Mikel Nieve de bout en bout
Après les arrivées au sommet du Grossglockner et du Monte Zoncolan, les coureurs se sont élancés pour la troisième étape de montagne d'affilée. La première difficulté de cette étape sera surtout le kilométrage : 229 kilomètres au programme. Le peloton escaladera six cols dont la majeure partie se situe en fin d'étape. La victoire se jouera après l'ascension du Passo Fedeia, au sommet d'une côte longue d'une côte longue de "seulement" 6 kilomètres avec un pourcentage moyenne de 11 %.
Ce matin, c'est Alberto Contador (ESP - Saxo Bank SunGard) qui porte la tunique rose. Avec sa deuxième place hier derrière Igor Anton (ESP - Euskaltel Euskadi), il conforte sa première place au classement de la montagne et par points. Le vainqueur de l'étape d'hier a fait un bon au général, il occupe ce matin la troisième place à une seconde de Vincenzo Nibali (ITA - Liquigas), le dauphin d'El Pistolero.
Après 4 kilomètres de course, deux coureurs prennent la poudre d'escampette. Il s'agit de Emanuele Sella (Androni Giocatolli) et de Johnny Hoogerland (Vacansoleil). Derrière ça bouge. Plusieurs coureurs rattrapent les deux fuyards. On note notamment la présence du jeune Belge Kevin Seeldrayers (Quick Step) ainsi que l'Ukrainien Yaroslav Popovych (Radioshack) mais aussi de Javier Aramendia (ESP - Euskaltel-Euskadi), d'Aliaksandr Kuschynski (BLR - Team Katusha) et d'Olivier Kaisen (Omega Pharma-Lotto).
Alors que l'écart des sept hommes de tête augmente, 11 coureurs décident de s'extirper du peloton. Dans ce groupe, on aperçoit la présence entre autres du dossard numéro 1 de Stefano Garzelli (ITA - Acqua e Sapone), mais aussi l'Italien Danilo Di Luca (Katusha), le Suisse Johann Tschopp (BMC Racing Team) qui était ce matin 20ème au général ou encore l'ancien vainqueur du Tour de France Carlos Sastre (ESP - Geox TMC).
A 180 kilomètres de la ligne d'arrivée, il y a regrouppement à l'avant. Le peloton laisse filer, lécart des 17 coureurs (Kaisen est laché) monte pour atteindre au maximum les 10 minutes. Avec cette avance sur le peloton mené par la formation Saxo Bank SunGard, c'est Mikel Nieve le leader provisoire de ce Giro.
A 100 kilomètres de l'arrivée, c'est la formation italienne qui prend les responsabilités. Elle impose un tempo assez élevé en tête du peloton. Au fil des kilomètres, devant, les coureurs explosent un par un.
Dès les premiers mètres du Passo Giau, Hoogerland décide de partir en solitaire. Derrière, personne réagit. Dans le peloton, ça commence a bougé alors qu'on est encore à plus de 60 kilomètres de l'arrivée. En effet, Joaquin Rodriguez (ESP - Katusha) et David Arroyo (ESP - Movistar) accélèrent.
Mais El Pistolero ne laisse pas partir, il contre et revient en quelques secondes dans le sillage du duo espagnol, tout comme le petit José Rujano (VEN - Androni Giocattoli). Devant, le coureur de la Vacansoleil DCM se fait reprendre et c'est le vétéran Stefano Garzelli qui s'échappe en solitaire. Il semble être parti pour de bon.
Au sommet, le peloton des favoris possde un retard de 9 minutes et 30 secondes sur les hommes de tête. Dans la descente qui a suivi, Vincenzo Nibali tente de partir dans la descente. Il fait l'écart dans cette descente mais dans la portion de faux plat montant, il décide de stopper son effort et il attend le groupe des favoris.
La pluie commence à s'inviter sur cette étape. Devant, le leader d'Acqua & Sapone semble d'être parti pour la victoire. A 30 bornes de l'arrivée, le peloton concède un retard de 8'30. Derrière, lors de l'ascension de l'avant dernière difficulté du jour, la succession des attaques met dans le rouge la plupart des coureurs mais surtout Nibali et Anton. Tous les deux perdent près d'une minute au sommet du Passo Fedeia.
Après une descente magnifique où il a pris tous les risques, le leader de Liquigas Cannondale revient sur le groupe de favoris où l'on retrouve tous les favoris sauf Igor Anton et Hubert Dupont, les deux gros perdants du jour.
A l'entame de la dernière ascension, Nieve revient dans la roue de Garzelli. Ce duo possède une avance de 5 minutes environ. Mais dans les pourcentages les plus élevés, le coureur basque arrive à se défaire de l'Italien. Dans le groupe de favoris on se regarde, Scarponi accélère progressivement. Gadret et Contador reviennent dans sa roue mais les autres favoris sont en difficulté. Nibali n'a pas récupéré de sa belle descente, il fait l'élastique.
Contador se met debout sur les pédales et commence à démarrer le moteur. Il se détache des deux autres coureurs. Par contre, il n'arrive pas a faire un écart conséquent sur le duo Gadret-Scarponi.
Après plus de sept heures de vélo, la fatigue se fait ressentir et c'est le français John Gadret qui commence à être dans le rouge. Il se fait lacher par le leader de la Lampre ISD.
Devant, Mikel Nieve passe la ligne et ramène la seconde victoire à son équipe Euskaltel Euskadi, équipe qui n'avait jamais gagné en une dizaine de participations. Garzelli prend la seconde place et Contador complète le podium.
Avec son raid en solitaire, Stefano Garzelli a empoché un maximum de points pour le classement de la montagne. Il endosse ce soir le maillot vert du meilleur grimpeur.
Les photos vont être sympathique 
Conegliano > Gardeccia Val di Fassa : 229 km 
(ça me rappelle Armstrong à une époque 
, les érections c'est comme les frites Mc Cain, ce sont celles qui en parlent le moins...