Bonjour à tous,
Tout d’abord je voudrais vous féliciter pour la qualité de ce post. Votre théorie est vraiment très intéressante. Il faudrait presque tenter de regrouper toutes les informations et les mettre en forme pour une éventuelle publication. Certes il manquera toujours le label « testé et approuvé en laboratoire » mais après tout, les champions qui prodiguent leurs conseils de-ci de-là ne font pas autre chose qu’un retour d’expérience…
Il m’a fallu un peu de temps pour lire tous les liens (certains posts ont une osmolarité pour un néophyte qui ne facilite pas leur digestion

) mais il faut avouer aussi que je partais vraiment de zéro en matière d’hydratation et de nutrition (je vous prie donc de m’excuser si je fais des « erreurs de débutants » dans mes remarques).
Voici donc ma modeste contribution au débat et surtout une multitude de questions.
L’expérience MACCA
Avez-vous lu le livre de MACCA intitulé « I’m here to win » ?
Mauvaise osmolarité ou « glucides trop complexes » ?
MACCA revient sur son expérience à Kona, à savoir ses échecs à répétition et surtout Kona 2005. En 2005 MACCA arrive à Hawaï en super forme et avec un moral d’acier, plus motivé que jamais pour gagner enfin Kona. Hélas, à bout de force, après avoir eu des crampes et avoir vomi mainte fois, il se résigne à abandonner. C’est fini ! Il ne gagnera jamais Hawaii.
Il boit du coca et de l’eau. Et soudain… le miracle ! il repart pour finir avec le meilleur chrono sur le marathon. Et surtout... surtout... il a trouvé
La solution pour l’année suivante. Et d’ailleurs il remporte son premier titre en 2007.
L’explication de MACCA est la suivante : jusqu’à cet épisode il s’entêtait à boire une boisson d'effort conseillée par des spécialistes suite à des tests. La boisson était composée de maltodextrine et il devait boire 1,25l par heure (400 calories). Selon lui, plus la course avançait et plus il était difficile à son organisme de « casser les molécules complexes de malto » (plus de sang dans l'estomac pour assurer la digestion etc.). C’est la raison pour laquelle il faut, selon lui, « simplifier » les aliments en fin de course et ne prendre que des glucides simples, facile à digérer, comme le coca avec de l'eau. Depuis cet épisode il a souvent recours, même en milieu de course, au coca + eau.
À la lecture de votre dossier on peut se demander si le problème venait bien de la complexité des molécules de glucose ingérées ou plutôt de l’osmolarité de sa boisson (ou peut-être des deux?). Mais d'après votre théorie, le coca lui permettait certainement de réguler l’osmolarité de son estomac pour faciliter l’hydratation.
Allez LoPapy, Christian Robin & co !!! Devenez coach de MACCA!
Hydratation des muscles avant compétition
MACCA ne parle pas d’osmose pour le problème cité plus-haut (a-t-il trouvé une solution à son problème basé sur une explication erronée ? C’est peut-être à ça aussi qu’on reconnait les grands champions

). En revanche il parle du phénomène d’osmose en ce qui concerne son problème de crampes à Hawaii qu’il a solutionné à la suite d’une discussion avec un bodybuilder averti. Avant une compétition les bodybuilders doivent « sécher », d’où les risques de crampes et la perte de muscles en cas de trop grande déshydratation. Durant cette période de "séchage" ils boivent donc beaucoup mais la boisson doit contenir beaucoup d’électrolytes pour permettre l’hydratation des muscles. Or jusqu’à cette découverte MACCA buvait beaucoup d’eau les jours précédant la compétition ce qui avait pour conséquence d’hydrater le plasma sanguin mais pas les muscles. Bon là j'avoue que je cale...

