Ironman hongrie

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mamaille
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Re: prepa courte

Message non lu par mamaille »

rodolphe a écrit :mamaille,
je suis un peu dans la situation de yvon et je voudrais que tu nous expliques comment tu as fait pour te préparer en si peu de temps et obtenir un aussi bon résultat
Je passe sur la natation: je nageais 3 fois par semaines avec mon club, je suivais donc (au début comme je pouvais) le même prog que tout le monde.
Je viens de resortir mon carnet...Mais attention, je m'entraine essentiellement au feeling et n'avais pas de programme précis!
J'ai repris le vélo le 20 avril. En vélo c'est simple, je n'ai pratiquement fait que de l'endurance avec une séance de renforcement musculaire par semaine. Je roulais 4 fois par semaines (dont 2 sorties longues le we: 3 a 4h)+une sortie de 6h début juillet. Les seances d'allures ont été mes courses de preparations (1 sprint et 2 CD).
En course à pied j'ai repris en mai. La j'ai fais plus de fractionné et que deux sorties longues de 1h30 en juin. Par contre j'enchainait souvent avec 20min de càp vite après une sortie longue de vélo.
Le reste se joue dans la tête!

Bon tout cela est assez artisanal et empirique! J'en avais discuté avec le coach d'Herminator qui s'est un peu moqué de moi en me disant que tout cela était sans fondement logique et qu'avec une meilleure organisation j'aurais encore pu faire mieux
Mais bon, je suis comme ça, assez ingérable, et m'entraine donc toujours encore au feeling.
Je ne sais pas si mon témoignage peut t'aider. Si tu cherches quelque chose de plus structuré, il y a sûrement d'autres forumeurs plus "calés" que moi! En tout cas bonne préparation.

Thierry
dajo
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Message non lu par dajo »

pour ceux que çà pourrait intéresser, j'ai une video de l'ironman de hongrie (ed 2001 et 2002) et de presentation du site de la course (Nagyatad).
vous pouvez m'envoyer un message perso
Augustin
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IM Hungary

Message non lu par Augustin »

up!

Ca se rapproche, personne d'intéressé?
100 € l'inscription, c'est pas cher!
Pour ceux que ça tente: http://www.ironman.hu

Moi je vais y aller!!!
Je dis ce que je pense et je fais ce que je dis: L'IM une fois que l'on y a goûté...
Augustin
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IM Hongrie

Message non lu par Augustin »

Up!

Bon y'a personne d'intéressé :?: :?: :?:
-> 210 individuels inscrits à ce jour :shock:
-> 100 € d'inscription :D

En plus on peut faire du tourisme à Budapest

Bon si vous décidez de venir en masse (on sait jamais...) c'est dans 3 semaines!

A+
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Augustin
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IM Hongrie

Message non lu par Augustin »

Hello, pour ceux que cela tente je viens de finir de rédiger le récit de mon 2ème IM, samedi dernier en Hongrie.
Bon courage pour la lecture...

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Ironman Hungary – Nagyatad, samedi 27 août 2005

Douce folie : la récidive de l’Ironman
Ayant entendu parler de cet Ironman chez moi en Hongrie, l’occasion était trop belle et je rêvais secrètement de pouvoir y participer, mais ayant déjà programmé 8 semaines avant l’Ironman d’Autriche, je m’étais dit qu’enchaîner 2 Ironman serait insensé au vu des préparation et récupération requises.
Que nenni, agréablement surpris après l’Autriche de la facilité pour récupérer (à peine 48h), je me suis dit banco je m’inscris en Hongrie dans la foulée histoire de me faire plaisir et « d’amortir » mes mois d’entraînements.

Cette fois, la course n’ayant pas le label officiel Ironman Corporation, l’évènement est beaucoup plus modeste que son homologue autrichien : peu d’inscrits -environ 250 individuels contre 2000 en Autriche- et frais d’inscription 3 fois moins chers.

C’est parti pour la pêche aux informations, je furète sur Internet et déniche deux commentaires de Français ayant déjà participé à cette épreuve (un grand merci à Christophe Legendre et à David pour leurs conseils).
De même via mon entreprise je récupère le DVD de l’édition 2004, je pense pouvoir dire que désormais je le connais par coeur pour avoir beaucoup visionné ces 7 minutes de frissons!
Mais rapidement j’ai deux principales craintes : la chaleur qui règne normalement à cette période et l’état de la route…

La course a lieu au sud-ouest de la Hongrie, près de la frontière Croate dans la ville de Nagyatad (prononcer Nadiatadd) -à environ 3h de route de Budapest- et n’en est pas à son coup d’essai car elle en est à sa 15ème édition.
De plus elle accueille aussi le championnat hongrois de triathlon longue distance.

