Il y a eu cet article paru il y a 2 jours aussi. J'adore les commentaires de la federation espagnole: quand on ne veut pas voir, il suffit de fermer les yeux...
Ce que je trouve aberrant, c'est que dans le meme temps, la federation puisse dire s'en remettre a l'article 296 (stipulant que c'est au coureur de prouver qu'il n'a pas commis de faute) et dire que les tests qu'ils ont effectue ne permettent pas de montrer que cela vient d'une transfusion (soit exactement le contraire de l'article 296 puisque la c'est eux qui cherchent a (ne pas

) prouver l'origine du clenbuterol)
Pour Bernaudeau, il n'a pas toujours passe les tests anti-dopage avec bonheur... Mais ca ne l'empeche pas d'avoir toujours quelque chose a dire aujourd'hui des qu'un cas de dopage ou une affaire est revele. Un peu comme Madiot (je ne sais plus s'il a ete controle positif pendant sa carriere, mais en tout cas il a eu le cas Mentheour dans son equipe, et il a aussi choisi de recruter des coureurs comme Berzin, Gianetti ou Rebellin) ou en son temps Roger Legeay. Ca me rappelle aussi Didier Rous qui, apres qu'un coureur francais ait ete declare positif, declarait qu'il avait envie de lui casser la gueule...
Par contre, je suis d'accord avec lui sur le fait que cela devrait etre juge et gere par une instance internationale independante directement. Aujourd'hui Contador va etre acquitte par la federation Espagnole, pour un vice de forme provenant de... la federation Espagnole. Et autant on pouvait discuter du controle lui meme, du fait qu'il y ait eu une faute ou pas, autant le vice de forme risque de ne pas etre re-discutable devant n'importe quelle instance. Je ne dirais pas comme cela a ete ecrit il y a quelques jours que l'Espagne l'aurait fait volontairement, parce que je n'en sais rien, mais cela prouve en tout cas que pour le pays qui voudrait proteger un coureur, il suffirait d'une erreur de procedure commise volontairement pour qu'il soit acquitte.
Si demain, un pays peu scrupuleux veut mettre en place un systeme de dopage organise, avec une certaine latitude pour eviter la suspension aux coureurs pris a un controle, c'est possible. Finalement, depuis la RDA, les choses n'ont pas tellement bouge.
"Scandale espagnol !"mer, 16 févr 12:29:00 2011
Les réactions sont légion après la décision de la Fédération espagnole de blanchir Alberto Contador. Si la presse étrangère crie au scandale, AS, l'un des quotidiens sportifs espagnols, explique les raisons de cette décision. L'UCI ou encore Christian Prudhomme demandent, eux, de la patience.
La Fédération espagnole a décidé mardi de blanchir Alberto Contador, contrôlé positif lors du dernier Tour de France. La RFEC a surpris son monde. Et mercredi, les réactions s'enchainent. Toute la presse étrangère est ainsi sous le choc. "Scandale espagnol ! Contador blanchi", s'emporte en Italie le Corriere dello Sport. "C'est une défaite pour la guerre anti dopage", ajoute de son côté La Gazzetta dello Sport, qui estime que cela ne tourne pas rond en Espagne, "un pays avec une attitude différente envers le dopage". En Allemagne, on souligne l'influence de la politique dans ce choix. "Les politiques ont venus au secours de Contador", lâche Bild. "C'est clairement le gouvernement Zapatero qui a mis la pression", confirme aussi le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.
En Espagne, AS nous éclaire sur les raisons qui ont poussé la RFEC à lever la suspension du triple vainqueur du Tour de France et en lui permettant de reprendre immédiatement la compétition. Selon le quotidien sportif madrilène, la fédération espagnole s'est basée sur l'article 296 du règlement de l'UCI, intitulé "absence de faute ou de négligence". Cet article stipule que si le coureur démontre qu'il "n'a commis aucune faute ou négligence, la période de suspension normalement applicable ne sera pas retenue". Il précise aussi que
le coureur "doit démontrer comment la substance interdite a pénétré dans son organisme". Contador a toujours clamé son innocence et assure avoir été victime d'une contamination alimentaire après avoir consommé de la viande.
"Aucune négligence", explique la RFEC
Selon la décision de la Fédération espagnole, citée par As, la présence de clenbutérol dans l'organisme de Contador "ne peut être due à un dopage volontaire car la quantité infime détectée est absolument inefficace pour améliorer le rendement" et ne peut pas venir non plus "de l'absorption de compléments vitaminés, de microdoses ou d'une autotransfusion
"."Aucun indice de transfusion sanguine n'a été détecté", insiste la Fédération. Plusieurs médias avaient pourtant assuré après le contrôle positif du coureur que des résidus plastiques typiques des poches de transfusions sanguines avaient été retrouvés dans les urines de Contador pendant le Tour. "Tout ceci nous permet de conclure que, avec un degré de probabilité élevé, le résultat positif détecté est la conséquence de la consommation de viande contaminée, sans que cela puisse représenter ou être considéré comme une négligence", poursuit la RFEC.
Si cette décision fait jaser, la prudence est de mise dans le monde du cyclisme. Et si le président de la Fédération française David Lappartient s'est dit "déçu", les principaux protagonistes veulent attendre. Le président de l'UCI, Pat McQuaid, donne le ton : "Nous attendons de recevoir le dossier complet --dans les jours qui viennent j'espère-- afin de permettre à nos avocats de l'étudier. Cela se fera en concertation avec l'Agence mondiale antidopage (AMA) même si la décision de faire appel ou pas sera prise par l'UCI. Nous aurons 30 jours dès la réception du dossier. S'il y a des raisons de faire appel devant le TAS, on le fera. Mais je n'ai pas d'opinion à l'heure actuelle puisque, je le répète, nous ne savons pas tout ce que cache ce dossier". McQuaid veut toutefois "que l'affaire soit définitivement close avant le départ du prochain Tour de France (en juillet)".
Christian Prudhomme, justement le directeur du Tour, demande aussi de la patience : "Nous sommes toujours dans l'attente. Malheureusement", s'est résigné Prudhomme. "Aujourd'hui, personne ne sait si nous en sommes à l'épilogue de l'affaire ou bien au énième épisode d'un feuilleton. On attend de savoir si l'UCI et l'AMA feront appel ou pas". Le feuilleton Contador n'a pas fini de faire parler la planète cyclisme.
G.C. avec AFP / Eurosport .