Legalize Doping!
Publié : 02 juin 2006, 11:12
Ça c’est du topic ! Allez, lisez quand-même la suite avant de me trucider…
Tout part d’une interrogation : c’est quoi le dopage ? Les définitions officielles parlent de « utilisation de substances ou autres méthodes qui améliorent artificiellement les performances sportives » (Commission Européenne). Soit. C’est quoi « artificiellement » ? Quels sont les critères qui permettent de décider ce qui est artificiel ou non ?
Dans la pratique, on réunit une assemblée de « sages » (AMA, COI,…) qui édite une liste des produits autorisés et des produits interdits. Très bien. On a ainsi une définition claire du dopage : c’est prendre un produit de la mauvaise liste. Rien n’est dit sur le fond, sur la genèse de ces listes…On revient au problème du critère, de la définition réelle du dopage.
S’auto-transfuser son propre sang ? S’entraîner en altitude ? Prendre un café pour être attentif ou une vodka pour se dé-stresser ? Avaler un anti-douleur pour ne pas trop sentir son dos sur le vélo, ou du spray pour les bronches afin de respirer bien à fond ? Manger des fruits et des pâtes ? Pourtant on sait bien que manger des pâtes améliore nos performances en endurance… Mon avis est qu’il n’est pas possible de tracer une frontière entre le « naturel » et « l’artificiel ». C’est surtout les critères choisis qui me semblent « artificiels ». Et si je m’en tiens à la définition, le pire dopage, le plus évident, c’est le matériel : Est-il une « amélioration de performances » plus artificielle que le vélo ou la combi néoprène ?
Il faut donc faire un choix. Soit on souhaite comparer les athlètes les uns aux autres, les classer entre eux sur leurs performances propres, « naturelles », et alors on leur impose le même matériel, le même entraînement, le même régime alimentaire (jusqu’où peut-on aller ? Comment contrôler ?),… Soit l’important est la performance, et on laisse chacun libre de choisir les moyens qu’il alloue et les sacrifices qu’il est prêt à consentir pour atteindre ses objectifs. Manipulations génétiques, greffes, produits, matériel innovant,…On va avoir du spectacle ! On va voir tomber des records ! Des hommes hors du commun, des « machines », des « extra-terrestres » ! Et plus de tricherie, de tests compliqués et inefficaces, de grand déballages médiatiques. Il y aura moins de boulot pour les avocats, mais qui s’en plaindra ? Chacun fait le maximum, et que le meilleur gagne !
Personnellement, je suis un gentil triathlète amateur, et mon principal adversaire est moi-même. Je suis prêt à faire certains sacrifices pour améliorer mes performances : perdre du poids, m’acheter un vélo correct, m’entraîner plusieurs heures par semaine, manger mes pâtes le matin de l’épreuve, mettre une « boisson isotonique » au goût douteux dans mon bidon,… Je me refuse en revanche à prendre tout produit que je juge « médicamenteux », à suivre tout traitement dont les effets à long terme sont incertains (ou pire), et à me priver d’une bonne Duvel pour savourer la fin de journée.
J’ai donc choisi mon « niveau de dopage » en fonction de mes objectifs de vie, et tous devraient pouvoir en faire autant, même pour des objectifs plus « extrêmes ». Le challenge est que chacun puisse faire ce choix en étant libre et informé. Je vous accorde que ça ne va pas de soi.
Sur ce, bonne route à tous… J’espère que ce post pourra alimenter la réflexion sur le dopage, en prenant un peu de recul par rapport au « day-to-day business »
Plouf…fait le pavé dans la mare.
Tout part d’une interrogation : c’est quoi le dopage ? Les définitions officielles parlent de « utilisation de substances ou autres méthodes qui améliorent artificiellement les performances sportives » (Commission Européenne). Soit. C’est quoi « artificiellement » ? Quels sont les critères qui permettent de décider ce qui est artificiel ou non ?
Dans la pratique, on réunit une assemblée de « sages » (AMA, COI,…) qui édite une liste des produits autorisés et des produits interdits. Très bien. On a ainsi une définition claire du dopage : c’est prendre un produit de la mauvaise liste. Rien n’est dit sur le fond, sur la genèse de ces listes…On revient au problème du critère, de la définition réelle du dopage.
S’auto-transfuser son propre sang ? S’entraîner en altitude ? Prendre un café pour être attentif ou une vodka pour se dé-stresser ? Avaler un anti-douleur pour ne pas trop sentir son dos sur le vélo, ou du spray pour les bronches afin de respirer bien à fond ? Manger des fruits et des pâtes ? Pourtant on sait bien que manger des pâtes améliore nos performances en endurance… Mon avis est qu’il n’est pas possible de tracer une frontière entre le « naturel » et « l’artificiel ». C’est surtout les critères choisis qui me semblent « artificiels ». Et si je m’en tiens à la définition, le pire dopage, le plus évident, c’est le matériel : Est-il une « amélioration de performances » plus artificielle que le vélo ou la combi néoprène ?
Il faut donc faire un choix. Soit on souhaite comparer les athlètes les uns aux autres, les classer entre eux sur leurs performances propres, « naturelles », et alors on leur impose le même matériel, le même entraînement, le même régime alimentaire (jusqu’où peut-on aller ? Comment contrôler ?),… Soit l’important est la performance, et on laisse chacun libre de choisir les moyens qu’il alloue et les sacrifices qu’il est prêt à consentir pour atteindre ses objectifs. Manipulations génétiques, greffes, produits, matériel innovant,…On va avoir du spectacle ! On va voir tomber des records ! Des hommes hors du commun, des « machines », des « extra-terrestres » ! Et plus de tricherie, de tests compliqués et inefficaces, de grand déballages médiatiques. Il y aura moins de boulot pour les avocats, mais qui s’en plaindra ? Chacun fait le maximum, et que le meilleur gagne !
Personnellement, je suis un gentil triathlète amateur, et mon principal adversaire est moi-même. Je suis prêt à faire certains sacrifices pour améliorer mes performances : perdre du poids, m’acheter un vélo correct, m’entraîner plusieurs heures par semaine, manger mes pâtes le matin de l’épreuve, mettre une « boisson isotonique » au goût douteux dans mon bidon,… Je me refuse en revanche à prendre tout produit que je juge « médicamenteux », à suivre tout traitement dont les effets à long terme sont incertains (ou pire), et à me priver d’une bonne Duvel pour savourer la fin de journée.
J’ai donc choisi mon « niveau de dopage » en fonction de mes objectifs de vie, et tous devraient pouvoir en faire autant, même pour des objectifs plus « extrêmes ». Le challenge est que chacun puisse faire ce choix en étant libre et informé. Je vous accorde que ça ne va pas de soi.
Sur ce, bonne route à tous… J’espère que ce post pourra alimenter la réflexion sur le dopage, en prenant un peu de recul par rapport au « day-to-day business »
Plouf…fait le pavé dans la mare.
