JO Londres 2012

Bonne humeur de rigueur, pour les sujets ne concernant pas le monde sportif merci de poster dans "...et plus si affinité".
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Kenzo
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Re: JO Londres 2012

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Le 10 000 m quelle course !!!! :shock: C'était beau à voir !! Quand Zersenay Tades a accéléré c'était énorme (4'00 au 1500m) plus le finish de Farah 1'09" au dernier 500 :sm1: :sm1: (vitesse 26.10) ça calme !!

1 Mohamed Farah 27:30.42 (moy 21.81)
2 Galen Rupp 27:30.90
3 Tariku Bekele 27:31.43
4 Kenenisa Bekele 27:32.44
5 Bedan Muchiri 27:32.94
6 Zersenay Tadese 27:33.51
7 Teklemariam Medhin 27:34.76
8 Gebregziabher Gebremariam 27:36.34
9 Polat Kemboi Arikan 27:38.81
10 Moses Ndiema Kipsiro 27:39.22
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Philip
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Re: JO Londres 2012

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et comme format spectaculaire, il y a le double mini sprint (300m nat, 8km velo, 2 km cap et c'est reparti pour un tour) comme disputé à Zug sur le circuit suisse (cette année remporté par Norden devant Groff), et le relais mixte super sprint comme lors des champ. du monde à Lausanne en 2011. Très spectaculaire sur place et à la TV.
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triathlonnature
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Re: JO Londres 2012

Message non lu par triathlonnature »

Je suis assez peu les triathlètes de haut niveau mais, hier, j'ai eu l'impression que nos françaises ne pouvaient pas faire mieux, 9e pour la première certes à plus d'une minute c'est quand même bien
Content quoiqu'il en soit pour Carole PEON elle n'est pas dernière cette fois ci
On a des chances pour les garçons ? Notamment Jean Claude VIDAL, je l'aime bien JC
soit dit en passant : la course est programmée Mardi 7 aout à 12h30
serait-ce fait exprès pour qu'il n'y ai personne devant la télé ?
TAZ
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Re: JO Londres 2012

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En effet Jean-Claude Vidal, mais aussi Robert Hauss et Jean-Luc Luis ont chacun une belle carte à jouer.
danville
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Re: JO Londres 2012

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triathlonnature a écrit :Je suis assez peu les triathlètes de haut niveau
Non ! sans blagues !
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Frank
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Re: JO Londres 2012

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Bonjour, je suis moi aussi admiratif vis-à-vis de Carole Harrisson, Jessica Charayron et Émilie Péon. Confrontées au gratin mondial, la partie n'était pas aisée.
J'ai apprécié les commentaires de Lionel Belaubre, mais honteuse la remarque de ce connard de Frédéric Chamoulaud. Que ce dernier change de métier s'il "ne vibre pas" à l'arrivée d'une finale olympique. Pierre Roland et Thierry de Coubertin ont dû en bondir dans leur tombe.
À+!
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15.2
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Re: JO Londres 2012

Message non lu par 15.2 »

Frank a écrit :Bonjour, je suis moi aussi admiratif vis-à-vis de Carole Harrisson, Jessica Charayron et Émilie Péon. Confrontées au gratin mondial, la partie n'était pas aisée.
J'ai apprécié les commentaires de Lionel Belaubre, mais honteuse la remarque de ce connard de Frédéric Chamoulaud. Que ce dernier change de métier s'il "ne vibre pas" à l'arrivée d'une finale olympique. Pierre Roland et Thierry de Coubertin ont dû en bondir dans leur tombe.
À+!
Je pense que tu voulais dire Emmie Péon...
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Kenzo
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Re: JO Londres 2012

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Jaginho a écrit :Lemaitre à en écouter nos chauvins de journalistes... ah merde il ne le fait pas !

