préparation en altitude

[LP]

Dans le cadre d'une préparation pour le triathlon longue distance de Nice, j'envisage de programmer un séjour en montagne pour "faire" des cols en vélo car j'habite une région de plaine et je n'ai à ce jour jamais grimper de cols . Par ailleurs, il semblerait que le travail en altitude soit bénéfique même si ses bienfaits sont parfois controversés car il est encore souvent assimilé à du travail hypoxique. Le thème a déjà été abordé dans un précédent sujet mais je souhaiterais que les questions suivantes soient développées:

- quelle est l'altitude idéale ?
- combien de jours doit on y rester ?
- quel travail effectuer ? en progressif ?
- combien de temps avant la compétition ?

Félicitation pour le site et longue vie à ONLINETRI.COM

LP

[Velotraining.net]

Je vais essayé de faire bref.. car il y a des tas de choses à dire sur la préparation en altitude..
c'est un environement où le sportif doit s'adapter.. (moi je connais surtout le centre national d'entrainement en altitude de font romeu pour y avoir fait de nombreux stages parfois en compagnie de triathlètes internationaux.. équipe hollandaise.. rob barel..)
en gros :
- intégrer la muscu les premiers jours voir la totalité du séjour.. car perte de "force" en altitude
- il faut y monter deja bien entrainé pas pour une remise en forme
pour 3 semaines environ pour qui y ait des adaptations.. qui puissent etre profitables à moyen terme.. sinon le gain sera bcp moins important et s'estompera rapidement
descendre soit la veille d'un préobjectif l'objectif et entre 7 à 15jours de l'objectif.. (le delais n'est pas figé.. mais variable d'un individu l'autre)
- il y a un temps de 3 à 4 jours d'acclimation.. où les séances ne doivent pas etre trop intense..

en plus à font romeu pour le tri tu as la piscine et la piste d'athlète + des tas de chemins et les routes pen altitudes jusqu'a 2200m (pour les routes)

le travail à réalisé labas doit etre individualisé..

et des tas de petits détails.. comme l'hydratation 10fois plus importante du fait de la perte hydrique suppérieure en altitude..

une cure de fer pour ne pas redescendre avec les réserves complètement vides et anémié..

voila j'espère que ca aura pu aider

fred
http://www.velotraining.net

[Xavier]

Effectivement, il faut éviter les exercices epuisants dans les premiers jours.
En revanche, pour qu' il y est une stimulation erytropoietique, il faut que ton séjour soit superieur à 8-10 jours, et a une altitude de 1800-2000 mètres.
De plus, sache qu' en règle générale, ton potentiel aerobie diminue proportionellement a l' altitude ( la Vo2max chute de 30% au sommet du Mt Blanc, endroit pas idéal pour faire du vélo j' en convient ! ).
En revanche, ton potentiel anaérobie n' est pas altéré...par contre si tu effectue ce type d' exercices, ta récupération sera plus longue qu' au niveau de la mer.
Il ne faut donc pas paniquer si tu te sens plus faible dans les premiers jours de ton séjour, et bien integrer la chute de ta VO2max, afin de ne pas travailler au dessus de ton seuil.
Bonne chance pour Embrun
Xavier

[Sébastien]

Juste un petit complément pour signaler, qu'en altitude comme il l'a été précisé, la VO2 max est dimunuée, mais ma VO2 de repos et la fréquence cardiaque de repos sont quant à elles augmentées. Par conséquent, l'amplitude de vo2, ou de FC (Max - valeur de repos) s'en trouve dir'ctement altérée. La capacité d'adatation de l'individu est donc moindre. Il faut donc être vigilant quant à la programation des charges d'entraînement puisque une certaine charge (par exemple 60% de VMA) en plaine représente une charge plus importante en altitude (65 à 70%). Il faut donc être très vigilant aux quatité et aux intensité des charges effectuées sinon, gare au surentraînement.

Rq : c'est l'une des raisons les plus importante qui explique que certains athlètes s'entraînent en altutude et reviennent plus fatigués qu'avant. d'où l'idée "d'effets bénéfiques controversés".


Sébastien

[Olivier]

Comme il a été précisé, plusieurs précautions doivent être prises lors d'un stage en altitude dont les effets sur l'organisme ne sont pas négligeables. Un certain nombre d'adaptations physiologiques s'opère au niveau du système ventilatoire, circulatoire et des tissus.
Par exemple, à allure identique en plaine ou en altitude, la fréquence cardiaque sera supérieure en altitude les premiers jours puis, toujours à même allure, celle-ci reviendra à la normale (idem qu'en plaine) après quelques jours d'adaptation.
Concernant les filières énergétiques, la baisse de la densité de l'air en altitude rend les exercices aérobies (ex: marathon) plus difficiles et par conséquent les performances sont réduites.
Toutefois, l'entraînement en altitude présente un intérêt certain dans la mesure où dans ces conditions, l'organisme cherchera à maintenir un apport d'O2 suffisant et ses capacités à transporter et à utiliser l'O2 seront augmentés. C'est l'objectif de tous les sportifs qui viennent s'entraîner en altitude.

Bon stage.

[LP]

Merci pour tous ces précieux conseils pratiques permettant de pallier les contraintes liées au travail en altitude et d'éviter certains désagréments (surentraînement) si certaines précautions ne sont pas prises. Les bienfaits du travail en altitude ont bien été mis en relief (transport et utilisation de l'O2 améliorés). Pour autant, en discutant avec certains sportifs, je constate qu'il y a encore des sceptiques qui mettent en avant les contraintes sur le plan technique et plus précisemment de la baisse de la fréquence gestuelle. Est la raison pour laquelle sont apparues d'une part les chambres hypoxiques ou les caisson hypobares ?(dont certains se sont effrayés des accidents intervenus suite à des dysfonctionnements du réglage de la pression) et d'autre part de l'Altitrainer ?

[Thierry *OnlineTri*]

La dernière mode est en effet de vivre en altitude (pour tous les bénéfices précités) mais de s'entrainer au niveau de la mer (pour pouvoir préserver l'intensité des entrainements). C'est le "live high train low". Comme peu d'endroits permettent de réaliser efficacement cela sans passer des heures dans les transports l'idée des caissons est venue pour simuler les effets de l'altitude....

T.

[Rodolphe [Onlinetri.com]]

Thierry a raison; la nouvelle tendance est en effet de dormir en altittude et de s'entrainer au niveau de la mer (plus ou moins) pour pouvoir maintenir des séances qualitatives à haut rendement.

Michellie Jones est réputée pour passer toutes ses nuits dans sa tente hypoxie; elle vit et s'entraine la plupart du temps à Carlsbad (Californie), de meme que Siry Lindley (qui vient d'arreter sa carrière).

Un groupe d'athlètes de haut niveau, essentiellement australien, avait pour habitude de d'entrainer à l'Alpe d'Huez (1850m), mais redescendait fréquemment dans la vallée pour exécuter le travail qualitatif.

Pour plus de complément, essaie les sites anglo-saxon très intéressants :
http://www.altitudetraining.com/html/science.htm
http://www.hypoxictent.com

RD

[Gege la Du-A-thlete]

Salut!
L'UCL a pour projet de faire un étude avc l'altitrainer. La moitié des sujets s'entrainera vraiment avec et l'autre moitié pas. Si ce projet se met en route je vous tiendrai informés des résultats.

[clacla]

Je remonte ce post qui m'intéresse. Merci de m'avoir incité kouk
Certains ont déjà-t-ils testé eux-même un p'tit stage en altitude ?