Arrivée le vendredi midi sur place, je file à l’hôtel déposer tout le matos et tombe sur 2 triathlètes hongrois quadragénaires, en 2 minutes nous sympathisons et partons déjeuner ensemble.
Eux sont deux vieux briscards qui font la course chaque année ensemble, et cette édition sera leur 7ème participation! De plus ils ont chacun couru une vingtaine de marathons, dont 10 fois celui de Budapest…Fidélité quand tu nous tiens !
Nous discutons de nos préparations respectives, je les préviens qu’ils vont rigoler en entendant la mienne car je fais figure de touriste avec mes peu d’heures de préparation (sur près de 8 mois cumulés « que » 230 heures réparties en 120 km de natation, 1650 km de vélo, 65h de home-trainer et 1000 km de course à pied) !

L’après-midi je file au palais des sports retirer mes dossard, puce et tout le tra la la habituel. Sympa l’organisateur nous fournit un vrai bonnet de natation en silicone aux couleurs de l’épreuve. Sur place une équipe de bénévoles tout sourire sont là pour nous aider, et je vois un hongrois lire ma fiche et avoir l’air surpris. En fait je serai le seul Français engagé parmi les coureurs puis il m’aiguille vers une jeune bénévole qui parle très bien français et qui me donnera toutes les infos nécessaires.
Il y a quelques boutiques afin de constituer un «triathlon expo » puis direction le briefing en anglais. C’est cool l’organisateur a pensé à proposer un animateur en anglais pour les compétiteurs étrangers (nous serons 15, surtout des Croates, Polonais, Roumains, Slovaques et Tchèques)
C’est énorme la différence avec un Ironman labellisé, ici tout est « familial » c’est de l’artisanat comparé aux grosses épreuves dûment labellisées mais ne nous trompons pas : elle est organisée par des passionnés (le speaker-animateur-traducteur en anglais est en fait un ancien athlète de –très- haut niveau avec un record personnel à 9h02 sur la distance) et pour des passionnés (parmi les compétiteurs plusieurs l’ont déjà faite plus de 10 fois).

Dans la foulée j’essaie de reconnaître un peu du parcours vélo en voiture mais le parcours n’étant pas fléché au sol et connaissant mon piètre sens de l’orientation je galère un peu pour trouver à peu près ce qui nous attend le lendemain. En fait je n’aurais reconnu qu’une trentaine de bornes du parcours ! Bon je me console en me disant que c’est déjà mieux que rien…
Le soir je passe au parc de la deuxième transition déposer mes affaires de course à pied et en profite pour talquer un petit coup mes chaussures. Puis j’en profite pour enregistrer mentalement les lieux afin de ne pas être –trop- surpris le lendemain.
Enfin le soir arrivent la « supporters team » en la présence de ma femme et de 4 amis venus passer le WE pour cette course.

Le jour J, samedi matin, lever un petit peu avant 4h pour engloutir un peu du Gatosport réglementaire et déjà s’hydrater. Derniers préparatifs, chargement du vélo dans la voiture et direction le lac de Gyekenyes, à quelques kilomètres de l’hôtel.
A 6h nous serons sur place, je dépose mon vélo cela fait tout drôle il y a à tout casser 300 vélos, le parc est tout petit et les vélos qui le composent sont surprenants (beaucoup de vieux cadres aciers, quelques vélos avec changements de vitesses sur le cadre et même un vélo de route avec une béquille !!! nous sommes loin des parcs « Ironman » où la course à l’armement technologique règne…)
Je prépare les PowerBars et Gels, engloutit en vitesse une banane, vérifie que puce et consorts sont bien en place puis un dernier bisou à ma femme et je vais me placer sur la ligne de départ.

La course:
Il est 6h40, nous sommes 225 individuels et 80 équipes de relais à prendre le départ. Par chance la température de l’eau est à 22.1° donc les combis sont autorisées.
A quelques minutes du départ je vois un concurrent qui arbore une trifonction « Klagenfurt Ironman » -que j’avais repérée 2 mois avant lors de la course-, on discute un peu et effectivement il était aussi de la partie. Sympa je suis rassuré car je ne suis pas le seul fêlé à enchaîner 2 IM en 2 mois !