Plus sérieux, Bolt ou Blake pour répondre à ta question même si je vois bien Bolt tout PT

Pour revenir à Lemaitre, nous avons ici la définition même du chauvinisme car c'est un français qui descend sous les 10'' SAUF qu'il n'était même pas sur d'être en finale sur le "vrai" 100m et non la 3ème division qu'est le 100m européen. Par contre, sur 200m, le bronze est jouable pour lui !
Pour le 100m Blake /Bolt/Gatlin
Pour le 200m Bolt/Blake/Lemaitre
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Kenzo
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Re: JO Londres 2012

Message non lu par Kenzo »

POURQUOI LES NAGEURS PORTENT-ILS TOUS DES CASQUES?

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Les nageurs des JO arrivent tous très concentrés au bord du bassin, un casque sur les oreilles. Mais pourquoi les gardent-ils?


Ils ne sont pas les seuls à le faire, mais c’est sur eux qu’on le remarque le plus. Avant de se jeter à l’eau, les nageurs des JO ont tous le même attirail: combinaison, lunettes, bonnet de bain et… casque audio. De gros écouteurs bien voyants de préférence.

Pourquoi les nageurs portent-ils tous un casque avant les compétitions?

Même si l’attitude peut sembler un peu distante avec le public dans les gradins, porter un casque leur permet de s’isoler et d’augmenter leur concentration. Dave Richards, le porte-parole de l’équipe de natation de Grande-Bretagne explique les différents types de réaction des nageurs à The Independent.

«C’est une question de choix personnel. Chaque athlète a sa propre manière de se préparer avant une course. Certains préfèrent écouter de la musique pour bloquer tous les bruits extérieurs de la foule, d’autres carburent grâce au public. Mais de toutes façons, c’est leur choix.»

Les nageurs portent donc des casques pour se créer une bulle dans la bulle. Si on les remarque plus en natation, c’est parce qu’ils restent plus longtemps autour du bassin avant et après une course.

De même en athlétisme, les athlètes attendent sur la piste en portant des casques. Mais en cyclisme, tennis ou kayak l’on voit les sportifs avec des casques à l’entrainement. Pas besoin d’arriver sur le terrain avec puisqu’ils commencent tout de suite la compétition.

Porter un casque évite aussi de devoir répondre aux sollicitations et questions des journalistes par exemple.

Mais créer une distance avec le public ne plaît pas à tout le monde. Le port des écouteurs avait été largement critiqué après le fiasco des bleus en Afrique du sud en 2010, les clubs de Brest, l’OM et l’OL avaient interdit à leurs joueurs de porter des casques quand ils rencontraient des supporters.

Le port du casque est plus volontiers toléré dans les sports individuels où l’athlète se retrouve seul et isolé avant de commencer une compétition.

Si on les remarque plus qu’avant, c’est aussi parce que les écouteurs ont été remplacés par de gros casques éclatants. Parfois aux couleurs de leur drapeau national. Comme les fameux Beats de Dr Dre, aux couleurs de l’Union Jack, qui ont été offerts à l’ensemble des athlètes britanniques (la chance !! :sm3: )

A Vancouver en 2010, l’Américain Bill Schuffenhauer était apparu avec un casque aux couleurs du drapeau américain par exemple.

Mais pourquoi des casques et pas des écouteurs? Ce serait tout simplement un effet de mode. Comme dans le métro parisien, les casques Dr Dre et autres casques anti-bruits très voyants sont devenus beaucoup plus hype que de simples écouteurs.

En 2007 par exemple, Michael Phelps portait encore des écouteurs. Le basketteur américain Lebron James a contribué à rendre populaire les casques de Dr Dre en les portant aux JO de Pékin de 2008. Il existe même une édition limitée Lebron James des Beats de Dr Dre.

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Mais est-on obligé de n’écouter que des beats de gangsta rap quand on met un casque ?

D’après sa petite amie, le nageur néerlandais Nick Dreibergen écoute du rap hollandais avant chaque course. Sur son site officiel, Alain Bernard partage la playlist Deezer de ses «artistes préférés». On peut donc l’imaginer avoir écouté Madonna, Daft Punk, Ben Harper, Jack Johnson, Empire of the Sun… avant de remporter ses trois médailles olympiques à Pékin en 2008.

