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Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Publié : 09 janv. 2013, 13:12
par Kenzo
Europcar

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Pas de chamboulement cet hiver malgré l’arrivée remarquée de Bryan Coquard : l’équipe vendéenne continue de faire confiance à ses deux grands leaders, Thomas Voeckler et Pierre Rolland.

Le changement, c’est pas maintenant ?

On dit souvent qu’on ne change pas une équipe qui gagne. Cet hiver, Jean-René Bernaudeau a appliqué la consigné à la lettre ou presque. Le manager d’Europcar n’a procédé qu’à de légers ajustements au sein de son effectif. Au rayon départ, deux recrues de l’an dernier qui n’ont pas donné entière satisfaction – Rafaâ Chtioui et Matteo Pelucchi – et deux Français en fin de contrat – Saïd Haddou et Mathieu Claude. Dans l’autre sens, trois coureurs ont signé : les néo-pros Bryan Coquard, Morgan Lamoisson et Natnael Berhane. Pour le reste, statu quo : le duo de choc Pierre Rolland – Thomas Voeckler continuera donc de faire la loi au sein de la maison vendéenne, notamment en juillet ; Sébastien Turgot sera à nouveau l’un des hommes à suivre au sein d’un groupe homogène pour les classiques, avec aussi Damien Gaudin, Jérôme Cousin, David Veilleux ou Alexandre Pichot ; quant à Cyril Gautier, Angelo Tulik ou Tony Hurel, ils chercheront à franchir un cap pour offrir davantage de solutions à l’équipe.

Voeckler peut-il gagner une grande classique ?

Véritable symbole de cette équipe, Thomas Voeckler fera à nouveau office de mentor, leader et capitaine de route pour ses coéquipiers en 2013. Après avoir ramené le maillot à pois sur les Champs-Élysées l’an passé, il voudra à nouveau marquer de son empreinte le Tour, sans plan préétabli. Mais là où l’on surveillera sa saison de très près, c’est sur les classiques. Car l’an dernier, Voeckler a prouvé sa régularité au plus haut niveau sur ces courses, s’offrant une quatrième place à Liège, une cinquième sur l’Amstel Gold Race, et encore des top 10 sur le Tour des Flandres et les Mondiaux. Fidèle à sa philosophie de course, il donnera à nouveau corps et âme sur ces mêmes courses pour tenter d’en remporter au moins une. À 33 ans, il ne lui reste finalement plus beaucoup de temps pour y parvenir, et c’est peut-être l’année ou jamais.

Est-ce le Tour parfait pour Rolland ?

Si depuis deux ans, Europcar affole les routes de juillet, c’est bien sûr grâce à Voeckler, mais aussi à Pierre Rolland. L’éclosion du grimpeur d’Orléans coïncide avec le début de la folie verte, et c’est tout sauf un hasard. Maillot blanc et vainqueur à L’Alpe d’Huez en 2011, il a réussi à confirmer en 2012 en terminant huitième du général et en s’imposant à La Toussuire. Ce résultat, sur un parcours peu à son goût, incite à l’optimisme pour la suite. Car Rolland n’a que 26 ans, et le Tour 2013, s’il n’a pas non plus des allures de Giro, est l’un des plus montagneux depuis longtemps, et, peut-être, avant longtemps. Si un jour, il doit lutter pour la gagne sur la grande boucle, ou au moins pour le podium, c’est donc probablement pour l’été prochain. Son handicap : en dehors de Voeckler, ou de Kern et Charteau s’ils sont en forme, il n’a pas beaucoup d’appui au sein de son équipe. Mais il le sait, et il a su très bien faire avec ces deux dernières années. Bien sûr, on aimerait bien le voir marcher sur les classiques, Paris-Nice ou un autre grand tour, aussi ; mais s’il est une saison où il doit penser à juillet et à rien d’autre, c’est probablement celle-là.

Qu’attendre de Bryan Coquard ?

Si Jean-René Bernaudeau n’a pas beaucoup apporté de changements à son équipe, il a réussi l’un des coups de l’hiver en faisant passé professionnel Bryan Coquard. Ce n’était pas très dur, puisqu’il faisait partie de la réserve d’Europcar, le Vendée U. Mais ce sera l’une des attractions de la saison car Coquard, vice-champion olympique de l’omnium et vice-champion du monde espoirs sur route, à Valkenburg, semble capable de très bien faire dès ses débuts. D’autant qu’il n’y a pas beaucoup de sprinteurs dans cette équipe… On surveillera de près également les débuts pros de l’Érythréen Natnael Berhane, 22 ans seulement. Connaîtra-t-il une première année dans l’Élite aussi discrète que celle de son compatriote Daniel Teklehaimanot, peu en vue chez Orica-GreenEDGE en 2012 ? En tout cas, il grimpe bien et il va vite au sprint, ce qui est bien pratique de nos jours en cyclisme.

Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Publié : 09 janv. 2013, 13:16
par Kenzo
Garmin-Sharp

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Sans grande star – même si elle compte désormais un vainqueur de grand tour en la personne de Ryder Hesjedal – la formation américaine n’en sera pas moins, une fois de plus, une des plus complètes en 2013, avec un effectif capable de briller sur la plupart des terrains. Mais pas mal d’interrogations, quand même.


Hesjedal est-il condamné à décevoir ?

En remportant le Tour d’Italie 2012, Ryder Hesjedal a déjoué la plupart des pronostics et est devenu le premier Canadien à remporter un grand tour. Il a aussi placé la barre très, très haut pour cette année. Est-il pour autant destiné à faire moins bien en 2013 ? Pas forcément, à condition de ne pas reproduire exactement le même schéma que l’an passé. Il a d’ores et déjà annoncé qu’il irait défendre sa couronne sur le Giro, et c’est tout à son honneur ; mais s’il se contente de suivre le même programme que l’an dernier, il risque de perdre assez vite au jeu des comparaisons. Hesjedal a tout intérêt à aller sur d’autres fronts, comme celui des classiques : en 2010, il avait été épatant de régularité sur ce terrain là (deuxième de l’Amstel Gold Race, troisième à Montréal, quatrième à Québec)… tout en terminant sixième du Tour de France. Preuve qu’il peut efficacement concilier les deux !

Quel visage sur les classiques ?

