NickTheQuick a écrit :
Merci d'avoir complété les mots manquants dans mon message (ouh la la

). C'est bien ce scenario-là (que ne fait que confirmer la présence de plastique dont la recherche n'aurait été effectuée qu'après la découverte surprenante de Clenbutérol) qui est avancé par de nombreux spécialistes. Sa facilité de détection et ses doses d'efficacité rendaient incompréhensible dans l'état actuel des connaissances, la prise volontaire les jours d'avant le contrôle donc soit intoxication alimentaire... soit parce qu'il en subsistait encore quelques traces dans une poche de sang prélevé plusieurs semaines avant hors compétition et destinée à être réinjectée avant les grandes étapes. Le labo de Cologne sait très bien que ce genre de pratiques n'existent jamais

dans un peloton cycliste et que c'est totalement improbable

que ce puisse avoir été le cas mais bon dans le doute, ils ont quand même cherché à savoir si l'on ne retrouvait pas des résidus du "plastique" (di(ethylhexyl)phtalates) dont sont faites les poches.
Oui, effectivement, le résidu d'autotransfusion dans une pochette de sang est une hypothèse possible, mais elle n'est pas la seule. La contamination alimentaire est une autre hypothèse, également plausible.
La présence de di(2-ethylhexyl)phtalates ne prouve rien non plus. Le di(2-ethylhexyl)phtalates est le plastifiant le plus répandu dans l'industrie, on en produit 60 000 tonnes/an rien qu'en France, et on en trouve dans toutes sortes de produits, malgré son interdiction récente dans les jouets et les cosmétiques. Il y en a partout: santé (équipements de dialyse…), agroalimentaire (films alimentaires), construction (câbles, revêtements pour toiture…), aménagement intérieur (revêtements de sol et de mur, câbles, rideaux de douche, tissus enduits…), automobile (protection pour carrosserie), bâches, tuyaux d’arrosage, zodiaques, textiles (toiles imperméables, cuir synthétique), chaussures (semelles), etc.
Si la détection de transfusion par di(2-ethylhexyl)phtalates n'est pas encore approuvée, c'est probablement parce que les chances de contamination du sang après son prélèvement sont beaucoup trop importantes. Dans n'importe quel labo, il y a probablement des traces de di(2-ethylhexyl)phtalates qui se baladent partout, même dans l'air (ne serait-ce que si le sol est en PVC). Même de Mondenard, peu suspect de complaisance envers les coureurs dopés, l'affirme: la présence de plastiques ne prouve rien.
Encore une fois, je l'ai déjà écrit plus haut, personnellement, je pense que Contador s'est déjà dopé, mais ce n'est pas la question. La question est de savoir si on a des preuves suffisantes pour le condamner, et aujourd'hui, compte tenu des éléments du dossier parus dans la presse, force est de répondre: non, on n'a aucune preuve valable, n'en déplaise les histoires de vitesse ascensionnelle , de VO2max, de clembuterol ou de phtalates. Si Contador fait un recours au TAS, la Fédé risque de se prendre une grosse claque pour suspension abusive, comme en tennis avec Gasquet. Colombo a encore du boulot...