CR Nice 2009

[fgump]

Petit récit de ma découverte de la distance reine :

5h30 : J'arrive à l'entréé du parc où il y a déjà une queue énorme, ensuite comme tout le monde c'est gonflage de pneus et enfilage de la combinaison.
Le speaker annonce la fermeture du parc dans 15 minutes alors que je prenais place dans la queue pour les toilettes...je compte 9 personnes devant moi et là gros stress ...l'Allemand devant moi et la Canadienne qui est derrière se demandent si un concurrent prend la douche ! Dans un geste rageur, et plein de courage je quitte la file pour aller taper à la porte...de retour dans la file un concurrent est parti et les autres iront plus vite...donc ça passe juste...ouf

NATATION : visant 1h15, je me place entre les pancartes 1h10 et 1h18.
Le premier tour passe bien sauf que je tourne 30 m trop loin à la bouée...avant d'y arriver je rejoins une paire de pieds "à l'envers" : je me dit que le gars remet ses lunettes, mais en fait non, il nage bien toute la distance en dos...Aïe, pas bon signe : soit il est fort en dos, soit j'avance pas.
Dans la deuxième boucle je reprends des places, vise les bouées au plus court et rejoint les galets en 1h15'32"...ok.

T1:j'ai toujours du mal à me presser dans ces moments, donc je fais ça calmement en 9' : séchage+cuissard+maillot vélo+crème, je prend aussi une sacoche banane avec une 2eme chambre à air et les pâtes de fruits et barres auxquelles je suis habitué...au cas où.
La sortie du parc fait entonnoir, je dois poireauter plus d'une minute avant de partir

VELO : après la reconnaissance du mois dernier effectuée au départ de St.Laurent du Var, je visais 6h25.
Je règle mon allure sur mes sensations d'entraînement, reste vigilant dans les descentes rapides surtout qu'il y a quelques accidents, vers Tourette/loup je fais une pause popo derrière un muret (celui où j'avais déjà oeuvré à la reconaissance !), à l'abri des regards des spectateurs...au moment de me rhabiller, je me relève pour apercevoir une mamie en robe de chambre à sa fenêtre qui regarde bien dans ma direction et pas la course ...bon ! allez je continue
Au km 50 en montant vers le Col de l'Ecre c'est déjà la grosse chaleur : même si j'ai l'habitude, je dois ouvrir le maillot...La suite de la montée est moins pénible grâce à un léger vent quand on prend de l'altitude.Passage au col, récupération du sandwich (pain de mie + conté), alternance des descentes et montées jusqu'au demi-tour, ça passe.
Dans les 25 derniers km, les lombaires commençent à tirer, je comprends que c'est la sacoche banane (à laquelle je n'ai pas touché) qui génère des secousses sur le mauvais revêtement...je la jette et ça va mieux ensuite.
Arrivée au parc après 6h30...c'est correct compte-tenu de l'arrêt et du vent sur le final.

T2:ne voulant pas perdre trop de temps, j'essaye d'aller vite...et finalement c'est le bordel : à moi tout seul j'occupe 3 chaises Vite les chaussures, le maillot, la casquette...allez go !

MARATHON : quand je démarre le chrono indique 8h04...je me dit qu'avec 3h55 c'est les sub12 ...Après 200m un bénévole me signale que je n'ai pas le dossard je m'arrête lui demande que faire : "fais demi-tour pour le récupérer !"... en un 1/4 de seconde je me dit que ce n'est pas un arbitre et qu'après tout la puce fait foi, donc je continue.
Les jambes sont bonnes je double en masse : 10 km en 53min, mais je repense au dossard...et là une idée : j'aperçois ma femme Caroline qui m'encourage, je me dirige vers elle, et lui demande si elle peux récupérer le 2eme dossard et deux épingles à l'hôtel (distant de 500m) pour le cas où un arbitre serai "tatillon".
Après 15 km les jambes sont dures : alternance de course et de pauses marchées courtes passage au km 20 en 1h53...récupération du dossard, petit bisou à madame et ça repart !
Dans les 3eme et 4eme boucles la perspective des 12h s'envole, mais je sais que je serai finisher, même si le sourire c'est seulement pour la photo !