Outre le cas Hesjedal, Garmin-Sharp possède un effectif plus qu’intéressant pour les classiques. Avec Nick Nuyens et Johan Vansummeren, elle dispose de deux vainqueurs de monuments ; avec Tyler Farrar, d’un sprinteur déjà lauréat de plusieurs classiques World Tour ; avec Daniel Martin et Fabian Wegmann, de deux puncheurs aux tops 5 multiples sur ces mêmes courses ; et avec Sébastien Rosseler et Martijn Maaskant, de deux gregarii de luxe capables de se muer en leaders d’un jour. Le seul problème, c’est que cette fine équipe est frappée d’intermittence. Nuyens et Vansummeren semblent difficilement capables de rééditer leurs exploits de 2011, et le premier sort d’une saison blanche ; Farrar ne fait plus grand-chose depuis, en gros, le décès de son grand ami Wouter Weylandt ; Wegmann est en perte de vitesse depuis plusieurs années ; quand à Martin, c’est le plus prometteur de tous mais il a plutôt déçu l’an passé sur les courses d’un jour. Quel visage montreront-ils cette saison ?

Vers un changement de génération ?

Et si le temps des trentenaires était révolu ? Jusqu’ici, Jonathan Vaughters a surtout compté sur de vieilles connaissances pour obtenir ses meilleurs résultats : Christian Vande Velde (36 ans), David Millar (36 ans), Tom Danielson (34 ans), David Zabriskie (presque 34 ans) ou même Ryder Hesjedal (32 ans). 2013 restera peut-être comme l’année d’un passage de témoin au sein de l’équipe Garmin-Sharp, où plusieurs grands talents pourraient émerger dans les prochains mois. Certains ont déjà commencé à le faire, tel Andrew Talansky (24 ans), septième de la dernière Vuelta, ou Ramunas Navardauskas (24 ans), dont Vaughters dit le plus grand bien. Ils devraient rapidement être suivis par Peter Stetina (25 ans), Steele von Hoff (25 ans), les frères Raymond et Michel Kreder (23 et 25 ans), déjà au niveau World Tour. Mais il y a une autre vague encore plus jeune, et qui semble plus prometteuse encore, qui arrive : le rouleur australien Rohan Dennis (22 ans) en est le symbole, mais il y a aussi ses compatriotes Nathan Haas (23 ans) et Lachlan Morton, 21 ans seulement.

Quid de l’affaire Armstrong ?

Début avril, Garmin-Sharp va enregistrer trois « recrues » : Vande Velde, Zabriskie et Danielson. Les trois Américains auront en réalité fini de purger une suspension réduite de six mois, conséquence de leur témoignage dans l’enquête de l’Usada dans l’affaire Armstrong. Ces anciens coureurs de l’US Postal ont admis avoir participé au programme de dopage collectif mis en place au début des années 2000 dans leur équipe d’alors. Vande Velde y a même croisé son actuel manager général, Jonathan Vaughters, qui a lui aussi admis avoir pris de la potion magique. Malgré tous ces noms impliqués, on peut dire que l’équipe étasunienne s’en tire plutôt bien dans l’histoire. Mais cela va-t-il durer ? Mine de rien, son étiquette 100% anti-dopage en a pris un coup. Quant à Vaughters, il pourrait faire les frais d’un durcissement des règles, qui viserait plutôt les Riis ou les Vinokourov, comme lui anciens convaincus de dopage reconvertis DS, mais qui l’emporterait dans la même charrette. À moins, solution opposée, qu’il ne devienne président de l’UCI lors de l’élection de septembre prochain…

Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Publié : 09 janv. 2013, 13:18
par Kenzo
Omega Pharma – Quick Step

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Mark Cavendish a rejoint Tom Boonen au rayon des stars du cyclisme présentes dans l’effectif de l’équipe belge, plus que jamais impressionnante au moment d’aborder la nouvelle saison. Sur les classiques et les sprints, elle devrait faire la loi.

Cavendish, ça change quoi ?

En attirant Mark Cavendish, Omega Pharma – Quick Step a réussi le principal coup de l’intersaison. Reste maintenant à intégrer le Britannique au sein d’un effectif pléthorique. Ce qui, on l’a vu en 2012, n’est pas gagné d’avance, car le Manx Express prend de la place. Normal quand on est le meilleur sprinteur du monde ; mais s’il s’est senti à l’étroit chez Sky, aux côtés de Bradley Wiggins ou Chris Froome, qu’en sera-t-il au sein de l’armada belge ? Le Britannique aura au moins un animal de son acabit avec qui cohabiter : Tom Boonen, maillot arc-en-ciel six ans avant lui. Jusqu’ici, les deux ont assuré que tout allait bien se passer, mais on connaît ces déclarations d’intention – elles n’ont jamais fait de mal à personne, ce qui ne veut pas dire qu’elles deviennent vérité. Seul avantage : chez OPQS, la plupart des coureurs ont l’habitude de courir pour un leader unique et indiscutable, ce qui est évidemment inévitable avec le Cav. Mais ici, c’est l’ego et le bien-être du Britannique qui soulèvent des doutes, d’autant que contrairement à l’an dernier, il change d’équipe sans fidèle équipier dans les bagages.

Quels défis pour Boonen ?

Omega Pharma n’a pas attendu Cavendish pour avoir des résultats : l’an dernier, l’équipe belge avait notamment réalisé un début de saison sensationnel, et c’était en grande partie grâce à son charismatique leader Tom Boonen. Auteur d’un quadruplé aussi insensé qu’inédit GP E3 / Gand-Wevelgem / Tour des Flandres / Paris-Roubaix, le Belge sait d’avance qu’il ne pourra pas faire mieux, ni même, sauf miracle, aussi bien. Dans ces conditions, il n’y a pas 36 solutions : il faut se trouver de nouveaux défis. Bien sûr, Tommeke est un flahute avant tout, et l’on salive d’avance du duel qu’il livrera à Fabian Cancellara sur le Ronde et l’Enfer du Nord, épaulé par ses lieutenants de luxe que sont Sylvain Chavanel ou Niki Terpstra. Mais auparavant, il pourrait par exemple tout tenter pour aller enfin chercher cette victoire qui lui manque sur l’Omloop Het Nieuwsblad, la seule et unique classique pavée qui manque encore à son palmarès ; et ensuite, il pourrait se donner les moyens de faire une Amstel Gold Race à fond, pour voir ce que ça donne ; avant de chercher à regagner sur le Tour, où il n’a plus levé les bras depuis six ans, déjà… Mais sur la grand-messe de juillet comme Milan-Sanremo, par exemple, il devra aussi composer avec… Mark Cavendish.