A 6h50 c’est le coup de canon (authentique petit canon tiré par un soldat en tenue militaire Hongroise du XIXème siècle !) et nous nous élançons pour 2 boucles de 1900m.
Je suis parti juste derrière les bonnets rouges (athlètes du « top 20 ») et nage à une bonne allure en me concentrant sur ma glisse, les sensations sont bonnes et je me régale. Déjà la mi-parcours, il y a une sortie « à l’australienne » au milieu où je passe en un moins de 30 minutes (7ème position ?), super les 1h ou un peu moins à la natation sont en ligne de mire.
Par contre il y a encore pas mal de bonnets rouges derrière moi donc étant donné que ce n’est pas moi qui suis fort, c’est que eux ont un peu usurpé leur statut de « top athlète » !
Je replonge aussi sec pour la deuxième boucle qui passera bien vite, mais à la sortie stupeur mon chrono affiche 1h03’39 (16ème temps natation): quoi ? qu’ai-je donc bien pu faire pour perdre autant de temps ? Erreurs de trajectoire ? A revoir en tout cas.
Je suis un peu déçu, c’est 1 minute de moins qu’à Klagenfurt et pourtant j’ai l’impression d’avoir mieux nagé (moins de monde et meilleures sensations)
En courant j’attrape mon sac de T1 préalablement disposé sur le chemin entre la sortie de l’eau et la tente de transition (ce n’est valable que parce que nous ne sommes que 225 individuels à participer !) et me change en vitesse sous la tente pour adopter une tenue vélo complète.
J’attrape mon fidèle destrier Orca au passage et me précipite vers la sortie du parc tout en engloutissant un gel (dont je réussirai à répandre la moitié sur mes mains, le cadre et les cocottes de freins, bien joué). Un petit coup d’œil au chrono m’indique comme prévu une transition hyper rapide (2 min 35) liée à la taille du parc.