ARRIVEE : Au km 40 Caroline et un couple d'amis m'encouragent et courent même de l'autre côté des barrières, j'expire puissamment et accélère (non ? si !) pour boucler le marathon en 4h22, la dernière ligne droite est magique et je franchis la ligne en 12h27.
Au final je suis satisfait de cette découverte, même pas déçu de louper les 12h, car si je savais ma préparation à pied insuffisante (seulement 3 sorties longues) en raison d'une tendinite tenace, je savais aussi que j'avais le mental.

[aurelie.218]

Sympa, les photos mises en lien dans le texte

[francky06]

Bravo à vous 3... yann06, mayazou et fgump

* Yann, ta déception va vite passer, pour te projeter vers l'avant!
l'an prochain sans la crampe, ça le fera top!!
* Mayazou, (impressionnant en natation ) comme l'a dit lilie, clair que tu as eu une belle marge de progression sur le run, déjà tu gagnes 1 h par rapport à l'an dernier, t'as encore de quoi perdre "facilement" 40 bonnes minutes.
*fgump... après le coup d'essai... réussi, un bel objectif chrono à faire péter pour l'an prochain !

Merci pour vos impressions à chaud.
la suite, la suite

[Lio]

Voici un résumé du mien avec une fin un plus triste hélas

nous dirons que c'est la loi du sport.

Bonne recup à tous
et bonne course aux autres.



La natation: c'est parti pour une magnifique lessiveuse; j'ai beaucoup de difficulté à voir les bouées, nous devons effectuer une grande boucle dans le sens horaire puis une plus petite en sens anti horaire; le soucis est que la premiere bouée à viser est à plus 1 km.....et se confond avec les bouée de l'autre boucle. J'ai vraiment l'impression de passer mon temps à chercher mes trajectoire.
Résultat: 1H11 ce qui confirme bien mes impressions, j'ai du nager au moins 4,5 km
je suis 1032e. ( c'est mon plus mauvais temps sur les 3 participations).

Transition: du coup beaucoup de monde dans la tente de transition et dans le parc, difficile d'aller chercher son vélo. 6 min.

Le vélo: tant pis pour le temps de natation, je me concentre sur le vélo, je suis bien cette année dans cette discipline donc espère en profiter.
Dès les premières mètres, un bruit de claquement se fait entendre comme lorsque l'on était gamin et que l'on mettait un bout de carton qui claquait dans les rayons.
Premier arret technique: je ne vois rien et trouve rien, la Galère. Je cogite à fond.Je reparer, plus j'accelere puis le bruit est présent. Bref je poursuis et à chaque fois que je double un concurent, il se retourne sur moi et me regarde d'un drole d'air et se disant surement, "il va pas aller loin celui là".
Après la super côte de la Condamine, 20è km, je m'arrete à nouveau pour vérifier les serrages des roues et autres. Mais toujours rien.Je repars avec un peu d'angoisse car dans les futures descentes, je ne me sens pas rassuré. Un concurent me rassure un peu, en me disant que c'est surement le prolongateur de ma valve de mon boyau.......Je me rassure de cette info.
Le vélo passe sans trop de soucis, quelques alertes avec des petits débuts de crampes mais vraiment rien d'alarmant.
Résultat: 5H40 , je me retrouve en 524e position.

Dernière transition: à la descente du vélo, on a toujours l'impression que nos jambes ne vont plus nous porter; les premiers pas sont vraiment particulier à vivre.....j'enfile donc au plus vite ma tenue de marathonien,et pour une fois, je me laisse barbouiller de creme solaire (un peu marre de ressembler à Marcel sur la plage cet été ) , 4min 40 avant le départ de la course.

