Et hop, un CR de ma part, nouveau posteur mais lecteur depuis plus d'un an.
Départ pour ce nonathlon : Vélo, train, vélo, course à pieds, vélo, course à pieds, vélo, train, vélo.
Départ 9h30, pour un trajet de 1h de vélo gentil, mais avec beaucoup de marge. Arrive à la gare avec 30min d'avance, je choppe le train précèdent. Je me retrouve rapidement à la gare de St-Laurent du Var. Petit coup d'œil rapide à la carte imprimée, et je sais comment me rendre en bord de mer.
Oui, c'est donc ma première à St-Laurent du Var. Et, coup de chance,
comme je n'ai pas eu le temps de beaucoup m'entrainer en natation, ils ont eu la gentille idée de s'adapter à ma pratique du "tri"athlon et ont remplacé la Nat par de la cap. Yay !
Ma préparation est relativement sommaire
. Un bon fond sportif, 40km de velotaf quotidien avec 500m D+, quelques sorties de 90+ km avec autour de 1500m D+, donc je suis habitue des petites cotes a vélo.
En cap... une petite périostite récente m'avait poussé à calmer le jeu, et ne faire qu'une ou deux sorties < 1h par semaine, en mode EF.
Un calcul rapide de temps prévisionnel donnait le final suivant :
5K cap @ 04:30 => 00:22:30
40k bike @ 30kmh => 01:20:00
10k cap @ 5:00 => 00:50:00
Soit un total de 02:32:30, ramené à 02:30:00 car 38k bike, mais 2 transitions courtes à prévoir.
2h30, si tout se passe bien. J'espère que je n'aurai pas de soucis techniques, car je n'ai pas de quoi réparer mon vélo
. En fait, après un tri Half Ironman un peu subi l'an dernier
(cramé après le vélo, cap difficile ensuite... mais c'était mon premier tri et je n’avais pas eu le temps de me préparer correctement a vélo, < 300Km), mon seul objectif de la saison est de prendre du plaisir, et de maitriser ma course, de ne pas la subir.
Donc me voilà à St-Laurent du Var, devant le parc à vélo vide, il est 11h. Hum
, ils sont ou tous les triathlètes affutés, bronzes, roulant des mécaniques, exposant leurs destriers, monstres de course... ? Il y en a bien quelques-uns qui peaufinent leur teint sur la plage, mais sans plus.
Retrait des dossards, plus de tee-shirt XL
. Que des crevettes ici ? Mise en place de la puce, dépose du vélo dans le parc (ah, les voilà les athlètes...) et... attente. Enfin, observation. Des paons, des coqs, peu de gazelles, un vrai carnaval digne de Camille
(Saint-Saëns). Sauf que je suis comme eux, avec un vélo leger-que-tu-souleve-avec-un-doigt-et-qui-brille-plus-que-mes-lunettes, une trifonction-qui-serre-et-qui-donne-un-look-terrible-en-boite, une montre-gps-cardio-ordinateur-camera-micro-t'as-vu-comme-elle-est-grosse. A croire que le Festival de Cannes continue, dans un autre genre mais tout aussi bling-bling, et à St-Laurent du Var.
Oui je constate le bling-bling, le matuvu, et pourtant j'en fais partie. Mais le triathlon est un sport (à mon humble avis de néophyte) avec équipement matériel, donc avec une dose d'exposition. Bref.
14h10, les animaux
euh duathletes sont parqués dans leur enclos parc à vélo, en prévision du briefing.
14h20, briefing. En gros, le parcours cap1 c'est une seule boucle "
sur le même parcours que l'année dernière", le parcours vélo "
c'est le même que l'année dernière", le ravitaillement sur le vélo "
est au même endroit que l'année dernière", et le parcours cap2 "e
st identique à celui de l'année dernière". Seules les transitions, avec un sens diffèrent, sont bien expliquées. Bon, pour faire simple, je suivrai ceux devant moi ! Pas un mot de l'arbitre principal, rien à propos du drafting. Surprenant... pas même un rappel de ce que c'est pour les nouveaux (ben si, le drafting, c'est comme l'année dernière...). Rien sur la sécurité, ... Briefing a améliorer. Mais bravo pour avoir géré la transition Triathlon > Duathlon ainsi !