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Les principales épreuves de natation se terminent, mais cela ne signifie pas la fin des casques aux JO. En athlétisme vous pourrez admirer notamment Usain Bolt portant un casque aux couleurs de la Jamaïque.
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Kenzo
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Re: JO Londres 2012

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POURQUOI LES ATHLÈTES PAYENT LES JUGES POUR CONTESTER UNE DÉCISION?

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On a pu voir le coach de l'équipe japonaise de gymnastique donner des billets aux juges. Ne vous inquiétez pas, ce n'était pas un pot de vin.

Un coach japonais de l'équipe de gymnastique a donné de l'argent en liquide aux juges ce lundi, sous les yeux étonnés des télespectateurs. Ce n'était pas un pot de vin, mais une caution déposée par l'équipe japonaise pour avoir le droit de protester contre le score obtenu par l'un de ses gymnastes au cheval d'arçon (le Japon a gagné son appel et est passé de la quatrième à la deuxième place, obtenant une médaille d'argent).

Dans le différend qui a vu l'escrimeuse sud-coréenne Shin A Lam rester assise sur la piste pendant une heure, ses coachs ont également dû donner du cash pour pouvoir contester la décision des juges (ils ont perdu).

Pourquoi est-ce qu'il faut payer pour contester des décisions olympiques? Et combien ça coûte?

Bien que le Comité olympique international organise les Jeux d'été et d'hiver, le management au quotidien de chaque événement sportif est laissé aux fédérations internationales autonomes qui gèrent chaque sport. La charte olympique stipule que ces fédérations sont chargées du «contrôle technique et de la direction de leur sport aux Jeux olympiques».

Autrement dit, il n'y a pas une seule procédure d'appel utilisée par tous. Il y a au moins 27 fédérations qui s'occupent d'événements aux Jeux, et chacune a ses propres règles pour les contestations. Certaines exigent que celui qui fait appel dépose une caution, vraisemblablement pour éviter les appels pas sérieux. L'équipe japonaise a donné un billet de 100 dollars pour contester la décision en gymnastique ce lundi, et comme l'appel a été victorieux, l'argent a dû lui être rendu.

Les appels en escrime sont un peu moins chers: la Fédération internationale d'escrime (FIE) demande à ce que «chaque appel soit accompagné d'une caution de garantie de 80 dollars, ou son équivalent dans une autre monnaie; cette somme peut être confisquée par la FIE si l'appel est rejeté parce qu'il est jugé "frivole"; cette décision sera prise par l'autorité judiciaire qui entend l'appel».

La Fédération internationale de boxe demande 500 dollars («si l'appel est confirmé, des frais administratifs de 100 dollars seront retenus et le reste de la somme sera rendu. Si l'appel est rejeté, la somme totale ne sera pas rendue.»). Celle de handball demande 500 francs suisse. Si vous n'avez pas de liquide, dirigez-vous vers le taekwondo: la Fédération mondiale de taekwondo stipule que vous pouvez faire appel sans avoir à donner d'argent.

Toutes ces distinctions pourraient sembler n'être qu'une politique typiquement confuse des JO, mais cette organisation est logique. Le CIO a déjà assez de mal à faire son boulot (c'est-à-dire, d'après sa charte, «à promouvoir l'Olympisme à travers le monde et à diriger le mouvement olympique»). Il ne parviendrait jamais à mettre en place et en application de manière compétente les règles pour chacun des sports joués sous son nom.

Si le CIO était responsable du schmilblick, il augmenterait probablement de dix fois la somme nécessaire pour faire appel, avant de perdre la vidéo du match contesté. Bien que Shin A Lam et ses coachs ne soient peut-être pas d'accord, c'est mieux que ça se déroule ainsi.
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Frank
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Re: JO Londres 2012

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15.2 a écrit :
Frank a écrit :Bonjour, je suis moi aussi admiratif vis-à-vis de Carole Harrisson, Jessica Charayron et Émilie Péon. Confrontées au gratin mondial, la partie n'était pas aisée.
J'ai apprécié les commentaires de Lionel Belaubre, mais honteuse la remarque de ce connard de Frédéric Chamoulaud. Que ce dernier change de métier s'il "ne vibre pas" à l'arrivée d'une finale olympique. Pierre Roland et Thierry de Coubertin ont dû en bondir dans leur tombe.
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Re: JO Londres 2012

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JUSTIN GATLIN BÉNÉFICIE-T-IL ENCORE DU DOPAGE D'IL Y A SIX ANS?