Le marathon: j'en attends beaucoup cette année; je pense que c'est la discipline où j'ai le plus progressé cette année dans le maintien des allures.
Je pars tranquille et attends de retrouver des sensations correctes. La premiere boucle est poussive, les sensations ne sont vraiment pas TOP, je me vois encore faire un marathon en 5h avec beaucoup de passage en marchant.
La première boucle (10.5 km) se passe en 55'45.
Puis les boucles suivantes, malgré un temps supérieur, se passent bien mieux, les sensations sont plus agréables, je cours à moins ryhtme, environ 11.5km. Je m'arrete à tous les ravitaillements pour m'asperger tout le corps, boire en mélanger eau, coca et boisson energetique.Tous les 5 km, un gel vient compléter .
Les kilomètres passent, les chouchous s'accumulent sur mon bras, et mon ryhtme reste bien régulier. La dernière boucle arrive enfin.
En faisant quelques calculs rapides, je suis sur la base des 3H45 au marathon. Il me reste 2,5km à parcourir à mon montre, je vais passer sous la barre à quelques min des 11H 8-p .
J'arrive aux derniers ravitaillements, je prends un verre et là......LA CLAQUE!!!!!!!!!!!!!!!

Ben le mega trou noir, je reprends un peu connaissance, je suis dans le camion des pompiers qui m'enmene dans un poste de premier secours de la croix rouge. Je repars à nouveau. Je suis complétement désorienté, je reponds complétement à coté de leur question malgré que je connaisse la reponse; du style "quel est votre prénom?" ben je reponds" haricot vert".......çà craint un peu..... mais bon passons......tout çà pour dire que de nombreuses personnes ont tout fait pour me sortir de cet état plus que lamantable et préoccupant.
Je ne pourrais pas dire le temps que cela a duré, mais pour moi ce fut interminable.
Je commence à aller mieux vers les 22H, ma perte de connaissance a du avoir lieu vers les 16H30.....

Que s'est il passé? plusieurs hypothèes sont évoquées: grosse hypoglycémie associée à une déhydratation.
Surprenant compte tenu des nombreux ravitaillements, mais l'assimilation de l'organisme au bout de 11H d'effort est surement perturbée. A approfondir en tout cas..........

[Nikotri]

Pas de bol Lio si près du but...c'était chaud pour toi...!

A mon tour…

Pour le jour de mon anniversaire le 28 Juin je comptais bien terminer mon 3ème Ironman sur Nice en moins de 10H30 ( 10H37 en 2008).
C’était l’objectif que je m’étais fixé…
Je ne veux pas faire ma pleureuse mais comme beaucoup de concurrents j’ai été obligé de faire avec quelques problèmes physiques ( entorse du genou cet hiver suivi de 3 mois de phlébite…). Enfin pas grand chose comparé à d’autres personnes…
Le moral est vite revenu à l’approche de la course.
3 semaines avant la course je me fais un entorse au poignet ce coup là…
Je ne sollicite plus trop mon bras gauche, je fais quelques séances de mésothérapie pour faire dégonfler mon poignet ainsi que de la glace.
A la veille de la course je pense avoir récupéré de mon poignet, je ne peux pas faire de rotation mais le mouvement de pousser dans l’eau ne me gène pas trop, c’est un peu plus délicat pour le retour, je dois garder la main tendue.
J’apprends le décès de ma grand mère…je ramasse un coup au moral…que faire revenir au plus vite dans ma région ou prendre le départ…
Je décide de ne pas prendre le départ mais coup de théâtre ma sœur voulait me faire une surprise pour mon anniversaire et arrive en avion.
Je reprends un peu le moral, le matin de la course j’arrive à l’ouverture du parc vélo.
Je me prépare tranquillement et je file à l’eau pour me rassurer et m’échauffer.
Je fais quelques accélérations mon poignet ne me gène pas trop mais j’ai l’impression de manquer un peu de force…
L’année dernière je m’étais placé à l’extrême gauche et j’avais un peu regretté, obligé de décaler , un peu plus de distance mais aucun coup de ramassé et une nage pas trop mal(1H03).
Donc cette année je me place tout à droite et devant pour ne pas me retrouver dans la meute !!!
GO ! on s’élance, les premiers 100 mètres sont très rapides j’ai de bonnes sensations, arrivé à la première bouée je vois toute la meute sur ma gauche et là je me dis… pas bon… tu n’es pas si bien que ça …je vais ramasser à la bouée du fond pour tirer sur la ligne droite.
Les accrochages commencent…à gauche à droite…par derrière lol…J’arrive sur la bouée du fond …embouteillage…et derrière ça pousse ça veut passer par dessus…j’attaque la ligne droite le long de la ligne d’eau….une boucherie…obligé de faire de la brasse…je me retrouve enfermé entre la meute à gauche et la ligne.
Le retour est plus calme mais je n’ai pas la patate…je sors de l’eau pour faire le 2ème tour j’ai l’impression d’être dans le métro, compressé comme des sardines et je tire la gueule…
Je termine le 2ème tour, je regarde le chrono 1H12 dans les 1200…Je me change à l’extérieur de la tente…trop de monde…quelle galère je prend un gros coup au moral…
Je décide de partir vite en vélo pour me refaire la cerise…c’est un peu la galère pour remonter…je dérape plusieurs fois pour éviter des gars…Je vois passer OS comme une fusée…grand respect à lui pour remonter comme ça dans la masse… !!!
Arrivé au col de l’écre ça va un peu mieux je suis dans les 500 mais je n’arrive plus à remonter…je commence à lacher moralement et physiquement…Dans la descente sur gréolière je vois des petits trains passés…ouais bof c’est nul…enfin drafting ou pas si tu as le niveau tu es devant…lol …je regarde le chrono je commence à sortir complètement de mon objectif vélo (5H15) (5H21 en 2008).
Dans la montée de St Pons je réalise que c’est foutu…Plus le moral…pas les jambes…
Je me sentais incapable d’aller chercher le finish plus envie de me faire mal…J’ai préféré quitter la course frais et prendre l’avion en soirée…donc arrivé au demi tour du col de Vence, j’ai donné mon dossard et ma puce et basculé de l’autre côté pour rentrer chez moi pas loin de Vence.
Bilan…c’est un peu dur à avaler mais ce n’est rien comparé aux choses de la vie.
Sur le plan physique de tout de façon je pense que je n’étais pas au top, la préparation n’était pas assez solide pour espérer faire l’objectif que je m’étais fixé.
Bravo à tous !!!!

