La science est souvent en anglais désolé
1) Tarnopolsky MA. Gender differences in substrate metabolism during endurance exercise. Can J Appl Physiol. 2000;25:312-27.
Abstract
Females show a lower respiratory exchange ratio (RER) than males during submaximal endurance exercise, which translates into a proportionately lower carbohydrate and higher fat oxidation. Data from rodents show that 17-beta-estradiol may mediate these metabolic differences. 17-beta-estradiol supplementation in humans is less convincing; however, two studies found a reduction in glucose rate of appearance during exercise. No difference is found between genders in muscle glycogen content; however, lipid content in muscle is higher in females. Evidence shows that short chain OH-acyl CoA-dehydrogenase (SCHAD) maximal enzyme activity is higher in females. The rate of leucine oxidation is lower in females at rest and during endurance exercise. This is not apparently related to gender differences in branched chain-2-oxo-dehydrogenase (BCOAD) activity in skeletal muscle, which may implicate hepatic control.
2) Gender differences in substrate utilization during submaximal exercise in endurance-trained subjects.
Roepstorff C, Steffensen CH, Madsen M, Stallknecht B, Kanstrup IL, Richter EA, Kiens B.
Am J Physiol Endocrinol Metab. 2002 Feb;282(2):E435-47.
Abstract
Substrate utilization across the leg during 90 min of bicycle exercise at 58% of peak oxygen uptake (VO(2 peak)) was studied in seven endurance-trained males and seven endurance-trained, eumenorrheic females by applying arteriovenous catheterization, stable isotopes, and muscle biopsies. The female and male groups were matched according to VO(2 peak) per kilogram of lean body mass, physical activity level, and training history of the subjects. All subjects consumed the same diet, well controlled in terms of nutrient composition as well as energy content, for 8 days preceding the experiment, and all females were tested in the midfollicular phase of the menstrual cycle. During exercise, respiratory exchange ratio (RER) and leg respiratory quotient (RQ) were similar in females and males. Myocellular triacylglycerol (TG) degradation was negligible in males but amounted to 12.4 +/- 3.2 mmol/kg dry wt in females and corresponded to 25.0 +/- 6.0 and 5.0 +/- 7.3% of total oxygen uptake in females and males, respectively (P < 0.05). Utilization of plasma fatty acids (12.0 +/- 2.5 and 9.6 +/- 1.5%), blood glucose (13.6 +/- 1.5 and 14.3 +/- 1.5%), and glycogen (48.5 +/- 4.9 and 42.8 +/- 2.1%) were similar in females and males. Thus, in females, measured substrate oxidation accounted for 99% of the leg oxygen uptake, whereas in males 28% of leg oxygen uptake was unaccounted for in terms of measured oxidized lipid substrates. These findings may indicate that males utilized additional lipid sources, presumably very low density lipoprotein-TG or TG located between muscle fibers. On the basis of RER and leg RQ, it is concluded that no gender difference existed in the relative contribution from carbohydrate and lipids to the oxidative metabolism across the leg during submaximal exercise at the same relative workload. However, an effect of gender appears to occur in the utilization of the different lipid sources.
Wellington sur la route du record!!!!
-
- Messages : 147
- Inscription : 02 nov. 2004, 08:01
-
- Messages : 9411
- Inscription : 06 déc. 2003, 17:09
- Contact :
Re: Wellington sur la route du record!!!!
Je confirme également empiriquement qu'en tant qu'entraîneur, j'ai toujours constaté des utilisations de VMA plus efficientes chez les féminines que chez les masculins.
Et statistiquement, j'ai comparé (on en a parlé par mail Gevrey Chambertin) les ratios H/F des différentes RM :
Du 100m au semi-marathon, le pourcentage du record femme est très, très stable à 111% (+/-1,5%) et ce qui est intéressant c'est que dès que l'on passe sous le SV2 comme allure moyenne (donc avec intervention plus notable des acides gras) soit à partir du marathon, le pourcentage chute avec 109% pour le marathon et 105% pour le 100km.
Après, dire que c'est l'utilisation des acides gras est évidemment un gros, gros raccourci ; on peut aussi évoquer le mental, la gestion, la connaissance de soi (un marathon IM et la différence d'attitude H/F est intéressant sur ce point).
