Ah… je suis désolé de ne pas approuver les yeux fermés la voix du Maitre
mais le sujet est vraiment intéressant!
lopapy a écrit :
Jusqu'ou ces capteurs, standarisé pour un sédentaire, vont ils se mettre au niveau pour un sportif d'ultra ?
Je ne veux pas réanimer un vieux débat entre Silver et le Husky mais je serais tenté de dire que l’homme a passé plus de temps à chasser la gazelle (la vraie
) ou à travailler dans les champs de 6h à 18h que devant son ordinateur. Donc si nous avons des « capteurs » il me semblerait assez logique d’en avoir aussi pour les exercices endurants. Et d’ailleurs pourquoi diable avons-nous décidé que nos capteurs ne fonctionneraient plus quand on fait du sport ?
lopapy a écrit :
Jusqu'ou les laisser nous guider sans réfléchir à l'adaptation à leur place ?
Oui je suis d’accord : il est nécessaire de réfléchir et voir si on peut améliorer « la machine » mais je pense qu’il serait bon également de revenir régulièrement aux bases pour re-étalonner tout le bazar. Tiens un exemple : je suis en train de me documenter sur le régime paleo et je lis des choses très très surprenantes. Tim Olesen par exemple a gagné la Western States Endurance en ne prenant que 1400 kcal… (le troisième de la course était d’ailleurs également un adepte du régime paleo). Ca serait un comble quand même si tout cela se confirmait dans les années à venir, à savoir qu’avec un métabolisme adapté quelques olives et trois fois rien comme glucose suffisent pour effectuer un ultra dans de très bonnes conditions. Et on fait quoi nous avec nos PowerPachin, nos malto et Cie.
Bon tu vas dire que je délire mais qui sait…
lopapy a écrit :
Si on laissait faire les capteurs, ne crois tu pas que l'évolution de l'homme serait brimé, ou que les courses serait réduite au minimum ?
Oui sûrement. En tout cas Ben Johnson n’aurait pas gagné devant le grand Carl et Pantani n’aurait pas gagné un paquet d’étapes (d’autres non plus d’ailleurs).
lopapy a écrit :
Pourquoi ne boire que lorsque l'on a soif et ne pas s'arreter de courir à la première douleur ?
Pourquoi ecouter son corps dans le premier cas et pas le second ?
Ben… peut-être tout simplement parce que le cerveau sait pertinemment que cette petite douleur est sans aucune conséquence sur l’organisme alors que l'hydratation est importante
. Je ne vois pas trop de contradiction sur ce coup-là.
Tu vas me dire: oui mais comment cela se fait-il que parfois justement on dépasse les limites ? C’est en tout cas la question que je me pose.
On peut quand même reconnaître que dans 99,9xxx des cas, cela se passe bien donc apparemment il y a un mécanisme qui fonctionne.
Et sur ce sujet je renvoie au travaux très intéressant de Noakes sur le Central Governor.
Et histoire de bien gonfler avec Noakes
et de continuer à me faire l’avocat du diable… j’ai noté que tu mentionnes souvent pour les cas de déshydratation l’hypotension et des cas de rhabdo. Ok mais il semblerait que cela ne soit pas toujours l’explication :
"Athletes who collapse after exercise are dehydrated/heat exhausted
o At the end of marathons/triathlons, most collapsing athletes are suffering from Exercise Associated Postural Hypotension. They collapse because they can not sufficiently regulate their blood pressure upon cessation of exercise. Blood pools in the legs and does not reach the brain, causing a syncopal episode.
· Dehydration causes rhabdomyolysis
o Not true, even people with EAH can develop Rhabdo. Rhabdo is caused purely by the amount of muscle damage incurred during exercise. If the byproducts of damaged muscle reach sufficient concentration to result in damage to the kidneys, then Rhabdo becomes dangerous. It is unclear whether dehydration compounds this effect (Noakes did not discuss this very much) but the fact that people can have both EAH and Rhabdo indicates that dehydration is not a necessary causal agent."
http://www.bouldersportsmedicine.org/blog/109313/8218/