Enfin de retour
Et bien l'IM de Nice pour mon premier, c'est génial : ambiance énorme sur la Prom', départ natation mouvementé (j'ai bien dû faire 50m voire plus sans toucher l'eau, bondissant de jambes en jambes

), vélo tout en relance, et Marathon où je suis passé par tous les stades.
En général, je vais dire que je suis satisfait de ce temps minable (10h50) suite aux petits soucis que j'ai pu avoir dans la préparation les 6 dernières semaines.
Toutefois, ce qui fait que je suis insatisfait, c'est que la livraison du vélo a été trop tardive (reçu le jeudi). Je n'ai pu faire que 30 bornes avec et je n'ai pu me rendre compte que le poste de pilotage était beaucoup trop haut. moralité, dès 15 premiers kms sur le prolongateur, un mal de dos m'a pris. Il m'a été impossible de garder cette position sur le reste du parcours. Quant aux descentes de fin de course, pareil, je ne pouvais pas attaquer comme je le souhaitais. Un calvaire, mais çà aurait pu être pire sans vélo
Mon souvenir sur le parcours vélo, c'est ce drôle de bonhomme qui est venu faire causette dans la côte de Gattière, notre Kouk'.
Je trouve du monde dans cette petite difficulté (çà suçait pas mal les roues) et en me retournant pour voir si personne n'allait doubler comme moi, je vois le Benj'. Je me dis " Purée, c'est énorme, il est déjà là ". Je lui dis que c'est ENORME ce qu'il fait et lui demande des nouvelles du pied. Il me répond que çà a pas mal tirer à la sortie de l'eau, que çà relance de temps en temps, mais que çà ira.
Nous gravissons les quelques centaines de mêtre de la côté encore et là il sort à tout le monde présents dans son périmètre " on est bien là quand même !!! ". Une phrase qui ne peut venir que de lui et qui montrait bien qu'il était bien et ravi d'être ici en ce jour.
On finit la côte, les concurrents s'étant éparpillés avec le temps. La route est moins pentue et là, je le vois sur son prolongateur me dépassant en me sortant : " Allez, prolongateur, on y va "... J'ai suivi 200m, pis après j'étais en danseuse. Pis j'ai vite compris que je ne tiendrai pas

Je l'ai jamais revu sur les 140 prochains kms vélo
Pour ce est du Marathon, malgré la cagnard qui reignait sur la Prom', je n'ai pas souffert de la chaleur sur les 42kms et n'ai pas eu de coup de bambou. Les sensations étaient bonnes. Je rencontre Fred40 qui me booste bien, puis à chaque demi tour, en bon équipier du même club, nous nous poussons. Je vois bien que le Toulouse Tri souffre de cette chaleur. Bizarrement, il n'en est rien pour moi.
Je rencontre The Kouk qui souffre beaucoup. Quel esploit il fait et quelle motivation il faut pour parvenir à son but. Je suis sur le cul et en le passant , je lui dis " accroche toi, Benj', n'abandonne pas ". Il me sort " Je n'abandonne JAMAIS de toute manière ". je me dis que s'est bon, il a les crocs et qu'il ira au bout ce vieux singe de Kouk
Et puis, au 31ème km, les sensations changent du tout au rien. Le genou gauche craque et se bloque subitement. Cà m'arrête net. Je tente de repartir, mais en mettant le poids de mes 56kg, je hurle le martyr. J'ai bien tenté à maintes reprises de marcher et recourir par la suite, mais rien n'y faisait. Purée, tu vas pas arrêté si près du but. Là, les nerfs lâchent. Tu entends bien les encouragements de tous ces gens venus voir des tarés se prendre le soleil niçois en pleine face. Les larmes coulent, des larmes étaient dues à la douleur, certes mais surtout à la frustration de passer à côté de quelques choses : un marathon en 3h30 avec quelques séances d'entraînements pour y parvenir.
Le temps passe, les kms aussi. Contraint de faire 7 bornes en marchant tout en s'arrêtant, on se met en colère sur soi. Et puis, à force de " frictionner " comme un taré sur le genoux, ce dernier se réchauffe et je peux enfin courir les 4 derniers kms pour faire un 4h12 minable
Voilà comment se termine un premier grand IM : content d'avoir fini, frustré car çà pouvait être beaucoup mieux. De toute manière, je peux m'en prendre qu'à moi même, je n'ai pas assez couru, peur que les psoas se reveillent. J'en paye donc les conséquences
Les leçons sont déjà bien apprises suite à cette grande expérience. Y'a plus qu'à se faire mal pour les prochains entraînements afin d'arpenter les difficultés des courses choisies.
Temet Nosce...