Je ne suis ni très surpris ni trop inquiet.
Le cyclisme féminin a explosé d'un coup ces 2-3 dernières années, alors qu'il repartait de cendres. D'un coup on a vu se multiplier les équipes féminines pro, de nouvelles épreuves,... alors qu'il n'y avait encore ni l'économie, ni la médiatisation, ni le réservoir de coureuses.
C'est un peu comme quand un nouvelle mode se lance (vapoteuses,...) tout le monde veut se lancer avec beaucoup d'improvisation, donc il est inévitable qu'il y ait de la casse.
C'est pour ça que cela me parait plutôt normal si après un redémarrage en trombe, il y a des équipes et des épreuves (les moins solides) qui vont disparaitre. Cela se stabilisera autour d''équipes et d'épreuves les plus structurées, et à partir de la le développement du cyclisme féminin pourra reprendre.
Mais c'est aussi pour ça que la polémique pour le premier Tour de France féminin de l'an dernier, et ces gens qui voulaient l'égalité salariale hommes-femmes était débile et de la pure démagogie. Qu'on impose à une équipe féminine d'appliquer les mêmes salaires que pour les hommes (ou même juste la moitié, puisque certains proposaient que, puisque les distances sont environ 2 fois moindres, les salaires le soient aussi) et en un hiver on arrête tout le cyclisme féminin, tout simplement car ni les équipes ni les organisateurs n'auront les moyens de payer.
Dans le sport, un salaire n'est ni une question de principe ni une question de mérite (sinon les revenus des Elite 2 ne serait pas si éloignés que ça des revenus des pro et l'aviron ou l'athlétisme ne seraient pas quasi amateurs). C'est une question de modèle économique.
Laissons un peu de temps au cyclisme féminin pour digérer cette première étape assez soudaine, et la marche en avant reprendra.