Ben boost a écrit :boirie a écrit :Moi je suis tombé sur des chasseurs qui nous on dit "bonjour et bonne ballade", comme quoi ...
Je fais attention quand même, couleur vive et fluo.
Tu habites au village dans les nuages ?

Hier, au cours d'un rando VTT, on a dû croiser une vingtaine de chasseurs: on les a salués à chaque fois, et chaque fois, on a eu le retour. Deux même nous ont souhaité bon courage....
Faut dire qu'entre ploucos des petits bleds, on finit par se connaître: chez nous, la Mairie subventionne la société de chasse pour tirer sur les chenilles processionnaires ( pas une par une, bien sûr, mais pour étriper les nids: les chenilles prennent un rhume, et meurent. C'est mieux que d'asperger les bois au Fipronil ou au Gaucho avec un hélico sprayer)donc, tâche utile comme celles dont parle le Kouk...Ca se sait....
Ensuite, tu retrouves les mêmes mecs dans les bois, tu les salues, c'est normal. Un truc aussi: tu adresses un petit mot ou une caresse aux clébards...
Bref, tu les fais un peu chier avec ton VTT, tu flippes un peu à cause des plombs éventuels, comme tu ne peux interdire la chasse ,ni eux empêcher les VTT, le mieux est de partager le territoire....donc de suivre tes sentiers VTT.
Pour pas mal de chasseurs, le dimanche matin est l'occasion de prendre un bon bol d'air, de faire pisser le clebs, même en Brière, ou ce ne sont pas des tendres.Et Ils savent pertinemment que tu en chies à mouliner dans la gadoue. Tout ça pour se retrouver au taf dans la même boîte le lundi matin.
Et puis une chose: autrefois, tout manant surpris à chasser sur les terres du baron se retrouvait en cabane, ou pire. Armes interdites au peuple, d'où l'expression: "Jeux de main, jeux de vilains", ce qui a pour corollaire: jeux d'armes, jeux de nobles. La chasse ouverte à tous est donc d'origine révolutionnaire...
Pour les curieux: les briérons ont protesté contre une loi qui n'autorisait la chasse au gibier d'eau qu'à partir disons de la mi juillet: j'ai entendu l'un d'eux expliquer : à cette date, l'eau a baissé sur les hectares très peu profonds, les canards n'ont plus à bouffer, ils émigrent dans les étangs de Sologne où les actionnaires des chasses privées les attendent...
Perso, l'idée de tuer une bestiole me répugne même si je bouffe de la viande et du poisson, mais c'est plus du culturel que de l'instinct: de 12 ans jusqu'à 45 ans, j'ai été chasseur sous-marin, tout fier quand j'étais môme de ramener des soles à la maison....Pourquoi avoir arrêté ? la motivation m'a manqué après une x ème visite à l'Océarium du Croisic: je demandais quel âge avaient les bars ( 4/5 kg) qui batifolaient dans l'aquarium: "une bonne vingtaine d'années" m'a t'on répondu...Du coup, ça m'a refroidi de flinguer une bestiole qui depuis 20 ans avait échappé à mes collègues, aux palangres, aux pélagiques, tout ça pour la fierté et la photo...et bien sûr un bon gueuleton, bar au beurre blanc + muscadet...Je ne renie pas, mais le plaisir n'était plus là, aussi entier...
Alors qu'en triathlon, pas de bête tuée ni blessée....Encore que, anecdote: l'été 2006, en descendant le col des Champs, une marmotte est venue se coller sous ma roue arrière: pas de gamelle, coup de bol...je croyais la pauvrette escagassée, mais son lard a dû la protéger: elle a repris connaissance, et a pu poursuivre sa route. Mais si elle avait été tuée, je l'aurais ficelée sur mon camelback, et le soir, je l'aurais bouffée !