Lanzarote 2008

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ironturtle
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Re: Lanzarote 2008

Message non lu par ironturtle »

Quand je vous disais qu'ils sont souriants:
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Joel
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Re: Lanzarote 2008

Message non lu par Joel »

Piero a fini de graver les CD photos.
je passe les chercher aujourd'hui et ça part semaine prochaine ;-)
Optimiser votre position vélo ?
http://www.velofitting.com

Il n'y a pas de chemin vers le bonheur, le chemin est le bonheur.
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ironturtle
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Re: Lanzarote 2008

Message non lu par ironturtle »

Mahalo Joël.
Rebondissement au sujet de la photo J-1!! Mon seul et unique sponsor:
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est furieux et a cassé notre contrat. :shock:
A titre de dédommagement je demande donc à la Rudy family de m'emmener tous frais payés et 1 Pina Colada par jour à Kona (je n'ai pas réussi à me qualifier, la loterie a été cruelle cette année :D ) et j'oublierai ce déplorable incident. Dautre part je leur demande aussi de contacter Chimay car il me faut 1 nouveau sponsor pour continuer ma jeune et talentueuse carrière.
Bisous à Isaline.
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ironturtle
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Re: Lanzarote 2008

Message non lu par ironturtle »

Bryce a écrit :
ironturtle a écrit :
Bryce a écrit :Un Compte Rendu, un Compte Rendu, un Compte Rendu... :D
Patience.Tout est long avec la tortue... :wink:
Axé sur quoi le compte-rendu?
Un Compte Rendu à la carte...c'est royal 8)

Il est toujours intéressant d'avoir un résumé assez complet de la course mais à travers ce que toi tu as vécu...L'aspect sportif (parcours, gestion de la course, niveau global...), l'aspect humain (partage / entraide avec les autres triathlètes, ce que tu gardes de cette longue :wink: journée, bénévoles...) sans oublier l'avant, l'aprés, le voyage, les anecdotes...

En fait ce qui m'étonne souvent dans les CR d'Ironman c'est le condensé des résumés : la Nat était un peu longue, j'ai bien géré le vélo, coup de moins bien au 120ème. Sur le marathon les bénévoles étaient sympa, j'ai marché pendant 10km, dur dur, mais j'ai fini en 12h30...

D'autant plus que là il y a presque 16h à raconter, à détailler, à mettre en scéne pour nous faire rêver :wink:
En fait j'écris un compte-rendu de chacune de mes courses illustré par plein de photos que je prends avant, pendant, après... ce qui fait plein de classeurs qui encombrent la maison. Normalement c'est "for my eyes only" mais on va faire une entorse et te donner le carnet de bord que j'ai tenu sur place.

Une de mes plus grosses folies! Je ne devais le faire que l'an prochain mais le 15 Avril je vois que Joël propose une place. Je suis toujours sous médicaments, en arrêt pour dépression, avec des hauts et des bas, un genou en l'air depuis le semi de Paris -il fait toujours un peu mal quand je marche-, un ischio droit douloureux bien que l'IRM n'aie rien montré et aucun entraînement vélo depuis février. Mais je parle à Anne, à ma généraliste, à la psychiatre (sans donner les distances de l'ironman) qui pense que le dépaysement me fera du bien et BANCO! Je téléphone à Joël qui est très sympa et me dit qu'il s'occupera de moi et c'est parti! Je réserve un hôtel à Paris, refais du vélo le 17 (37km accompagné d'Anne en voiture car je suis bouffé d'angoisses). 2 autres sorties de 37km, une de 67, une de 78 et une dernière de 92. Prêt. Comme avant Hawaii 10 séances d'UV, achat de guides touristiques et en route pour une semaine sympa au soleil.