Quel profil sur les courses par étapes ?

Digne héritière de Quick Step, OPQS s’identifie clairement aux classiques et aux sprints. La fusion de l’an dernier a légèrement corrigé cette mauvaise manie, mais le déséquilibre reste fort : les courses par étapes sont loin d’être la tasse de thé de la formation belge. Pourtant, sur le papier, elle dispose de plusieurs coureurs capables d’y faire de grandes choses. En 2011, Tony Martin avait ainsi remporté Paris-Nice, tandis que Peter Velits était monté sur la troisième marche du podium de la Vuelta six mois plus tôt. À chaque fois, c’était sous le maillot de HTC, pas celui d’Omega Pharma. L’Allemand et le Slovaque vont-ils laisser derrière eux une saison 2011 mitigée – quand même le Tour de Pékin et le Tour de Belgique pour Martin, et le Tour d’Oman pour Velits – pour refaire parler la poudre cette saison ? En tout cas, Patrick Lefevere n’a pas franchement de solutions de rechange : Dries Devenyns ou Kevin de Weert grimpent bien, mais restent un ton en dessous.

L’année des nouveaux talents ?

Mapei, Quick Step, Omega Pharma, … Sous tous ses noms, l’équipe belge a toujours sorti des cracks. 2013 sera peut-être l’année de l’éclosion d’un ou plusieurs nouveaux cadors mondiaux du côté d’OPQS. Le premier sur la liste, c’est le Tchèque Zdenek Stybar : il a 27 ans, l’expérience du cyclo-cross, mais il a se content d’un hiver très léger afin de faire une saison sur route complète. Jusqu’ici, ses quelques écarts loin des labourés ont été hyper prometteurs : attention à lui sur les classiques. C’est aussi sur ce terrain que sont attendus plusieurs jeunes pousses : le Polonais Michal Kwiatkowski, 22 ans, très bon rouleur aussi ; ou l’Italien Matteo Trentin, 23 ans, épatant en début de saison dernière alors qu’il n’était que néo-pro, avant de finir l’année plus discrètement. Les Belges Julien Vermote et Guillaume van Keirsbulck pourraient aussi montrer de gros progrès. Et du côté des néo-pros, on dit le plus grand bien d’un Espagnol de seulement 20 ans, Carlos Verona…

Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Publié : 09 janv. 2013, 13:29
par Kenzo
Comment préparer son Cervelo avant une course ? :mrgreen:

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Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Publié : 09 janv. 2013, 21:20
par Kenzo
IAM

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Aucune naissance d’équipe directement promue World Tour en 2013, contrairement à 2012 (Orica-GreenEDGE) et 2011 (Leopard-Trek), mais quand même une petite nouvelle ambitieuse en Continental Pro : la Suisse IAM. L’équipe a de l’avenir mais va déjà devoir se battre pour courir en World Tour, dont RCS Sport vient de lui ouvrir la porte. Elle va s’appuyer sur un colonne vertébrale suisse menée par Johan Tschopp mais aussi et surtout sur des coureurs étrangers, dont deux gros moteurs en quête d’une deuxième carrière, Heinrich Haussler et Thomas Lövkvist. Leur redécollage, c’est le grand défi 2013 de Serge Beucherie, patron de l’équipe helvétique.

Une future grande ?

Les débuts officiels d’IAM approchent. Cela fait un bout de temps que l’on en parle, puisque la création de cette équipe a été annoncée par Serge Beucherie en marge du dernier Tour de Romandie, en avril dernier. Quand certains projets peinent à se concrétiser malgré des déclarations fracassantes, le dirigeant français est lui bel et bien allé au bout de sa logique, avec l’appui d’un sponsor, Michel Thétaz, pour qui la volonté d’entrer dans le cyclisme était ferme. Budget prévu : plus de six millions d’euros, ce qui en fera une belle équipe Continental Pro. L’officialisation, pas à pas, des coureurs de l’effectif, a démontré que le projet sportif n’était en effet pas de la rigolade : plusieurs coureurs venus du World Tour ont dit « oui » à IAM pour constituer un groupe qui a de la gueule. Beucherie est un homme d’expérience qui va tout faire pour amener son équipe, progressivement, au plus haut niveau. Pas dit que le World Tour soit accessible dès 2014 à moins d’avoir une enveloppe conséquente et d’être actif sur le prochain mercato, mais l’idée est sans doute, d’abord, d’obtenir des invitations sur les plus grandes courses.

Un grand tour dès 2013 ?

Le premier gros sésame, IAM aurait pu l’obtenir ce mardi. RCS Sport a donné le nom des équipes invitées pour son Tour d’Italie, et IAM n’en a pas fait partie. Mais c’est dans la poche pour Milan-Sanremo et le Tour de Lombardie. Cela assure donc les Suisses d’être sur deux monuments en 2013, en attendant d’autres éventuelles bonnes nouvelles. Mais il va quand même falloir être performants dès les premières semaines de la saison pour prouver un niveau de performance digne du World Tour et convaincre des organisateurs. C’est toujours la difficulté pour les structures en création qui ne s’appellent pas Leopard-Trek ou Orica-GreenEDGE : il faut démarrer à l’étage inférieur, séduire, gagner, les deux allant ensemble, pour s’installer dans le paysage mondial. L’argument qu’IAM a déjà avec elle, c’est de posséder des coureurs connus comme Martin Elmiger, Heinrich Haussler, Sébastien Hinault, Gustav Erik Larsson, Thomas Lövkvist, Johann Tschopp, qui font d’elle une équipe aux petits airs de World Tour. De quoi peut-être obtenir un sésame pour le Tour ou la Vuelta…

Les leaders seront-ils Suisses ?

