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Re: marathons NYC , Nice -Cannes etc...
Publié : 11 nov. 2009, 16:13
par bentri
tridan a écrit :on peut ne pas trop perdre en vitesse après ce "switch"
Je ne suis pas sur que le switch se fasse comme ça. Il se fait au fur et à mesure. Mais on doit tenir sur les sucres plus longtemps que 3h, non?
Et que pensez vous de la théorie de Noakes qui dit que c'est le cerveau qui décide du maintien de la vitesse lors d'efforts de longues durées en fonction des infos qu'il reçoit (acidose, taux de sucre et autres) vs le physiologique bloque tout, si on n'a pas assez de carburant emporté?
J'essaie de retrouver les sources et je précise.
Re: marathons NYC , Nice -Cannes etc...
Publié : 11 nov. 2009, 16:29
par SG
D'après les recherches en biologie moleculaire, l'histoire du mur et l'epuisement du glycogène est remise en question. Ca serait plutôt une histoire d'inflamation qui rejoint ce qui a été dit sur la casse musculaire.
Conçernant Noakes et la théorie du "central governor", je pense qu'à l'heure actuel ça dépasse la simple théorie. Y'a aussi français à l'université de la Réunion qui a fait pas mal de recherches dans ce domaine et collabore aussi avec Noakes. Je sais plus son nom.
Pour les sources de Noakes, on peut déja commencer avec "Lore of Running"
Re: marathons NYC , Nice -Cannes etc...
Publié : 11 nov. 2009, 16:37
par SG
J'ai retrouvé le nom, c'est pas Lambs sur le forum,Laurent Lambert qui a fait des etudes sur l'éffort et le système nerveux centrale ou je me trompe.

Re: marathons NYC , Nice -Cannes etc...
Publié : 11 nov. 2009, 16:38
par SG
Non, c'est pas Lambs, il est a Nouméa

Re: marathons NYC , Nice -Cannes etc...
Publié : 11 nov. 2009, 18:01
par nestriman
Avez vous remarqué que les premiers de ce Nice Cannes étaient presque tous équipés de shoes jaunes bien flashi....c'était quoi comme godasses ?

Re: marathons NYC , Nice -Cannes etc...
Publié : 11 nov. 2009, 18:22
par tridan
bentri a écrit :tridan a écrit :on peut ne pas trop perdre en vitesse après ce "switch"
Je ne suis pas sur que le switch se fasse comme ça. Il se fait au fur et à mesure. Mais on doit tenir sur les sucres plus longtemps que 3h, non?
Et que pensez vous de la théorie de Noakes qui dit que c'est le cerveau qui décide du maintien de la vitesse lors d'efforts de longues durées en fonction des infos qu'il reçoit (acidose, taux de sucre et autres) vs le physiologique bloque tout, si on n'a pas assez de carburant emporté?
J'essaie de retrouver les sources et je précise.
Sur les 9 marathons secs que j'ai couru, j'ai toujours connu ce décrochage. çà se dégrade progressivement c'est vrai, à partir de 28-30 pour moi en général (typiquement de 3'50"/kilo à 4'-4'05"/kilo), et vers 33-34 passage à 4'30"-4'45"/kilo (quand ce n'est pas pire). l'épuisement du glycogène est une réalité physio tangible, et à moins de sous-courir sur le 1er semi, difficile d'y échapper. Pour des coureurs en plus de 3h30' c'est différent on est d'accord, dégradation douce, pas de mur, car le glycogène est moins prépondérant dans le mélange glyco-lipide utilisé à l'effort. et pour les élites, ils s'entrainent tellement qu'ils ont une glycogénèse très supérieure à la normale, et donc des stocks de "super" suffisant pour toute la course. Sur le rôle du cerveau (ou du mental) je suis d'accord. Quand tu es préparé au mur, çà se passe mieux, tu sais qu'à la fin il va falloir résister le + possible avec des jambes en bois
ps : j'ai expérimenté le RDS complet, simplifié, l'entrainement à jeun ... pas de solution miracle
Re: marathons NYC , Nice -Cannes etc...
Publié : 11 nov. 2009, 18:40
par NickTheQuick
nestriman a écrit :Avez vous remarqué que les premiers de ce Nice Cannes étaient presque tous équipés de shoes jaunes bien flashi....c'était quoi comme godasses ?

