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Re: Motivation pour compétition
Publié : 20 févr. 2020, 07:34
par ELTITO
Ma vraie source de motivation reste la progression et le plaisir que je prends dans ce sport. Dans tous les sports que j’ai pu faire étant jeune, ça c’est toujours fini de la même façon.
Cela peut prendre 2, 5, 20 ans, mais à un moment je stagne et même si le classement peut être encore correct, j’arrête car je ne suis plus motivé.
Donc tant que la motivation liée à la progression est là, le classement m’importe peu, même si je m’arrache comme un dingue en course !
Re: Motivation pour compétition
Publié : 20 févr. 2020, 09:50
par manu0010
Avec un volument de 7 à 12h / semaine (et ce sera plus vers les 15h dans les semaines à venir en pra de Nice), je cherche avant tout à me faire plaisir.
On peut toujours regarder les perfs des autres en se disant que notre niveau est vachement en dessus, mais in fine pourquoi? On ne connaît ni les antécédants sportifs ni les capacités génétiques des autres athlètes... on ne connaîts pas leur motivation, leur investissement temps, leur méthode de préparation, les investissements financiers pour avoir du matos leur permettant de gratter quelques secondes...
Chacun a ses ambitions et recherche des choses différentes dans le tri...
Pour ma part, le plaisir reste de prendre l'air lors d'une sortie à pied ou à vélo.. de tout donner sur une séance de VO2, de constater que ma technique s'améliore en nat voir de parfois me faire un plaisir en achetant du nouveau matos... le tout sachant que mon niveau reste modest (6:34 au 400m / 268 watts FTP / 17 km/h de VMA) ...
A côté de ça se sentir en forme physiquement, éliminer les kilos superflus, prendre du plaisir à passer un w-e sur le lieu d'une course, être dans l'engouement de la ligne de départ, constater que les résultats son meilleurs que l'années précédentes voir, inattendus par rapport à ce que j'aurais pu penser...
Bref, se faire plaisir sans se prendre la tête...
Re: Motivation pour compétition
Publié : 21 févr. 2020, 17:47
par USAT
manu0010 a écrit : ↑20 févr. 2020, 09:50
Avec un volument de 7 à 12h / semaine (et ce sera plus vers les 15h dans les semaines à venir en pra de Nice), je cherche avant tout à me faire plaisir.
On peut toujours regarder les perfs des autres en se disant que notre niveau est vachement en dessus, mais in fine pourquoi? On ne connaît ni les antécédants sportifs ni les capacités génétiques des autres athlètes... on ne connaîts pas leur motivation, leur investissement temps, leur méthode de préparation, les investissements financiers pour avoir du matos leur permettant de gratter quelques secondes...
Chacun a ses ambitions et recherche des choses différentes dans le tri...
Pour ma part, le plaisir reste de prendre l'air lors d'une sortie à pied ou à vélo.. de tout donner sur une séance de VO2, de constater que ma technique s'améliore en nat voir de parfois me faire un plaisir en achetant du nouveau matos... le tout sachant que mon niveau reste modest (6:34 au 400m / 268 watts FTP / 17 km/h de VMA) ...
A côté de ça se sentir en forme physiquement, éliminer les kilos superflus, prendre du plaisir à passer un w-e sur le lieu d'une course, être dans l'engouement de la ligne de départ, constater que les résultats son meilleurs que l'années précédentes voir, inattendus par rapport à ce que j'aurais pu penser...
Bref, se faire plaisir sans se prendre la tête...
Bon post.
Se faire plaisir oui, on entends ça partout mais elle veut rien dire en soit cette phrase.
La question de fond c'est : Qu'est-ce qui fait vraiment plaisir? dans la vie? dans la pratique sportive? pourquoi on fait tel acte? ( souvent pour se conformer)
il y a souvent une forme d'égo à nos actions, un besoin de reconnaissance de son entourage, de l'attente en retour, surtt en participant à une compétition. Ta motiv est plutôt dans l'instant, dans le progrès personnel, c'est une bonne chose, c'est sain.
Re: Motivation pour compétition
Publié : 22 févr. 2020, 13:02
par PEB
Je trouve également très intéressant d’essayer de comprendre les ressorts qui nous pousse à prendre part à une compétition (i.e. ce besoin d’être classé et chronométré, donc, finalement d’être « évalué »).