[aurelie.218]

Merde alors
Chuis désolée pour vous deux

@ Lio:

J'arrive aux derniers ravitaillements, je prends un verre et là......LA CLAQUE!!!!!!!!!!!!!!!

Ben le mega trou noir, je reprends un peu connaissance, je suis dans le camion des pompiers qui m'enmene dans un poste de premier secours de la croix rouge. Je repars à nouveau. Je suis complétement désorienté, je reponds complétement à coté de leur question malgré que je connaisse la reponse; du style "quel est votre prénom?" ben je reponds" haricot vert".......çà craint un peu..... mais bon passons......tout çà pour dire que de nombreuses personnes ont tout fait pour me sortir de cet état plus que lamantable et préoccupant.
Je ne pourrais pas dire le temps que cela a duré, mais pour moi ce fut interminable.
Je commence à aller mieux vers les 22H, ma perte de connaissance a du avoir lieu vers les 16H30.....

Et tu ne te souviens même pas avoir un peu vacillé ou galéré sur quelques mètres, en càp, avant de perdre connaissance?
Tu courais avec de bonnes sensations et d'un coup, tu t'es "éteint"??


@ Nikotri:

Snif pour ta grand-maman
Et, heu...joyeux anniv en retard
Ca fait mal aux tripes de lire des récits si tristes, mais tu as l'air vachement zen ("Ce n'est rien comparé aux choses de la vie"; "de tout de façon je pense que je n’étais pas au top"...)! Quelles sont tes prochaines épreuves + objectifs?

[Pat76]

Merde Lio comme tu dis la claque, t'avais mis une casquette, insolation peut_etre ?

[Lio]

En effet j'ai tout le temps couru avec une casquette, je passais systematiquement sous les portiques de douche, histoire de rafraichir tout le corps.

Qd on a un coup de mou, on le sent souvent arrivé, avec des crampes, des étourdissements......moi rien.....
Je me vois prendre un verre au ravitaillement, et il me semble entendre des bénévoles venir pour m'assoir.....

Mon moteur s'est éteint et a voulu protéger mes neurones; avec du recul, je pense que l'hypoglycémie reste la raison la plus cohérente avec tout çà.....

[aurelie.218]

...et pourtant:

Je m'arrete à tous les ravitaillements pour m'asperger tout le corps, boire en mélanger eau, coca et boisson energetique.Tous les 5 km, un gel vient compléter .

C'était donc pas suffisant?

