Re: Tour de France 2020
Publié : 10 sept. 2020, 13:35
A mon avis, tout simplement parce que le niveau a beaucoup monté.
Dans le cyclisme à l'ancienne, déjà la majorité du peloton n'était pas professionnel. Les différences de niveau étaient beaucoup plus grandes, les équipes étaient beaucoup moins organisées, les coureurs préparés de façon beaucoup moins scientifiques (et je ne parle même pas de dopage, la)... j'ai presque envie de dire que c'était du corps à corps. Donc tu pouvais prendre 3mn un jour, mais c'était ton adversaire qui pouvait en faire de même le lendemain.
Maintenant, avec l'internationalisation du cyclisme, tu as une densité beaucoup plus importante de coureurs de très haut niveau. Regarde cette année, tu as une petite vingtaine de coureurs qui pouvaient espérer, peut être pas gagner, mais faire un top 5 ou top 10. Si sur ces 20 coureurs tu enlèves tous les coureurs des pays de l'est, les colombiens, les australiens, les américains (quoi que cette année il n'y en a pas vraiment)... ben déjà tu en enlèves plus de la moitié. Quand tu as 3 adversaires directs, si tu prends un éclat, tu peux espérer que les autres auront aussi un gros jour sans. Quand tu en as 10 ou 15, il ne faut pas rêver; ca en fait trop pour que tout le monde ait un jour sans.
Et il y a aussi la densité des équipes. Il y a 30 ou 40 ans (et avant), beaucoup ne pouvaient pas espérer beaucoup plus que faire un coup. Au tour d'Espagne et d'Italie, ou des équipes World Tour envoient souvent des équipes B, c'est déjà beaucoup moins le cas. Mais alors au Tour de France, quelles sont en début de Tour les équipes qui ne peuvent pas jouer grand chose autrement qu'en tentant un coup désespéré? Tu enlèves toutes celles qui ont un coureur visant une place au général (Ineos, Jumbo, Bora, AG2R, Bahrein, EF Pro, Arkea, Movistar,Trek, Cofidis, UAE,Astana) et toutes celles qui ont un sprinteur pouvant gagner (certaines déjà citées avant + B&B,Israel, Lotto, CCC, Deceuninck)... ben finalement, sur une étape comme celles de l'Ile de Ré, quelles équipes n'ont rien à jouer ni au général ni au sprint, et n'ont donc pas besoin de garder d'équipiers pour rouler en tête ou remonter un leader?
Je dirais Mitchelton Scott, maintenant que Yates est loin, NTT peut être (car Boasson Hagen n'est pas un sprinter type Sagan, Ewans,... plutôt un coureur pour arrivée difficiles), Sunweb et Total Direct Energie. Ca fait peu... et quand tu vois les coureurs de ces équipes, ca peut se comprendre qu'ils préfèrent attendre des terrains plus accidentés comme aujourd'hui.
Et puis qui dit professionnalisation dit marketing. Il y a 40 ans, quand le sponsoring n'avait pas ce poids, si tu voulais gagner, tu ne te contentais pas de faire 2ème. Et 5ème ou 20ème, ca ne change pas grand chose; tu seras vite oublié.
Maintenant, si une place de 5ème a suffisamment de valeur pour te sponsor, ou te fait un argument pour en trouver un nouveau, ben tu ne prends pas le risque de tout perdre.
Dans le cyclisme à l'ancienne, déjà la majorité du peloton n'était pas professionnel. Les différences de niveau étaient beaucoup plus grandes, les équipes étaient beaucoup moins organisées, les coureurs préparés de façon beaucoup moins scientifiques (et je ne parle même pas de dopage, la)... j'ai presque envie de dire que c'était du corps à corps. Donc tu pouvais prendre 3mn un jour, mais c'était ton adversaire qui pouvait en faire de même le lendemain.
Maintenant, avec l'internationalisation du cyclisme, tu as une densité beaucoup plus importante de coureurs de très haut niveau. Regarde cette année, tu as une petite vingtaine de coureurs qui pouvaient espérer, peut être pas gagner, mais faire un top 5 ou top 10. Si sur ces 20 coureurs tu enlèves tous les coureurs des pays de l'est, les colombiens, les australiens, les américains (quoi que cette année il n'y en a pas vraiment)... ben déjà tu en enlèves plus de la moitié. Quand tu as 3 adversaires directs, si tu prends un éclat, tu peux espérer que les autres auront aussi un gros jour sans. Quand tu en as 10 ou 15, il ne faut pas rêver; ca en fait trop pour que tout le monde ait un jour sans.
Et il y a aussi la densité des équipes. Il y a 30 ou 40 ans (et avant), beaucoup ne pouvaient pas espérer beaucoup plus que faire un coup. Au tour d'Espagne et d'Italie, ou des équipes World Tour envoient souvent des équipes B, c'est déjà beaucoup moins le cas. Mais alors au Tour de France, quelles sont en début de Tour les équipes qui ne peuvent pas jouer grand chose autrement qu'en tentant un coup désespéré? Tu enlèves toutes celles qui ont un coureur visant une place au général (Ineos, Jumbo, Bora, AG2R, Bahrein, EF Pro, Arkea, Movistar,Trek, Cofidis, UAE,Astana) et toutes celles qui ont un sprinteur pouvant gagner (certaines déjà citées avant + B&B,Israel, Lotto, CCC, Deceuninck)... ben finalement, sur une étape comme celles de l'Ile de Ré, quelles équipes n'ont rien à jouer ni au général ni au sprint, et n'ont donc pas besoin de garder d'équipiers pour rouler en tête ou remonter un leader?
Je dirais Mitchelton Scott, maintenant que Yates est loin, NTT peut être (car Boasson Hagen n'est pas un sprinter type Sagan, Ewans,... plutôt un coureur pour arrivée difficiles), Sunweb et Total Direct Energie. Ca fait peu... et quand tu vois les coureurs de ces équipes, ca peut se comprendre qu'ils préfèrent attendre des terrains plus accidentés comme aujourd'hui.
Et puis qui dit professionnalisation dit marketing. Il y a 40 ans, quand le sponsoring n'avait pas ce poids, si tu voulais gagner, tu ne te contentais pas de faire 2ème. Et 5ème ou 20ème, ca ne change pas grand chose; tu seras vite oublié.
Maintenant, si une place de 5ème a suffisamment de valeur pour te sponsor, ou te fait un argument pour en trouver un nouveau, ben tu ne prends pas le risque de tout perdre.