Quelques infos liées au foot avec le regar et l'opinion d'un spécialiste de la

"morale humaine"
http://www.lesechos.fr/info/france/0209 ... errain.htm
Mauvais terrain
[ 07/08/09 ]
C'est bien une saison différente qui s'ouvre ce week-end pour le football français avec la reprise du championnat de Ligue 1. D'abord parce que, pour la première fois depuis sept ans, ce n'est pas l'Olympique Lyonnais mais les Girondins de Bordeaux qui l'abordent en position de favori et de détenteur du titre. Ensuite parce que, rompant avec les pratiques de saine gestion dont ils étaient devenus coutumiers, deux de nos grands clubs, l'OL et l'Olympique de Marseille, ont mis le doigt dans la spirale de l'inflation débridée des prix des transferts. Pas sûr que ce ne soit que le petit doigt. La somme record de 24 millions d'euros négociée pour l'arrivée à Lyon de l'Argentin Lisandro Lopez fait certes pâle figure comparée aux 94 et 67 millions d'euros déboursés par le Real Madrid pour s'offrir respectivement Cristiano Ronaldo et Kaka. Mais qu'une entreprise comme l'OL dépense les deux tiers de ce qu'elle vaut en Bourse pour une poignée de demi-stars en dit long sur le changement d'état d'esprit à l'oeuvre dans le football français. Lui qui plafonne en Ligue 2 européenne, avec ses budgets de PME et ses résultats sportifs maigrelets, commence à se prendre au jeu du vrai « sport business », association de deux intérêts où le succès de l'un attire celui de l'autre. Mais il s'y rallie au moment précis où ce modèle pourrait avoir atteint ses limites. Depuis le début de la crise, nos sociétés occidentales ont fait preuve d'une tolérance déplorable à l'égard des salaires mirobolants octroyés aux maîtres du ballon rond. Des salaires à côté desquels les rémunérations décriées de grands patrons font parfois figure de pourboires. Il serait étonnant que la planète football échappe longtemps à la réprobation de ces montagnes d'argent captées par quelques-uns.
C'est le prix du rêve des peuples, dira-t-on, et le rêve n'a pas de prix. Sauf lorsqu'il se heurte à la réalité économique. Et celle que la France envie est faite de clubs, espagnols et anglais, qui n'ont jamais tant dépensé alors
qu'ils n'ont jamais été si endettés. Un Barça et un Manchester enchaînent les titres européens, mais ce sont des colosses aux pieds d'argile, dont les recettes sont générées par les dépenses. Que les propriétaires de club se lassent d'investir à fonds perdus, que les diffuseurs cessent de participer aux enchères sur les droits de retransmission, que les spectateurs, plus soucieux de leur budget, aillent moins au stade malgré les animations dérivées qui leur sont proposées, et c'est cette bulle à l'équilibre instable qui pourrait éclater. Faute d'inventer un nouveau modèle, le foot français serait bien inspiré de rester sur son terrain. C'est un drame pour notre orgueil de vieille nation sportive, mais c'en serait un plus grand que d'ajouter la déroute économique à la défaite sportive.
http://www.lesechos.fr/info/comm/020934 ... ssance.htm
La Ligue 1 de football veut poursuivre sa montée en puissance
[ 07/08/09 ]
Gouvernance renforcée, projets de nouveaux stades accélérés : les grands clubs de football français démarrent ce week-end la saison 2009-2010 avec de réelles perspectives de développement. Malgré les impacts de la crise économique, la plupart des clubs affichent des bilans positifs.
C'est une saison de Ligue 1 séduisante qui commencera demain. La compétition de football devrait prolonger le regain d'intérêt que lui a conféré en 2008-2009 le suspens final entre l'Olympique de Marseille et Bordeaux, finalement sacré champion. Les deux clubs se sont renforcés, tout comme l'Olympique Lyonnais qui a mis le paquet sur les transferts (lire ci-dessous) alors que le Paris-Saint-Germain poursuivait la consolidation de son organisation.
Pour les observateurs, on pourrait s'orienter vers un « big four » à la française, c'est-à-dire un schéma suivant lequel, comme en Angleterre avec Manchester United, Chelsea, Liverpool et Arsenal, quatre grands clubs domineraient le championnat. Derrière, des équipes comme Rennes et Lille, en progression depuis plusieurs années, voire Nice ou Lens, qui revient de la Ligue 2, peuvent jouer les outsiders.
La garantie d'affiches alléchantes pour les diffuseurs, Canal+ et Orange,
qui paieront encore cette année au total quelque 668 millions d'euros pour retransmettre les matchs. Déjà, la saison dernière, la Ligue de football professionnel (LFP) a noté une hausse de 24 % de l'audience moyenne sur la chaîne cryptée, à 1,78 million de téléspectateurs, avec une pointe à 2,93 millions pour le match Marseille-Lyon. « Le championnat a retrouvé ce qui fait le sel du sport, à savoir le suspens et les duels. Pourvu que ça dure », résume Cyril Linette, directeur des sports de Canal +.