Quand on énumère les principaux coureurs d’IAM, on a plus d’étrangers que de Suisses. Ils sont en tout neuf sur un total de 23 éléments, soit moins de la moitié, alors qu’atteindre ce ratio était l’une des volontés des dirigeants à l’annonce de la création de l’équipe. Beaucoup viennent de troisième division : Aregger, Fumeaux, Lang, Reichenbach et Schelling, Elmiger débarquant d’AG2R, Tschopp de BMC, Hollenstein et Wyss de NetApp. C’est-à-dire que si IAM a le privilège de courir sur le World Tour, le roster qu’elle alignera ne sera certainement pas majoritairement suisse. Reste toutefois que Johan Tschopp a les qualités pour porter cette équipe, dont il sera probablement le leader sur les courses par étapes. Vainqueur de l’étape reine du Tour d’Italie 2010 quand il était encore chez Bbox-Bouygues Telecom, 14e de son édition 2012 en mai dernier, et lauréat d’un Tour d’Utah relevé, il peut encore progresser s’il a les libertés pour jouer plus souvent sa carte personnelle, ce que l’équipe IAM va lui permettre, au contraire de BMC. Martin Elmiger peut aussi être un bon fer de lance national de cette formation, sur un autre terrain, s’il retrouve ses cannes, comme pouvait l’autoriser à penser sa deuxième partie de saison 2012 (top 10 à Dunkerque, au Luxembourg, 4e place d’étape au Tour de Suisse, 10e place d’étape au Tour de Pologne).

Haussler et Lövkvist à la relance ?

Johan Tschopp est peut-être la plus forte garantie de résultats à court terme de l’équipe IAM, mais pas le nom le plus ronflant de l’effectif. Heinrich Haussler et Thomas Lövkvist sont clairement les deux renforts phares de Serge Beucherie mais leur recrutement s’apparente à un pari. Coureurs des équipes Garmin et Sky, ils descendent d’un échelon dans le but de relancer leur carrière, au ralenti depuis quelques années. Haussler semblait reparti du bon pied en fin d’année 2011 avec sa victoire d’étape au Tour de Pékin, mais l’année suivante, il n’a pas fait mieux qu’au cours d’un bon mois d’août, avec un podium à Plouay et un top 10 à Hambourg. Preuve aussi qu’il n’est pas fini, ce qui est logique vu son âge, 28 ans. Le souvenir de son année 2009 (deuxième à Sanremo et aux Flandres, étape sur Paris-Nice et le Tour) incite à rêver à de beaux sommets s’il ressuscite, d’autant que lors de cette saison faste, l’Australo-Allemand courait en… deuxième division, avec Cervélo. Lövkvist, lui, s’oriente plus vers les courses par étapes, mais n’a plus guère été vu à son avantage depuis son bon Giro 2009, au cours duquel il avait porté le maillot rose. Sa dernière victoire reste la Montepaschi Strade Bianche 2009, au cours d’une saison qui l’a lui aussi vu exceller sur les classiques, avec une sixième place lors de la Flèche wallonne. Catalogué gros espoir à ses débuts à la Française des Jeux, l’ancien vainqueur du Tour de l’Avenir doit enfin décoller et pourra compter sur une diaspora scandinave (Gustav Erik Larsson, Kjell Carlstrom comme directeur sportif) pour y parvenir.

Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Publié : 09 janv. 2013, 21:27
par Kenzo
Radio Shack

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Radio Shack n’a plus le même visage : Johan Bruyneel n’est plus manager, l’ombre de Lance Armstrong a disparu. Mais l’effectif reste globalement le même, avec deux grands leaders, Andy Schleck et Fabian Cancellara, qui vont chercher à marquer de leur empreinte la saison à venir. Ils vont cependant devoir retrouver la plénitude de leur moyen, et leur équipe favoriser cela.

Schleck va-t-il redevenir Schleck ?

C’est évidemment la grande question de 2013 pour Radio Shack. Quand le sponsor américain, début 2012, a récupéré Andy Schleck en s’alliant avec Leopard-Trek, il se voyait déjà gagner le Tour de France. Et le Luxembourgeois n’y a pas participé. Pire, il n’a pas obtenu le moindre résultat de toute la saison. Les raisons du fiasco étaient diverses. Des problèmes de santé, d’abord, avec une chute au Dauphiné qui l’a mis sur la touche à quelques semaines du Tour. Les problèmes de son frère Frank, ensuite, lesquels ne sont d’ailleurs toujours pas résolus avec un verdict du TAS qui se fait attendre, ce qui perturbe forcément Andy, encore maintenant. Et en plus de tout ça, des problèmes avec cette équipe qui pendant un temps a tardé à payer les salaires, avant d’être secouée de toutes parts par les déboires judiciaires de son parrain Lance Armstrong et, plus directement, de son manager Johan Bruyneel. L’Américain oublié et le Belge parti pour de bon, le camp Leopard a pris le dessus sur le clan texan et ainsi récupéré les commandes de cette équipe Ô combien compliquée. Reste à Andy de retrouver ses meilleures jambes et redevenir celui qu’il était avant. Aujourd’hui, rien ne peut nous pousser à croire que c’est impossible.

Cancellara va-t-il redevenir Cancellara ?

Même question, autre coureur : Fabian Cancellara. La situation est quand même très différente, puisque le Suisse n’a pas fait une saison blanche en 2012. Il est monté sur le podium de Milan-Sanremo avant de malheureusement chuter sur le GP E3 puis le Tour des Flandres et tirer un trait sur les classiques pavées, ses préférées. Il revenait finalement au top pour le Tour de France et passait la première semaine en jaune après sa victoire sur le prologue de Liège, ce qui suffit à renoncer à qualifier sa saison de mauvaise, bien que Spartacus nous ait habitués à d’autres sommets. Toujours est-il que par la force des choses, le Suisse a perdu son statut de meilleur coureur de Flandriennes au profit de Tom Boonen, et a fait de même sur le terrain du contre-la-montre. Un exercice qui, de son aveu, ne l’excite plus beaucoup : il souhaiterait, dans un avenir proche, se concentrer sur les courses d’un jour, où la perspective de duels avec Boonen a tout pour l’exciter, surtout si à ses côtés, Stijn Devolder est à son meilleur niveau, avec également Gregory Rast. Quand, en 2010, Cancellara avait été monstrueux au mois d’avril, il sortait d’une saison 2009 qui l’avait vu complètement rater son coup à cette période de l’année. Un drôle d’oiseau qui marche un peu à l’orgueil et a besoin d’être sans cesse en reconquête. Les conditions sont donc réunies pour qu’il se remette à voler.

Les vieux vont-ils faire leur âge ?