14h33, le départ. Un * !@*#* d'automobiliste pas content braque les roues de sa grosse voiture (taille inversement proportionnelle a sa...
patience) sur le troupeau de coureurs. Un arbitre intervient, et... on part. Ça part vite, mais c'est tout à fait correct. Au moment d'arriver sur le chemin, un poteau en plein milieu, mal signalé. Je pense aux bénévoles qui vont devoir répéter pendant de longues minutes "attention au poteau", et à celui / celle qui, trop concentré sur sa course, se le prendra. Aïe ! A améliorer.
Le parcours que je découvre n'est pas plat, mais pas de grosse cote non plus. On croise un vtt, ouvreur de chemin qui indique clairement "ça revient, serrez à droite !" très explicite. Le demi-tour est vite atteint, allure moyenne de 4:20. Ne pas aller plus vite, ce serait dommage de se fatiguer en excès dès le début ! Le retour est rapide aussi, a la même allure... pour au total 4:19 de moyenne.
Maintenant, on roule. Mais pour rouler, il faut enfiler ses chaussures... pas évident. A bosser, ce n'est pas bon de perdre 1min pour juste enfiler des chaussures. Je pensais que ça partirait plus vite, mais non. Hormis quelques belles mécaniques qui me doublent, je suis le "train" sans soucis. Et à distance, pour ma part... Les bénévoles sont là pour signaler les ronds-points
(tiens, on ne fait pas 90km autour d'un rond-point ? strange...), efficacement.
Des concurrents draftent. Un arbitre se pointe, et hop, dispersion. Il s'en va, reformation du peloton. Hypocrites ! Assumez le au moins, que vous trichez !
La côte, mon point le moins faible. Ça se voit, je double du monde, y compris des clm rutilants (eh oui, la meilleure façon de faire avancer un vélo, c'est en utilisant ses jambes, et pas la position apéro...) Du coup, ça mouline sec chez moi, mais ça avance pas mal aussi ! En doublant d'un peu près (je le concède) dans une épingle à cheveux, un arbitre me dit de faire attention au drafting. Ben oui, j'y fais gaffe, c'est le mec devant moi qui refuse de se faire doubler et se fout devant moi... bref, je ne voulais pas drafter moi, mais ça aura duré une dizaine de mètres, le temps de finalement monter en danseuse et faire comprendre au mec de devant que je trouvais sa trajectoire pas sympa.
Tiens le ravito. J’y pensais plus... ah oui mais non, juste avant un beau tournant, et le début de la descente, c'est pas sympa du tout comme endroit ! 2-3 gorgées de la bouteille donnée, et c'est reparti de plus belle, je passe sur la plaque !
(woohoo, je commence à connaitre du jargon...) Sauf que la descente se fait à l'ombre. Et que j'ai mis mes lunettes de soleil, et pas mes lunettes de vue. Bon... pas glop du tout ! Tiens, un mec en rouge devant moi (= bien visible)... je vais rester derrière lui (à une distance < 10m, bande de drafteurs) et regarder sa trajectoire, pour la copier. Cela durant toute la descente
A la fin, de retour au soleil, je le double en le remerciant de m'avoir ouvert la route ! Retour à vive allure, avec 3 autres triathlètes, on joue à "je te double, tu me redouble, et ainsi de suite". Sans drafter, pour ma part, mais je sens souvent une présence dans ma roue arrière. Un rappel à l'ordre de mon mollet gauche qui veut partir en crampe... oh nan, pas maintenant
, j'ai bien bu, bien mouliné, ... pas de crampe... ah si je pouvais avoir un sporténine. Sporténine ? Oui, j'en ai justement un sur moi tiens !
C'est beau l'anticipation. Je m’empresse de le prendre, et effet placebo ou pas, plus de signes de crampe quelques minutes après. Yes !
Les ronds-points sont toujours bien signalés, avec un coup de sifflet quand je m'apprête à prendre une mauvaise sortie
(il faut que je trouve une solution qui fasse protection solaire, contre le vent, et correction optique... des avis ?).
A 3km de l'arrivée, je relâche la puissance, mouline léger, commence à détacher mes chaussures, répète mes gestes de transition, l'ordre exact, bref, je prépare T2.
