les seuils : on s'en fout

Que faire pour aller plus vite, plus loin, plus longtemps? Ici on débat de tout ce qui touche de près ou de loin à la préparation physique et mentale (y compris les clubs).
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PLUDJAMB
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les seuils : on s'en fout

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Dans tous les bouquins et site sur l'entraînement, on nous rebat sans cesse les oreilles (voire les yeux et les neurones) avec la notion de "SEUIL".

Mais à quoi ça sert ? :?: :?

Ces seuils sont des seuils physiologiques, donc à moins de participer à des épreuves se courant pile-poil à ces seuils physio, je ne vois pas l'intérêt de baser son entraînement sur des vitesses axées sur ces seuils ?

non ?
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El-jibe
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Si.
Carrément.
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Joel
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Re: les seuils : on s'en fout

Message non lu par Joel »

PLUDJAMB a écrit :Dans tous les bouquins et site sur l'entraînement, on nous rebat sans cesse les oreilles (voire les yeux et les neurones) avec la notion de "SEUIL".

Mais à quoi ça sert ? :?: :?

Ces seuils sont des seuils physiologiques, donc à moins de participer à des épreuves se courant pile-poil à ces seuils physio, je ne vois pas l'intérêt de baser son entraînement sur des vitesses axées sur ces seuils ?

non ?
Tu prêches le faux pour avoir le vrai ? :wink:
On va pas reprendre toute la physio quand même, mais tu sais trés bien que ces valeurs de seuil, quelle que soit la vitesse qui permette d'y être, servent à améliorer toute la gamme de performance (à différents niveaux bien sur) et ont un impact global et non pas uniquement sur la vitesse propre à cette valeur de seuil.
Optimiser votre position vélo ?
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Il n'y a pas de chemin vers le bonheur, le chemin est le bonheur.
stephane.vetter
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Message non lu par stephane.vetter »

en ce qui me concerne je vois ça de manière assez simple

chaque coureur dispose d'un potentiel qui évolue suivant différents facteurs : age, poids, entrainements...

les séances type VMA permettent de repousser ce potentiel
les séances type seuil permettent d'exploiter au mieux ce potentiel

par exemple le coureur (1) qui a une VMA de 19km/h peut n'exploiter que 85% de sa vitesse soit environ 37' au 10km (épreuve se courant à peu près au seuil)

alors qu'un autre coureur (2) ayant une VMA de 18km/h peut exploiter par exemple 92% de sa VMA au seuil soit 36'40 au 10km

le coureur 2 a mieux travailler son seuil et exploite donc mieux sa vitesse et est meilleur que le coureur 1 sur des épreuves de ce type. Pourtant sur une séance de 400m le coureur sera meilleur

steff
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PLUDJAMB
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Imaginons que l'on fixe un seuil qu'on appelle "le seuil des 10 kil" ou la "VM10K", qui correspondrait à la vitesse maximum que l'on pourrait soutenir sur 10 kil.
Le deuxième coureur aurait donc une meilleure VM10K, foin de la VMA...

Et dans le cas du premier coureur, plutôt que de faire des séries au seuil, puisque son but est de battre le coureur n°2 sur 10K, ne vaudrait-il pas mieux qu'il fasse des séries à de 95 à 110% de sa VM10k pour y parvenir ?
Cinqsensetdemi
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Message non lu par Cinqsensetdemi »

stephane.vetter a écrit :en ce qui me concerne je vois ça de manière assez simple

chaque coureur dispose d'un potentiel qui évolue suivant différents facteurs : age, poids, entrainements...

les séances type VMA permettent de repousser ce potentiel
les séances type seuil permettent d'exploiter au mieux ce potentiel

par exemple le coureur (1) qui a une VMA de 19km/h peut n'exploiter que 85% de sa vitesse soit environ 37' au 10km (épreuve se courant à peu près au seuil)

alors qu'un autre coureur (2) ayant une VMA de 18km/h peut exploiter par exemple 92% de sa VMA au seuil soit 36'40 au 10km

le coureur 2 a mieux travailler son seuil et exploite donc mieux sa vitesse et est meilleur que le coureur 1 sur des épreuves de ce type. Pourtant sur une séance de 400m le coureur sera meilleur

steff
Voilà qui est exprimé de manière claire. :wink:
Cinqsensetdemi
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Message non lu par Cinqsensetdemi »

PLUDJAMB a écrit :Imaginons que l'on fixe un seuil qu'on appelle "le seuil des 10 kil" ou la "VM10K", qui correspondrait à la vitesse maximum que l'on pourrait soutenir sur 10 kil.
Le deuxième coureur aurait donc une meilleure VM10K, foin de la VMA...

Et dans le cas du premier coureur, plutôt que de faire des séries au seuil, puisque son but est de battre le coureur n°2 sur 10K, ne vaudrait-il pas mieux qu'il fasse des séries à de 95 à 110% de sa VM10k pour y parvenir ?
Non, puisqu'en ne faisant qu'un travail de développement de VMA on ne développe pas une capacité à tenir une vitesse élevée longtemps ou du moins le plus longtemps possible.
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PLUDJAMB
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Re: les seuils : on s'en fout

Message non lu par PLUDJAMB »

Joel a écrit :
Tu prêches le faux pour avoir le vrai ? :wink:
Un peu quand même, mais pas seulement... :)
Joel a écrit : ces valeurs de seuil ont un impact global et non pas uniquement sur la vitesse propre à cette valeur de seuil.


