Silver0l a écrit : 27 janv. 2021, 06:32
J'adore les épidémiologues stratèges en chambre qui donnent leurs bons conseils. "Yaka mettre les personnes vulnérables ou malades dans les hôtels". Génial! Sauf que a a été fait dès le début (voir
ici ou
ici), et que ça a connu un succès très mitigé, les gens ne voulant pas y aller. Mais sans doute faudrait-il forcer les malades à y aller et les enfermer? Un peu liberticide pour le coup, non?
Mon idée n'est pas de forcer les gens. Mais de leurs donner la possibilité de s'isoler si ils le souhaitent. De manière générale, je suis pour la responsabilité individuelle : ne pas forcer, mais expliquer, et donner la possibilité à ceux qui le souhaitent de se protéger du virus du mieux possible. Exemple : quelqu'un vit avec une personne vulnérable dans un petit appartement et ressent des symptomes. Ce serait qu'elle puisse s'isoler elle, ou la personne vulnérable.
C'est le "isoler" dans "tester - tracer - isoler". Actuellement, on ne sait toujours pas le faire. Ce n'est pas moi que le dit, mais un certain nombre de médecins "mainstream" que l'on entend dans les média.
Mon point c'est pas que c'est absolument ça qu'il faut faire. Simplement que c'est quelque chose qu'on ne saurait sans-doute pas faire, par rigidité de notre système.
Dire qu'un couvre-feu ou un confinement est une "solution simpliste" est un propos complètement irresponsable
Ça l'est en comparaison à d'autre solution qu'on ne serait pas capable de mettre en place. Et je ne vois pas en quoi c'est irresponsable

Arrête un peu avec tes exagérations. Peut-être que c'est faux, mais certainement pas irresponsable.
de quelqu'un qui n'a simplement pas la moindre idée de la complexité sous-jacente ou n'a jamais exercé la moindre responsabilité: identification des régions concernées, estimation de l'impact sanitaire des mesures et de leur coût social et économique, concertation avec les organisations professionnelles, politiques et syndicales, détermination des heures de couvre-feu présentant le meilleur rapport bénéfice/coût, énumération des cas d'exemption (activités, personnes exemptées), vérification de la constitutionnalité des mesures, passage des lois et décrets nécessaires, mise en place des dispositifs de police et de gendarmerie visant à s'assurer du respect des mesures, réorganisation du travail au sein de l'administration (télétravail, horaires décalés, démarches en ligne...)... Toute la machine administrative est mobilisée pour préparer et exécuter les mesures de confinement ou de couvre-feu.
Tout ça a été décidé dans l'urgence, au pifomètre, sans savoir si ça marche (on ne le sait toujours pas) et si tout était bien légal, et chacun s'est adapté. Du jour au lendemain, rien n'était prêt. Même les attestations n'étaient pas dispo. On ne savait même pas ce qu'on avait le droit ou pas le droit de faire (cf. le vélo).
Les masques: désolé, mais encore une fois, malgré une légende tenace, ça a été géré au mieux. Simplement au début l'OMS disait que c'était pas nécessaire pour le grand public, et de toute façon les chaînes de production ne permettaient de servir que ceux qui en avaient le plus besoin, les soignants, et c'est ce qui a été fait. L'OMS a ensuite évolué dans ses recommandations lorsque l'on a compris que le virus pouvait aussi se transmettre par aérosols, et les recommandation ont alors aussi évolué en ce sens.Toujours très facile de juger a posteriori, avec les connaissances d'aujourd'hui, ce que l'on a dû décider avec les connaissances du moment.
Au début, les gens qui avaient besoin de masque n'en avait pas. Cf les soignants avec des tuba décathlon ou des slips recyclés sur la tête. Le gouvernement disait que le masque ne marchait pas. Qq mois plus tard, le masque était devenu obligatoire jusqu'au sommet des montagnes savoyardes. En l'occurence, c'est le changement de discours qui est néfaste. Toujours dans la parole dogmatique, pas de remise en question et de place aux doutes.
En comparaison, l'OMS a peu changé son discours et parle toujours au conditionnel en soulignant les incertitudes. Ça fait une énorme différence.
De toutes façons, tu es sur la défensive, je n'étais pas spécifiquement entrain de critique le gouvernement (quelle hérésie !), je dis juste que des choses simples (produire et distribuer des masques) peuvent prendre des mois pour des questions d'échelles, et que la bureaucratie et l'inertie française nous empêchent d'innover et de réagir rapidement. Ça a d'ailleurs été souligné dans le rapport Suisse sur la gestion de la crise française.
J'étais dans 4 pays d'Asie en Février 2020, tout le monde avait des masques dans les transports en commun. Dès janvier, Taiwan a acheté des machines pour fabriquer des masques. Ils se sont bougés bcp plus rapidement que nous sur ces questions.
Et pour les centres de vaccination H24, c'est très bien ...
Ce n'était même pas le problème. Je dis simplement qu'en France, c'est le genre de truc qu'on ne saurait même pas mettre en place.