C’est parti pour le plat principal, quelques 180 km de vélo dans la pampa hongroise, parcours constitué d’une première partie de 75 km puis d’une boucle de 35 km à parcourir 3 fois.
Le parcours est roulant (seulement 490 m de dénivelé positif) mais l’état de la route n’est vraiment pas terrible, des raccords de macadam partout, un super mauvais rendu, ça secoue et il faut rester concentré pour éviter les petits trous parsemant la chaussée.
Bon déjà ça commence mal pour moi mon compteur ne fonctionne pas et affiche des valeurs complètements déconnantes, tant pis je ne l’utiliserai qu’en fonction « montre ».
Il fait frais et je tremble un peu, je regrette de ne pas avoir de manchettes et essaie de me concentrer sur la route. Je n’ai pas de sensations, j’ai beau être en position aéro, sur la plaque et rouler sur du plat, je calcule avec les panneaux (tous les 10 km) que je suis à 33 de moyenne !!! C’est mal parti…
Dans mes rêves les plus fous je tablais sur une natation en 1h, un vélo en 5h30 (un petit 33 de moyenne) et si possible un marathon en 3h30…histoire d’aller taquiner les 10h, mais sans réellement y croire étant donné mon entraînement « light » et l’enchaînement avec l’Ironman de Klagenfurt.
Depuis plusieurs kilomètres une voiture de l’organisation nous filme, le caméraman étant installé les fesses dans le coffre, les jambes dehors, la caméra au bras, et roulez jeunesse ! Il me double puis s’arrête sur le bas côté pour nous prendre au ras du sol puis rebelote plus loin bref on joue au chat et à la souris.
Passage du 60ème km en 1h45 puis du 70ème en 2h, ouh là ça va vite pour moi…je suis sur des bases trop élevées, je le sais, mais quitte à tenter le diable…
Arrive enfin le 75ème km et le passage devant le parc à vélo pour T2 donc il reste maintenant à parcourir 3 fois la boucle de 35 km.
La route est déjà en bien meilleur état que lors de la première partie du parcours et la température remonte progressivement, mais le ciel est toujours très nuageux. Nous avons de la chance ! D’habitude l’épreuve est réputée pour être très difficile car la chaleur est souvent présente (36° pendant l’édition 2003 notamment)
Au km 80 je passe en 2h15, la régularité du métronome…sauf que le métronome fait le fanfaron en étant sur des bases de 5h05 pour le parcours vélo, soit 35 de moyenne et ça, c’est au dessus de mon niveau !!!
Quand je double des concurrents je leur fais un petit signe ou un petit encouragement, mais manifestement ce n’est pas dans leur culture car ils font la gueule et ne répondent même pas ! Tant pis je les passe vite fait et tâche de me concentrer sur ce qu’il me reste à faire.
De même on peut dire que le triathlon ne déchaîne pas les passions en Hongrie, car les spectateurs brillent par leur absence, il n’y a que les familles des concurrents qui sont là près du parc à vélo!
A un moment lors de la boucle nous passons devant les habitations d’une communauté « Rom », le contraste est saisissant il y a des familles nombreuses partout qui vivent dans des maisons en mauvais état voire carrément des sortes de cabanes, je n’ose imaginer leurs conditions de vie en plein hiver…
Au 100ème km je passe en 2h50, ah c’est mieux le rythme se calme un peu mais je commence a avoir mal aux cuisses, j’essaie de les étirer sur le vélo comme je peux mais sans réel succès.
Fin de la première boucle 1h04 plus tard, j’en suis à 110 km de course et j’en profite pour attraper mon ravito perso à la volée sous les cris de mon « fan club » qui fait courageusement le pied de grue pour me voir moins de 10 secondes!
Passage au 140ème en 4h30, cela devient vraiment dur, je n’ai plus de jus, la position aéro m’énerve et pourtant il faut continuer à tourner les jambes encore et encore…
J’alterne ravitos gels ou PowerBar avec eau plate ou boisson énergétique seule pour ne pas compliquer la tâche de l’estomac puis miam miam 2 sandwiches salés qui vont faire du bien au milieu de cet océan de sucré…
Au final j’aurai consommé 2 gels, 2 PowerBar, 2 sandwiches salés, 3 bidons d’eau, 1 bidon de boisson énergétique et 1 banane.
Fin de la deuxième boucle en 1h10 (je suis tombé à 30 de moyenne) et pendant la troisième et dernière boucle même topo et timing identique : re-1h10. Gestion de course à revoir impérativement !!! Heureusement à chaque fin de boucle je retrouve mon team de supporters, ah c’est vrai que ça fait du bien de les voir, et ça motive pour ne pas les décevoir !
J’appréhende vraiment le marathon à venir, je me dis que vraiment j’ai fais le fanfaron et maintenant il va falloir s’accrocher…je pense à ceux qui galéraient en Autriche sur le marathon et pour qui c’était un véritable chemin de croix, et je me dis que moi aussi c’est ce qui m’attend…

L’arrivée se profile, c’est la fin du vélo en 5h33’26 (32ème temps vélo) soit à près de 33 km/h de moyenne, je déchausse vite fait avant l’entrée au parc et laisse le vélo à un bénévole qui le rangera. Direction le sas de transition, change complet pour une tenue de course à pied complète (singlet et shorty) avec de nouvelles chaussettes, un petit coup de crème solaire sur les seins pour éviter les frottements, j’enfile mes fidèles New Balance et c’est parti pour les 42,195 km qui me séparent de la fin.
Un nouveau coup d’œil au chrono m’indique que la transition aura duré 2min31, ah c’est bon d’avoir peu de monde et d’aller vite!

Et là grosse angoisse : comment vont réagir ces rondins de bois qui me servent de jambes?
Eh bien c’est à n’y rien comprendre, je refais le coup de Klagenfurt et passe le 1er kilo en 4’30. Même pas mal !!!
Je ne comprends pas trop ce qu’il m’arrive, je continue en essayant de lever un peu le pied car ces bases là sont trop rapides sur marathon et découvre cette première des 6 boucles qui m’attend. Le parcours est roulant (40 m de dénivelé positif cumulés) et très convivial pour les spectateurs, mais sera en fait super monotone pour les coureurs !

