"800 000 € pour Domenech, des salaires de grands patrons pour les joueurs:" soit, mais qui leur donne ? toute personne qui paie pour voir un match, en vrai, ou à la télé, qui, au cours de ce match mate les pub puis court acheter les produits objets de la pub...
Il est logique et heureux pour eux que les acteurs aient une part des richesses qu'ils drainent, et on aimerait qu'il en soit de même pour les gars des chantiers de l'atlantique et de SKF, par exemple.
La morale sportive ? le sport, comme vous le soulignez tous, est bien absent de ce système "panem et circenses". Il est calqué sur notre fonctionnement social, et pourquoi donc voudriez vous qu'il soit normal que M. Proglio, patron de Véolia, boîte privée, devienne en même temps patron d'EDF, boîte concurrente et publique, et qu'il ne soit pas normal la main d'Henry dans la culotte de Marianne ne fasse pas mouiller la France ?
Pourquoi est il normal qu'un moteur ou un composant ou une économie dopés soit positivement connoté, et qu'un sportif dopé le soit négativement ?
Le premier match connu est celui des Horace contre les Curiace, combat où Rome et Albe mettent en jeu la domination d'une ville sur l'autre, en faisant l'économie des morts d'une guerre.
A une époque où il fallait constamment faire la guerre, cela se concevait, car on était saoûlé d'adrénaline.
Aujourd'hui, si les pantins et la situation nous saoûlent, ce n'est pas d'adrénaline, aussi est-il normal que les frustrés de la violence aient envie de l'exercer à l'occasion de la guerre symbolique entre 2 villes ou deux nations:
Fayard a tort et raison à la fois, raison quand il souligne l'absence de morale sportive, je veux dire l' amoralité du sport actuel, tort quand il fustige l'amoralité des algériens qui cassent les bagnoles et les vitrines françaises: Quand je dis "tort", je parle du point de vue conceptuel. C'est une erreur d'analyse de sa part, mais pas une erreur de jugement sur le comportement de ces gens: ils ont tort dans leur actes, et raison dans l'accomplissement de leur volonté de puissance.
C'est inévitable qu'un système organisé de violence médiatisée comme l'est le foot, où chaque équipe est surchargée symboliquement ( Fayard nous dit que la main d'Henry engage la France), conduise à ce que les spectateurs frustrés se transforment dès qu'ils le peuvent en acteurs...
Voilà ce qui s'appelle parler pour ne rien dire, pas vrai, Yoann 51 ?

( au fait, ça s'est bien passé, ton cyclo-cross de l'autre semaine ? )