Adidas Adios j'imagine
Nick
Re: marathons NYC , Nice -Cannes etc...
Publié : 11 nov. 2009, 19:33
par LDP Coaching
tridan a écrit :
Sur les 9 marathons secs que j'ai couru, j'ai toujours connu ce décrochage. çà se dégrade progressivement c'est vrai, à partir de 28-30 pour moi en général (typiquement de 3'50"/kilo à 4'-4'05"/kilo), et vers 33-34 passage à 4'30"-4'45"/kilo (quand ce n'est pas pire). l'épuisement du glycogène est une réalité physio tangible, et à moins de sous-courir sur le 1er semi, difficile d'y échapper.
Il n'y aurait tout simplement pas une mauvaise gestion d'allure???
tridan a écrit : Pour des coureurs en plus de 3h30' c'est différent on est d'accord, dégradation douce, pas de mur, car le glycogène est moins prépondérant dans le mélange glyco-lipide utilisé à l'effort.
Pourquoi cela serait-il différent? Il faut raisonner en intensité relative de course et non en valeur absolue. Ce n'est pas parce que l'on coure un marathon en plus de 3h30 (< 12 km/h) que l'on se trouve à une intensité relative faible?
tridan a écrit : et pour les élites, ils s'entrainent tellement qu'ils ont une glycogénèse très supérieure à la normale, et donc des stocks de "super" suffisant pour toute la course
.
Cela ne veut absolument rien dire.
tridan a écrit : Sur le rôle du cerveau (ou du mental) je suis d'accord
Ce sont 2 choses différentes. Il faut lire les publications de Tim Noakes (
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/1746 ... dinalpos=6), par exemple.
Re: marathons NYC , Nice -Cannes etc...
Publié : 11 nov. 2009, 20:12
par Lüdö!!!
A mon sens, sous reserve d'un entrainement rigoureux, la réussite d'un bon marathon est affaire de gestion et de mental.
En prenant 2 athlètes identiques le temps final peut varier de plusieurs dizaines de minutes.
Parit prudement vous fera perdre 1',2', 3', 4' ???
Partir trop rapidement vous fera perdre 10', 15', 20' !!!
Il suffit de regarder les temps intermédiaires sur marathon...!
Il est vrai que ça parait facile pendant la première moitié de course, et tentant d'aller plus vite et il est difficle de se "freiner".
Mais je pense que cette gestion est une des fondations de votre bon chrono.
Après si vous préferez vous griller, tant mieux, ça nous fera meilleur classement.

Re: marathons NYC , Nice -Cannes etc...
Publié : 11 nov. 2009, 20:17
par tridan
LDP Coaching a écrit :tridan a écrit :
Sur les 9 marathons secs que j'ai couru, j'ai toujours connu ce décrochage. çà se dégrade progressivement c'est vrai, à partir de 28-30 pour moi en général (typiquement de 3'50"/kilo à 4'-4'05"/kilo), et vers 33-34 passage à 4'30"-4'45"/kilo (quand ce n'est pas pire). l'épuisement du glycogène est une réalité physio tangible, et à moins de sous-courir sur le 1er semi, difficile d'y échapper.
Il n'y aurait tout simplement pas une mauvaise gestion d'allure???
Si, un peu, je le concède. j'ai tendance à viser un peu trop haut par rapport à mes possibilités réelles. mais trouver le bon tempo, ni trop vite ni trop lent, n'est pas si facile ...
tridan a écrit : Pour des coureurs en plus de 3h30' c'est différent on est d'accord, dégradation douce, pas de mur, car le glycogène est moins prépondérant dans le mélange glyco-lipide utilisé à l'effort.
Pourquoi cela serait-il différent? Il faut raisonner en intensité relative de course et non en valeur absolue. Ce n'est pas parce que l'on coure un marathon en plus de 3h30 (< 12 km/h) que l'on se trouve à une intensité relative faible?
pas faible, mais + faible. plus le temps de course est élevé, plus l'intensité relative baisse. Sur 3h30 d'effort, 75% VMA en moyenne. C'est pas pareil que 80% VMA pour 2h45'. A 75% VMA, tu consommes bcp moins de glyco qu'à 80%.
tridan a écrit : et pour les élites, ils s'entrainent tellement qu'ils ont une glycogénèse très supérieure à la normale, et donc des stocks de "super" suffisant pour toute la course
.
Cela ne veut absolument rien dire.
Pas si sûr. les marathoniens élites courent 150-200 km par semaine, parfois plus. Ils sont sans cesse en train d'épuiser-reconstituer leurs réserves de glycogène. de ce fait, ce processus est chez eux particulièrement performant. ils mettent plus de glyco en réserve qu'un coureur lambda. je n'ai pas trouvé tout seul cette théorie, et je trouve qu'elle est très sensée, et explique bien des choses (par exemple les 5000m de folie que l'on peut voir sur les grands marathons au delà du 30ème pour faire le break. les mecs, ils font pas çà sur les graisses ...).
tridan a écrit : Sur le rôle du cerveau (ou du mental) je suis d'accord
Ce sont 2 choses différentes. Il faut lire les publications de Tim Noakes (
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/1746 ... dinalpos=6), par exemple.
OK, je vais lire çà
[/quote]
Re: marathons NYC , Nice -Cannes etc...
Publié : 11 nov. 2009, 20:24
par SG
J'ai finalement retrouvé le nom de l'enseignant-chercheur Français de la Réunion qui a collaboré avec Noakes . C'est Bertrand Baron. (enfin pour ceux que ça intéresse)
L'étude en question portait sur le role de l'émotionel - les allure et la performance.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/1955 ... dinalpos=1
Passionant et complex tout ces méchanismes