Pas d'explication précise sur le phénomène. Ci-dessous un petit paragraphe que j'ai trouvé sur le net sur ce sujet.
·The key to optimal raceday performance, especially in the heat, is hydrating the muscles in the weeks leading up to competition. As Macca learned from a successful French bodybuilder who he says did it the right way (read: no steroids), there are two types of hydration: muscular-skeletal hydration and blood plasma hydration. Most of us hydrate only at the blood plasma level. Before contests, bodybuilders consume huge amounts of water along with electrolytes, hydrating their muscles (and blood, too). This ultimately helps stave off cramps. As Macca learned, hydrating only a few days before Kona isn't enough and can lead to cramping and diminished performance in the heat. What he needed to do was heavily hydrate with water and electrolytes (sodium, magnesium, calcium and potassium) in order to reach the muscles--a time-consuming process that takes a few weeks. Macca heeded the advice and the rest, as they say, is history
Qu’en pensez-vous? Est-ce une notion connue de tous? une absurdité? une piste intéressante ??
Les questions
Electrolytes ou osmolarité?
Sur le lien du forum Kikouroù, un des intervenants reprend Lopapy avec la remarque suivante:
3 - Le rôle du rein est, entre-autre, de maintenir l'homéostasie, c'est à dire la concentration en Ions dans le sang. Cette fonction est permise par les néphrons qui sont capables d'assurer des transferts d'ions malgré des potentiels osmotiques défavorables. Ce qui veut dire qu'un coureur qui s'arrête pisser toute les 30 minutes a une concentration en ions dans le sang trop faible et pour l'augmenter il évacue de l'eau.
et Lopapy de répondre:
Ton point 3 m'interpelle un peu...
Cela sous tendrais que si je bois de l'eau minérale pure bien chargée en électrolytes, sans augmenter énormément l'osmolarité (même si une eau minérale type StYorre "tournerait" entre 40 et 60, si quelqu'un pouvait le vérifier ?) je m'hydraterais bien mieux ?
Or il ne me semble pas avoir vu la réponse et cela m’intéresse. En effet le sujet du dossier est orienté vers les épreuves très longues (IM, 24h, etc…) or je suis principalement intéressé par les épreuves marathon et ½ IM. Ces épreuves demandent un apport calorique moins important que lors d'un IM mais l’hydratation reste primordiale. Et si une hydratation optimale passe par une boisson fortement chargée en électrolyte, cela simplifie la vie pour les « petites » compétitions du style marathon et ½ IM : pas besoin de se prendre la tête sur le calcul de l’osmolarité (à priori pas évident du tout) de la solution pour être la plus proche possible de celle de son estomac, pas de risque de la dépasser et pas de problème pour ceux qui ne raffolent pas du sucré.
Quantité par heure
En ce qui concerne la quantité de boisson à boire pendant l'épreuve j'ai l'impression que vous conseillez quelque chose du genre: "boire autant que possible avec modération"
Or on trouve un peu partout des formules sur la quantité à boire en fonction de quelques tests lors des entraînements (voir le paragraphe ci-dessous copié dans triathlete.com par exemple) en reproduisant les conditions de course autant que possible (allure, température extérieure, etc.).
Sweat rate example: If you weigh 160 pounds pre-workout and 158.5 pounds post-workout, you lost 1.5 pounds from sweat. Multiply 1.5 by 16 to get 24 ounces lost. Add, say, 10 ounces for fluid intake during your training session and you get 34 ounces/hour sweat rate Que pensez-vous de ces règles?
Boisson optimale pour un marathon (disons 3h+)
La question est dans le titre. Sachant bien entendu que toutes façons tout cela (en particulier les dosages) reste personnel, quel serait pour vous la meilleure boisson et quel type d’hydratation pendant la course? Est-ce comme une très longue distance, à savoir un mélange judicieux de glucides avec une osmolarité proche de celle de l’estomac et une faible hydratation toutes les 10’ dès les tous premiers pour atteindre grosso modo 1l par heure ? ou la distance permet-elle d’être plus flexible sur le « protocole » (malgré les très gros risques du mur « hydrique ») ?
Voilou et encore bravo pour la qualité de ce post