[jici]

salut et bravo à tous

même si aucun d'entre vous n'y est allé elle resemble à quoi physiquement la prison pour ceux qui ont pris 6 min dans la musette ???
une photo pitêtre ?

et tout cas les CR donnent envie !!!

une petite toile de tente jaune de 3 à 4m2 ou un volontaire équipé d'un PC te consolait

j'ai juste vu un concurrent apres celle de Coursegoules

[claude]

En tout cas bravo à tous, à ceux qui n'ont pas fini comme à ceux qui ont réussi !

Oui, sur un IM, il faut que tout se passe pour le mieux, le moindre truc de travers peut faire beaucoup de dégât sur la distance...

Oui aussi, quand on commence à emplafonner son tableau de marche, ce ne sont plus les 5 minutes, mais les 1/4 h ou 1/2 h qui défilent !

Les récits des glorieux battus m'ont rappelé bien des souvenirs personnels: la valve qui bat sur la roue carbone , je l'ai eue aussi ! (première utilisation, hmm?) Il suffit de la caler avec un bout de papier torsadé, j'ai eu le bol de m'en aperçevoir avant la course... Une fois j'ai eu un autre truc, vraiment indémerdable: le pédalier qui se dévisse... pourquoi faut il toujours que ça arrive ces jours là ?

Un IM est un truc qu'on n'entreprend qu'exceptionnellement, gros investissement personnel, gros espoirs, et bien sur grosse déception si le résultat, quel que soit le niveau espéré, n'est pas à l'arrivée. Perso je vous avoue que j'ai fini plusieurs IM mais qu'il y en a autant que je n'ai pas pu finir!

Donc même si vous n'êtes pas allés au bout cette fois ci, ne vous fustigez pas, bravo, vous avez essayé, vous avez osé !

Et la prochaine fois ça passera !

Amicalement à tous,

Claude

[nico g]

Salut,

Bravo à tous vraiment, aux finishers et à ceux qui ont baché... Bravo Braziou... Avec vos récits, vous m'avez donné envie de remettre ça... Quant à stade 2, comme l'a dit l'un d'entre vous... Que dire ? Rien je crois... Vaut mieux ne pas en parler...
Nico.

[stef65]

bonjour à tous
pas très doué pour les CR, donc juste quelques impressions !
natation bon, ben comme presque tout le monde, l'impression d'être dans une machine à laver, mais bon ça fait parti du jeu ! le seul reproche, très difficile de voir les bouées, j'ai suivi la meute avec peu de réussite, bref bilan de la nat en 1h12m50s
vélo, nickel ! mieux que mes prévisions 5h32, parcours toujours aussi magnifique, quelques drafteurs mais là franchement vu le nombre de participant je pensait que ça allait être pire !
marathon, que je qualifierai de correct, 3h24, je prend plus de 10mn dans la gueule sur le second semi
total 10h18 et des brouettes !
bilan satisfaisant même si dans un ptit coin de mon esprit, un espoir de qualif me hante l'année derniere,le dernier billet de la catégorie est parti dans ces temps, cette année il fallait faire 20mn de mieux ! un gouffre !
bravo à tous et bonne recup !

[popoloulou]

SALUT à tous.
Voici mon CR de Nice avec la seul but de terminer mon 1er IM, prévision de finir en 14h env.

Vendredi après midi, arrivée à Nice avec ma femme, "Promenade des Anglais", retrait des dossards, cadeaux de bienvenue, village expo énorme, déjà ambiance de folie .... un autre monde, le stress est au plus haut enfin... , je croyais.

Vendredi soir dodo chez des amis à Cannes.

Samedi 14h30 départ pour Nice (nous devions y être impérativement entre 16H et 17H) pour laisser le vélo et les affaires de course. Mais au moment de partir, notre voiture nous fait des siennes et ne veut plus démarrer.
Donc panique totale, tél à mon frère (ex mécano) pour savoir d'où cela pourrait venir ... peut être batterie, me voilà courir dans Cannes pour trouver une station.
Batterie achetée, outils prêtés mais la voiture ne démarre toujours pas !!! Panique X2.
Appel à l'assistance et une fois le mécano sur place, un seul geste et la voiture démarre ( un peu comme quand vous allez chez le dentiste et qu'une fois dans la salle d'attente vous n'avez plus mal).