Nick
Et statistiquement, j'ai comparé (on en a parlé par mail Gevrey Chambertin) les ratios H/F des différentes RM :
Du 100m au semi-marathon, le pourcentage du record femme est très, très stable à 111% (+/-1,5%) et ce qui est intéressant c'est que dès que l'on passe sous le SV2 comme allure moyenne (donc avec intervention plus notable des acides gras) soit à partir du marathon, le pourcentage chute avec 109% pour le marathon et 105% pour le 100km.
Après, dire que c'est l'utilisation des acides gras est évidemment un gros, gros raccourci ; on peut aussi évoquer le mental, la gestion, la connaissance de soi (un marathon IM et la différence d'attitude H/F est intéressant sur ce point).
Nick
Re: Wellington sur la route du record!!!!
Bonjour, voilà un post que j'ai écris il y a quelque semaines sur CAF :
Bonjour,
Quelques compléments pour tenter d'éclaircir mon propos.
Mes retours se trouvent complétés par l'étude de 2002 réalisée par le docteur Nathalie Boisseau dont je proposerais la lecture d'un article dans le fil "poids" et par le professeur Belge Jacques R Poortmans.
Cette étude fut présentée, entre autre, au marathon du médoc de la même année lors du colloque du vendredi matin réservé au médecin. (il faut savoir que 3 des 4 dirigeants du Marathon du médoc sont médecin)
Sachez que les études montrées le vendredi après midi ouvert à tous sont aussi intéressantes !
Depuis des années (1990) je tente d'expliquer qu'une femme ne peut prendre les plans
fait pour une population à majorité masculine et se les appliquer sans réfléchir.
Une simple lecture des classements de courses régionales sur 5 ans permettait de montrer que les femmes dans les profondeurs du classement sur 10kms commençaient à intégrer le premier tiers sur marathon voire les 10% d'une course de 100kms (j'ai même eu des femmes très très moyenne jusqu'au marathon gagner des 6h ou 24h au scratch devant des hommes excellent marathonien)
Mais "les mathématiques" ou "les statistiques" même si la grande majorité des entraineurs travaillent avec, ne permettent pas d'expliquer pourquoi "plus c'est long et meilleure est la femme" (et donc en tirer des leçon pour différencier l'entrainement)
C'est donc avec plaisir que j'ai lu
"Les différences métaboliques hommes-femmes lors de courses de longues durée : Qui est le sexe fort ?"
L'étude est complexe et montre que non seulement les différences hormonales jouent, mais aussi une lipolyse qui démarre plus tôt avec pour exemple sur une course de 90' à 63% de VO2max pour une consommation voisine de 1200Kcal.
Homme : 240g de glucide et 27g de lipide.
Femme : 137g de glucide et 48g de lipide.
(Pour celle qui ont lu le post sur le poids, mon calcul sur la consommation
de graisse en 1h d'endurance était à l'évidence sur une population masculine)
Vos réserves adipeuses, plus importantes que chez l'homme, qui sont un handicap pour la vitesse,
sont un atout sur les longues distances.
Voilà pour des faits marquants de cette étude, en voici la conclusion.
L'homme, hormonalement parlant, est le sexe fort en ce qui concerne la force et puissance musculaire développées. Ceci permet au marathonien de courir à des vitesses plus élevée que le sujet féminin, d'autant plus qu'il brule plus facilement le glycogène.
A contrario plus c'est long, plus cette capacité de lipolyse(**) qu'à naturellement la femme lui permet de rattraper la différence.
CELA donc IMPACTE les vitesses à laquelle doivent s'entrainer les féminines.
Hors TOUS les plans d'entrainements sont tirées de statistiques majoritairement masculines.
C'est pourquoi, lorsque vous avez un plan issue d'un test de VMA(*) et que, p.e., il vous est demandé de faire
une distance (un fractionné) à 90%VMA, faites le entre 5% à 10% moins vite...
En appliquant cette réduction, vous vous en porterez mieux et même sur distance courte vos perfs s'amélioreront.
Ce paramètre là est, bien entendu, à rajouter à tous ceux écrit par Eric.
L'Papy_kifile_mettre_le_lien_du_docteur
(*)VMA = Vitesse Maximum Aérobie que vous pouvez obtenir grossièrement en faisant un 6' à "donf" sur une piste.
La distance parcourue X 10 vous donnera votre VMA en Kms/h.
(**)Notez que l'intérêt du vélo pour le CAP masculin est de développer cette lipolyse !
(il est vrai que l'impact du vélo fut toujours moins significatif chez la femme que chez l'homme, je mettais cela sur la testostérone, il me faut réviser cette position)