Radio Shack, bien sûr, ce n’est pas que Schleck et Cancellara. Mais derrière eux, il y a quand même pas mal de gars qui ont fait leur temps. Chris Horner, Andreas Klöden, Haimar Zubeldia, Jens Voigt, ainsi que l’étonnante recrue Danilo Hondo : tous ces coureurs ont la trentaine, certains la quarantaine, et vont finir un jour ou l’autre par accuser le coup. Qui sait donc si en 2013, un type comme Horner va continuer à jouer la gagne sur des courses par étapes d’une semaine, ce qu’il a toujours fait jusqu’à maintenant pour le grand bonheur de son équipe, déterminée à ne pas être dépendante de ses grands leaders ? Le rôle important que vont tenir ces coureurs endurcis, c’est aussi celui de garants de la bonne ambiance dans l’effectif – ce ne sont pas toujours les jeunes qui sèment la pagaille – et de la bonne mise en condition d’un mec comme Andy Schleck, qui a besoin de sentir une adhésion autour de lui. D’autres hommes seront importants pour cela, comme Maxime Monfort, ainsi que la nouvelle équipe dirigeante, incarnée par Luca Guercilena, qui a succédé à Bruyneel. Mais il ne s’agit pas uniquement d’arriver à une osmose : les résultats vont amener les résultats et il est donc évident que les anciens de l’équipe auront à participer à la spirale positive.

Une marche de plus pour Gallopin ?

Il y a aussi des jeunes chez Radio Shack : Bennett, Jungels, Nizzolo pour les bambins, tous capables de devenir d’excellents coureurs, ainsi que d’autres qui ont déjà quelques années pro dans les pattes et vont devoir franchir un nouveau cap. On parle de Robert Kiserlovksi, Tiago Machado sur les courses par étapes, Ben Hermans sur les classiques, et de… Tony Gallopin. C’est sa deuxième année chez les Américains et la première s’est très bien passée, avec un bon Tour de France et de bonnes classiques. Le neveu d’Alain va compter autour de Fabian Cancellara mais va aussi être autorisé à jouer sa carte personnelle, surtout en début de saison. Il y a un an, son transfert avait fait parler : mais pourquoi va-t-il s’enterrer là-bas ? La réponse de Tony a été donnée sur le terrain. Il a couru les plus grandes courses du calendrier avec Radio Shack et aspire à faire de même en 2013. L’idéal pour sa carrière serait de s’imposer sur le World Tour, de continuer à s’affirmer dans le rôle d’équipier quand on le lui demande, et de courir à nouveau le Tour. Et qui sait si un jour, à moyen terme, cette équipe ne se décidera pas à en faire un leader ?

Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Publié : 12 janv. 2013, 11:59
par Kenzo
Voeckler : « Plutôt serein »

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Avant la présentation officielle du Team Europcar aujourd’hui dans les Yvelines, où il veut espérer une bonne surprise, l’Alsacien Thomas Voeckler fait le point.

Avant de rallier l’Espagne pour un deuxième stage après un premier en Corse en décembre, Thomas Voeckler et ses coéquipiers du Team Europcar, dont l’autre Bas-Rhinois Christophe Kern, se plient à la présentation officielle de l’équipe aujourd’hui au complexe cinématographique UGC à Montigny-le-Bretonneux (Yvelines). Avant une séance de photos hier, l’Alsacien, meilleur grimpeur du Tour de France 2012, s’est confié.

Thomas Voeckler, comment gérez-vous l’intersaison ?

J’ai fait une bonne coupure comme ces dernières années et la météo favorable m’a permis de bien m’entraîner. J’ai encore quelques kilos à perdre. Le stage en Corse était un peu dur pour un mois de décembre. Mais j’ai bien récupéré pendant les fêtes. Et je n’ai pas eu de pépin de santé, c’est déjà pas mal !

Si vous vous retournez vers 2012, comment analysez-vous cette saison ?

J’ai vécu un début de saison un peu dur, car j’étais malade, j’ai eu du mal à trouver la bonne carburation. Après, j’ai eu de bons moments comme ma victoire à la Flèche Brabançonne. Et puis le Tour, c’était génial, bien mieux qu’espéré. Mais plutôt que de regarder ces périodes, je me penche plutôt sur celles qui ont le moins bien marché. C’est plus là, qu’on a besoin d’analyser.

Qu’est-ce qui a donc retenu votre attention ?

La fin de saison, au Mondial (7 e). Ça n’a pas été un échec, mais une déception. Je pense que j’aurais pu mieux faire dans mon rôle de leader.

En quoi est-ce différent d’être numéro 1 chez Europcar ?

Avec les couleurs de la France sur les épaules, c’est une responsabilité nationale, même si on n’est pas l’équipe de foot. Mais ça a quand même son importance, c’est à prendre à cœur. Peut-être que je n’ai pas abordé ces championnats du monde assez sereinement. C’est une expérience qui va me servir.

Vos deux dernières saisons chez Europcar où vous avez brillé lors du Tour de France (4 e du général 2011, maillot à pois et deux victoires d’étapes en 2012) et signé 12 succès dont La Flèche Brabançonne 2012 vous apportent-elles davantage de confiance ?

Entre sérénité et confiance, il y a une différence, je suis plutôt serein. Je fais du vélo pour me faire plaisir et bien faire. Il y a bien un moment où ça marchera moins bien, j’espère que ce ne sera pas cette année. Je n’ai pas le sentiment d’avoir des comptes à rendre. Je vais bosser.

Êtes-vous dans la mouvance moderne ou fonctionnez-vous à l’ancienne pour préparer votre saison ?

Je reprends les repères de ces dernières années, sans entraîneur. C’est sûr ça n’a rien à voir avec les meilleurs, mais c’est ma façon de faire du vélo. Ce n’est pas à mon âge (32 ans) que je vais changer.

« C’est un peu chaud avec l’équipe »
Vous vous élancez aussi avec les mêmes repères chez Europcar, c’est un avantage…

À vrai dire, avec l’équipe c’est un peu chaud parce que c’est la fin du partenariat. Ça a bien marché ces deux dernières années, mas on n’a quand même pas de vision au-delà de 2013, j’espère qu’Europcar va prolonger ou que Jean-René (Bernaudeau, son manager) va trouver quelque chose. On va voir demain (aujourd’hui) ce que les dirigeants d’Europcar annoncent, peut-être qu’ils veulent continuer. Mais pour l’instant, on n’est pas dans cette perspective comme le sont Cofidis, AG2R ou La Française des Jeux. On va en tout cas essayer de ne pas revivre la même situation que fin 2010 (Ndlr : Thomas Voeckler avait convaincu le dernier jour possible Europcar de s’engager pour la reprise de l’équipe).