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L'Américain, qui avait été suspendu en 2006 pour quatre ans, va tenter de gagner le 100 mètres aux Jeux olympiques de Londres.

Le sprinteur américain Justin Gatlin, qui a été suspendu de compétition pendant quatre ans en 2006 pour utilisation de stéroïdes anabolisants, a remporté le 60 mètres au championnat du monde d’athlétisme en salle, qui s’est tenu en Turquie en mars dernier. L’ancien champion olympique, aujourd’hui âgé de 30 ans, s’est qualifié pour les Jeux olympiques de Londres et a déclaré à la radio publique américaine NPR qu’il courait plus vite que jamais. Un sportif peut-il continuer à tirer avantage des stéroïdes quatre ans après avoir arrêté d’en prendre?

En théorie, c’est possible. Certaines substances, comme la testostérone, sont éliminées du corps en quelques jours, d’autres, comme la nandrolone, en plusieurs semaines, voire plusieurs mois. À la fin de cette période, il n’y a plus aucun bénéfice direct pour la masse musculaire, et le corps recommence à fonctionner normal.

Mais personne ne sait exactement combien de temps cela prend. Certains chercheurs estiment que le bénéfice du dopage s’arrête au bout d’un an. D’autres pensent que les produits dopants altèrent l’expression des gènes des années durant, et que les athlètes anciennement dopés gardent plus de facilité à gagner du muscle que ceux qui n’ont jamais rien pris, et ce, bien après la fin du dopage à proprement parlé.

Mais, pour l’instant, aucun test ne vient corroborer cette théorie, et cela n’est pas près de changer. Les organismes susceptibles de les financer sont peu nombreux, et les comités d’éthique des hôpitaux n’autoriseraient jamais des médecins à prescrire d’importantes doses de stéroïdes anabolisants à des patients sans justification clinique.

Comme l'entraînement

En fait, la théorie selon laquelle les stéroïdes produisent des effets à long terme s’appuie sur l’observation d’un phénomène naturel. Un entraînement normal, sans produits dopants, continue à avoir des effets sur le corps des années après.

Prenez un haltérophile non dopé qui s’entraîne dur pendant des années et finit par soulever 225 kg. Un jour, il se blesse et arrête de s’entraîner pendant un an, au bout duquel il ne peut plus soulever que 160 kg. Dès qu’il reprendra l’entraînement, notre haltérophile arrivera à soulever 225 kg plus vite, et avec moins d’efforts, qu’un débutant partant de 160 kg en même temps que lui.

Les chercheurs ne s’expliquent pas très bien ce phénomène, mais certains croient qu’un entraînement intensif et prolongé provoque des modifications épigénétiques qui améliorent la production des protéines à l’origine du développement de la masse musculaire. Bien que ces modifications ne soient pas permanentes (un sportif à la retraite finit par perdre les bénéfices de son ancienne hygiène de vie), les effets d’un entraînement intense semblent durer très longtemps.

Chez un athlète qui a pris des produits pour améliorer ses performances, cette modification pourrait être plus longue ou plus importante, ne serait-ce que parce qu’il a pu s’entraîner plus durement et plus longuement pendant toute la période où il se dopait.

Des durées de suspension aléatoires

Toutefois, la durée des suspensions pour dopage n’a aucun rapport avec la durée supposée des produits dopants. De toute façon, personne ne sait calculer cette durée avec certitude, et il n’est pas dit que les effets indirects du dopage ne bénéficient pas au sportif pendant toute sa carrière.

En athlétisme, les suspensions sont assez aléatoires. L’agence anti-dopage américaine a recommandé une suspension de quatre ans pour Justin Gatlin, ne le privant ainsi que des Jeux olympiques de Pékin en 2008, parce qu’il avait accepté de coopérer dans d’autres affaires de dopage.