DIMANCHE 18 MAI

J’ai toujours aussi mal au genou gauche et à l’ischio droit. Cap sur l’hôtel à Gonesse avec la valise vélo (qui est vraiment beaucoup plus pratique que celle que j’avais louée pour Hawaii) et le sac de transition. Le 1er problème a été le poids : je n’ai droit qu’à 20kg en soute et un petit sac de 9kg avec moi ! J’ai jonglé, limité un maximum mais la valise vélo fait 26,6kg : on verra s’ils me font payer la surtaxe (12 euros par kilo) mais je ne pouvais vraiment pas faire plus light ! Je voyage avec les running aux pieds et les chaussures vélo dans mon petit sac. A part ça tout se passe bien sauf que c’est une journée de pluie.
L’hôtel est en pleine zone, ne sert rien à manger le soir. On est loin de tout mais une fois un peu reposé, Stade 2 passé, je pars à la chasse à la nourriture et trouve une pizzeria. Petit sorbet à l’alcool de poire et gentiment gai je rentre regarder la télé et essayer de m’endormir.

LUNDI 19 MAI

RAS. Navette (payante) qui m’amène à l’aéroport. Là je ne paie pas de surtaxe, bonne surprise mais c’était bien la peine d’autant m’embêter ! Par contre moment d’émotion quand ils ne veulent pas me laisser passer mon outil vélo. Heureusement ça s’arrange (je leur montre notamment la pédale que j’ai avec moi (j’ai vraiment allégé la valise vélo !) et je remercie le douanier à genoux. Plein de journaux dans le lounge et les émotions et souvenirs remontent ; j’aime voyager. Etape rapide de 11h25 à 11h50 à Barcelone. Vol tranquille près du hublot sans voisin direct. Tous les gamins qui sont montés sont calmes au fond de l’avion. J’espère que le vélo est sous moi et que les roues n’ont pas souffert. Atterrissage à Arrecife un peu Olé Olé à cause du vent (ça promet) mais je n’ai pas peur, trop grand détachement sûrement dû aux médicaments. Joël est à l’aéroport et m’amène à Puerto del Carmen dans un vent de folie. L’appartement est vraiment bien avec vue sur palmiers et un petit bout de mer. Je monte le vélo qui semble OK puis vais me promener et faire quelques courses. Ca pue la station balnéaire avec plein de boutiques pour toutous et plein d’anglais qui virent du blanc au rouge. Matelas et parasols à louer sur la plage, beurk ! Je loue une voiture pour demain et rentre me reposer à l’appart. Pas moyen de trouver une pompe à vélo et il semble qu’il n’y ait aucun magasin qui vende des cartouches de gaz !! On est loin de Kona entièrement tournée vers le triathlon. Je finis par en emprunter une à un Allemand, gonfle les pneus ; le vélo est prêt à aller au combat. Un peu de lecture et DODO !

MARDI 20 MAI

Je vais chercher la voiture puis cap sur Tias et l’entrée du parc de Timanfaya. Quelques photos et je prends plein Sud par une piste pour la Playa de Papagayos vraiment superbe !! Du sable ramassé, un plouf seul dans l’eau qui me fait beaucoup de bien, des photos (poissons nettement moins beaux que dans le Pacifique) et je repars vers 11h quand les touristes arrivent. Il y en a même un qui se fait amener par bateau et confirme tout le bien ( !) que je pense de la population touristique sur cette île.
Sur le coup de 11h30, j’arrive à Playa Blanca, moche, touristique mais j’y trouve des cartouches de gaz et y mange au restaurant chinois. Opération ncartes postales et dans un vent de folie je vais voir les Salinas de Janubio bien photogéniques. C’est la dernière saline qui reste sur les 43 de l’île car avec les congélateurs ils n’ont plus besoin de saler chèvres et poissons et encore elle ne tourne qu’à 2% pour les touristes, seule vraie ressource de Lanzarote.
Un superbe arrêt ensuite à Los Hervideros où je fais le cabot et ramasse de la lave. Mais que viento !! Ca me secoue quand même un peu le moral d’autant plus que pas mal de routes ont un mauvais rendement et que ce n’est jamais plat. Toujours un vent très violent sur El Golfo et son Lago verde. Vraiment une couleur étrange et on ne voit pas les micro-algues à l’œil nu.
Je continue le tourisme par le très beau village de Yaiza, tout coquet (la municipalité finance à hauteur de 50% la peinture) et où il y a quelques fleurs. C’est ce qui manque beaucoup sur cette île : normal puisqu’à part la rosée amenée par las alizés et les pluies il n’y a AUCUNE source d’eau douce ! Fou de penser que des gens ont choisi de s’implanter dans un endroit sans eau !! Celle-ci était amenée par bateaux des autres îles.
Passage guère rassurant par Timanfaya où je m’attends à beaucoup souffrir dans ces interminables faux-plats montants avec le vent dans la tronche.
Et enfin les célèbres vignobles de La Geria et cette technique de culture particulière à l’île avec des creux pour aller jusqu’à la terre, une « couverture » de lave pour retenir l’humidité dans les pores et des murets pour protéger du vent, toujours lui. Je commence à avoir mal à la tête et me rentre sur Puerto del Carmen. Une petite douche pour hydrater la peau complètement desséchée et je vais rendre la voiture sur le coup de 18h. It’s been a long day.
Repas du soir avec Joël et Pierre, j’écris mes cartes postales et dodo.