Donc on est d'accord : les seuils on s'en fout... car on peut en dire tout autant de n'importe quel seuil déterminé par un temps, une distance, une valeur en mmol d'acide lactique, une fréquence cardiaque, une intensité de mal au c... bref...n'importe quel facteur pouvant limiter l'effort et finissant par aboutir sur un seuil de non tolérance de ce facteur...

La difficulté, finalement, est de déterminer la valeur ou le facteur limitant le plus aisément mesurable.
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El-jibe
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Re: les seuils : on s'en fout

Message non lu par El-jibe »

PLUDJAMB a écrit :
Joel a écrit :
Tu prêches le faux pour avoir le vrai ? :wink:
Un peu quand même, mais pas seulement... :)
Joel a écrit : ces valeurs de seuil ont un impact global et non pas uniquement sur la vitesse propre à cette valeur de seuil.


Donc on est d'accord : les seuils on s'en fout... car on peut en dire tout autant de n'importe quel seuil déterminé par un temps, une distance, une valeur en mmol d'acide lactique, une fréquence cardiaque, une intensité de mal au c... bref...n'importe quel facteur pouvant limiter l'effort et finissant par aboutir sur un seuil de non tolérance de ce facteur...

La difficulté, finalement, est de déterminer la valeur ou le facteur limitant le plus aisément mesurable.
Non, on ne s'en fout pas. Car les seuils correspondent à des paliers, auxquels un équilibre est atteint. Au-delà de ces paliers (dont la FC témoigne, notamment, assez fidèlement sur une séance de piste bien réalisée, par exemple), cet équilibre disparaît.
Ils ne sont donc pas définis arbitrairement.

La difficulté n'est pas de déterminer la valeur ou le facteur limitant le plus aisément mesurable, c'est de mettre en place un protocole aisément reproductible et utilisable.

:wink:
Cinqsensetdemi
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Message non lu par Cinqsensetdemi »

Non, on ne s'en fout pas et surtout on ne prend pas n'importe quel seuil. "J'ai mal aux oreilles après 2 heures de footing", c'est un seuil mais il n'apporte rien pour développer ma capacité à tenir ma VMA plus longtemps.
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El-jibe
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Cinqsensetdemi a écrit :Non, on ne s'en fout pas et surtout on ne prend pas n'importe quel seuil. "J'ai mal aux oreilles après 2 heures de footing", c'est un seuil mais il n'apporte rien pour développer ma capacité à tenir ma VMA plus longtemps.

Quelle peut être la corrélation entre le seuil "j'ai mal aux oreilles après deux heures de footing" et le seuil "j'ai mal au fesses après 7 heures de vélo" ? :lol:
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PLUDJAMB
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Cinqsensetdemi a écrit :Non, on ne s'en fout pas et surtout on ne prend pas n'importe quel seuil. "J'ai mal aux oreilles après 2 heures de footing", c'est un seuil mais il n'apporte rien pour développer ma capacité à tenir ma VMA plus longtemps.
Pas d'accord, si le premier limitant de ta perf en footing est d'avoir mal aux oreilles, vaut mieux travailler aux alentours de la vitesse à laquelle tu as mal aux oreilles (ceci pour les besoins de l'exemple, car je ne vois pas trop comment on peut travailler la résistance au mal aux oreilles...écouter des chansons de Carla Bruni en boucle, peut être...)

définition de la VMMO : vitesse maximum que l'on peut tenir sans avoir trop mal aux oreilles. :lol:

...ouah... je viens de trouver mon futur job : créateur de seuil.
bertrand
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un pavé dans la mare :wink: : à mon avis, vous faites "fausse route" en raisonnant en terme de seuils physiologiques ( que ce soit le seuil aerobie ou le seuil anaerobie), la tendance est d'aller vers les seuils RESPIRATOIRES...
c'est pour cela que, malgré ce que veut nous faire croire POLAR et compagnie, de moins en moins d'athletes de haut niveau s'entrainent avec un cardio 8)
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tridan
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Re: les seuils : on s'en fout

Message non lu par tridan »

PLUDJAMB a écrit :Dans tous les bouquins et site sur l'entraînement, on nous rebat sans cesse les oreilles (voire les yeux et les neurones) avec la notion de "SEUIL".

Mais à quoi ça sert ? :?: :?

Ces seuils sont des seuils physiologiques, donc à moins de participer à des épreuves se courant pile-poil à ces seuils physio, je ne vois pas l'intérêt de baser son entraînement sur des vitesses axées sur ces seuils ?

non ?
D'une certaine manière, oui, tu as raison. Les 2 seuils les plus connus sont définis par rapport à la concentration en lactates (2 mmol pour le seuil aérobie et 4 mmol pour le seuil aérobie). Mais on a parfois besoin de travailler à l'entrainement ou en compétition à 3 mmol ou à 6 mmol. En fait des seuils, il y en a autant qu'on veut. C'est très théorique ces notions de seuils.

Mais en pratique çà permet d'avoir des repères, et il a été démontré que travailler près des 4 mmol était intéressant pour mieux supporter les lactates et augmenter son temps de soutien à cette intensité là (son endurance en clair).
Un jour avec tous les pirates, tu reviendras crier vengeance, le bandana sous les étoiles, pour réduire Rimini en cendres (les Wampas)
Don't wish it. Don't wait for it. Work for it (Faris Al-Sultan)
bertrand
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Message non lu par bertrand »

et donc finalement pludjamb a raison, les seuils, on s'en fout un peu 8)
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