai psychoté, non pas seulement le jour de l'incident - il y avait peut être une véritable défaillance, dangereuse, mais pendant plusieurs années . Je dis bien psychoter, car en combar, même par eau froide, où la sensation de froid est bien présente, et assez éloigné en mer, je n'ai jamais eu ce psychotage.
Alors, contrairement à toi, bien que peut être plus amariné que toi ( on ne va pas se la mesurer non plus ) je ne fais pas le mariole, et ne prends pas de haut les mecs qui paniquent.
Il faut RATIONNELLEMENT se tenir prêt au fait qu'on peut avoir d'un coup une conduite IRRATIONNELLE.
Voilà