En se dopant, Justin Gatlin ne visait sûrement pas ces avantages à long-terme. Les suppléments de testostérone qu’il a pris, et pour lesquels il a été condamné, font que le corps arrête d’en produire naturellement.

Or, lorsque après un contrôle positif, un sportif arrête brutalement de prendre de la testostérone, son taux retombe bien plus bas que la normale, ce qui rend l’entraînement très difficile pendant plusieurs mois, jusqu’à ce que le corps recommence à produire l’hormone par lui-même. Les athlètes se sentent souvent horriblement mal pendant cette période. Il est possible de se sevrer soi-même progressivement, mais c’est très difficile, et les dérèglements hormonaux sont inévitables.
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Re: JO Londres 2012

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JO 2012: POURQUOI LES ATHLÈTES MORDENT-ILS LEUR MÉDAILLE?

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C'est la question de prime abord assez stupide à laquelle essaie de répondre la journaliste Swantje Dake dans l'hebdomadaire allemand Stern. Chaque nouvelle épreuve des JO apporte en effet son lot d'images toutes semblables, où des athlètes brillants de sueur, immortalisés en gros plan au firmament de la joie, plantent allègrement leurs dents dans leur récompense en métal précieux. On croirait presque qu'ils s'assurent qu'ils n'ont pas été trompés sur la marchandise, voire qu'il ne s'agit pas tout compte fait d'une médaille en chocolat...

«Si ça se trouve c'est l'incrédulité face à ce qui vient d'être accompli. […] Pour rendre ça plus tangible, on mord la médaille qui vient d'être remise et on a ainsi la confirmation que oui, elle est là, c'est vraiment vrai»», avance la journaliste.

Ce sujet n'a pour l'instant pas encore donné lieu à des recherches scientifiques. La psychologue hambourgeoise Uta Karschnik voit dans ce geste une façon de prendre conscience de ce que l'on vient de vivre:

«Les sportifs ont travaillé quatre ans pour ce moment. La morsure indique que l'énorme stress a été évacué, que les efforts réalisés valaient le coup».

Au-delà de cette analyse, le coup de dent dans la médaille semble surtout être devenu une mode plébiscitée par les photographes sportifs, qui le réclament de façon quasi-systématique aux athlètes qu'ils shootent au faîte de leur gloire. Une sorte de figure imposée, cousine germaine des poses attendues des vedettes du cinéma avant la montée des marches. L’ex décathlète allemand Frank Busemann, qui avait remporté la médaille d'argent lors des JO d'Atlanta en 1996, raconte:

«Les photographes ont exigé que je morde. J'étais complètement dépassé par le fait d'avoir reçu une médaille et je trouvais qu'elle était déjà très jolie suspendue à mon cou. Mais avec cette photo, les photographes ont la couleur de la médaille et le visage sur la même image. L'expression de joie pure, ce serait plutôt quand on fait tournoyer et sauter la médaille autour de soi en la tenant par le ruban.»

La plupart des athlètes ne mordent toutefois pas leur médaille pour de vrai, car cela laisserait des traces. Celle de Busemann a ainsi gardé la marque de ses dents :

«Tous ceux qui la voient pensent que je l'ai mordue très fort.»
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Re: JO Londres 2012

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JO: TESTER LA TESTOSTÉRONE POUR DÉTERMINER LE SEXE D'UNE ATHLÈTE EST-IL JUSTE?


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A-t-on affaire à un ou une athlète? Le Comité international olympique utilise un nouveau moyen pour déterminer le sexe des participants aux Jeux. Reste à savoir s’il est juste.


Le Comité international olympique (CIO) a mis en place une nouvelle politique pour déterminer qui a le droit de concourir en tant que femme. Le but est d’éviter une réédition du scandale suscité par la médaillée d’or sud-africaine Caster Semenya, au 800 mètres femme des Championnats du monde de 2009. Le sexe de la coureuse était devenu un grand point d’interrogation sur fond de spéculations à propos de son physique plutôt masculin. Elle a été interdite de compétitions pendant près d’un an. Et puis cette interdiction a été levée sans que l’on sache trop pourquoi.