Allez-vous changer votre programme de courses ?

Non, je reste sur du classique, à part qu’il ne devrait y avoir aucune classique flandrienne en Belgique. Peut-être que j’irai au Tour des Flandres, si Dominique Arnould (l’un de ses directeurs sportifs) a besoin. Mais j’ai essuyé beaucoup de cuissards là-bas, sans trop de résultats.

Qu’en est-il précisément jusqu’au Tour de France ?

Je débuterai le 30 janvier à Bessèges et j’enchaînerai avec le Tour Méditerranéen, le Haut-Var, la Drôme et l’Ardèche, Paris-Nice, Milan- San Remo, le Critérium international, le Circuit de la Sarthe, la Flèche Brabançonne, l’Amstel, Liège-Bastogne-Liège, le Tour de Romandie et les 4 Jours de Dunkerque ou que Dunkerque. Et je reprendrai au Tour de Bavière puis au Critérium du Dauphiné en vue du Tour de France. Par la force des choses, vu qu’on est en Continentale Pro (2 e division), le calendrier 2013 est assez similaire à celui de 2012.

Avec vos performances, les sollicitations doivent se multiplier. Comme les gérez-vous ?

Je me prends moins la tête par rapport aux sollicitations, j’ai déjà pas mal donné. Je n’ai pas fait de cyclo-cross jusqu’à présent parce ça n’entrait pas dans mon programme. Je serai en revanche au départ des cyclo-cross de La Mézière (26 janvier) et Lanarvily (le lendemain), qui vont me débloquer le moteur. Et puis ça me permet aussi de passer un week-end en famille en Bretagne (dont sa femme Julie est originaire) avant de repartir au charbon jusqu’en octobre.

Quel coup d’éclat aimeriez-vous réaliser en 2013 ?

Je ne vise pas spécialement le Tour de France… J’aimerais bien m’illustrer sur le Tour de Lombardie, où on est invité comme à Milan- San Remo.

Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Publié : 12 janv. 2013, 12:01
par Kenzo
Steven de Jongh directeur sportif chez Saxo-Tinkoff :roll:

Le Néerlandais Steven de Jongh a été recruté par la formation cycliste Saxo-Tinkoff au poste de directeur sportif. C'est ce que l'équipe du manager Bjarne Riis a annoncé vendredi.

De Jongh, 39 ans, occupait la même fonction au sein de l'équipe Team Sky mais a été obligé de quitter la formation britannique après des aveux de dopage.

L'ancien coureur professionnel, notamment chez TVM et Quick Step, avait reconnu en octobre dernier avoir eu recours à de l'EPO en début de carrière. Ces aveux l'empêchait de signer une charte instaurée chez Sky après l'affaire Armstrong et l'écartait de l'équipe de Bradley Wiggins.

Chez Saxo-Tinkoff, il complétera un staff déjà formé par Philippe Mauduit, Dan Frost, Tristan Hoffman, Fabrizio Guidi et Lars Michaelsen.

Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Publié : 12 janv. 2013, 12:08
par Kenzo
"Lance Armstrong va bien avouer à Oprah"

Lance Armstrong prévoit bien de faire des aveux de dopage lors de son entretien télévisé avec l'animatrice Oprah Winfrey, qui sera enregistré lundi à Austin (Texas), mais il ne devrait pas entrer dans les détails de son système, indiquait vendredi USA Today sur son site internet.


Selon USA Today, qui utilise une source anonyme, l'ancien cycliste américain va concéder pour la première fois, lors de cette émission qui sera diffusée jeudi à la télévision et sur internet, qu'il s'est dopé durant sa carrière, ce qu'il a jusqu'ici toujours fermement nié, sans pour autant détailler ses méthodes ou citer les personnes qui ont pu l'aider.

Le Texan de 41 ans est acculé depuis qu'il a été déchu de ses sept titres au Tour de France (1999-2005) et radié à vie, cet automne, après la publication d'un dossier de l'Agence américaine antidopage (Usada) qui l'accusant d'avoir contribué à la mise en place du "programme de dopage le plus sophistiqué jamais vu dans l'histoire du sport" au sein de l'équipe US Postal.

Jamais officiellement contrôlé positif, le champion du monde 1993, un des très rares titres qu'il a pu garder, est tombé à cause essentiellement des témoignages d'une dizaine de ses ex-coéquipiers.

Depuis les sanctions de la justice sportive, Armstrong a perdu la plus part de ses sponsors et a dû couper les ponts avec Livestrong, la Fondation de lutte contre le cancer qu'il avait créée en 1997 après avoir vaincu la maladie et pour laquelle il aurait levé environ 500 millions de dollars (340 millions d'euros).

Le New York Times avait indiqué la semaine dernière qu'Armstrong cherchait à faire des aveux afin d'obtenir une révision de sa radiation à vie et qu'il avait pour cela rencontrer le patron de l'Usada, Travis Tygart, qu'il accusait il y a peu encore de mener contre lui une "chasse aux sorcières".

La possibilité d'aveux de la part d'Armstrong s'est sérieusement précisée lorsque la chaîne d'Oprah Winfrey (OWN) a annoncé mardi qu'elle diffuserait le 17 janvier un face à face enregistré mais "sans concession" entre la reine de l'audimat aux Etats-Unis et l'ancien champion cycliste.

Le camp Armstrong n'a officiellement confirmé aucune des informations parues dans la presse ces derniers jours sur un possible passage aux aveux.

Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Publié : 12 janv. 2013, 12:10
par Kenzo
Movistar visera avant tout le Tour de France avec Valverde comme chef de file

L'équipe cycliste espagnole Movistar espère monter sur le podium d'un grand tour en 2013, comptant sur le retour au premier plan d'Alejandro Valverde alors que l'effectif a été présenté vendredi.

"Avec un leader comme Alejandro, on ne peut qu'espérer terminer sur le podium des grands tours et nous comptons là-dessus cette saison", a déclaré le manager Eusebio Unzue.

Valverde, vainqueur du Tour d'Espagne en 2009 et deuxième l'an dernier pour son retour après deux ans de suspension pour dopage, a été encore plus précis en affirmant que l'équipe allait se concentrer à fond sur le Tour de France, où il a remporté une étape de montagne en 2012.