Finalement, nous sommes à Nice à l'heure, la tension redescend !!
Petit resto le soir, non ce n'était pas du cassoulet mais seulement des pâtes !!!
Dodo à l'hôtel à 15 min env du départ, mais nous ne dormons que très peu car beaucoup de bruit dans la rue.

Dimanche, levé à 3h45 (nous avions mis 3 réveils au cas où), petit déj puis nous partons pour une longue journée.
déjà beaucoup de monde sur la "prom".

6h30 Départ dans l'eau avec 2500 autres triathlètes.
A la sortie de l'eau, j'ai un peu la tête qui tourne mais ça passe rapidement.

Nous partons pour le vélo dans l'arrière pays niçois et là, ....ça monte mais ça passe bien, par contre j'ai mal au ventre (j'ai pris froid, corps mouillé, vitesse). Le mal au ventre est de plus en plus présent, je mange moins ...
Arrivé au 70e km, nous avions droit à un ravitaillement personnel et là, je prends ma poche en plastique et l'a met comme protection sur mon ventre, ensuite ça va mieux et retrouve la pêche à partir du 120e (faut dire qu'à partir de là, il n'y aura presque que de la descente et du plat). Beaucoup d'accidents (certains impressionnants)en descente qui font penser à faire attention.

Arrivée enfin au bout de 7h20 de vélo à Nice.
On pose le vélo, on prend les affaires pour courir ( tout est bien organisé voir impressionnant).

C'est parti pour le marathon (4 boucles de 10 kms en aller retour sur la Longue promenade des anglais).
Dès le 1er ravito au bout de 2 kms, ces douleurs d'estomac qui reviennent et qui m'empêchent de courir, de manger, bref, le calvaire commence !
1er tour en marchant presque tout le long, le doute s'installe, Florence vient me rejoindre et comprend que ça va être dur ! Je m'assois sur le trottoir et me pose beaucoup de questions (peut on faire encore 3 tours comme ça ?)

Puis je pense à 2 ou 3 copains (qui connaissent ce type d'épreuve) qui m'avaient dit de ne "rien lacher" (Merci à eux !) alors je repars, j'arrive à ingurgiter un gel et je peux enfin recourir, le 3e tour, quel bonheur, je crois que c'est bon et qui j'irais au bout.
Ma femme me dit que tout le monde (amis, famille) appelle sur le portable, tout le monde suit mon évolution sur internet, m'encourage et donne des conseils de nutrition ou autre ...ça aide énormément.

Départ pour le dernier tour, tout le monde souffre et là ...impossible de courir, j'ai des crampes affreuses, je marche vite pour éviter de perdre trop de temps (j'en avait déjà trop perdu), il me faut être rentré avant 22h30 et il est déjà plus de 20H. Quelqu'un de normal pourrait y arriver en marchant normalement mais nous ne pouvons plus marcher normalement, je suis immobilisé à 2 reprises par des crampes énormes, il ne reste plus que 5Kms, un gars de l'organisation me dit de m'allonger et il à vite compris qu'il était hors de question de s'arrêter là et que je voulais passer la ligne avant l'heure.
Le problème est que la tête dit oui mais le physique n'y est plus.

Et enfin, la finishline, et comme par magie, je peux reprendre à courir (non sans douleur) dans les 200m de ligne d'arrivée dans l'euphorie, l'ambiance, les gens que vous tendent les bras, la sono, les pompom girls etc !!! un truc de fou.
J'y suis arrivé ! 15H40

Effectivement, on est loin des 11h ou autre mais j'y suis arrivé, mon seul regret est de ne pas être arrivé plus tôt pour profiter un peu plus de l'ambiance de la finishline !!

Voilà, je suis désolé de la longueur de mon récit, mais ça me fais du bien de le partager.
Encore merci à tous.
Un Grand Merci à Florence(ma chérie) qui m'a soutenue tout le long, je ne savais pas que passer la ligne avait autant d'importance pour elle, ses encouragements m'ont très touchés.
Merci à tous ceux qui m'ont encouragés à distance, mes frères, beau frères, belle soeurs, parents, mes enfants Popo et Loulou pour qui je suis fier d'y être arrivé, amis Didier et Béranger à qui je souhaite à tous 2 bonne chance pour leur Ironman de Francfort ce dimanche 7 juillet. Merci aussi aux encouragements d'avant courses d'amis triathlètes et famille.
Désolé si j'en oubli !

