Troubles du Comportement Alimentaire (TCA)

[Nico Aubineau]

Dans l’environnement des sportifs, il n’est pas rare de retrouver des troubles du comportement alimentaire (TCA). Dans les cas les plus extrêmes, leur traitement doit être souvent multidisciplinaire, c’est-à-dire à la fois diététique, psychanalytique (estime de soi, manque de confiance…) et comportemental.
Il faut rappeler que le comportement alimentaire est au centre de la relation entre l’individu et les aliments. C’est notre rapport (sensoriel, émotionnel, physique…) avec ce que l’on mange !

J’aborde dans un article principalement les troubles plus connus que sont l’anorexie mentale et la boulimie puis, dans un second temps, l’orthorexie, très liée à la restriction alimentaire, qui « n’étant pas des troubles mais des comportements adaptés », concernent plus les sportifs et notamment certains triathlètes.

Lien pour l'article: http://www.nicolas-aubineau.com/article ... 56863.html

Et vous, qu'en pensez-vous?

Nicolas.

[falkner]

bonjour Nicolas, j'ai lu tes quelques lignes, intéressantes, mais qui méritent à être approfondies.

La recherche du poids "de forme" est en effet essentielle non pas pour la recherche de la performance (quoique !) mais aussi et surtout pour la recherche d'un équilibre de forme, d'un bien-être général. Personnellement je ne vais pas à l'encontre des règles de l'alimentation mais c'est vrai que je fais attention à ce que je mange et que j'ai tendance à "catégoriser" les aliments que je consomme.... je supprime TOUTES les sauces au profit de la noisette de beurre. Je sale beaucoup moins, je supprime TOUTES les viandes rouges au profit des viandes fibreuses blanches, je supprime le sucre raffiné blanc au profit d'un quart de sucre roux.... bref, je réfléchis à ce que je mange et surtout je ne mange plus n'importe quoi, n'importe quand... mais je craque parfois, souvent sans pour autant que le poids augmente. A 78 kg pour 1m80 je me sens mieux qu'à 87 kg. Le gain en cap est énorme car plus de douleur aux points d'impacts (hanche, genou), un manière de courir totalement changée (attaque au médio pied), une foulée plus aérienne sans pour autant être un "kenyan". Mais je ne suis pas obsédé par contre une chose est clair, en maîtrisant l'apport nutritionnel, j'apporte aux corps ce dont il a besoin, sans le saturer inutilement. Manger sainement, perdre peu mais perdre doucement.... en 3 mois 3 kg de perdus.. et ca va bien.

[Nico Aubineau]

@falkner: bonjour falkner, le sujet est vaste et complexe, ta remarque est pertinente et compréhensible. Le plus dur est d'arriver à établir un équilibre harmonieux avec soi-même! Ce qui à l'air d'être le cas selon tes dires. Et comme je le dis souvent: chacun est unique!
En te souhaitant une bonne journée.
Sportivement.

[aurelie.218]

Sympa, l'article^^

C’est notre rapport (sensoriel, émotionnel, physique…) avec ce que l’on mange !

Oui, c'est très bien dit !!! Et puis aussi : culturel, sociologique et éducatif, non ?

Toutes les deux sont des maladies qui touchaient essentiellement la femme, mais les hommes sont de plus en plus concernés.

Qu'est-ce qui explique que les hommes sont de plus en plus concernés ?
Et pourquoi est-ce qu'à la base, on dit que les femmes sont davantage touchées ?
Dans mon entourage, j'ai plusieurs copains qui ont un rapport dit "particulier" avec la bouffe (restrictions sans réel motif, appétit d'oiseau malgré des réserves de bouffe absolument impressionnantes dans les placards, etc.). Donc en fait, j'ai la sensation que ça touche autant les mecs que les filles......... A l'instar d'autres diktats sociologiques en matière de comportement sexué (ex : les discours préconçus selon lesquels les mecs ne doivent pas s'étaler sur leurs ressentis et les nanas doivent être des pipelettes ; un mec doit être fort et autoritaire et une nana doit être douce et compatissante, et autres croyances). En somme, les TCA seraient vécus beaucoup plus discrètement par les hommes (et potentiellement donc, plus difficilement...). Enfin...je dis ça mais je ne sais pas...? Est-ce qu'il y a des études à ce sujet (=> la différence de vécu des TCA entre hommes et femmes, les principaux facteurs déclencheurs et le lien avec la société et l'histoire -collective et personnelle- ?

[Manou_OLT]

Salut,

Tu évoques dans ton article certains troubles du comportement alimentaires, qui me paraissent "marginaux".
As-tu des chiffres sur la proportion de la population sportive concernée ?
De plus, est-ce qu'il ne s'agirait pas "simplement" d'une déclinaison appliquée au sport, des troubles alimentaires de la population en général ?

Personnellement, quand je pense à mon(notre) rapport à l'alimentation, la question qui me vient est : est-ce que je(nous) sais(savons) manger ?
Exemples :
- j'ai souvent mangé en suivant le rythme petit-déjeuner au lever, puis repas de midi, puis gouter, puis repas du soir. Mais combien de fois ai-je pris ces repas sans envie ni besoin ?
- j'ai souvent fini mes repas avec le ventre ballonné ou trop rempli, lors de fêtes ou de réunions de famille : en avais-je "nutritivement" besoin ?
- j'ai été forcé de manger certains plats : quelle influence sur ma compétence à me nourrir aujourd'hui ?
- quid des plats cuisinés industriels ?
- quid des repas trop vite avalés, faute de temps ou de préoccupation alimentaire ?
- etc...

Les TCAs, ça me parait un peu être "l'arbre qui cache la forêt" de notre incompétence à savoir nous nourrir... faute d'apprentissage

Un lien pour imager une partie de mon propos :
http://www.francetvinfo.fr/laissez-vos- ... 60107.html

A+

[Nico Aubineau]

Vos remarques sont pertinentes et montrent la complexité du "système". Le diagnostic différentiel est difficile à établir, les facteurs étant nombreux et plus ou moins liés, il est difficile de "standardiser" ce problème!;)) Il n'y a pas de chiffres clairs à ce niveau, étant donné les limites floues entre le contexte pathologique ou dit non pathologique. Une part de ces troubles est en effet cachée et mérite une analyse plus poussée autour d'une table ronde lorsque l'on s'intéresse à une personne dans son individualité!!