Tout le monde veut éviter qu’un pareil épisode se reproduise. Mais cette question essentielle se pose: la science peut-elle justifier sans équivoque la nouvelle approche du comité des JO? Vraisemblablement pas...

Femme + testostérone = disqualification possible

Voici ce que prévoit le CIO [PDF]: les femmes dont les résultats des tests de testostérone se situent dans les plages de valeurs masculines et dont le corps réagit à cette hormone peuvent ne pas être autorisées à concourir en tant que femmes.

«Peuvent ne pas être», car on peut aussi leur permettre d’abaisser médicalement leur niveau de testostérone. C’est ce qu’est, dit-on, en train de faire Caster Semenya (le CIO n’a pas confirmé cette information). Le Comité ne précise pas le niveau de testostérone rédhibitoire; c’est en partie parce que ces niveaux sont variables chez les individus. «Charge aux spécialistes de prendre les décisions»: c’est ce qu’a déclaré Arne Ljungqvist, président de la commission médicale du CIO (des propos recueillis par le New York Times).

L’objectif consiste à «niveler» le terrain de jeu pour empêcher des sportives qui bénéficient d’un injuste avantage d’ordre masculin de dominer des catégories dames.

Traditionnellement, les autorités sportives exigeaient des athlètes femmes qu’elles subissent des examens nues ou passent des tests chromosomiques, dans lesquels les médecins recherchaient une structure appelée corpuscule de Barr ou chromatine sexuelle. Elle indiquait la présence de plus d’un chromosome X.

Avant de participer à une course, Caster Semenya était devenue coutumière du fait, comme l’explique Ariel Levy dans The New Yorker:

«Un membre d’une équipe participant à l’épreuve l’accompagnait aux toilettes pour vérifier ses parties intimes, avant qu’elle puisse courir.»

Un mauvais calcul

Cela ne sert strictement à rien. Les femmes atteintes d’hyperplasie congénitale des surrénales peuvent présenter des organes génitaux ambigus, y compris un clitoris hypertrophié qui peut ressembler à un petit pénis. Auquel cas il se peut qu’un examen les identifie comme étant des hommes, bien qu’elles aient des ovaires et un utérus, et même si elles se présentent en général comme des femmes. Et puis il y a ces personnes atteintes du trouble appelé syndrome d’insensibilité aux androgènes. Point de vue chromosomes, leur caryotype est XY, la paire normale de l’homme, mais leur corps n’est pas sensible à la testostérone.

Résultat, elles développent des organes génitaux féminins et des seins, mais sont pourvues de testicules et non d’ovaires. A un test de féminité fondé sur les chromosomes, elles seraient négatives, c’est-à-dire pas considérées comme femmes, même si elles vivent généralement «dans la féminité». Il existe d’autres cas, avec d’autres données complexes, qui discréditeraient tout test basé sur un seul facteur.

Le critère testostérone, sur lequel s’appuie principalement le CIO, en fait partie. Il a justifié ce choix par le fait que les différences de performances entre les hommes et les femmes tiendraient «essentiellement» à cette hormone [PDF]. Il est vrai que le niveau de production de testostérone chez l’homme et chez la femme n’a rien à voir. Toujours est-il qu’en cas d’hyperplasie congénitale des surrénales et de syndrome d’insensibilité complète aux androgènes, les valeurs aux tests sont parfois comparables à celles des hommes.

Le niveau de testostérone ne détermine pas le sexe

Cela concerne un petit nombre –mais toutefois non négligeable– d’athlètes olympiques femmes. En 2000, l’endocrinologue britannique Peter Sonksen a analysé les niveaux de testostérone de quelque 650 athlètes des JO sélectionnés au hasard dans tous les sports. Ses résultats n’ont pas été publiés, mais il a élaboré un diagramme de diffusion à partir des données collectées. Les chiffres révèlent que près de 5% des femmes ont enregistré des valeurs masculines de testostérone et plus de 6% des hommes se situaient dans les valeurs féminines. Autrement dit, les niveaux de testostérone ne déterminent pas le sexe.

