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VMA en préfatigue

Publié : 23 avr. 2014 08:23
par marcassin
Bonjour,

Je me demande s'il est utile de faire des séances de VMA alors que le corps est déjà fatigué?

En gros, ce type de séance peut il être bénéfique parcequ'il force notre organisme à puiser dans ses réserves, sensation que l'on retrouve en course. Ou alors les séries se faisant plus lentement (2 a 4 sec pour moi sur des 400m) on ne travaille pas vraiment sa VMA, et on va plutôt ajouter de la fatigue, à la fatigue ?

Re: VMA en préfatigue

Publié : 23 avr. 2014 08:30
par Bardamu
marcassin a écrit :Bonjour,

Je me demande s'il est utile de faire des séances de VMA alors que le corps est déjà fatigué?

En gros, ce type de séance peut il être bénéfique parcequ'il force notre organisme à puiser dans ses réserves, sensation que l'on retrouve en course. Ou alors les séries se faisant plus lentement (2 a 4 sec pour moi sur des 400m) on ne travaille pas vraiment sa VMA, et on va plutôt ajouter de la fatigue, à la fatigue ?
Bonne question, je me la pose également, et dans les mêmes termes...

Re: VMA en préfatigue

Publié : 23 avr. 2014 08:48
par Vank
Il est fort probable que tu augmentes surtout sensiblement le risque de blessure......................

Re: VMA en préfatigue

Publié : 23 avr. 2014 08:53
par Fab74ch
Alors pour un IM, je ne pense pas que ça soit utile.
Pour du CD, clairement oui.
Après, c'est comme toutes les séances dures, il ne faut pas en abuser, voir les sensations et comment le corps encaisse (1 fois/semaine voire toutes les 2 semaines).

Re: VMA en préfatigue

Publié : 23 avr. 2014 09:05
par aroche
je pense que les cas de surentrainement où l'on a enchainé les séances de VMA comme des perles sur un collier sans laisser à l'organisme le temps de récupérer sont malheureusement légions ... :(

Il est indispensable de veiller à une récupération du système nerveux sympathique (pour faire court la partie du système nerveux autonome qui joue sur l'accélération du coeur) avant de se relancer dans une séance de VMA.

D'où l'extrême importance à un certain niveau de volume de charge de contrôler son niveau de récupération de la manière la plus régulière possible ...
Attentino aux fatigues sournoises....
Le surentrainement touche aussi l'athlète qui se connaît parfaitement ....

Re: VMA en préfatigue

Publié : 23 avr. 2014 09:32
par Bangbros
marcassin a écrit :Bonjour,

Je me demande s'il est utile de faire des séances de VMA alors que le corps est déjà fatigué?

En gros, ce type de séance peut il être bénéfique parcequ'il force notre organisme à puiser dans ses réserves, sensation que l'on retrouve en course. Ou alors les séries se faisant plus lentement (2 a 4 sec pour moi sur des 400m) on ne travaille pas vraiment sa VMA, et on va plutôt ajouter de la fatigue, à la fatigue ?
c'est super efficace mais il faut que ce soit bien planifié
j'ai fais ça pendant 5 semaines et là je suis en train de surcompenser comme un cochon (alors que ça sert à rien :lol: )
tu vas doubler beaucoup de monde après T2 si tu fais de la piste durant la prépa d'un tri (sprint/cd/HIM) :idea:

Re: VMA en préfatigue

Publié : 23 avr. 2014 12:47
par -Antoine-
J'ai déjà fait des séances 20x200m après une sortie vélo "dure" de 4H30 avec 3x20kms allure MD à l'intérieur... Et lors de volumes d'entraînement assez conséquents (en plein pic de charge) en prépa IM.
Je n'en faisais que quelques unes (la variante était plutôt des séries de 2 à 5kms à pied ou du travail de côtes/descentes).
L'objectif était de travailler toutes les filières possibles en pré fatigue pour me retrouver dans des états proches de ce qui se passe au semi marathon d'un IM... et être capable de continuer à courir.

En toute honnêteté ce genre de séance peut être utile mais il faut bien se connaître et les placer à des endroits judicieux (tout comme les sprints en grosse descente et en ballerine..... :mrgreen: )

Re: VMA en préfatigue

Publié : 23 avr. 2014 14:07
par Bardamu
-Antoine- a écrit :J'ai déjà fait des séances 20x200m après une sortie vélo "dure" de 4H30 avec 3x20kms allure MD à l'intérieur... Et lors de volumes d'entraînement assez conséquents (en plein pic de charge) en prépa IM.
Je n'en faisais que quelques unes (la variante était plutôt des séries de 2 à 5kms à pied ou du travail de côtes/descentes).
L'objectif était de travailler toutes les filières possibles en pré fatigue pour me retrouver dans des états proches de ce qui se passe au semi marathon d'un IM... et être capable de continuer à courir.