Ceux qui sont loin dans les classements vont se concentrer sur le chronomètre (cf. le nombre de réponses ci-dessus qui soulignent le plaisir à progresser vs un chrono). Mais je suis quasi-certain que s’ils étaient dans les premiers, ils s’attacheraient à leur classement. Je trouve un peu réducteur (voire limite hypocrite) le discours selon lequel regarder son chrono, c’est sain ; regarder sa place, c’est de l’égo.
L’égo est présent sous différentes formes (besoin d’être admiré, aimé, craint, respecté…) et avec différentes intensités chez chacun d’entre nous. De mon point de vue (c’est personnel, subjectif et discutable), la vraie question c’est de se faire ou non « bouffer par son égo » au sens où l’on va se fixer un objectif plus ou moins atteignable. Si l’on s’est fixé un objectif ambitieux mais raisonnable et en cohérence avec notre niveau (que ce soit un chrono ou une place), l’atteindre est une vraie source de plaisir. Si l’on se fixe un objectif trop ambitieux, on sera « frustré » de ne pas l’atteindre. Trop peu ambitieux, le plaisir sera limité car on « savait » qu’on l’atteindrait et, partant, la satisfaction à l’atteindre reste modérée.
A titre d’exemple, quand j’étais jeune, je me suis souvent fixé des objectifs trop amitieux (gagner, et je n’ai pas gagné souvent…). L’année dernière, on me mettant au tri LD, j’ai été, à l’inverse, trop prudent (et ex post je me disais que j’aurai pu viser plus haut). Ce n’est pas facile de « viser juste » pour « optimiser son plaisir » (Cf. l'idée d'être dans le "flow" comme évoquée par ailleurs).
Je trouve ce post intéressant car il permet de croiser des points de vue très différents, chacun légitime, mais strictement individuel. La limite est de vouloir juger un autre à l’aune de ses propres critères…
Re: Motivation pour compétition
Publié : 22 févr. 2020, 14:38
par Choupix
PEB a écrit : ↑22 févr. 2020, 13:02
Ceux qui sont loin dans les classements vont se concentrer sur le chronomètre (cf. le nombre de réponses ci-dessus qui soulignent le plaisir à progresser vs un chrono). Mais je suis quasi-certain que s’ils étaient dans les premiers, ils s’attacheraient à leur classement. Je trouve un peu réducteur (voire limite hypocrite) le discours selon lequel regarder son chrono, c’est sain ; regarder sa place, c’est de l’égo.
En effet.
Pour creuser, la supériorité du chrono, c'est que c'est une mesure plus objective. À condition bien sûr d'être intellectuellement honnête, car tu pourras toujours te flatter d'un “sub XX” en oubliant commodément les conditions parfaites, le parcours short et le fait d'avoir drafté pendant une bonne partie du vélo. Je ne sais pas toi mais à titre perso, quand on me demande ma meilleure marque sur telle ou telle distance, je ne donne pas forcément le meilleur chrono absolu mais celui qui me semble le meilleur compte tenu des conditions de course.
Le problème de la place, c'est qu'elle dépend beaucoup du niveau/de la densité de la course. Là aussi, on peut vite s'emballer, comme on en avait eu l'exemple l'an dernier avec le débutant qui était allé faire le S de Paris et qui avait fini beaucoup mieux qu'il l'espérait. En allant faire un S “normal” ensuite et en se retrouvant dans les derniers, il avait déchanté. L'incarnation de l'illusion étant de ne jamais donner ou considérer son classement scratch.
Re: Motivation pour compétition
Publié : 22 févr. 2020, 20:09
par shika
La compétition c'est l'occasion de donner le meilleur de soi-même sur un événement. Quand tu t'entraines en général c'est en pensant déjà à l'entraînement suivant, à la récupération. Une compétition c'est comme un feu de la Saint Jean, on fait un grand feu de joie, c'est éphémère, mais on s'en souvient longtemps. Comme on s'affûte on peut réaliser des choses qu'on ne peut pas faire à l'entraînement.
Dans l'absolu on peut faire ça tout seul, ou même avec des copains. Par exemple on peut vouloir grimper un col aussi vite que possible et en amont s'entraîner pour arriver dans les meilleures dispositions le jour J.
La question de l'ego peut se poser, mais au fond, l'idée c'est de savoir ce qu'on a dans le ventre, c'est sans doute futile, narcissique, mais aussi valorisant car quand on se surpasse on peut trouver une estime de soi.