"Nous allons tout donner pour cette épreuve, a-t-il déclaré. Après, il y aura la Vuelta et les Championnats du monde qui seront difficiles, mais nous verrons si nos objectifs sont réalisables et nous tenterons de réussir quelque chose."

Pour seconder Valverde et ses fidèles lieutenants comme Lastras, Cobo ou Rojas, l'équipe a recruté cinq coureurs: l'Italien Eros Capecchi, le Polonais Sylvester Szmyd, le Colombien Argiro Ospina, l'Espagnol Eloy Teruel et le Britannique Alex Dowsett.

Valverde est revenu sur le devant de la scène la saison dernière après sa suspension de deux ans en raison de son implication dans l'affaire Puerto, un scandale de dopage, bien qu'il ait toujours nié. :roll:

"Je n'ai jamais commencé une saison avec autant d'optimisme", a affirmé le manager Eusebio Unzue, notant que le cyclisme sortait d'un "sombre tunnel" avec la mise au ban de Lance Armstrong.

Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Publié : 12 janv. 2013, 12:11
par Kenzo
L'interview d'Armstrong ne sera pas réalisée en direct

L'interview télévisée très attendue que doit donner le cycliste américain Lance Armstrong à la célèbre animatrice Oprah Winfrey, diffusée le 17 janvier, aura été précédemment enregistrée, a indiqué mercredi une porte-parole de la chaîne Oprah Winfrey Network (OWN).

L'entretien de 90 minutes, qui aura été réalisé à Austin (Texas, sud) dans la maison du cycliste radié à vie pour dopage, "ne sera pas du direct", a précisé Nicole Nichols.

La porte-parole de OWN s'est refusée à préciser la date de l'enregistrement tout en ajoutant que Lance Armstrong "n'avait pas le contrôle éditorial (de l'interview) et qu'aucune question n'était taboue". Le champion n'a pas été payé, précise-t-elle.

L'ancien coureur aura 90 minutes de tête-à-tête avec la reine du talk show et l'émission sera diffusée le 17 janvier, de 03h00 à 04h30 (heure belge), sur la chaîne OWN (Oprah Winfrey Network) et sur internet (www.oprah.com) pour dire sa vérité.

L'interview est annoncée "sans concession" mais certains commentateurs se demandaient mercredi si elle ne relevait pas d'une stratégie d'Armstrong pour rebondir.

La chaîne avait annoncé que l'entretien serait "la première intervention publique du septuple vainqueur du Tour de France depuis la radiation de tout son palmarès".

Vendredi, le quotidien New York Times indiquait que le coureur texan pourrait passer aux aveux concernant le "programme de dopage le plus sophistiqué jamais vu dans l'histoire du sport", dénoncé en octobre par l'Agence américaine antidopage (Usada).

Le cycliste, 41 ans depuis décembre, aurait confié à des proches et des acteurs de la lutte antidopage qu'il pensait à avouer publiquement ses fautes pour obtenir la levée de sa radiation à vie prononcée cet automne.

Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Publié : 12 janv. 2013, 12:15
par Kenzo

Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Publié : 12 janv. 2013, 19:17
par Kenzo
La Vuelta enfonce le clou

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Visiblement ravi des retombées de son parcours à dix arrivées au sommet en 2012, le Tour d’Espagne a décidé de faire encore plus fort cette année. La Vuelta 2013, officialisée ce samedi, comptera onze montées finales en vingt-et-une étapes, dont Peyragudes, une première en France depuis dix ans.

Une quête d’identité enfin achevée ?

C’est une histoire qui dure depuis longtemps, peut-être même toujours. Dans l’ombre du géant Tour de France et du vieux Giro, la Vuelta a toujours un peu de mal à se faire sa place dans le cercle des grands tours. Déficit historique, déficit sportif aussi, pour une compétition longtemps réservée aux seuls Espagnols et qui, malgré une internationalisation plutôt réussie au tournant du XXIe siècle, a continué à courir derrière ses deux grands frères, le Tour d’Italie ayant réussi ce virage un poil plus tôt. Tout a été envisagé, voire tenté : deux semaines de course, retour en mai, décalage plus tôt en août, plus tard en septembre, … Rien ne semblait pouvoir sortir le Tour d’Espagne de son statut de troisième grand tour, par ordre chronologique comme d’importance, d’une sorte de léthargie post-Tour et pré-Mondial, qui faisaient que l’on suivait moins cette course que ses deux acolytes, et de très loin.
Mais il y a un an, l’annonce du parcours de la Vuelta 2012 avait marqué les esprits comme rarement. En proposant dix arrivées au sommet en trois semaines, les organisateurs avaient tenté de donner à leur course une identité propre, unique. Le Tour est le rêve du coureur cycliste, l’équilibre parfait rouleur-grimpeur ; le Giro est le théâtre magistral de la haute montagne ; la Vuelta serait la course des arrivées au sommet à gogo. Et tant pis si, au final, l’édition 2012 s’est jouée sur une étape comptant certes une arrivée en hauteur, Fuente Dé, mais certainement pas dans cette montée finale proprement dite. La configuration de course a donné lieu à un spectacle certain, à défaut d’écarts abyssaux, et, il faut bien le dire, elle est favorable aux meilleurs coureurs espagnols actuels – Alejandro Valverde, Joaquin Rodriguez, Alberto Contador, Samuel Sanchez.

Angliru, Peyragudes, Andorre, …

Pour 2013, il ne faut donc pas être surpris de voir Unipublic enfoncer le clou, et pas qu’un peu, en proposant cette fois onze arrivées au sommet, soit plus d’une étape sur deux. Les risques sont multiples : l’aspect répétitif du procédé, dont l’on a déjà touché les limites l’été dernier – toujours les mêmes devant, toujours la même hiérarchie, jamais beaucoup d’écarts ; se couper des sprinteurs, aussi, car les meilleures fusées mondiales n’auront aucune envie de se coltiner tous ces cols pour une opportunité tous les quatre matins ; s’enfermer, enfin, dans un modèle pour l’instant original mais qui pourrait finir par lasser, d’autant que la Vuelta se coupe peu à peu de quelques fondamentaux des grand tours, avec des chronos courts et vallonnés ou une seule étape de plus de 200 km pour ce parcours 2013.

