Je comprends pas trop le billet d'humeur de Xavier et de ton relais Thierry.
La D1 est peut être dans un tâtonnement classique d'une épreuve qui va avoir 25 ans... L'épreuve s'est construite durant le années 90 et a fièrement validé son rayonnement international dans les années 2000.
Evidemment, pour rester au top et continuer à progresser, l'épreuve doit se renouveler. Vous le soulignez justement par vos coups de gueules.
Mais je crois que vous oubliez que la D1 (FD, organisateurs, clubs) prouve chaque année qu'elle ne dort pas sur ses lauriers et ne cesse de tenter de nouvelles choses pour justement ne pas devenir "cheap": nouveaux formats de course, nouvelles étapes, nouveaux règlements, organisation d'échelons inférieurs etc...
On est aujourd'hui dans une période creuse: les financements publics ont baissés, les privés restent timides, la retransmission média TV de Sport+ s'est arrêté, le calendrier pro est de plus en plus dense, etc...
Cette année, la D1 a d'abord essayé de convaincre les top gun en quête de la qualif pour le JO de ne pas snober l'épreuve. A la vue de la 1ère étape, c'est réussi. C'est le principal argument de vente de la compétition pour les médias et le grand public.
Ensuite, concernant l'organisation de l'étape de Valence, les intempéries ont eu 3 impacts: la modification du format de course, la fuite du public-spectateur et la mise en avant des faiblesses d'une organisation de bénévoles (non professionnels à plein temps pour paraphraser).
Enfin, l'utilisation des fonds est un sujet compliqué car tout coûte cher: faire la compétition ET l'organiser. Que doit-on faire pour que les clubs puissent participer à moindre coût et d'un autre côté que les organisations puissent prévoir 2 jours d'évènements de haut niveau? Aujourd'hui, la solution envisagé est le compromis comme tu le dis très bien Thierry: le budget de la D1 c'est un mix entre partenaires fédéraux, partenaires clubs participants et partenaires organisateurs. Je crois que tout le monde se saigne pour faire fonctionner la D1 et qu'organiser un tel circuit avec les fonds actuel est une performance en soit...
Donc pour moi, le constat de la D1 à ce jour n'est pas un constat d'échec. Il est malhonnête de lancer à boulet rouge sur la D1 (ou sur la D2 d'ailleurs).
Elle se débrouille avec les moyens du bord et je trouve qu'elle se trompe rarement dans ses choix stratégiques. Il y a quelques fois des ratés, on pourra toujours émettre des remarques sur l'utilisation des fonds, des ordres de priorités entre différents intérêts (sportif, vitrine fédé/médias, formation des jeunes français au haut niveau) mais cela reste une excellente compétition qui fait un bon compromis.
Souvenez-vous, la D1 et la D2 se sont successivement créées autour d'une table entre dirigeants de clubs. Pas par un service administratif obscure de la fédé! Donc s'il y a des remarques à faire, on a juste parler avec les gens lors d'une étape, tout le monde est disponible... Pas besoin de beugler derrière un clavier, ce qui est rarement bien pris par les intéressés!
Mais bon, je crois que tout le monde s'aime, c'est le principal!