Visiblement, cela ne gêne pas le Comité international olympique. Le but est d’identifier les femmes ayant de hauts niveaux de testostérone qui «améliorent leurs performances» en relation avec «la force, la puissance et la vitesse» et qui leur confèrent un avantage injuste par rapport aux autres compétitrices. (Il va se montrer indulgent vis-à-vis des athlètes dont le corps ne réagit pas normalement à cette hormone.) Il est tout de même généralement admis que la testostérone influe sur la masse musculaire.

Avec un fort taux de testostérone, on n’est pas forcément plus fort(e)!

Néanmoins, peu de recherches scientifiques étayent la thèse selon laquelle les athlètes de haut vol ayant naturellement de forts taux de testostérone sont meilleurs que ceux dont le niveau de testostérone est bas.

«Nous n’en savons rien, reconnaît Allan Mazur, chercheur à l’université de Syracuse. Les hypothèses logiques à propos des hormones ne sont pas toujours confirmées.»

Dans l’étude de l’endocrinologue Peter Sonksen, plus de 25% des athlètes olympiques hommes affichaient des niveaux de testostérone en deçà des valeurs normales chez les hommes. Si cette hormone est capitale pour le sport, comment est-ce possible?

Et quand bien même un fort taux de testostérone naturel constituerait un avantage, pourquoi devrait-on nécessairement traiter les femmes concernées autrement que les athlètes présentant d’autres mutations ou conditions médicales qui font qu’ils sont, par exemple, plus endurant ou plus grand de taille?

C’est ce qu’ont défendu de façon très convaincante Katrina Karkazis et Rebecca Jordan-Young, chercheuses respectivement aux universités de Stanford et Barnard. Elles font remarquer que certains sportifs de haut niveau présentent des variations génétiques ou cellulaires qui augmentent la circulation sanguine dans leurs fibres musculaires ou améliorent leur capacité d’aérobie et leur endurance.

Certains basketteurs professionnels sont atteints d’acromégalie, un agrandissement des extrémités qui augmente aussi anormalement leur taille. On peut aussi prendre l’exemple de Secretariat, le pur-sang qui a couru le Kentucky Derby en moins de deux minutes, et dont le cœur faisait plus de deux fois la taille normale. La physiologie des médaillés olympiques et des vainqueurs Triple Crown au catch n’a souvent rien d'ordinaire! Sportivement, une athlète qui mesure 1,95 mètre et une autre qui présente un fort taux de testostérone ont toutes deux des avantages. Mais pourquoi les considère-t-on différemment alors que ces atouts procèdent, dans les deux cas, en grande partie de leur constitution génétique?

La triche oblige

C’est là que la tâche du CIO s'avère sans doute plus périlleuse encore qu’un Yurchenko. On serait tenté de se fier à la «preuve administrative» du sexe d’une athlète dans son pays d’origine plutôt que de lui faire passer un test universel. Seulement voilà, dans l’univers implacable du sport de haut niveau où la tricherie n’est jamais loin, il faut bien se baser sur un certain nombre de critères physiologiques.

Voici quelques distinctions légitimes: les personnes possédant des chromosomes XX et officiellement considérées comme des femmes doivent participer aux JO en tant qu’athlètes femmes. Indépendamment de leur apparence physique ou de leurs niveaux de testostérone.

Conformément à la politique actuelle du CIO, les personnes «XX» qui présentent naturellement des taux élevés de testostérone pourraient être disqualifiées dans une compétition féminine –une démarche qui paraît aberrante. Certaines personnes «XY» devraient également être considérées comme des femmes aux fins d’épreuves sportives, notamment en présence du syndrome d’insensibilité complète aux androgènes. Et beaucoup d’autres personnes atteintes du syndrome d’insensibilité partielle aux androgènes aussi. Certes, cette dernière catégorie impliquerait de porter des jugements bien délicats, mais elle ne représente qu’un petit groupe. Et plutôt que de se borner à la testostérone, il conviendrait de fonder ce test de féminité ou de masculinité sur un algorithme plus global, qui prenne en compte à la fois les chromosomes, les parties génitales, les gonades et les hormones.