A la fin du premier tour, passage du 7ème kilo en 30’, ouh là c’est rapide ça je suis sur les bases de 3h au marathon –et donc 9h40 sur IM-, il va falloir redescendre vite fait sur Terre !
Lors de chaque demi tour le speaker animateur m’annoncera mon temps de passage, et sympa au micro il glissera toujours un petit mot d’encouragement pour le petit Français de la course. Du coup quelques minutes après j’entends une spectatrice me lancer un « allez la France » (avec l’accent!), ah que c’est sympa cette ambiance.
Je croise la tête de course qui a bien entendu quelques tours d’avance mais dont la foulée est quand même heurtée, vu le chrono ce n’est pas aujourd’hui que sera battu le chrono, surprenant d’autant plus que les conditions météo semblent idéales pour cette course.
Fin de la deuxième boucle et passage au 14ème km en 1h02, désormais je marche aux ravitos pour éviter de tout renverser sur ma tenue. Je continue encore et à l’issue de la troisième boucle je commence à en avoir marre, le parcours est barbant.
Passage au semi en 1h40 (cool c’est 7 minutes de mieux qu’en Autriche) mais bonheur de courte durée car ma 4ème boucle sera laborieuse, ralentie par arrêt pipi et petite fringale à satisfaire.
A chaque tour je retrouve sur le bord de la route mes fidèles supporters, ils m’encouragent toujours avec ardeur, pourtant ce que la journée doit leur paraître longue ! En tout cas, c’est comme pour les bénévoles, on ne les remerciera jamais assez pour leur aide !
Au 30ème je passe en 2h30 (pas cool je viens de perdre mes quelques minutes d’avance et ai le même chrono qu’en Autriche !) bon on va pas se formaliser de toute façon, à moins d’un gros pépin je ferai un meilleur chrono qu’en Autriche donc c’est le principal !
Je discute avec un accompagnateur vélo qui arbore son t-shirt de finisher Klagenfurt 2005, on discute quelques minutes, lui a fait 9h et quelques et est qualifié pour Hawaii, pas mal !

Dommage aux ravitos il n’y avait ni coca-cola ni bananes, je prendrai donc des abricots secs gentiment distribués par ma femme et de l’eau avec quelques morceaux de pastèque accompagnés de biscuits secs.
Enfin la ligne d’arrivée se profile, j’accélère pour avoir une belle photo finish et surtout heureux d’en terminer après 3h38 au marathon (32ème temps course à pied) et surtout 10h20 d’effort !
Sympa les organisateurs remettent en place pour chaque finisher la banderole d’arrivée (faisant de chacun un vainqueur en quelque sorte) mais par contre aucune collation n’est prévue une fois la ligne franchie et de même les secours semblent inexistants, pourtant je pense que cela n’aurait pas été superflu.

Je prends possession de mon polo brodé de Finisher 2005 et reçois aussi un presse-papiers crée pour l’occasion, tant mieux cela change des traditionnels cadeaux !
Au final je finirai 23ème au classement général de l’épreuve (225 au départ, 195 à l’arrivée), super je rêvais d’une 30ème place en ré-éditant mon temps de Klagenfurt mais finalement je l’améliore.
Renseignements pris le premier boucle l’épreuve en 8h45 et le dernier en près de 16h.

Nous reviendrons le soir pour regarder un peu de la rétrospective 2005 en images (même si nous avons raté les ¾ du film…tant pis nous attendrons le DVD le mois prochain) et l’arrivée des derniers concurrents (après 16h de course) puis les feux d’artifice viennent clôturer cette belle et longue journée.

Le lendemain a lieu la cérémonie des récompenses au palais des sports de la ville, traditionnellement les athlètes sont appelés un par un à venir rejoindre l’estrade par ordre d’arrivée décroissant. J’ai de la chance, je serai donc appelé dans les derniers, un peu avant la tête de course!
Tous les Ironmen arborent leur polo Finisher comme il est de coutume ici lors de la remise des récompenses. Mon tour arrive, on me remet une médaille et un diplôme avec mes temps intermédiaires (avec photo couleur de l’arrivée sous le portique s’il vous plait) puis je vais rejoindre tous mes prédécesseurs dans l’assemblée avant de terminer par une pasta party
clôturant ce beau week-end. Je commande dans la foulée le DVD de l’édition 2005 pour la modique somme de 3 € ! Encore une différence avec un IM labellisé !

