Repiration, apnées dans l'entrainement en endurance

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Thierry *OnlineTri*
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Repiration, apnées dans l'entrainement en endurance

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Un podcast entre un préparateur physique Aurélien Brosseau Derval & Stéphane Tourreau "5 raisons d'intégrer la RESPIRATION à ton coaching" (dispo sur Spotify et un peu partout...) a récemment piqué mon intérêt.

Certains d'entre vous pratiquent-ils (ou ont-ils pratiqués) du travail respiratoire dans leur entrainement? Quel est votre retour d'expérience? Avez vous des bonnes ressources à partager?

J'ai eu ma période Wim-Hoff et un peu jouer avec les apnées poumons vides/pleins en statique après une phase d'hyperventilation. J'avoue avoir arrêté au bout de quelques semaines.

Par le passé, j'ai aussi testé par simple curiosité la respiration 100% nasale en course à pied de manière épisodique. Mon premier usage était de m'assurer qu'en retour de blessure je restais bien à allure "basse" sur mes sorties. J'ai souvenir d'avoir trouvé ce "limiteur" très efficace. Je sentais ma respiration augmenter à la moindre bosse ou petite accélération... c'était un gentil rappel à l'ordre de lever le pied et ajoutait un peu de piment à des séances qui auraient pu être ennuyantes.

Mon utilisation n'était toutefois ni fréquente, ni systématique : sans doute une quinzaine de sorties entre 2019 et 2022. La plus longue étant de 22k. Je n'avais à l'époque pas trouvé bcp de littérature sur le sujet (ni bcp cherché). Hors blessure, je ne voyais pas trop les bénéfices de "limiter" mon allure.

L'écoute de ce podcast et mes nouvelles recherches m'ont fait revoir cette position récemment. Le nombre de coachs en "respiration" montre que le sujet est devenu (très) à la mode :mrgreen:

Les bénéfices de la respiration nasale sont finalement plus nombreux que je ne le pensais :

- Le nez a une fonction de filtre et va protéger les poumons.
- Le nez permet de mettre l'air ambiant à température.
- Le nez permet de limiter la déshydratation (pas sûr qu'à l'effort ça soit un gros %).
- Le nez permet d'ajouter du monoxyde d'azote à l'air inspiré ce qui a un effet positif sur les bronches.
- La limitation du débit d'air va provoquer une augmentation de la concentration de CO2 dans le sang ce qui va faciliter l'effet Bohr (décharge de l'oxygène).
...

Les articles vantant les mérites de la respiration nasale ne s'attardent généralement pas trop aux effets NEGATIFS de l'affaire. Je n'ai pas d'appareil à mesurer les lactates, mais j'ai le sentiment (peut-être faux :oops:) que même si la respiration et FC sont totalement sous contrôle, les seuils sont abaissés et l'endurance par la même occasion. Cela est peut-être entièrement du au fait que je ne fais que commencer cette pratique...

Quelques papiers intéressants :

* Triathlete Adapts to Breathing Restricted to the Nasal Passage Without loss in VO2max or vVO2max (Cas d'un triathlète qui utilise la respiration nasale avec succès à effort max pour remédier à un problème d'asthme à l'effort)

* Oral versus Nasal Breathing during Moderate to High Intensity Submaximal Aerobic Exercise (étude sur des athlètes non entrainés à la respiration nasale qui montre que celle ci est bien limitante).

* Effect of Nasal Versus Oral Breathing on Vo2max and Physiological Economy in Recreational Runners Following an Extended Period Spent Using Nasally Restricted Breathing (étude sur des athlètes entrainés à la respiration nasale qui montre que cela fonctionne aussi à effort max).



T.
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