matafan a écrit : 07 nov. 2018, 15:21
K1000 a écrit : 07 nov. 2018, 14:57Il est tout à fait possible de pratiquer de multiples activités sans avoir de licence, c'est-à-dire sans contrôle avalisateur d'un organisme d’État. Pourquoi est-ce le cas pour les activités sportives (existe-il une licence "théâtre" ou "peinture" ou "chant" ?).
Je vais essayer de t'expliquer, si tu veux bien écouter un simplet. Tu n'es
pas obligé de prendre une licence de triathlon pour participer à un triathlon. Tu es par contre obligé de prendre une licence de triathlon pour t'inscrire dans un club affilié à la fédé, ou pour participer à un triathlon sanctionné par la fédé.
Etre affilié à la fédé rend les choses plus simples quand une petite structure décider d'organiser un événement. Prêt ou location de matériel, mise à disposition d'arbitres... Il est aussi plus simple d'obtenir l'accord de la préfecture quand on est encadré par une structure reconnue par l'état. Rien d'incontournable, certains organisateurs font tout ça sans la fédé. Mais c'est plus simple, et c'est ce qui fait qu'on a autant d'épreuves en France, et à des prix si bas.
Si tu n'aimes pas la fédé, vas au bout de tes idées et ne participe qu'à des triathlons hors FFTri.
C'est un message un peu plus construit et argumenté. C'est bien.
Toutefois, d'après ce que j'en sais, les arbitres ne sont pas "mis à disposition". Ils ne viennent pas gratos passer un dimanche sympa : les clubs PAYENT la fédération (une grande partie du prix de l'inscription est reversé à la fédération, souvent une partie dépassant le service rendu par la fédération).
Aussi, ton message le démontre assez bien : le problème vient du fait qu'est rendue volontairement difficile l'organisation hors l'égide de la FFTRI, alors que cela serait (et est) tout à fait possible. Et devrait même être la règle dans un pays libre.
Ce n'est pas une question d'aimer ou de ne pas aimer la fédération (encore une fois, un raisonnement bien simpliste et totalement manichéen comme je l'indiquais plus haut). La question se pose plutôt ainsi : pourquoi certaines activités sont
quasi-obligatoirement chapeautées par une fédération (les activités sportives), chaque participation étant soumise à prélèvement obligatoire de la fédération, et peut-on estimer que le rendu de la fédération est à la hauteur du prélèvement obligatoire qu'elle impose ?
Ne peut-on pas imaginer un autre mode de fonctionnement ? Ex: clubs organisateurs (ou sociétés privées), qui appliquent les règles de la FFTRI (ou de l'ITU ou celles qu'elles veulent), sans reverser une partie de leurs gain à la FFTRI qui n'a pas apporté grand chose, celle-ci étant déjà financée par le contribuable à qui l'on a ponctionné plus de 1 000 mds d'€ cette année ?
A mon sens, il est tout-à-fait possible de se passer d'une fédération telle que nous la connaissons aujourd'hui, qui n'apparaît pas absolument nécessaire dans l'organisation d'évènements sportifs (par exemple, vous noterez que l'open de tennis de Wimbledon est organisé par un CLUB, alors que Roland-Garros est organisé par la FFT).
Nota : les IM ne sont pas tout à fait "FFTRI". La société organisatrice applique les règles en vigueur édictées par la FFTRI (il s'agit de la réglementation sportive internationale (WT/ITU) amendée par la Fédération Française de Triathlon). D'ailleurs la FFTRI ne reconnait pas le format 70.3. Enfin, c'est un poil plus compliqué, puisque la FFTRI s’immisce dans l'organisation lorsque l'IM a lieu en France, contrairement aux IM organisés dans certains (je ne dis pas tous) autres pays, qui ne voient appliquer que les règles IM ou des règles IM vaguement adaptées aux spécificités locales.
Une partie du problème réside notamment ici : le code de la santé publique (articles L.362-1 et suivants) défini les
obligations des fédérations sportives en matière de surveillance médicale de leur licenciés et précise les conditions de validité du « certificat de non contre indication à la pratique des activités physiques et sportives ».
Cette réglementation a pour but la protection des sportifs de loisir et en compétition mais aussi la surveillance des athlètes de haut niveau et la lutte contre le dopage.
Un article bien français, bien déresponsabilisant : l'individu n'est plus responsable de lui-même. C'est une fédération qui se voit chargée de veiller sur lui et de le protéger.
J'ai bien conscience que tout cela est un peu compliqué pour certains d'entre vous. De toute façon, je n'ai pas l'intention d'y passer la nuit puisque quoi qu'il soit dit ou écrit, personne ne changera d'avis et n'aura, à aucun moment, l'idée même (ou l'envie) de réfléchir à la question.
Mais j'ai bien entendu les arguments avancés par Matafan quant à la facilité d'organisation. Que je déplore.