PLUDJAMB a écrit :Ci-dessous, un avis très éclairé de Richie sur la question (tiré de ce post : viewtopic.php?f=4&t=18922) :
Sinon, par rapport à la « pertinence » du choix d’un vélo « rigide ».
De deux choses l’une, soit « certaines » marques « mentent » (pas le cas chez Wilier visiblement, vue la rigidité incroyable du Cento Chrono et le confort précaire) en mettant à disposition du grand public, des « cadres aéro » CLM soit disant « identiques », soit certains utilisateurs ne se rendent pas compte qu’ils n’ont rien à faire dessus, et qu’ils ne peuvent en tout état de cause utiliser tout le rendement du vélo.
A priori, chez Look, c’est « clair » : 3 versions du 496 avec des prix variant selon le travail de rigidité nécessité par le public visé : Look 496 : version piste / version chrono route / version triathlon.
Idem chez Orbéa avec une version plus « grand public » de l’Ordu : l’Ora.
Car bon, l’écart de niveau est tel entre un triathlète « moyen » et un cycliste pro, que le « même » cadre ne peut satisfaire tout le monde. Et bon, les premiers à satisfaire, ce sont les « professionnels du vélo » qui se battent à la seconde lors des CLM. Donc la priorité, c’est leur donner un cadre chrono hyper rigide.
Après bien sûr, on peut dire, moauis, il est plus « aéro », on y gagne forcément.
Faux, puisque certaines marques utilisables sur triathlon hors drafting (Ironman…) sont plus «aéro », car non soumis aux normes UCI (pas besoin du « triangle ») : Cat Cheetah, Fox, Softride…tous le vélos poudre ou en forme de V inclinés.
Bref, des choix pas cohérents, à mon avis quand je regarde certains utilisateurs de cadres aéro dans les parcs à vélos…
Ce « constat », il vient que si on me dit que le Cougar est beaucoup plus rigide que le Puma, qui déjà demande à vivre avec une certaine puissance nécessaire, j’ose à peine imaginer le Cougar, ou le nouveau : le VIF.
J’ai pu le constater aussi avec le Wilier Cento Chono : j’avais du mal à en tirer le « meilleur », malgré mes 500 watts…
J’ai peut-être du mal, mais les pistards avec leurs heures de muscu (et autres), ils font vivre ce type de cadres et ils en demandent, ils en ont besoin. Idem pour les « routiers ».
Sauf que cette clientèle « restreinte », ne court pas
et ne doit pas “porter” ses cuisses.
C’est un peu la même histoire avec un casque aéro pour un triathlète qui fait plus de 5H sur 180 km : quelle utilité alors qu’il a un casque qui pèse 100 à 200 grs de plus, que sa tête est mal aérée ?
En groupes d’âges, sauf un ténor du vélo, il a plus d’intérêt à avoir les cervicales reposées et une tête fraîche pour bien courir derrière…
Le petit souci, c'est que quand on classe dans une catégorie, ben, on cloisonne à cette catégorie, alors que souvent, la catégorie ne veut rien dire.
la catégorie cadre rigide, ça ne veut rien dire.
Si c'est rigide au plan vertical, d'accord, c'est forcément pas un plaisir que de l'utiliser.
Mais en plus, ça ne veut pas dire que le cadre ne va pas se tordre dans tous les sens quand on va appuyer sur les pédales, parce que peut-être qu'au plan latéral, c'est tout mou.
Bref, on part du principe que si un cadre présente des caractéristiques de rigidité latérale, il est trop rigide. Non.
C'est souvent que les constructeurs ne savent pas faire rigide latérale mais peu rigide au plan vertical.
Et qu'on ne parle pas de niveau. Un cadre qui va se tordre au plan latéral va être encore plus pénalisant pour celui qui a 100 watts que celui qui en a 400, parce que le plus puissant arrivera quand même à faire parler le talent, alors que pour le moins puissant, ben, il perdra encore un peu de puissance effective.
Rigidité en torsion: qu'on ne me dise pas qu'elle ne doit pas être maximisée, parce que lorsqu'on arrive en courbe, si l'arrière du vélo passe devant, bonjour la tenue de route et la sécurité.
Pour finir avec ces légendes, alors, on fout à la benne tous les cadres à tige de selle intégrée: parce que ça augmente la rigidité au plan vertical (pas difficile à comprendre pourquoi), donc la transmission des imperfections de la route, donc sensation de "confort". Ca sert à quoi de foutre des inserts ou des mortisseurs, si en séparant la tige de selle du cadre, à défaut de gagner 30gr

- âchement utile à cet endroit!!! - , on réduit la rigidité au plan vertical et donc la sensation de confort qque part.
Tout cycliste a besoin de rigidité latérale, et pas de mollesse du boîtier (pour schématiser la rigidité latérale), ainsi que la moindre déformation des bases (faut pas oublier comment avance un vélo). Tout cycliste a besoin de confort et pas de rigidité verticale.
Pour l'aéro et le casque. Le gain aéro du casque existe.
L'avantage en aéro pour celui qui ne va pas vite, c'est qu'il en bénéficie pendant plus longtemps.
Et sur des valeurs de vitesse plus faible, le gain relatif est plus important: entre 15 et 16 à l'heure, combien de secondes de diff? Et entre 59 et 60?
Et comme il s'applique plus longtemps parce que le gars va moins vite, le bénéfice est plus important.
Après, c'est fonction de ce qu'on cherche sur une course.
A en lire le forum et à écouter les triathlètes ou à prendre le départ, j'ai quand même l'impression que chaque seconde compte pour une bonne majorité.
Ou alors me trompe-je, ça n'est que du pimpinisme

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