Bienvenue à Gattacatour
L'AICAR et son pendant, c'est effectivement du "LOURD", il est classé dans la liste encore "vague"
du dopage génétique :
http://www.dopage.com/produits-dopants- ... 73-20.html
http://sciencesetavenirmensuel.nouvelob ... 4025-.html
Des athlètes génétiquement modifiés sont-ils déjà sur le podium ?
Depuis le temps qu'on l'annonce, le dopage génétique est-il devenu une réalité ? En Russie, contre 10 000 Euros, il serait aujourd'hui possible de se doper avec un médicament de thérapie génique,
le Repoxygen. Mis au point en 2002 par la société Oxford Biomedica, il a été conçu pour traiter l'anémie. Mais les essais, demeurés au stade préclinique, n'ont jamais été étendus à l'homme. Sur la souris, les résultats étaient pourtant prometteurs : en injectant dans un muscle un vecteur viral porteur du gène de l'EPO muni d'un interrupteur génique, les cellules musculaires se comportaient soudain comme des cellules rénales ! Elles se mettaient à synthétiser de l'EPO dès que les concentrations en oxygène dans le sang diminuaient.
On voit bien tous les avantages que pourrait en tirer un sportif : il augmenterait le nombre de ses globules rouges sans avoir recours à des injections d'EPO régulières, simplement en passant la nuit en caisson hypoxique ou hypobare pour donner un signal de production aux cellules musculaires reprogrammées (voir le schéma).
Le Repoxygen est-il pour autant entré dans la trousse à pharmacie des tricheurs ? Aucune preuve tangible,
seulement des suspicions. Pour Caroline Le Guiner, chercheuse au laboratoire de thérapie génique du CHU de Nantes, «malgré les risques encourus, puisque les essais n'ont pas été menés à terme, il est parfaitement possible que les sportifs aient bientôt recours à ce genre de technique. Nous sommes d'ailleurs en train de développer un test pour repérer l'injection de vecteurs viraux. Il devrait être au point d'ici à deux ans.»
Pourtant, de l'avis de plusieurs spécialistes, le véritable enjeu du dopage ne se situe pas dans des procédés modifiant physiquement le génome des sportifs. Et ce pour une bonne raison : la thérapie génique n'a pas encore fait la preuve de son efficacité chez l'homme. Peu d'essais ont été menés : ils concernaient tous des maladies monogéniques
et n'ont pas été sans danger. Les leucémies développées par quatre des vingt enfants bulles traités en 1999 par l'équipe d'Alain Fischer et Marina Cavazzana-Calvo à l'hôpital Necker de Paris, sont là pour le rappeler. Or, les artisans du dopage n'inventent rien. Ils ne font que détourner les méthodes déjà éprouvées en médecine. Les craintes portent donc davantage sur les usages illicites qui pourraient être faits de la «pharmacopée intelligente», ainsi que la nomme Michel Rieu, conseiller scientifique à l'Association française de lutte contre le dopage (AFLD). Ces méthodes consistent à modifier l'expression de gènes d'intérêt par le biais de molécules exogènes. L'intervention se fait légèrement en aval. Il n'y a pas modification des gènes eux-mêmes, mais réorientation des voies de signalisation qu'ils codent.
Cette manipulation fonctionne déjà très bien !
En tout cas chez la souris... Des molécules comme le
GW1516 ou l'Aicar accélèrent le développement des fibres musculaires lentes durant l'effort, rendant l'animal
deux fois plus performant. Autre cible intéressante, le gène codant pour l'enzyme PEPCK-C. En surexprimant cette protéine, des chercheurs de l'université américaine de Cleveland ont obtenu, fin 2007, une «super-souris» capable de parcourir
6 kilomètres à la vitesse de 20 m/min, alors qu'à cette allure, elle est normalement épuisée au bout de
200 mètres !
Les tricheurs pourraient également imaginer de détourner une autre technique prometteuse,, mais encore au stade expérimental, celle des ARN interférents. Cela permettrait d'inactiver l'ARN messager issu du gène de la myostatine, et d'augmenter ainsi la masse musculaire d'un individu. Autre piste encore : jouer sur l'expression du gène ACTN3 qui régule la croissance des muscles rapides, afin de donner des atouts supplémentaires à un sprinter par exemple.
L'avenir du dopage génétique est d'autant plus radieux que la liste des gènes potentiels naturels de la performance ne cesse de s'étendre. On en dénombre aujourd'hui
près de 200, dans des fonctions aussi variées que le développement des fibres musculaires, une meilleure utilisation de l'énergie métabolique ou le transport plus efficace de l'oxygène. Au point que les sportifs de demain pourraient ne plus être sélectionnés uniquement sur leurs performances réelles, mais aussi sur leurs promesses génétiques !
Empiriquement, on commence déjà à s'apercevoir que les athlètes qui trustent les podiums le doivent en partie à des gènes de prédisposition. Tout l'enjeu du dopage futur consistera donc à sélectionner ces sportifs pour stimuler les gènes voulus au cas par cas.
