NickTheQuick a écrit :Intoxman a écrit : Moi je pratique les deux et je passe d'un monde à l'autre sans pb et pour mes potes qu'ils soient triathlètes ou cyclistes, ils se respectent sur le terrain. Inutile de véhiculer une légende qui n'a lieu d'être. Et surtout de nos"potes" bretons qui nous ont donné des sacrés champions dans le monde du vélo, si y'en a qui savent pédaler c'est bien eux qd même, ont doit le reconnaitre
Pour ce qui est de la torsion de la boite et de la résultante des forces que tu appliques avec ton jarret... La resultante se concentre en un point, celui de l'axe du boîtier et redistribuer par les manivelles jusqu'à ta pédale. Tu appliques donc ta force entre le point haut du pédalage et le point bas, avec un pic dans le premier quart. La resultante se fait donc à l'opposé c'est à dire premier quart bas de l'autre coté de ta boîte de pédalier...
Donc l'inertie dégagée par cet effet "ressort du carbone" te permets d'enrouler plus vite coté opposé (manivelle opposée) avec un coût énergetique moindre ton développement et par conséquent d'emmener ton développement + facilement...
Pour ce qui est de la résitance élastique des matériaux, je crois pouvoir affirmer qu'un carbone a une résistance élastique supérieur à un alu, donc il est moins rigide qu'un alu c'est clair et se déforme plus. De plus l'energie absorbée par un carbone est restituée plus rapidement qu'un alu, l'alu pour le rendre nerveux faut lui associer d'autres composants (scandium ou autres ) et augmenter son diamètre aussi par exemple.
Enfin tout ceci est très alétoire et dépend de nombreux facteurs aussi bien sur un alu que sur un carbone, mais là n'était pas le sujet de ce poste.
J'en reviens donc à ma concluison, une boîte qui bouge n'est pas synonyme d'un mauvais vélo.

1- J'ai bien précisé, en premier lieu, que le monde du tri n'était guère mieux mais tu reconnaîtras qu'en matière de légendes urbaines savamment entretenues, le milieu cycliste à tous les échelons se pose là. Sans méchanceté aucune, j'insiste. En même temps, c'est vrai qu'avec peu ou prou 20 ans d'existence, le tri ne peut fatalement avoir le même conservatisme ancré et des théories d'entraînement ("ça marchait pour Robic, donc ça doit marcher pour toi") parfois très, très sujettes à caution.
Il faut aussi reconnaître que ça évolue dans le bon sens depuis une petite décennie et que certains révolutionnent les approches séculaires.
2- Pour la Bretagne, euh... c'était du second degré

3- Je ne veux pas être méchant mais il y a plein de termes qui s'emmêlent et qui ne collent pas (l"inertie dégagée par l'effet ressort", "associé qqc à l'alu" alors que l'alu est par définition une association...) et surtout tu généralises sur un matériau comme le carbone alors que tu peux quasiment en faire ce que tu veux, du très élastique à l'inbougeable donc je vois pas comment tu peux dégager une constante de Re sur LE carbone de matière générale. Ce n'est déjà pas vrai sur l'alu où il y a une plage de valeurs selon l'alliage (comme tu l'as dit) mais alors sur le carbone, ce n'est plus une plage c'est Venice Beach

.
4- Par ailleurs, quand bien même ton raisonnement se tiendrait (il faudrait d'ailleurs plutôt un axe de pédalier élastique dans ta démonstration qu'une boîte, mais bon), les boîtes actuelles n'étant pas à rigidité variable ou modulable (comme on peut le faire d'une fourche téléscopique), soit la plage est haute et dans ce cas, tu n'en bénéficies quasiment jamais, soit elle est basse et dans ce cas, la perte devient vite énorme quand tu envoies ou bien tu te fais éjecter de ton vélo tel un mustang indomptable si l'on poursuit ton raisonnement

