mistertri a écrit :Et voila, il ne m'a pas fallu trois mois pour revenir car on m'a prévenu que ca démonté grave sur mon compte...
Alors, je viens m'expliquer :
1- Si vouloir nettoyer ma rue de parasites qui viennent pourrir mon existence, ma vie et celle de ma famille en faisant regner la terreur, alors oui je suis raciste.
2- Si vouloir vivre en paix dans le pays qui m'a vu naitre et que j'adore mais que des pseudos francais, quand ca les arrange, viennent prendre sans vouloir donner et que l'on decide de les renvoyer chez eux c'est du pure nationalisme raciste, alors oui je le suis.
Voila, je n'ai rien d'autre a ajouter. Que ceux qui estiment que je suis encore un putain de flic raciste qui ne comprend rien aux djeunes des banlieues passent leurs chemins car je vis cette situation au quotidien.
Bonne journée dans vos petites vie trop tranquille

MisterTri, tu te trompes de colère...

Tu sais, j'ai presque de la tendresse pour toi parce que j'ai l'impression que tu vis dans un monde irréel, une prison de peur, peur de toi, des autres et la seule solution que tu as trouvé pour cautériser tes maux, pour panser tes plaies, c'est la violence, physique, verbale.
Le monde dans lequel je vis n'est pas le même que le tien, pourtant, j'ai vécu 17 ans en banlieue parisienne, et je n'ai jamais eu peur de personne, d'un tunnel, d'un train vide, je n'ai jamais eu peur qu'on me pique mon Walkman, mon argent, mon blouson (s'est arrivé...), mais je n'ai jamais eu peur et pourtant, ado, j'étais chétif, n'importe qui aurait pu me foutre une branlée, je n'aurais pas levé le petit doigt pour me défendre (à quoi bon...)
Parce qu'à cette époque, mes amis, mes copains, étaient autant des Gaulois que des enfants issus de l'immigration.
Je l'ai dit plus haut, il y a dix jours, j'ai été reçu dans des familles maghrébines comme un fils, reçu avec fierté et respectabilité parce que j'étais Français, le pays qui les avaient sauvé, qui les nourissait.
J'ai connu aussi des types qui ont mal tourné, morts par balles, d'overdose, morts d'avoir été déracinés, de ne pas trouver leur place dans ce monde de chacals, morts par manque d'éducation, c'étaient des délinquants, des criminels, appelons-les ainsi, pas autrement.
J'ai connu aussi une grande majorité de ces jeunes qui s'en sont sortis (je n'aime pas cette expression, se sortir de quoi après tout ?), qui écrivaient le Français, l'Allemand et l'Anglais mieux que je ne l'écrivais moi-même. J'ai connu ces jeunes qui étaient premiers à l'école, au collège, au lycée, à la fac... mais qui restaient à la traine sur le marché de l'emploi. Par la faute de préjugés, de phrases toutes faites comme tu nous en as distillé qqs gouttes.
Les quartiers, aujourd'hui, j'y suis quasiment tous les jours. Et je vois toujours la même chose...
Quelle région habites-tu ?
Si tu veux, vendredi, tu passes la journée avec moi.
L'après-midi, je vais aux alentours de Grasse, où se déroule la fête de la Paix, c'est à l'initiative des jeunes des quartiers défavorisés, cette fête existe depuis plusieurs années, pour faire se rencontrer les jeunes et les habitants du quartier, les riverains. Les peurs n'existent plus, les préjugés s'effacent, l'un va vers l'autre, l'un apprend de l'autre, c'est ça la vérité. Apprendre à vivre ensemble et tendre la main.
Le soir, je suis invité à une soirée lancée elle aussi à l'initiative des jeunes des quartiers défavorisés de Cannes, Nice et Vallauris, des jeunes diplomés qui ont envie de bosser (pas pour 3000 euros, pour bp moins, mais ils veulent avoir un travail, simplement) et qui vont rencontrer de jeunes chefs d'entreprise, ouverts au dialogue voire à l'embauche, pour que cessent là encore les préjugés, les on-dit.
C'est par ce genre d'initiatives, des mains tendues, de l'ouverture, que nous arriverons tous à bâtir un projet.
Mais sans doute pas avec des insultes et des matraques.
Si tu veux venir, te faire une autre idée de ces jeunes, je t'amène volontiers.