MERCREDI 21 MAI

Je me réveille fatigué et je n’ai pas trop envie de me mêler à des gens pour aller marcher dans les volcans. En plus j’angoisse pas mal à l’idée de devoir partager l’appartement à partir de cet après-midi. La tentation de rester en boule sous le drap est très forte mais en même temps marcher dans les volcans est une expérience unique et très réglementée ici. Ce serait regrettable de ne pas y aller !
Départ à 9h15. La guide est très sympa, nous apprend plein de choses. Nous sommes un petit groupe de 9 Et je sers d’interprète pour la seule anglaise qui est avec nous. Superbe rando de 3 heures dans un monde lunaire avec le seul bruit du vent (mais lui est toujours bien présent !!). Des couleurs dans ce décor nu : rouge du fer, bleu du magnésium , vert de l’olivine et quelques figuiers, « bobos » et plantes à chèvres qui ont été importées et sont en train de coloniser l’île à cause du vent. Heureusement que j’ai pris sur moi et me suis forcé à venir !
Retour à Puerto del Carmen vers 13h et repas à la Cantina Lanis mais le batido n’est pas un vrai ! Cap sur l’appart accueillir mon co-loc et son superbe Kalibur qu’il ne veut pas que je touche. Petit moment de tension mais on va tous les 2 faire la sieste avant le pot de bienvenue à 18h.
Soirée avec Emmanuel qui est vraiment sympa ; on découvre qu’on est des clones jusqu’au rasoir et aussi pimpins l’un que l’autre !

JEUDI 22 MAI

Mal à la tête au réveil. Reconnaissance du parcours Nord du vélo avec Timanfaya, La Caleta de Famara et déjà une belle partie de manivelles en perspective et HORREUR absolue à cause du dénivelé et du vent : la montée du Mirador de Haria semble interminable et nous sommes tous terrorisés par le vent quand nous descendons du mini-bus au parc des éoliennes. Personne n’en mène large et comme le fait remarquer un des néo-lanzarotiens du groupe : « même les oiseaux ne peuvent pas voler » et c’est vrai qu’ils courent sur le sol et que ça semble bien risqué de décoller !! Là, franchement je me demande comment je vais faire pour rentrer le vélo dans les délais, combien de fois je vais devoir poser pied à terre, combien de fois je vais crever vu l’état des routes… Et après une descente en lacets très technique et exposée au vent c’est reparti avec la montée sur le superbe Mirador del Rio et un passage à 13% vent pleine gueule qui va décaper ! Bon OK le panorama est sublime là-haut et on sait que les 60 derniers km seront bien plus tranquilles (on se rassure comme on peut).
Retour manger les spaghetti al dente et à l’huile d’olive préparés par Manu et même pas le temps d’une sieste : 13h le cauchemar continue : reconnaissance en bus de la boucle Sud heureusement beaucoup moins pentue mais toujours bien ventée et surtout jamais vraiment plate. La route par endroits est bien pourrie même s’ils en ont refait des parties. Tout ça se termine au Club La Santa pour le retrait des dossards, la pose du bracelet (enfin !), le briefing le défilé des nations que je fais en tant qu’athlète grec (pour que la petite gamine porte-drapeau ne soit pas seule) ce qui nous vaut une belle ovation en rentrant dans l’amphithéâtre et la pasta party. Le club est vraiment un endroit puant, frime partout, beurk !! Je n’aimais pas Puerto del Carmen mais heureusement qu’on ne passe pas la semaine à La Santa : je me serais jeté dans la piscine avec mon vélo attaché aux pieds !!!!!!

