spectateur a écrit :Faites du vélo ou la piste des épreuves lactiques, vous aurez alors la vraie notion de la souffrance .
Des iron, j'en ai fait une tripotée, et ben c'est pas intensif, ça va pas vite, c'est de la gestion, suffit d'être entrainé tout simplement et pourtant je me donnais au maximum.
Mais je m'entrainais, et ça c'est donné à tout le monde .
Après les ironman font que vous pouvez fréquenter le très haut niveau, des mecs qui cartonnent se font mal, comme vous mais avec plus de talent .
Ce qui est hors du commum c'est faire quelque chose de vraiment exceptionnel comme gagner un ironman ça c'est hors du commun, il y a un pourcentage important de finisher donc rien d'hors du commun .
Jouer au basket pour un triathlète c'est faisable physiquement, mais comme une merde, sans parler de la technique, ce serait hors du commun de changer de sport et de passer pro .
Un peu d'humilité ne vous ferait pas de mal .
Dad1 est diabétique et fait du long et moi je dis chapeau car je connais la gestion de cette pathologie associée au sport et le rythme de vie de merde qu'ont en général les diabétiques .
Ce qui fait n'est pas habituel pour un diabétique, mais pas exceptionnel, encore moins pour quelqu'un en bonne santé .
Bonjour SKeKtaKeur
Ce que tu dis est le bon sens même: la première fois que je suis allé au ski, je voyais tous les gens descendre comme des dieux....je me disais: "ce qu'ils sont doués" et puis, en réfléchissant un peu dans la file du remonte pente, je me suis dit: "s'il y arrivent presque tous, c'est que ça ne doit pas être surhumain": de fait....Un jour, un gars qui s'appelle Rossat-Mignot, qui était en EDF, m'a refilé 2 /3 conseils, genre " pour tourner, tu fais comme si la pente n'existait pas"...ça m'a permis de descendre, sans gloire

En revanche, lui, il aurait fait 5 descentes le temps que le commun des skieurs en fasse une....
L'IM, c'est idem le marathon: il y a les - de 2h30, et les autres. Tout le monde se déchire, mais les plus rapides, je pense, se font plus mal. Pour les sans grades comme moi, le tout est de durer, de garder le moral, de ne plus se fier qu'à ses sensations et à sa lucidité (

): Denistoulouse nous dit que sa FC moyenne est de 138, comme preuve qu'il ne s'est pas déchiré...mais si tu entames un marathon sec à 160 sans te mettre en péril, je doute fort que tu le puisse après avoir descendu le Chalvet: le palpitant se croise les bras, et basta...Mon troisième tri a été Nice 2001: (4/120/30): je me bottais le cul parce qu'à 138, je me disais que j'avais 25 de marge, mais si j'accélérais, j'avais la nette sensation que j'allais laisser l'embiellage sur le macadam
Ce qui fait, je crois l'IM, c'est la préparation à se digérer: le matin, je regarde ce que m'ont concocté les soeurs Mouthon ( aux dires de certains, c'est du tendre...)et les jours nombreux où je pioche, je procrastine un poil " bon, je courrai mes deux heures à la fraîche, ce soir" et j'ai toujours un lacet à resserrer au moment de partir...ou un coup de fil à passer...
Bref, il y a deux catégories, les performers objectifs, comme toi - encore que tu te ne sois jamais pris pour ce que tu n'étais pas , et les performers subjectifs, qui ont bien bataillé contre eux mêmes. Denistoulouse ne prétend à rien d'autre, pas plus que ceux qui l'ont félicité gentiment.
Ton problème est que tu ne supportes pas que les geais se parent des plumes du paon, à savoir que le finisher en 15 heures se la pète comme Macca. Il y en a, je suppose...mais j'ai bien le sentiment que la plupart des gars et des filles ne sont pas ainsi, même si au fond de soi, on "domine" un peu celui à qui on a collé 10 mn, et on "s'écrase devant celui qui nous a collé 30 minutes....mais c'est humain, de se situer dans une hiérarchie: si on n'avait pas l'ambition de gagner en filigrane au départ ( même si c'est du rigoureusement impossible..

5 heures à remonter, ça fait quand même un peu beaucoup...

), on ne s'alignerait pas, mais l'important est de ne rien lâcher, pour pouvoir se regarder la bitte dans la glace le lendemain matin
PS: ce coup ci, retourne ta plume sept fois dans ta main avant de lâcher la purée, et tâche de nous rester...