Re: marathons NYC , Nice -Cannes etc...
Publié : 11 nov. 2009, 20:27
par biebie
et moi j'ai retrouver l'etude qui dit que se coucher avec le cul qui gratte , tu te reveille avec le doigt qui pu....
Re: marathons NYC , Nice -Cannes etc...
Publié : 11 nov. 2009, 20:34
par tridan
Lüdö!!! a écrit :A mon sens, sous reserve d'un entrainement rigoureux, la réussite d'un bon marathon est affaire de gestion et de mental.
En prenant 2 athlètes identiques le temps final peut varier de plusieurs dizaines de minutes.
Parit prudement vous fera perdre 1',2', 3', 4' ???
Partir trop rapidement vous fera perdre 10', 15', 20' !!!
Il suffit de regarder les temps intermédiaires sur marathon...!
Il est vrai que ça parait facile pendant la première moitié de course, et tentant d'aller plus vite et il est difficle de se "freiner".
Mais je pense que cette gestion est une des fondations de votre bon chrono.
Après si vous préferez vous griller, tant mieux, ça nous fera meilleur classement.

tu as tout à fait raison, c'est un bon résumé. mais il ne faut pas non plus verser dans l'excès de prudence et faire un negative split "relativement confortable", car avec ce scénario, tu reste également en deçà de ta vraie valeur du jour.
Re: marathons NYC , Nice -Cannes etc...
Publié : 11 nov. 2009, 20:41
par Lüdö!!!
tridan a écrit :Lüdö!!! a écrit :A mon sens, sous reserve d'un entrainement rigoureux, la réussite d'un bon marathon est affaire de gestion et de mental.
En prenant 2 athlètes identiques le temps final peut varier de plusieurs dizaines de minutes.
Parit prudement vous fera perdre 1',2', 3', 4' ???
Partir trop rapidement vous fera perdre 10', 15', 20' !!!
Il suffit de regarder les temps intermédiaires sur marathon...!
Il est vrai que ça parait facile pendant la première moitié de course, et tentant d'aller plus vite et il est difficle de se "freiner".
Mais je pense que cette gestion est une des fondations de votre bon chrono.
Après si vous préferez vous griller, tant mieux, ça nous fera meilleur classement.

tu as tout à fait raison, c'est un bon résumé. mais il ne faut pas non plus verser dans l'excès de prudence et faire un negative split "relativement confortable", car avec ce scénario, tu reste également en deçà de ta vraie valeur du jour.
100% d'accord !
Finir un marathon en negative split est grisant à souhait !
Tu doubles ceux que tu ne pouvais pas suivre jusqu'au semi et qui mainteant sont collés à la route

Re: marathons NYC , Nice -Cannes etc...
Publié : 11 nov. 2009, 20:43
par LDP Coaching
tridan a écrit : pas faible, mais + faible. plus le temps de course est élevé, plus l'intensité relative baisse. Sur 3h30 d'effort, 75% VMA en moyenne. C'est pas pareil que 80% VMA pour 2h45'. A 75% VMA, tu consommes bcp moins de glyco qu'à 80%
Ok, si l'on considère que l'on ne cherche pas à optimiser sa capacité de performance. Sinon, c'est faux et trop simpliste.
2h45 pour un coureur A peut être équivalent à 3h30 pour un coureur B, si ces 2 coureurs ont couru à la même intensité relative.
tridan a écrit : et pour les élites, ils s'entrainent tellement qu'ils ont une glycogénèse très supérieure à la normale, et donc des stocks de "super" suffisant pour toute la course.
Cela ne veut absolument rien dire.
Pas si sûr. les marathoniens élites courent 150-200 km par semaine, parfois plus. Ils sont sans cesse en train d'épuiser-reconstituer leurs réserves de glycogène. de ce fait, ce processus est chez eux particulièrement performant. ils mettent plus de glyco en réserve qu'un coureur lambda. je n'ai pas trouvé tout seul cette théorie, et je trouve qu'elle est très sensée, et explique bien des choses (par exemple les 5000m de folie que l'on peut voir sur les grands marathons au delà du 30ème pour faire le break. les mecs, ils font pas çà sur les graisses ...).
Attention (1) d'une part au terme de bioénergétique utilisé et leur définition (glycogénèse, par exemple) et (2) d'autre part même si le niveau adaptatif énergético-métabolique est différent chez les athlètes de très haut niveau leurs réserves de glycogène seules ne leurs permettent pas de courir en moins de 2h10. La théorie est beaucoup trop simpliste.