En toute honnêteté ce genre de séance peut être utile mais il faut bien se connaître et les placer à des endroits judicieux (tout comme les sprints en grosse descente et en ballerine..... :mrgreen: )
Là dessus on est d'accord, mais c'est de la VMA alors que le corps est fatigué par une séance (en endurance notamment) qui la précède immmédiatemment. On reproduit la préfatigue de la situation de course et c'est nécessairement profitable, enfin à mon avis.
La question que je me posais était plutôt : Est-il judicieux de maintenir des séances VMA quand le corps est fatigué plus globalement, sans pour autant qu'on soit à la limite du surentraînement (genre après une semaine de stage ou dans la semaine qui suit un week-end de course où on s'est mis au taquet).

Re: VMA en préfatigue

Publié : 23 avr. 2014 20:37
par aroche
la réflexion doit se poser en terme de charge et pas uniquement de type de séance ....

Cela pose le problème de l'alternance

Chaque séance à sa spécificité en terme d'impact sur la fatigue :
>> Certaines vont provoquer une forte dégradation sur le plan des réserves énergétiques.
>> D'autres mobilisent beaucoup plus la structure même du muscle en la dégradant.

Alterner les dominantes c'est assurer un temps de repos supplémentaire, voilà un schéma avec une première séance constituée d'une sortie longue à allure modérée sur terrain peu "cassant" enchaînée le lendemain par une séance courte d'endurance de force (2 x 10 minutes de 30/30 sur très forte montée).

Image

Re: VMA en préfatigue

Publié : 25 avr. 2014 10:40
par Mathleb
Même pour du long faire de la VMA a son importance !

Après comme dit juste avant moi, tu ne vas pas fatiguer les mêmes choses en faisant de la VMA ou de l'endurance de base. Ce ne sont pas les mêmes filières énergétiques qui vont être dominantes ... donc pourquoi pas en ayant bien programmé les récup après.

De toute façon, pour trouver la forme ou augmenter son niveau cela passe par une surcharge suivie de repos relatif qui fait la surcompensation.

Re: VMA en préfatigue

Publié : 25 avr. 2014 12:09
par FAYARD
Bardamu a écrit :
-Antoine- a écrit :J'ai déjà fait des séances 20x200m après une sortie vélo "dure" de 4H30 avec 3x20kms allure MD à l'intérieur... Et lors de volumes d'entraînement assez conséquents (en plein pic de charge) en prépa IM.
Je n'en faisais que quelques unes (la variante était plutôt des séries de 2 à 5kms à pied ou du travail de côtes/descentes).
L'objectif était de travailler toutes les filières possibles en pré fatigue pour me retrouver dans des états proches de ce qui se passe au semi marathon d'un IM... et être capable de continuer à courir.

En toute honnêteté ce genre de séance peut être utile mais il faut bien se connaître et les placer à des endroits judicieux (tout comme les sprints en grosse descente et en ballerine..... :mrgreen: )
Là dessus on est d'accord, mais c'est de la VMA alors que le corps est fatigué par une séance (en endurance notamment) qui la précède immmédiatemment. On reproduit la préfatigue de la situation de course et c'est nécessairement profitable, enfin à mon avis.
La question que je me posais était plutôt : Est-il judicieux de maintenir des séances VMA quand le corps est fatigué plus globalement, sans pour autant qu'on soit à la limite du surentraînement (genre après une semaine de stage ou dans la semaine qui suit un week-end de course où on s'est mis au taquet).
Cela dépend de chacun mais mes blessures sont souvent arrivées quand j'étais fatigué et que je voulais quand même maintenir mes séances de VMA...perso , pour le triathlon courte distance et les sprints, j'étais plutôt adepte de la sortie vélo suivi d'une séance cap soutient de VMA. Cela me permettait de travailler l'allure de course. J'ai fait de réels progrès grâce à ces séances et quand je posais le vélo en course, je n'avais quasiment plus de difficulté à partir vite dés le début de la partie cap et je maintenais cette allure cible travaillée à l'entraînement.
Pour en revenir aux séances VMA après une sortie vélo, il faut déjà visait le haut du classement car c'est un travail difficile, usant et à manier avec précaution. AMHA, Il y a moins de risque avec le soutien de VMA.