Mais il faut donner une chance à ce prochain Tour d’Espagne, car sur le papier il a de quoi faire très mal. Il y a ces nouveaux classiques dont Unipublic semble se délecter : Peña Cabarga ou Valdepeñas de Jaen, que la Vuelta revisite tous les ans désormais. La haute montagne semble néanmoins un peu plus à l’honneur que l’an dernier, entre l’arrivée sur le terrible Angliru la veille de Madrid – attention au syndrôme Mont Ventoux 2009 -, l’étape de Peyragudes qui passe par le port de Balès et Peyresourde en l’honneur du centenaire du Tour, l’étape andorrane – trois grands cols et une montée finale difficile – ou les difficiles journées andalouses. De quoi peut-être attirer in extremis Contador et Rodriguez, héros de l’an dernier mais a priori peu intéressés par un passage sur la Vuelta cette saison ; de quoi surtout intéresser ceux qui voudront briller à Florence, pour les Mondiaux. Le tracé toscan est le plus difficile depuis des années, et la course aura lieu deux semaines après l’arrivée à Madrid. Et c’est encore le meilleur argument de la Vuelta, depuis des années.

Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Publié : 13 janv. 2013, 16:13
par Kenzo
Schleck: "Je fais tout pour prouver que je suis propre"

"C'est une chose qui s'est passée dans le passé. Maintenant, nous avons le passeport biologique et les Whereabouts." déclare Andy Schleck. "Je fais tout ce qui est possible dans ma vie pour prouver à l'UCI, à ma fédération, mes supporters et ma famille que je suis un coureur propre. Il y a peut-être des nouveaux produits dopants mais je ne sais pas. Mais c'est prendre un énorme risque car un nouveau produit sera détecté plusieurs années plus tard. Il faut être stupide. Il y a des positifs toutes les années. C'est un bon signe car cela prouve que le système marche."

"Je suis déçu de ce qu'Armstrong a fait. Je ne pensais que Lance courrait comme cela. Mais si on regarde: Lance a gagné. Le deuxième était Ullrich, le troisième Virenque. Alors pourquoi pointer Lance alors que peut-être les 10 premiers ont fait des choses" enchaine le Luxembourgeois.

Il conclut: "On ne doit pas oublier ce qu'il s'est déroulé dans le passé et voir comment on peut faire mieux maintenant."

Re: L'ACTUALITE DU CYCLISME

Publié : 13 janv. 2013, 16:15
par Kenzo
Armstrong a beaucoup à perdre

L'ancienne star du cyclisme Lance Armstrong a beaucoup à perdre s'il se résout à passer aux aveux pour confesser des années de dopage lors son entretien très attendu avec la célèbre Oprah Winfrey.
"Si j'étais son avocat, je lui dirais de ne pas le faire", déclare à l'AFP Peter Keane, professeur de droit à la Golden Gate University. "Je crois qu'il est fou" de donner cette interview, "il risque des poursuites pénales qui pourraient le conduire en prison".


Le coureur cycliste déchu avouera-t-il s'être dopé après ses années de dénégations ? Pour les experts en droit du sport interrogés par l'AFP, il y a peu de doute.

Le site du quotidien américain USA Today, citant une source anonyme, assurait vendredi qu'Armstrong allait avouer avoir triché durant sa carrière, mais sans forcément entrer dans les détails.

"Il faut s'attendre à une annonce majeure", estime Jordan Kobritz, directeur du département sports à SUNY Cortland.

S'il passe aux aveux lors de cet entretien enregistré lundi et diffusé sur la chaîne OWN jeudi (02h00 GMT vendredi), le Texan, muet depuis que la justice sportive l'a dépouillé de ses sept Tours de France, risque gros.

"Le pire qui puisse lui arriver est qu'il soit reconnu coupable de parjure", explique le professeur de droit Michael McCann.

"En disant qu'il s'est dopé, cela apparaîtrait contradictoire avec ses précédents témoignages et le gouvernement pourrait le poursuivre pour parjure, une accusation très grave", ajoute le futur directeur de l'institut du sport à l'université du New Hampshire.

Il encourt cinq ans de prison maximum pour chaque fausse déclaration prononcée sous serment en 2005 devant un grand jury fédéral.

"Cela ne sera probablement pas cinq ans, mais peut-être six mois. (Mais) n'importe quelle période derrière les barreaux sera néfaste", estime l'expert.

L'ancienne athlète Marion Jones, qui avait avoué s'être dopée devant Oprah Winfrey en 2008, avait passé six mois en prison pour avoir menti aux enquêteurs.

Et si ces aveux allaient plus loin, Armstrong, accusé par l'Agence américaine antidopage (Usada) d'avoir participé au "programme de dopage le plus sophistiqué jamais vu dans l'histoire du sport", pourrait être poursuivi pour d'autres motifs.

Affaire de gros sous

"S'il confesse qu'il a fait davantage que juste consommer de la drogue mais qu'il l'a distribuée à ses coéquipiers, le dossier pénal peut être plus lourd encore", estime Michael McCann.

Le Texan n'ira pas jusque-là, "à moins qu'il ait passé un accord (avec le ministère de la Justice) par lequel il donnerait les noms des personnes qui ont fourni les produits dopants, en échange de l'abandon des poursuites", suggère le juriste.

Le ministère de la Justice peut "tout à fait rouvrir le dossier de parjure (abandonné en 2008) et, si on peut le prouver, poursuivre Armstrong pour fraude et représentation erronée" avec l'équipe US Postal dotée de fonds publics, selon Peter Keane.

"Le gouvernement fédéral peut engager une procédure contre lui pour récupérer une partie de l'argent des sponsors qu'il a payé", explique aussi Jordan Kobritz.

D'autres plaintes peuvent aussi être déposées au civil parmi les anciens sponsors du coureur et même les donateurs de sa fondation contre le cancer, qui peuvent s'estimer trompés et réclamer des dommages et intérêts.

La compagnie d'assurances SCA Promotions a déjà fait savoir qu'elle voulait récupérer les 7,5 millions de dollars (5,8 millions d'euros) versés à l'Américain après le Tour de France 2004.

M. Kobritz se dit persuadé que les répercussions de ses aveux se limiteront à une affaire de gros sous et "qu'on le laissera tranquille" sur le plan pénal.

"Quoi qu'il dise, il y aura encore une majorité d'Américains qui diront 'je m'en fiche, il est toujours mon héros'", estime-t-il. Sinon, qu'est-ce que Lance Armstrong aurait à gagner d'une confession publique? "Une conscience propre, un nouveau départ", selon M. McCann.