5- J'en reviens donc à ma conclusion, qu'une boîte de pédalier qui bouge n'est pas nécessairement synonyme de mauvais vélo (on est d'accord) mais qu'elle n'a jamais rendu ce vélo plus performant que le même avec une boîte plus rigide (apparemment on est pas d'accord). Plus agréable, plus "vivant", plus "nerveux"... etc... peut-être, sans doute même mais plus rapide : non (AMHA et selon mes expériences et tests).
Nick
Bon

. Ne revenons pas sur ta vision du cyclisme , elle nous propose , en négatif , une autre forme de dogmatisme

. Qui plus est chacun , dans sa région , pourra se faire son jugement

. On pourrait d'ailleurs tout autant gloser sur les quelques névroses qui agitent le microcosme triathlétique , mais je crois que c'est tout aussi inutile , le post mythique "qu'est-ce qu'un pimpim" se suffisant à lui-même

!
Quant au fond du débat , je dois par contre admettre que tes arguments sur la relation entre rigidité et rendement sont supérieurs . Cela me fait du mal de l'admettre enfin , mais je dois le reconnaitre

. Pour autant , je ne m'avouerai pas totalement vaincu sans avoir soumis à ta bienveillance un dernier argument , qui sans les nier n'a volontairement qu'un rapport indirect avec tes données objectives , et qui tentera plutôt de nous plonger au coeur de l'effort , un effort perçu cette fois dans sa globalité : d'abord et surtout le rendement objectif , mais aussi , sans que ce soit scientifiquement quelquechose de sacrilège , des impressions ou même des perceptions , forcément subjectives

. L'hiver , le cul sur nos canapés , nous constatons donc qu'avec des cadres trop peu rigides , les sensations sont trompeuses , même si elles semblent satisfaire de trop nombreux béotiens en biomécanique

. De cela , à tête reposée , nous pouvons même nous gausser sans retenue . Il est vrai que sur le papier , pour un homme des Lumières , un homme de sciences exactes capable de segmenter tous les paramètres de la performance , ce profil de cadre n'a aucun intérêt . Et pourtant ... C'est à mon sens trop vite oublier que , le printemps venu et ayant quitté son canapé pour son vélo , l'athlète qui aura remplacé son cadre trop "mou" par un cadre bien comme il faut devra gérer une sensation nouvelle ( et oui , toujours ces satanées sensations que l'on chasse de chez soi par la porte et qui s'engouffrent à nouveau chez vous en rentrant par la fenêtre

) . Quelle est cette sensation ? Peut-être celle , très insidieuse , de ne pas être à la hauteur de sa monture , de ne pas avoir la capacité de l'exploiter comme il faudrait , celle de ne pas avoir les jambes qu'il faut tout simplement . Confrontée aux chiffres , à tête reposée , on sait pourtant que cette impression est trompeuse mais rien n'y fait , pendant plusieurs heures que dure un parcours vélo d'ironman , le doute s'installe , rien qu'un peu mais toujours assez pour nous occuper un coin de l'esprit au moment même où nous devrions nous consacrer à 100 % à nos allures ou à notre gestuelle

... Une fois redescendu du vélo , on a beau se convaincre , recontacter éventuellement NTQ pour être rassuré sur le bien-fondé de sa démarche , rien n'y fait , psychologiquement , au coeur de l'effort , on perçoit à chaque fois comme une contrainte nouvelle , contrainte qu'il va falloir gérer et dans laquelle , à mon sens , on laissera un influx non négligeable . Or qui pourrait nier qu'au moment les plus durs d'un marathon d'IM , il n'est pas important d'avoir encore quelques réserves de volonté , de fraîcheur mentale , histoire de pouvoir pousser nos petites gambettes dans leurs derniers retranchements ? La performance accessible grâce à une vision globale et non segmentaire dr l'effort ou de la préparation , n'est-ce pas cela la démarche la plus raisonnable ? Je pose juste la question

...
" La langue est un petit membre qui a de grandes prétentions" , Voltaire , Montaigne ou Jacques , je sais plus !