Re: VMA en préfatigue

Publié : 25 avr. 2014 15:49
par NANGATRI
Le développement VMA se travaille en amont d'un objectif et, pour que ce soit une vraie séance de VMA, je ne pense pas qu'il faille être "fatigué".
Le maintien de la VMA se travaille en début de planning objectif et là encore, je ne vois pas en quoi être fatigué préalablement apportera un bénéfice.
Le rappel VMA vient au milieu et fin d'objectif à raison d'1 tous les 10 jours environ. Pourquoi, là encore, être fatigué pour qu'elle soit "intéressante"?

Par contre, comme le dit Fayard, travailler le soutien de vma, normalement ou en pré-fatigue apportera bien plus (physiologiquement et même psychologiquement).

Re: VMA en préfatigue

Publié : 25 avr. 2014 22:24
par petrus
Pour moi le travail de VMA vise à améliorer la conso Max d oxygène et donc les capacités cardio respiratoires
Faire un travail de VMA en prefatigue revient à introduire une autre limite que cardio respiratoire, la fatigue musculaire. Le facteur limitant n est alors plus la conso d O2 et donc on améliore pas sa VMA, ou bien peu rapport à l effort fourni
Je passe rapidement sur l aspect risque de blessure à faire de la VMA en pré fatigue, tellement ça me semble évident.

Par contre faire un travail d allure en pré fatigue, type séries cap allure HIM , donc nettement moins vite que VMA, après une sortie velo me semble très intéressant pour travailler la résistance à la fatigue. Mais ce n est plus un travail de VMA

Re: VMA en préfatigue

Publié : 29 avr. 2014 12:01
par nfkb
+1 avec Petrus

pour moi le travail à très haut niveau de VO2 requiert de passer du temps proche de VO2 max (de l'ordre de 15-20 minutes à haute intensité) pour augmenter sa VO2max. Pour moi il faut donc arrivé plutôt frais et prêt à en découdre pour bien aller chercher les allures cibles pendant le temps nécessaire

pour moi travailler la fatigue ne correspond à pas grand chose, c'est prendre le problème à l'envers.

Pour moi y'a deux choses classiques que j'essaye de ne plus faire : négliger les jours off et sortir pour sortir... je préfère prendre un jour de repos pour faire du qualitatif sur la prochaine séance plutôt que de faire un petit footing pépère.
Avec une nuance dans ce que je dis : le qualitatif ça peut être une séance à faible intensité avec des éducatifs et ou une accélération douce de 60% vers 80-85% du max. J'essaye de passer 80% de mon temps en dessous de SV1 et le plus possible du reste au dessus de SV2 (pas simple). J'arrive à passer pas mal de temps en dessous de SV1 grace à de longs échauffements et de bonne plage de cool-down après l'effort

Re: VMA en préfatigue

Publié : 29 avr. 2014 13:45
par -Antoine-
Bardamu a écrit :
-Antoine- a écrit :J'ai déjà fait des séances 20x200m après une sortie vélo "dure" de 4H30 avec 3x20kms allure MD à l'intérieur... Et lors de volumes d'entraînement assez conséquents (en plein pic de charge) en prépa IM.
Je n'en faisais que quelques unes (la variante était plutôt des séries de 2 à 5kms à pied ou du travail de côtes/descentes).
L'objectif était de travailler toutes les filières possibles en pré fatigue pour me retrouver dans des états proches de ce qui se passe au semi marathon d'un IM... et être capable de continuer à courir.

En toute honnêteté ce genre de séance peut être utile mais il faut bien se connaître et les placer à des endroits judicieux (tout comme les sprints en grosse descente et en ballerine..... :mrgreen: )
Là dessus on est d'accord, mais c'est de la VMA alors que le corps est fatigué par une séance (en endurance notamment) qui la précède immmédiatemment. On reproduit la préfatigue de la situation de course et c'est nécessairement profitable, enfin à mon avis.
La question que je me posais était plutôt : Est-il judicieux de maintenir des séances VMA quand le corps est fatigué plus globalement, sans pour autant qu'on soit à la limite du surentraînement (genre après une semaine de stage ou dans la semaine qui suit un week-end de course où on s'est mis au taquet).
Perso, je pense qu il y a moins de risque a garder une seance VMA "courte" un peu allégée en répétition que faire une séance de seuil par exemple.