VENDREDI 23 MAI

Beaucoup de mal à m’endormir hier soir, j’ai visualisé au moins 8 fois la montée sur Mirador del Rio et ce n’était pas glorieux. Ce passage me terrorise ! Pendant ce temps Manu dormait tranquillement à côté, l’heureux homme. Ce mati, nous allons faire une petite natation (dans les 600m, un petit 30’) séance photos de kakous pour se relaxer. Je me sens déjà un peu mieux. Après un deuxième petit déjeuner on sort à la demande de Manu faire rouler les vélos qu’il fasse les derniers réglages et se rassure (11,28km, 36’) et déconcentré il manque de tout fiche en l’air en se prenant un trottoir !
Retour à la « maison », apéro offert par nos voisins belges qui assurent méchamment à ce niveau là (on se contente du jus d’ananas qu’on a amené), repas puis repos car on n’arrive pas vraiment faire la sieste avec la tension qui monte.
Allez c’est parti : on fait les sacs de transition puis vers 17h on pose les vélos. Je vois vite fait Roland puis rentre pour la veillée d’armes une immense boule au ventre. J’ai PEUR !!!

SAMEDI 24 MAI

Race Day. Manu me réveille à 4h. J’ai mal dormi, mal derrière la tête, stressé par les miradors et le vent. Mon plan ? Nager en moins d’1h20, rentrer le vélo dans les délais et marcher le marathon. On se prépare tranquillement avec Manu ; il y a maintenant une grande complicité entre nous. Je suis calme ;
7h. C’est parti ! Je me suis mis en queue de peloton pour le départ. Premier tour en 37’, calme, en 3 temps malgré la densité et la bagarre. Je prends 2 coups sur la tête mais veille bien à ne pas prendre de coups de pieds. Passage à l’Australienne, je réajuste les lunettes, suis ravi de mon temps et hop c’est reaparti. Enfin de l’eau libre, je tire au plus court, voit passer des bancs de poissons, pa sse l’avant-dernière bouée en roll-over tellement je suis heureux et fais signe au plongeur cameraman que tout va bien ! Le parfait kakou qui s’éclate, jamais je ne me suis senti aussi bien dans l’eau et ne suis même pas trop irrité par le mec qui me drafte et n’arrête pas de me donner des tapes dans les pieds. Sortie en 1h16’14 frais comme un gardon. Etape 1 respectée.
Long passage sur la plage, je prends mon temps à la transition, ne panique pas, me fait bien couvrir de crème solaire. Le tout très cool et je retrouve mon vélo sans m’affoler après 11’10 à me préparer mentalement aux miradors !
Le parcours vélo est conforme à ce que j’attendais : sublime mais DUR !!!! Putain de vent !! Les vues sont superbes mais le 39/25 est presque juste et sera bien usé ce soir. Je suis très vigilant dès le départ, lucide, évite les accidents (j’en verrai 2 superbes dans la première demi-heure de course) et mouline à tout-va. Souffrance dans Timanfaya, vers La Santa (à 29km/h en pleine descente vent plein face, dans les 2 Miradors scotché à 7km/h, notamment dans le passage à 13% juste avant la montée finale sur El Rio avec le vent qui me frappe le front. Mais je patiente, mouline, mets le 51 dents quand je peux, me ravitaille bien, gère les muscles, les crampes et m’accroche au vélo à en avoir des crampes dans les avant-bras quand ça bouge trop. J’admire les paysages, ne crève pas (mélange de chance et de vigilance) et remplis ma mission bien que les 60 derniers km aient été bien plus durs que prévu avec des passages pourris au niveau de la route et des cross-winds meurtriers alors que je pensais tout rentrer vent dans le dos. De 7 à 75km/h au compteur !! Je suis super heureux et fier d’avoir réussi à rentrer en 7h49’02 fier d’avoir réussi. Je sais que c’est gagné, fais 2 bisous au vélo (que j’ai à 1 moment rinçé à la boisson énergétique, le pauvre) et rentre dans le parc.
Longue transition de 18’49 à savourer ce qui m’attend. Une bénévole danoise me transforme en glace vanille/fraise, on papote et je la quitte avec un baise-main. C’est reparti vers la ligne du bonheur !!
Je trottine le premier semi étonné que mon genou tienne mais je reste très prudent : aucune extension de la jambe, aucune poussée. Je me fais encourager au passage par Marc Herremans à qui je rends hommage puis passe au semi en 2h30.
Et là Klagenfurt recommence : je ne peux plus courir, des spasmes me secouent… la différence est que je me mets à marcher de très bonne humeur, la tête haute, plaisantant en espagnol avec les spectateurs très nombreux et enthousiastes et les bénévoles vraiment sympas. Je fais un bout de chemin avec le pauvre Manu qui a explosé et marche aussi (il mettra 2h de plus qu’en 2007), son objectif de qualification parti en fumée. Beaucoup d’encouragements des spectateurs alors que la nuit tombe, Joël et Pierre en alternance sur le parcours, je refuse une bière offerte par un garçon de café et blague beaucoup en espagnol avec un type qui promène son chien et ne me quitte plus, m’attendant même quand j’ai des haut-le-cœur. Et…
L’EXTASE sur la ligne d’arrivée après 6h11’30. J’y fais mon hommage à Blazeman, remercie Gasque pour sa course tout en lui disant qu’on ne m’y reverra pas ce qu’il prend en souriant et pars m’écrouler sur le divan pendant que Joël monte mon vélo dans l’appart et Manu rince ma combinaison.
PUR BONHEUR !! Mieux que Hawaii, Nice et Klagenfurt réunis. Chaque nouvelle ligne franchie est meilleure que la précédente et je communie de plus en plus avec les spectateurs.

