Triathlex a écrit :Un jeune champion est un citron qu'on presse: sponsor, public ,media et fédés , respectivement par mercantilisme, voyeurisme, sensationnalisme et nationalisme vont consommer ce fruit qui devient blet avant d'être mûr.
JM Brohm avait bien démontré l'identité d'exploitation entre le sportif et le travailleur, entendons au sens marxiste du terme que l'exploitation n'a rien à voir avec ce que tu gagnes, mais est le rapport entre ce que tu gagnes et ce que tu fais gagner à celui qui t'exploite, autrement dit tout ce que tu fais gratos pour lui.
Alors dans l'histoire, choper une nana de 14 ans pour la faire nager loin de chez elle, et la laisser à 20 avec pour unique bagage intellectuel le mode d'emploi des lunettes Arena, nos descendants appelleront cela de l'esclavage, à peine différent de celui que pratiquaient grecs et romains, et européens jusqu'au XIX ème.
C'est, en un peu excessif, ce que je pense.
C'est étonnant de la part d'un matérialiste de pleurer sur une millionaire pauvre culturellement... Y aurait-il d-autres valeurs que la matière ? Tu progresses

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Salut, Triathlex !
Il faut que tu relises Littérature et Révolution, de léon Trotski
L'art est l'expression du sens profond de la vie, et chaque époque y a mis ce qu'elle considérait comme le but de l'existence.
"le prolétariat devra amener son oeuvre d'édification socialiste..jusqu'à une satisfaction réelles des besoins matériels ET CULTURELS"
Il y aurait faute à confondre classe en soi ( le prolétaire pue-la-sueur) qui ne peut produire qu'une culture prolétarienne et classe pour soi, c'est à dire culturellement et artistiquement émancipée à partir du moment où ses besoins matériels sont satisfaits, qui produira une culture socialiste.
Freud veut bien considérer que l'art est l'expression d'une frustration nécessaire à la création, et il arrange bien la classe bourgeoise de considérer que les cris de souffrance produisent les plus belle harmonie.
Tout ce qu'elle considère, c'est que la folie de Van Gogh, la vérole de Baudelaire et l'alcool de Modigliani, jointes à leur pauvreté matérielle, ont engendré des oeuvres d'art qui s'arrachent à prix d'or. L'or, la FIAC, Christies sont aujourd'hui la seule mesure de l'art.
Le terme proletarius est latin, comme tu le sais: il désigne un individu qui n'a comme bien que ses enfants, ses rejetons: proles, et nada mas.
Le socialisme veut les prendre en compte non comme des pauvres pauvres par la méchanceté du destin, mais pauvres par l'effet d'une aliénation dont il détermine l'origine, et les remèdes.
Il ne fait pas du prolétariat un stade à valeur en soi, mais comme un état à dépasser.
Dès lors ce stade dépassé, ce qui importe est la valeur la plus haute de l'individu, son esprit, la science, la technique ( c'est à dire étymologiquement l'habileté et le savoir-faire qui permet de s'émanciper matériellement, et l'art qui permet de s'émanciper culturellement.
Voilà.
J'ai toujours vu que les fédés ( j'ai plutôt connu celle de l'aviron) se battaient éperdument les noix du devenir intellectuel des athlètes, à part quelques facilités d'horaires destinés à ce que les études ne les empêchent pas de ramer.
Globalement, car j'ai ponctuellement connu des cadres qui se désolaient de cet état de fait, et cherchaient à les pallier.
Bonne journée à toi
