abdo_kassou a écrit : ↑14 févr. 2022 23:18
geraud a écrit : ↑14 févr. 2022 15:02
On aura vraiment tout eu dans ces JO...
On avait eu l'écologie avec le fait de faire des jeux dans un endroit sans neige et plutot aride
On avait eu la géopolitique avec les ouïghours
On avait eu le cas Peng Shuai
Et maintenant on a le coté dopage, avec une jeune athlète contrôlée positif mais autorisée à concourir
https://www.lequipe.fr/Patinage-artisti ... in/1317283
Personnellement, j'ai du mal à comprendre la règle. On considère que les athlètes de moins de 16 ans doivent être "protégés" et en tant que tel disposent de règles différentes dont un quasi vide juridique sur les suspensions provisoires.
Donc protégé des jeunes de moins de 16 ans, c'est assouplir les règles en matière de dopage? C'est les autoriser à participer à une épreuve dans des conditions de pression maximales (déjà être ultra favorite, ce n'est pas simple à gérer, mais dans un contexte où elle a été contrôlée positive mais tout de même autorisée à participer, c'est unique).
On dit que c'est pour éviter des "dommages graves", mais participer dans un climat forcément hostile pour probablement rendre sa médaille dans plus ou moins un an, ce sera mieux?
Pour moi, protéger les jeunes, c'est au contraire tout faire pour chercher à les prémunir des dérives du dopage, quitte à passer par des sanctions. Franchement je ne comprends pas cette décision.
c'est compliqué. Comment à la fois anonymiser la sanction envers un mineur, donc ne pas le nommer ni le désigner, et rendre la justice pour les autres? Admettons je suis vice-CF en cadet, le gars qui est devant moi, ben je ne le vois plus, il arrête 6 mois, voire son nom disparait du palmarés, ben,
Dans le cas de cette patineuse, c'est ingérable, la seule solution, c'est en amont, on interdit aux mineurs de participer aux compétitions d'adultes.
Ce qui est surprenant, trés surprenant, c'est que le controle a eu lieu il y a presque deux mois, il y avait moyen de régler cela avant,
Et depuis quelques années, les Russes ont plutôt tendance à laisser à la maison les cas qui risquent d'être pris par la patrouille (ils font les tests avant de quitter leur sol), quitte à perdre une médaille, plutôt que de risquer un nouveau scandale (et ça ne les empêche pas de continuer à se doper), franchement, il y a là un mystère
Ben oui, ça fera comme pour les adultes: dès que quelqu'un disparaitra pendant 6 mois, 1 an, on suspectera une suspension en douce. Donc on ne protège rien du tout, et on risque au contraire d'exposer injustement ceux qui ont de vraies raison d'être à l'écart de la compétition (blessure,...)
On parle de protéger les jeunes en prenant ces mesures, du fait que l'interdire de compétition serait un préjudice irrécupérable si jamais elle était jugée innocente in fine. Mais si elle gagne, celle qui aura fini 2ème et aura été privée de sa cérémonie de titre olympique, celle qui aura fini 4ème et aura donc été privée de cérémonie tout court, ce n'est pas un préjudice irrécupérable? Tous ceux qui ont reçu leur médaille un an après, suite à un déclassement, disent qu'elle n'a plus aucune saveur (et c'est logique) Et on sait qu'il y a 95% de chances que ça se passe comme ça, et que même si ce n'est pas le cas sur le palmarès officielles, celles qui finiront derrière auront à vie le sentiment de s'être fait voler.
Donc pour éviter le risque d'une injustice peu probable envers une athlète, on choisi de pénaliser toutes les autres.
Aujourd'hui, à ce niveau, les erreurs du type "j'ai pris le médicament de mon grand père", c'est du vent. Et si ça existe, c'est une faute grave. Dans les années 80 peut être, quand la médiatisation, l'encadrement,... n'étaient pas ce qu'ils sont aujourd'hui. Maintenant, le sport est pro, il y a des moyens énormes, les athlètes et l'encadrement y consacrent leur vie, on connaît (et les russes plus que tout autre) les conséquences d'un contrôle positif, tu dois te géolocaliser au risque d'être suspendu juste pour 3 "no show"... et on prendrait des médicaments à la légère ou on oublierait d'informer les jeunes qu'il ne faut surtout pas prendre de médicament à la légère? Ca ne tient pas la route !
Personnellement, j'ai l'impression qu'on protègerait bien plus un jeune en l'écartant de la compétition qu'en le laissant dans une tempête médiatique qui aboutira probablement à une disqualification. Et surtout, qu'on protègerait bien plus la jeunesse dans son ensemble. Si les règles sont plus souples pour les moins de 16 ans, on sait très bien comment certains vont raisonner: "il y a moins de risques donc tu peux pousser le curseur un peu plus haut". (un peu comme dans la délinquance, lorsqu'on préfère parfois envoyer des jeunes parce qu'ils ne sont pas en âge de faire de la prison)
La prévention, c'est chez les jeunes qu'il faut la faire en priorité; ensuite c'est trop tard.