Dans un monde idéal, un simple test serait aussi un test juste. Hélas, dans le sport comme dans la vie, ce n’est souvent pas le cas.

«Aucun cas frontière ne peut être résolu par l'affirmation d'un chiffre»

Spécialiste de dermatologie et amateur éclairé de nombreuses disciplines sportives le Pr Jean-Paul Escande présida de 1990 à 1996 la Commission nationale française de lutte contre le dopage. Pour lui une lecture complémentaire peut être faite.

«La testostérone? Elle a surtout causé bien des nuits blanches aux combattants glorieux de la lutte antidopage. La fixation de la valeur admissible du rapport “testostérone /épi-testostérone” ne devait pas être supérieur à 1. Sinon avis de dopage! Or quelques cas rares montraient que le rapport pouvait aller bien au-dessus de 1, et ce sans dopage. Tous les dopés du temps se réfugiaient alors sous ce parapluie… bien dur à refermer.»

Le choix du CIO témoigne à merveille selon lui de ce que peut être la «puissance du chiffre» dans notre société contemporaine.

«Le taux de testostérone serait le fléau de la juste balance séparant ici, non comme au Jugement dernier les bons des mauvais, mais les hommes et les femmes. C’est beau la science! Très certainement. Mais en l’occurrence, cette donnée “scientifique” répond-elle vraiment à la question posée? Les tentatives ont été nombreuses pour trancher l’épineux problème de la distinction entre les hommes et les femmes.»

On a ici fait confiance à l’anatomie, puis à l’endocrinologie, puis à la génétique d’observation, puis à la génétique moléculaire.

«En général, on s'y retrouve assez bien sans avoir besoin de tous ces examens. Ce qui fait problème, bien sûr, ce sont des situations rares. Notre temps ne veut plus connaître que des certitudes certaines dans cent pour cent des cas. Or l’analyse biologique des situations cliniques rares comme celle des hermaphrodites ou des transsexuels ou plus simplement des cas limites anatomiques et biologiques soulève des problèmes que le “oui ou non” ne peut pas trancher.»

Pour l’ancien chef du service de dermatologie de l’hôpital Tarnier (Paris), le CIO soulève à sa façon tout le problème du physiologique et du pathologique, celui des variations anormales de la normale.

«Aucun cas frontière ne peut être résolu par l’affirmation d’un chiffre. On prête à Einstein cette affirmation: “La science permet de tout mesurer et généralement ça ne sert à rien.” Evaluer en décibels une symphonie de Mozart ne rend aucunement compte du plaisir qu’elle donne.»

La lecture critique du Pr Escande est partagée le Dr Francesco Bianchi-Demicheli, responsable de la consultation gynécologie psychosomatique et sexologie (Hôpitaux universitaires de Genève).

«Les hormones sexuelles constituent bien évidemment une composante importante dans la constitution somatique du genre, de même que la génétique. Tout cela est bien connu, bien décrypté. Et alors? Cela n’explique en rien la totalité d’un processus complexe où, sans même parler des pathologies hormonales et des états intersexuels, la biologie n’est pas loin s’en faut la seule en jeu dans la constitution de l’identité sexuelle. Le CIO ne fait que céder à la tendance actuelle de la simplification à outrance. Il y a quelque chose de proprement insensé à imaginer que l’on puisse déterminer qui est un homme ou qui est une femme à partir d’une prise de sang et d’un dosage biologique –par ailleurs d’une fiabilité discutable.»

Et il en va de même selon lui avec l’idée, aujourd’hui en vogue aux Etats-Unis, que la libido masculine pourrait être quantifiée à partir, là encore, d’un dosage sanguin de testostérone.
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CAMILLETRI
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Re: JO Londres 2012

Message non lu par CAMILLETRI »

PHILIP a dit:
et comme format spectaculaire, il y a le double mini sprint (300m nat, 8km velo, 2 km cap et c'est reparti pour un tour) comme disputé à Zug sur le circuit suisse (cette année remporté par Norden devant Groff), et le relais mixte super sprint comme lors des champ. du monde à Lausanne en 2011. Très spectaculaire sur place et à la TV.

TOUT EST DIT!
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