"La vie est courte comme un crépuscule d'Afrique. Ceux qui visent trop haut parfois n'atteignent rien"... -Marcel Pagnol in le Schpountz-
Cela pour rejoindre le propos du Kouk, que je sens parfaitement avisé à cet endroit.
Il est vrai que son quotidien l'entraîne au coeur d'une insoutenable réalité qu'est le témoignage des gens en fin de vie.
Devant l'inéluctable semble poindre une révélation : "Et si je m'étais trompé ? Si j'avais su, et si, et si....mais surtout j'aurai du faire ce que j'aime avant..."
Je viens de voir un doc sur Mike Horn tout à l'heure. Voilà un gars, marié, deux enfants, qui a passé 808 jours à marcher, glisser, naviguer dans le Grand Nord.
Il est un aventurier des temps modernes, toujours en quête d'un exploit à réaliser.
J'ai réussi à faire sourire ma femme en soulevant qu'il aura la joie de dire au soir de sa vie qu'il a atteint, au moins un peu, une part de ses rêves alors que je n'aurai servi, moi, qu'à faire "chier " ma famille à force de grogner de ne pas pouvoir rouler le dimanche 3 km à un NDM. Bref...
Peut être regrettera t-il aussi de ne pas avoir vu grandir ses enfants, de ne pas avoir partagé plus de rires et de tendresse au quotidien. Qui peut savoir ?
Qu'est ce qui nous fait courir au fond ? Quel secret recèle cette fuite mysté-rieuse- ?
Dans son "Eloge de la fuite" Henri Laborit dit à peu prêt que tous nos actes ont pour seule ambition la recherche d'une gratification. Je réduis volontairement le champ sémantique de son ouvrage pour aller à l'essentiel : la quête du plaisir.
Alors puisque nous disposons dans le meilleur des cas d'une vie unique et temporaire, pourquoi hésiter à franchir le pas de la joie.
Personnellement j'ai quitté les lettres pour intégrer la police

la raison ?
Il y a plus de 20 ans j'étais détaché (et payé) durant trois mois pour nager deux fois par jour et préparer les championnats de France corporatifs.
Je surveillais également les plages dans les landes et au pays Basque l'été (quatre mois) plus des séjours en piscine l'hiver et accés à divers stage de formation
sport, combat, tir, bla bla bla. cela pendant 15 ans. Punaise c'était dur comme métier
un jour j'ai nourri, dans un élan de frénésie narcissique, l'ambition de devenir "autre chose" qu'un être nonchalant et souriant, prisonnier de l' image par trop gratifiante du sportif qui n'a rien dans la tête ... Recherche donc, d'une nouvelle gratification : l'élevation hiérarchique ...
Alors j'ai changé de service, avec des horaires de M...(8/12 - 14/18) et je dois avouer après quelques années de ce rythme que je manque singulièrement d'énergie pour m'entrainer en fin de journée.
Je me lève plus tôt le matin (de moins en moins) pour rouler ou courir, je tente la piscine entre midi et deux...je suis toujours à la rue, stressé, fatigué....
Bref, je ne suis plus qu'un vieux triathlète usé et aigri, un bon à rien, un mauvais à tout, un lâche aussi puisque je n'ai pas le courage de quitter mon job.
Dur de vieillir
Alors vivez, si m'en croyez. N'attendez à demain. Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie...
Les gars, je n'ai jamais été aussi proche de mes aspirations (et de moi) que lorsque je vivais dans la simplicité.
Pas de responsabilité, moins de tunes, insouciance et joie de vivre.
Alors, Oui au travail à temps partiel ou en décalé (matin ou aprem)
Pour ce qui concerne le travail de nuit, il faut être jeune
ou célibataire

ou ne pas être jaloux
Allez bon courage "Eden" ben tu trouveras ta voie. (avec le pseudo que tu portes, c'est bien parti

)
Au fait, un grand bravo à toi KOUK. Belle démonstration sinon de tolérance, d'un sens étonnant et communicatif de la quête du plaisir
"Je plains les gens qui ont l'air intelligent. C'est une promesse impossible à tenir". ALAIN