Arrivée T2, petit bouchon au scotch de fin de vélo. Un arrêt complet pour certains, qui descendent chaussures aux pieds. D'accord, c'est votre méthode, mais pas la mienne, donc laissez-moi un chemin pour passer... Moyenne supérieure à 30 km/h, 31.2 d'après Garmin.
Je parque mon vélo, il y a déjà du monde, mais c'est loin d'être plein
Retirer le casque. Enfiler les 2 chaussures. Lacer la première, en étirant le mollet opposé. Inverser. Partir en courant, remettre le dossard sur le ventre. Lap au Garmin. Go !
Premier ravito, eau. Parce que mine de rien, j'ai chaud. La moitie bue, le reste renverse sur la tête. Ça fait du bien ! Je pars sur un rythme un peu rapide, autour de 4:50. Trop vite, ralentis... tu as fait une bonne course pour l'instant, va pas tout gâcher maintenant !
Le premier tour se passe relativement bien, avec une moyenne à 4:55. Mais le cœur est haut, trop haut, et ne veut pas redescendre ! Et j'ai chaud. Ma tri fonction est ouverte, mais au-dessus du soutif cardio (donc au-dessus du sternum) et pourtant, un arbitre me somme de la refermer. Ben pourquoi, c'est pas règlementaire de l'ouvrir un peu ? Et pourquoi moi, et pas les autres que je croise pour qui elle est bien plus ouverte ? Stop, arrête de faire ton calimero, et cours ! Au dernier demi-tour, mon mollet droit cette fois veut partir en crampe. Je marche entre les stands chouchou, quitte à perdre 1min, je préfère la perdre maintenant et ne pas en perdre 2 ou plus par la suite. Comme au bridge, on a des plis à perdre, on s'empresse de les perdre, avant de gagner tous les autres sans se poser de question. Donc étirements, et eau. Et je repars, le cœur n'est pas redescendu, toujours autour de 178. Trop haut, comment le faire baisser... ? (Repos, entre 50 et 55). Allure plus lente, autour de 05:10. Et je finis. Bravo au speaker qui n'écorche pas mon nom
, c'est suffisamment rare pour être signalé !
Coup d'œil au chrono, 2h28. Ben c'est génial ! Objectifs atteints ! Course très agréable, vélo très sympa avec une belle cote régulière, des volontaires au top ! Et une course maitrisée, pas subie.
Ravitaillement de fin de course parfait, il détrône pour moi la R4C (course dans la vallée de Chevreuse, fin nov.)
et ce certainement grâce au sandwich camembert-jambon
Mais manque des tucs bien salés...
Je prends une bouteille d'eau, et vais la siroter en face du bain de boue évité (alias la mer).
C'est vrai que c'est sympa les sports enchainés...triath
lon, duath
lon, ... ce qui est
lon est bon !
Retour en vélo jusque la gare, attente du train. Zut il ne va que jusque cannes
... ben pas grave, je finirai à vélo. Ça fera mouliner les jambes et circuler un peu le sang. Demain, je commencerai ma journée par 20Km de vélo avec 350m D+. Sur mon beau vélo si mes jambes sont HS, sur mon Vintage sinon.
En soirée, mal au ventre, barbouille. Surchauffe ? Pas assez bu ?! Pourtant je ne fais que ça... Coups de soleil aux épaules, malgré la crème solaire.
Pesée après l'effort, 78Kg. Euh.... comment ça 78Kg ? Je faisais pas 84 avant de partir ?! Je comprends la perte d'eau
... Un peu de sel et ça va mieux. A noter pour les jours à suivre : bien boire !
Lundi, 6h50. Jambes OK, donc vélo Vintage ! Yay !
Next ? Manosque ? Il faudra convaincre madame de m'y accompagner, parce que... 1. Ca fait loin à vélo ; 2. Le train pour Manosque, c'est plus long qu'a vélo ! Mais l'usine l'Occitaine devrait la convaincre
En espérant que ce CR vous retransmette ma vision de ce 1er duathlon de St-Laurent du Var, avec de la joie, de l'effort, des drafteurs, des ronds-points (;-)), des barbus (sisi HenriStark, il y en avait un !), de belles mécaniques, des filles, des mecs, des vieux, des jeunes, du camembert, des crevaisons, de la satisfaction, de la sueur, des sourires, des grimaces, des bénévoles, une organisation... et moi, content d'en avoir été part of it.