DIMANCHE 25 MAI

Petit tour à La Santa avec Pierre et Manu en van (on a raté le bus). La cérémonie des slots ne nous concerne pas mais on va y chercher nos photos. Retour à Puerto del Carmen, restaurant chinois avec Manu, Pierre, Richard et sa copine pour fêter ça mais j’ai du mal à manger (plus rien ne passait depuis le semi-marathon et j’ai le palais abîmé). On finit de démonter nos vélos, de faire les bagages puis petite sieste pour récupérer.
17h départ en bus pour Monumento del Campesino fait par Manrique à partir de containers qui servaient à amener l’eau douce sur l’île. Awards Ceremony vraiment bien avec de la très bonne nourriture typique de l’île. Il n’y a que le vin rouge qui a vraiment trop de « cojones » et que personne n’apprécie. Il faut dire qu’avec si peu d’eau !! Le buffet est vraiment super, je suis en pôle position et prend un peu de tout, l’appêtit est revenu. Pendant la soirée séance dédicace de casquette et photo avec Marc Herremans puis photo avec Kenneth Gasque. Je suis mort ce soir et m’endors même sur ma chaise pendant les discours.
Au retour au bercail trop crevé pour aller boire une sangria en ville.

LUNDI 26 MAI

Bain du matin avec Manu et séance photos vraiment amusante. Nous sommes des « clones » et nous promettons de faire un beau tri ensembles avec nos familles. Aucun problème à l’aéroport ; je plane encore, sur mon nuage.
12h20, vol sympa avec la petite famille de Rudy juste derrière moi. Seul moment d’émotion quand on voit que nos vélos restent sur le tarmac et prennent un autre avion. Pourvu que ça aille ! J’ai toujours peur aussi que mes roues ne s’abîment.
15h50 Madrid en transit où les belges descendent moult bières, officiellement pour fêter le trophée de Rudy. Mais là, 1h de retard qui prolonge les adieux de tout le groupe.
Une navette vient me chercher à Paris, soirée relax à l’hôtel. J’ai du mal à m’endormir, des images plein la tête.
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magnus
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Re: Lanzarote 2008

Message non lu par magnus »

j'espère qu'un jour je pourrais prendre le départ d'une course avec autant de philosophie....