Cette approche est d'ailleurs déjà empruntée dans certains pays : «Au Japon ou en Australie, la recherche des gènes candidats est autorisée», souligne Michel Audran de la faculté de pharmacie de Montpellier. Et des entreprises proposent des tests de détection au grand public. Chacun peut ainsi savoir s'il est doté de certains gènes de la performance. Pour moins d'une centaine d'euros, des officines privées comme l'australienne Genetic Technologies ou l'américaine Atlas Sports Genetics dépistent ainsi le gène ACT N3. Autant de diagnostics alléchants, mais qui relèvent de la fausse promesse.
Nous ne sommes pas des X-Men : un simple gène ne suffit pas à transformer un individu en athlète d'exception. Seule peut y parvenir une conjonction de plusieurs facteurs génétiques - dont la plupart restent inconnus - se retrouvant en interaction fine et intriqués dans des cascades de régulation complexes. Il est toutefois à craindre que le jour où la recherche saura dépister et analyser la carte génétique d'un champion,
la face du sport en sera bouleversée.
Hervé Ratel
Sciences et Avenir
http://sciencesetavenirmensuel.nouvelob ... ouris.html
Dopage du futur chez les souris
La prise d'une simple pilule accélère la croissance des fibres musculaires lentes lors d'efforts prolongés,
entraînant un quasi-doublement des performances.
La course contre le dopage risque de prendre une nouvelle allure avec la découverte par des chercheurs américains d'un produit capable de transformer les muscles des souris. Pour courir un marathon, de longs mois d'entraînement sont nécessaires pour permettre aux muscles de s'équiper en fibres lentes, les seules capables d'utiliser les réserves de graisses comme source d'énergie. Ronald Evans et son équipe du Salk Institute, en Californie, ont découvert qu'ils pouvaient induire cette transformation en donnant aux animaux une simple pilule pendant un mois. Celle-ci contient une substance chimique,
le GW1516, qui accélère l'apparition des fibres musculaires lentes au cours de l'effort. Résultat, en l'espace d'un mois, les souris dopées arrivent presque à doubler la distance maximale qu'elles sont capables de parcourir. Rien dans leur aspect ne trahit ces capacités supplémentaires, ni leur masse musculaire, ni leur comportement alimentaire.
Mieux, ou pire, les chercheurs ont découvert qu'une autre substance pouvait activer cette métamorphose
sans que les souris n'aient d'effort à fournir : l'Aicar injecté pendant un mois les rend capables de presque les mêmes performances sans un seul entraînement. Comme pour le GW1516, l'Aicar reprogramme la cellule musculaire en activant une voie enzymatique : elle se trouve alors dotée des fibres lentes et d'un métabolisme aérobie nécessaires à une activité de longue haleine.
«C'est à ma connaissance le premier produit qui agit de la sorte sur le muscle, précise le professeur Michel Rieu, de l'Agence française de lutte contre le dopage. Il fait partie de la catégorie qui active la consommation d'oxygène par l'organisme. Le fait de savoir que cela existe est important car toute connaissance sera un jour ou l'autre exploitée par les fraudeurs du sport.»
Pour les chercheurs qui ont publié leurs travaux dans la revue Cell du 8 août, ces produits présentent avant tout un intérêt thérapeutique : stimuler la consommation des graisses par les muscles serait un moyen de rééquilibrer le métabolisme lipidique des personnes en surpoids. Et peut-être même de provoquer de spectaculaires cures d'amaigrissement chez les obèses, qui se mettraient à courir. Dans le premier cas, les premiers tests effectués chez l'homme avec le GW1516 ont déjà donné des résultats encourageants.
Repères
1995 : la souris «Schwarzenegger» exprime l'IGF-1, facteur de croissance des muscles squelettiques.2000 : première souris transgénique ayant des muscles enrichis en fibres lentes. Son poids est normal.2007 : création d'une souris transgénique pour un activateur de la croissance musculaire, la follistatine. Masse musculaire quadruplée.2007 : «Supersouris» exprime un gène du métabolisme énergétique, la PEPCK-C. Elle pèse deux fois moins que les souris normales mais court sur 5 km au lieu de 200 mètres (voir S. et A. n° 730, décembre 2007).
Le lien entre AICAR (...) et les traces de prise d’insuline retrouvés dans les poubelles sur le TDF :
L'insuline est un produit naturel de l'organisme qui en a besoin pour vivre, ce n'est pas un médicament. Tout comme votre coeur ou vos reins, organes vitaux, l'insuline est indispensable à la vie. L'insuline est en fait une hormone fabriquée par une glande interne et déversée dans le sang. Elle agit ensuite sur d'autres tissus. Secrétée par le pancréas, l'insuline agit alors sur tous les organes qui consomment du glucose. C'est une protéine qui comme toutes les autres est détruite dans le tube digestif par les enzymes. On ne peut de ce fait pas l'ingérer par voie orale. Véritable clé qui ouvre une porte, l'insuline permet la pénétration du glucose dans les cellules. Elle agit donc sur toutes les cellules qui utilisent le glucose comme source d'énergie. La quantité d'insuline nécessaire à un individu adulte varie selon son poids, l'alimentation et aussi l'exercice physique. Mais en général, un adulte a besoin d'environ 0,7 à 0,8 unités par kilo et par jour. Pour ceux qui pratique une activité physique intense, cela nécessite un apport supplémentaire en sucres donc plus d'insuline car un exercice physique important permet de « brûler » du sucre en diminuant l'insuline.