piéro a écrit :J'avais lu une fois qu'Andréa Tafi avait l'habitude de faire des sorties de 4 ou 5h,
Certains dépassent largement ces chiffres, avec des séances de 08h00 d'affilé à gros renfort de caféine.
J'ai regardé dans la littérature et n'est trouvé aucun résultat d'étude sur la capacité à améliorer les performances suite à des entraînements sans ravitaillements. Cette pratique est justifiée dans la mesure où on a montré que la pratique en restriction calorique rendait l'organisme plus sensible au glucose, c'est-à-dire qu'on lui donne la faculté de capter plus efficacement le glucose sanguin. Je me rappelle avoir lu un papier de G. MILLET (ce devait être dans Triathlète Magazine), qui préconisait ce genre d'entraînement afin de forcer l'organisme à améliorer les capacités de glycogénogénèse, sans me souvenir du nombre d'heures exactement. Le processus recherché est le même que celui identifié dans le cadre du régime dissocié scandinave (RDS) : pomper les réserves en glycogène et surcompenser. Les lipides sont plus utilisés dans ce cas de figure-là, également. L'histoire ne dit pas si ce genre de pratique améliore les performances, toutefois on peut en douter étant donné que le RDS n'a plus les faveurs des professionnels du sport (mais plutôt le régime semi-dissocié). Ce genre de pratique éprouve l'organisme : le conseiller ponctuellement à des sportifs expérimentés et/ou déjà bien entraînes, pourquoi pas, mais pour des niveaux inférieurs, ça n'est pas recommandable.
A contrario, il est toujours conseillé de se ravitailler pendant les épreuves et les entraînements. Il n'y a qu'à ouvrir n'importe quel bouquin de diététique ou d'entraînement.
Je suis également tombé sur un nombre important d'études qui intéresseront les triathlètes Longue Distance. Il y a un consensus évident qui tourne autour de la capacité de l'organisme à plus utiliser les lipides au cours de l'exercice lorsque la ration alimentaire est enrichie en lipides quelques jours auparavant ("fat-adapt"). En clair, lors des épreuves préparées du point de vue nutritionnelle avec plus de lipides que ce qui est conseillé, l'organisme utilise plus les réserves lipidiques et moins les glucides (sans perte de performance, voire avec un certain gain pour une étude ou deux). Voir les liens ci-dessous :
Lien 1
Lien 2
Lien 3
Lien 4
Pire encore, un régime extrêmement pauvre en graisse diminue la faculté de l'organisme à utiliser les réserves lipidiques :
lire par ici.
Messieurs, à vos bouteilles d'huiles (de colza).[/url]