J'adorerais avoir ton état d'esprit....j'espère qu'il viendra avec les années et tous mes rèves de compétiteur assouvi......c'est pas gagné.....
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ironturtle
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Re: Lanzarote 2008

Message non lu par ironturtle »

:D Je n'étais pas comme ça jeune! Puis sont venues ma femme et mes filles, mon cancer, des décès autour de moi... bref toutes les joies et surtout tous les bobos de la vie qui m'ont fait faire une vraie dépression; Alors l' Ironman ce n'est que du bonheur. Puis j'avais 2 rêves en triathlon:Hawaii et gagner une course. J'ai eu le cul énorme de pouvoir faire Hawaii et j'ai gagné dans ma catégorie d'âge une petite course "de merde" où il n'y avait personne un jour de pluie et de grand vent. Alors le tri n'est plus qu'une grosse cerise sur le Gâteau de la vie.
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Mr Motherfucker
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Re: Lanzarote 2008

Message non lu par Mr Motherfucker »

je reste sincèrement admiratif devant IronTurtle et sa philosophie du triathlon, et même de la vie en générale.je partage a fond cette manière de voir les choses (même si je suis jeune) et je te dis un grand bravo pour ta perf a Lanzarote, car c'est bel et bien une vraie perf que tu as réaliser là bas, être une fois de plus finisher !bonne continuation ! :wink:
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tseusitchu
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Re: Lanzarote 2008

Message non lu par tseusitchu »

Un vrai coup de chapeau pour la Tortue :sm6: !

Sinon ,au sujet de cette intriguante Anglaise à qui tu as rendu de menus services de traduction lors de cette mémorable visite de volcan, j'ai deux questions qui devraient permettre de combler ce qui représente à mes yeux une lacune majeure dans ton récit :

1)Est-ce que ,juché sur le flanc du volcan ,avec le décolleté de cette Anglaise pour seul horizon,tu as été cool au point de t'interdire (je dis bien t'interdire) de te la donner méchamment en lui glissant,l'air de rien,que tu faisais bien partie de la start list de l'IM ... tout en ajoutant ,sourire en coin, que tu ne faisais évidemment pas partie des favoris , que vaincre cette nouvelle épreuve suffirait à ton bonheur ...et patati et patata ?

2)Si tu n'as pas résisté à la tentation ,ce qui n'a rien de condamnable en soi, la révélation de ton appartenance à la caste des Ironmen t'as-t-elle permis de susciter son admiration voire ... de trouver une ouverture :D ?

Voilà,c'est tout, c'était juste deux questions,comme ça :D .
" La langue est un petit membre qui a de grandes prétentions" , Voltaire , Montaigne ou Jacques , je sais plus !
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ironturtle
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Re: Lanzarote 2008

Message non lu par ironturtle »

L'Anglaise était fort sympathique mais anglaise de physique et nul décolleté ne pointait. De surcroît comment se laisser déconcentrer par un décolleté devant de tels paysages volcaniques? :D Bref j'ai préféré l'impressionner par la qualité de mon anglais que par mes prouesses athlétiques et mon corps de rêve. :sm2:
Et n'oublions pas la danoise qui m'attendait en T2 et surtout mon fan(e) club qui m'attendait en France!!! :sm3: Bref l'anglaise dut se contenter de me reluquer, mon appartenance à la caste des IM n'ayant pu lu échapper trahi que je fus par mon pimpinesque tatouage à la cheville et par mes extraordinaires mollets rasés et délicieusement sculptés.
Vingt Dieux que ça fait du bien de parler de soi comme ça. Ca vaut une séance chez ma psy! :D
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