Nice, Délice, Supplice et goût d'inachevé...
Voilà, ça, c'est fait.
Mais que dire, les sentiments restent, pour le moment, mitigés...
Retour sur ce WE Niçois, cela a commencé le jeudi 25 juin, où on s'est retrouvé à 7 du club du TCAndresy à partir tôt le matin (6h00), pour commencer le long périple de plus de 1000 kms.
Premier arrêt sur Autoroute et rencontre avec 2 personnes du club. Nous finirons le voyage ensemble.
Ce dernier se passa sans encombre, dans une très bonne ambiance et nous arrivames à bon port aux alentours de 18h00.
Nous verrons également arriver au fur et à mesure tous les autres membres du club. Nous étions 18 partants et un DNS pour cause de gastro la veille de la course.
Déchargement des véhicules et départ vers la prom', pour un petit décrassage de 20' et une petite baignade dans la grand blue, puis resto avec double plat principal pour la majorité.
Le lendemain, Vendredi, petite sortie vélo d'une trentaine de kms et début des petits ennuis qui vont m'accompagner durant ce WE et qui finiront par avoir une incidence sur la suite de ma course. En effet, je suis victime d'une crevaison lors de la séance de gonflage (Chambre à air toute neuve petée).
On répare avec Laurent et on effectue la sortie dans la bonne humeur. Les cannes sont bonnes.
Ensuite retour à l'auberge, prise du déjeuner et départ l'après-midi vers le village pour effectuer l'enregistrement et récupérer les sacs.
J'en profite pour me faire masser, moyennant 20€. Oui, c'est cela, aussi, l'esprit IM

Le Vendredi soir et le Samedi matin, nous les passons à trainer et à poursuivre la préparation des différents sacs.
Nous mangeons tous ensemble, puis ce sont des séances de massages qui font énormément de bien.
Me concernant, je fus bien gâté, avec 2 massages: le vendredi soir, un massage du dos, et le samedi soir, un massage des 2 gambettes.
Dimanche 3h45:
Réveil matinal, c'est le jour J. Tout le monde est concentré et les derniers préparatifs s'effectuent dans le calme. Puis nous prenons les véhicules, direction le départ.
Nous entrons dans le parc à vélo, récupérons les sacs Bike et commençons la préparation, et là, pour moi, les malheurs continuent: 2 chambres à Air éclatées pendant la séance de gonflage.
Merci à Laurent pour son aide, qui calmement, me change mes chambres à Air, malgré l'heure de départ qui approche. Et je me retrouve, donc, sans chambre de secours pour la suite de la course.
Mais à ce moment, Alain me rassure et se charge de demander à Christine d'aller en chercher une dans sa voiture (Merci à vous 2).
Juste avant le départ NAT, Christine me passe la chambre à Air que je glisse sous la combinaison.
Le départ est donné et je me place à côté d'Yves dans le SAS des 1h25' et complètement à l'arrière. Au passage, à une minute du départ, Yves m'aide à fermer ma combi.
La NAT se déroule sans encombre en 1h22 pour moi. Je prends tout mon temps pour me changer complètement en 10'46.
Puis je sors du PARC en même temps qu'Yves qui lui effectue une transition éclaire, j'en profites au passage pour lui pincer les fesses. Ce sera la seule fois.
Le départ à vélo se fait bien, j'ai de bonnes sensations, et au bout de 20 kms, arrive la côte de la Condamine, et 200m avant le début de la montée, ma roue arrière est à plat.
Je m'arrête, donc, pour utiliser ma dernière chambre, celle que Christine m'a passée. Malheureusement, cette dernière possède une valve courte, et je n'arrive, donc, pas à gonfler, malgré mon acharnement, et l'aide de cyclos, qui regardaient passer le flot de Triathlètes. Je commence à paniquer et à voir mon rêve de finir mon premier IM s'écrouler, quant un accompagnateur me rassure en me disant qu'il dispose d'une chambre à air, qu'il s'empresse d'aller chercher dans sa voiture.