Les affluences ont, elles, atteint un total honorable de 7,9 millions de spectateurs, soit une moyenne de 21.050 par match. Il faudra voir si la crise ne pèse pas sur ce nombre de spectateurs, mais sur le plan économique, les clubs français poursuivent leur développement. Selon la LFP, le cumul des budgets de la Ligue 2 atteint les 900 millions d'euros, contre 868 millions la saison dernière,
soit une hausse de 3,6%. Le dernier rapport de la Direction nationale du contrôle de gestion laissait apparaître pour 2007-2008
16 bilans positifs ou à l'équilibre sur 20. Lyon faisait figure de bon élève, avec un bénéfice de 20 millions d'euros, tout comme l'OM qui affichait un résultat net de 8 millions.
Le PSG mauvais élève
Il est encore trop tôt pour connaître les résultats 2008-2009, mais Marseille a indiqué une prévision de gain de 3,9 millions. Lyon a publié une perte de 2,4 millions d'euros au premier semestre. Mais le club rhodanien a vendu l'attaquant Benzema pour 32 millions d'euros (lire ci-dessous) et
dispose de 160 millions de fonds propres. Seul le PSG fera encore mauvaise figure : son déficit, qui était de 12 millions d'euros en 2007-2008, devrait tourner autour des 10 millions. Le club parisien aura toutefois profité de l'intersaison pour parachever sa gouvernance. La prochaine nomination de Robin Leproux, ancien dirigeant de M6 et de RTL, à la présidence du directoire marque une volonté de croissance affirmée.
« Il doit faire du club l'un des meilleurs européens »,
a affirmé Sébastien Bazin, actionnaire principal avec
Colony Capital. A l'OM, le décès de Robert Louis-Dreyfus ne semble pas remettre en cause le développement. Là aussi la direction a été renforcée avec la nomination de Jean-Claude Dassier, ancien directeur de l‘information de TF1. A Marseille, comme à Lyon et dans plusieurs autres clubs, la candidature de la France à l‘Euro 2016 a également accéléré les projets de stades.
Les grands stades ont été classés parmi les équipements d‘intérêt général, ce qui permet d'accélérer les procédures. A Lyon, le plan local d‘urbanisme a été révisé et le club espère son OL Land (et ses 100 millions d‘euros de revenus additionnels) pour 2013. Le conseil municipal marseillais a voté le 9 juillet le principe d‘un partenariat public-privé pour agrandir le Stade vélodrome à 70.000 places (150 millions d‘euros d‘investissements).Sur le plan du sponsoring, enfin, l‘arrivée des
opérateurs de jeux en ligne
permettra de prévenir la baisse du marché.
Unibet et BetClic ont déjà pris position au PSG, à Lyon, voire à l'Olympique de Marseille.
PHILIPPE BERTRAND, Les Echos
Les principaux transferts européens et français
Cristiano Ronaldo , de Manchester United au Real Madrid : 93 millions d'euros.Kaká , de l'AC Milan au Real Madrid : 67 millions d'euros.Zlatan Ibrahimovic , de l'Inter Milan au FC Barcelone : 45 millions d'euros plus le transfert de Samuel Eto'o.Karim Benzema , de l'Olympique Lyonnais au Real Madrid : 35 millions d'euros.Carlos Tevez , de Manchester United à Manchester City, 30 millions d'euros.Emmanuel Adebayor , d'Arsenal
à Manchester City : 29 millions d'euros.Lisandro Lopez , du FC Porto à l'Olympique Lyonnais : 24 millions d'euros.Michel Bastos , du LOSC à l'Olympique Lyonnais : 18 millions d'euros.Lucho Gonzalez , du FC Porto à l'Olympique de Marseille : 18 millions d'euros.Aly Cissokho , du FC Porto à l'Olympique Lyonnais : 15 millions d'euros.Yoann Gourcuff , de l'AC Milan
aux Girondins de Bordeaux : 13,5 millions d'euros.
Berlusconi : les dépenses du Real Madrid sont « un sacrilège »[ 07/08/09 ]
« Grand buteur ». Les dépenses pour l'acquisition de nouveaux joueurs de la part du Real Madrid représentent « un sacrilège » en période de crise, a estimé mercredi le chef du gouvernement italien,
Silvio Berlusconi, également propriétaire de l'AC Milan.« Le Real Madrid et d'autres équipes mettent sur la table en ces temps de crise des sommes que l'on peut qualifier de folles, et c'est un euphémisme », a dit Silvio Berlusconi au cours d'une conférence de presse tenue à Milanello, le centre d'entraînement du club.
« Ces investissements représentent carrément un sacrilège en ce moment, et ils n'ont rien à voir avec l'évolution de la situation économique », a-t-il ajouté. Selon le journal sportif espagnol « AS », le Real Madrid a dépensé exactement 254 millions d'euros pour s'attacher les services de 8 joueurs, dont 93 millions pour Cristiano Ronaldo et 67 millions pour Kakà, acheté à l'AC Milan. Avec le départ de Kakà, le club milanais a perdu son meilleur attaquant. Silvio Berlusconi a affirmé que le club« a mis à disposition des fonds et a mandaté l'administrateur délégué, Adriano Galliani, pour acquérir un grand buteur ».