Voilà c'est que du bonheur !!!
Envie de recommencer ???...............
..............
............. OUI !!!
.............

[troll]

Mon dernier combat
Voici à mon tour mon C.R d'une dure fin de journée (ah où sont mes belles années?)
Arrivé sur place le 22 juin. Camping habituel et même Mobil home. Petite semaine d’entrainement (6h) avec 2h30 de vélo sur le parcours du dimanche et jeudi prise du dossard et des consignes de course. Et je commence à rentrer dans la course. Pose du vélo, des sacs d’affaires vélo et CP le samedi après-midi. Couché assez tôt, lever à 4 h et arrivé au parc à 5h30(un peu juste car il le fermait à 6h). Mise de la combinaison, des lunettes et du Bonnet, descente sur la plage, mise en place dans le sas – de 1h10
Départ à 6h30 et c’est la machine à laver sur les 600 premiers mètre. Cela bouscule, tape, retiens, appuie, pousse, bref ce n’est pas comme dans une ligne d’eau à la piscine. Après la deuxième bouée je m’écarte un peu et c’est plus calme. Sortie en 1h12etquelques secondes…Presque comme en 2008. Changement habituel (cool) et départ vélo pour une ballade de 180km. Que de vent cette année dans la montée sur Vence et Gourdon. Mais dans ce col je suis un peu mieux qu’en 2008 et surtout je peux me restaurer. Je fais les descentes à fond et je me sens même capable d’envoyer de la « Braquasse » sur le plat. Les montées se passent biens. Je ne cherche pas à « tirer ». Je me dois d’en garder un peu sous les pédales. Les 30 derniers km font un peu mal face au vent. La route est dans un sale état, mais j’essaie de ne pas trop forcer pour la course à pied. Arrivée au parc en 4’ de moins qu’en 2008 et en plus cette année pas trop « cuit ». Changement (toujours aussi cool) et c’est reparti pour un marathon.
Que dire de cette course à pied.
Avec l’âge peut-être que je n’ai plus la volonté de me faire mal, de me forcer à courir malgré les douleurs. Bref les deux premiers tours j’avais le rythme et cela n’allait pas trop mal. Puis c’est arrivée : la douleur aux cotés (la ceinture de boisson), puis les doigts de pied (ampoules sous les ongles des deux gros orteils). Mais j’arrivais encore à courir un peu. Puis j’ai pris une boisson énergétique et là ce fut la « catastrophe » . Vomissement dès la fin du verre, prise de coca et re-vomissement, prise d’eau et re-re-vomissement. Bref j’étais très mal et je me suis dis : marche un peu cela va peut-être passer. Mais que nenni. Bref j’ai connu la même galère qu’en 2008. Et là pas de Yann ou de Fabienne pour m’encourager. C’est peut-être là le seul moment où je suis content de ma réaction. Je me suis dis : va au bout, c’est le dernier. Je n’ai recouru que sur les quatre derniers km, juste pour que coté chrono cela soit un peu moins vilain qu’en 2008.
J’ai pensé pendant ces interminables km a beaucoup de courses, beaucoup d’ancien Ironman (au premier, à Lanzarote, à Zurich) à Fabienne qui a déjà connu cela et quelle volonté elle a du avoir. Puis à Francfort où j’ai bien fini et eut la joie de voir aussi Yann finir son premier Ironman pas très loin de moi. Et j’ai été au bout du quinzième Ironman. Bien sur un peu déçu par mon temps final, mais j’ai tout de même fini et j’ai eut cette « putain de médaille »
Mais après une journée de réflexion, je suis tout de même heureux d’avoir bouclé en moins de treize heures trente mon dernier Ironman. ET C’EST DEFINITIF. Le seul que je pourrai peut-être refaire serait Lanzarote. Alors avis aux amateurs. Je vais me rabattre sur les half-ironman et les LD. Mais rassurez-vous je serai toujours là pour les entrainements, les cyclo ou les sorties Rallyes.
Pierre « Le Troll »