Je recommence la même opération: démontage du pneu, mise en place de la nouvelle chambre à air, et obtiens les mêmes resultats, impossible de gonfler, encore une fois, la valve est trop courte. Le flot de triathlètes continue à défiler et moi à broyer du noir. A cet instant, une moto de la course, me propose de monter la côte à pieds en me disant qu'il y a une assistance mécanique 500m après le sommet de cette dernière.
Ce que je m'empresse de faire. En montant la côte, vélo sur l'épaule droite et roue arrière dans la main gauche, je suis submergé par l'émotion et la peur de devoir arrêter ma course, et les larmes se mettent à couler toutes seules sur mes joues et les sanglots m'envahissent.
En haut de la côte, du monde partout qui me demande ce qui m'arrive, et moi qui leur demande s'ils savent où se trouve l'assistance. La réponse est sans équivoque, personne n'a vu de camion d'assistance nulle part.
Je continue à marcher, et au bout de quelques centaines de mètres, un cyclo, me propose son aide. Je lui explique, et là, par magie, il sort une une chambre à air à valve longue.
Il m'aide à réparer, je lui demande son nom, il me répond Bernard, je lui promets alors d'aller au bout et de lui dédier mon premier IM. Merci à Bernard, le destin a voulu que cet inconnu soit mon Sauveur.
La suite du vélo, se passa bien, je n'ai fait que remonter du monde tout au long du parcours. Je fais un vélo, dans les temps que j'avais prévue 6h39' (7h24'-45' de galères).
J'arrive au PARC vers 15h30, 9 heures après être parti. Je m'octroi une dizaine de minutes en T2, en procédant à un change complet comme lors de la T1.
Et me lance sur le marathon, le début se passe bien, je cours à une allure acceptable et les sensations sont bonnes.
Je décide de m'arrêter à chaque ravito et de passer systématiquement sous les douches disposées là. Erreur, car l'eau s'incruste dans mes baskets et les frottement commencent à m'user la peau des pieds. Inexpérimenté, je décide alors d'enlever mes chaussettes. 2ème erreur, les frottements s'accélèrent, et la CAP devient de plus en plus impraticable.
A partir de ce moment, mon long calvaire ne fera qu'empirer, malgré quelques moments où j'arrivait à surmonter la douleur et à courrir un peu, ce qui fut le cas, un peu avec Coralie ou Matthieu et ensuite avec Alain, qui m'a accompagné, pendant une 10aines de minutes, alors qu'il arrivait au bout de sa course et que mon périple ne faisait que commencer, puisque j'entamais mon 2ème Semi, et que la course était entamée depuis 11h35'.
Le 2ème semi est effectué en 3h26, et a été accompli pratiquement en marchant, et au passage, j'ai vomis à 2 reprises. Merci au poste de secours, qui m'a secouru avec un peu d'eau sucrée.
Un grand merci à tout les membres du TCA et à nos supportrices/supporters qui donnaient de la voix à chacun de nos passages.
Merci à Alain, qui a trouvé les mots justes durant les quelques minutes passées en sa campagnie. Je me rappelle surtout du "Tu n'abondonnes pas, trouves au fonds de toi les raisons qui vont faire que tu iras au bout".
Merci à Laurent, Sandrine pour leurs encouragements. Merci à Nicholas qui m' a secoué, et merci à Cédric qui, à chaque croisement, me disait "tu vas le chercher ce finisher".
Un ENORME MERCI à Seb, qui m'a accompagné sur ses rollers durant le dernier tour et qui trouvait les mots justes pour m'aider à aller chercher au fonds de moi des forces que je ne soupçonnais pas.
Je passe la ligne d'arrivée accompagné de plein de monde, je ne me souviens plus de tous ceux qui m'entouraient, mais je revois Christine, Fanny, Steve...
Bravo à tous les finishers du club (Le club fini 5ème au Challenge Club) et les autres.
Bravo également à ceux qui n'ont pas fini. Ce n'est que partie remise.
Pensée pour Yann, qui, j'en suis sûr, goutera à cette joie prochainement.