Conclusion :
Heureux bien sûr d’avoir fini, surpris d’avoir explosé mon temps de Klagenfurt (j’en rêvais mais n’y croyais que moyen) et conscient d’avoir eu beaucoup de chance avec le climat (température idéale).
Par contre je ne sais pas évaluer l’état de fatigue lié à l’enchaînement de 2 IM à 8 semaines d’intervalle (il faudrait demander l’avis d’un pro).
Enfin, je suis surpris de constater la « facilité » de récupération après une telle épreuve: quelques courbatures et un peu de fatigue générale mais rien de très prononcé (plutôt moins douloureux qu’après un marathon « sec ») et surtout une incompréhension entre mes sensations de fin de vélo (cuisses en feu) et un marathon finalement honnête. Suis-je un extraterrestre ???
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J
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Message non lu par J »

chouette CR :sm28:
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait (Mark Twain)
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Irontryph
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Re: IM Hongrie

Message non lu par Irontryph »

Augustin a écrit : Suis-je un extraterrestre ???
Tu n'es peut etre pas un extraterrestre mais en tout cas et sans doute possible tu es un excellent triathlète, sachant visiblement très bien gérer la préparation, la récupération et les courses, sachant ralentir ou accélérer quand il le faut et pratiquant avec plaisir. A faire lire aux gens qui se plaignent parfois des qualités d'organisation de certaines courses ou qui oublient de s'amuser avant tout...

En plus participer à des courses un peu "folklo", où l'organisation, les ravitos etc ne sont pas toujours parfaits, est courageux sur ce type de distance car cela peut présenter des inconvénients,... mais c'est quand meme surement beaucoup plus rigolo que la grosse machinerie Ironman

Bravo pour ton récit et tes courses.
Vous voulez courir, ponctuellement ou régulièrement, à l'entraînement ou en compétition, avec des athlètes mal ou non voyants ? Rendez-vous sur Courir en duo pour trouver qui contacter
HE
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Message non lu par HE »

bravo augustin quelle belle perf. bravo aussi pour le récit.
maintenant je comprend mieux ta femme quand elle dit vouloir faire un ironman. forcement en te regardant avec si peu d'entraînement tu fais des perf incroyables. elle pense que tout le monde est pareil. Hé ben non ma p'tite dame, vot'mari est un cas.
bravo encore et à bientôt, au pire à roth 2006 :wink:
vivement la retraite que je puisse m'entraîner!
bertrand
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Message non lu par bertrand »

alors la augustin, tu m'impressionnes !!!!!!!!!!!!!
une belle perf a klagenfurt doublé d'un exploit en hongrie...........bravo pour cette belle premiere année dand le milieu de l'IM :P :P
Air Marty
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Bon compte rendu.

Message non lu par Air Marty »

Merci pour le compte rendu et chapeau bas pour la performance.
Il faudra que tu nous en dises plus concernant les préparatifs car c'est ce genre de course que je recherche, surtout que cela me semble être une bonne date après un IM début Juillet.

Encore bravo.
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Fironman
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Message non lu par Fironman »

Excellent et bravo pour ta saison... :sm28:

Ton récit m'inspire une réflexion sur l'équilibre entre l'état de fraîcheur et le volume d'entraînement... :wink:
A+
Chris
Nice 01, 02 IM France 02, 07 IM Germany 02 IM Lanzarote 03, 05, 08
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IM Switzerland 04 IM UK 05 IM Arizona 05, 06 IM Wisconsin 08 Chall. Barcelona 10 IM Hawaii 2006
Augustin
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IM Hongrie

Message non lu par Augustin »

Pour celles et ceux qui seraient tentés par un IM "exotique" de fin de saison, il existe:

L'Extreme Man en Hongrie le samedi 26 août prochain
Inscription: 110 €
Natation en lac, parcours vélo rapide et plat (500m de dénivelé si je me souviens bien) et marathon en ville.
Cela a lieu à Nagyatad (au sud de la hongrie, près de la frontière Croate)
Pour plus d'infos: www.ironman.hu
Ou sinon contactez-moi direct car le site n'est pas tellement actualisé en anglais...

Course très sympa, peu de monde (300 individuels, organisée depuis 15 ans par des passionnés et pour des passionnés :D )
Je dis ce que je pense et je fais ce que je dis: L'IM une fois que l'on y a goûté...
Valerian
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Message non lu par Valerian »

:D ça a l'air sympa! et pas cher en plus... sans parler des hongroises 8)
Hard ain't enough
Augustin
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im hongrie

Message non lu par Augustin »

Ca y est le récit version 2006 vient d'être finalisé. Bonne lecture!
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Ironman Hungary – samedi 26 août 2006 (Nagyatad)

Préambule
Jamais ne m’étais imaginé pouvoir prendre part à nouveau à cette course, mais vu que j’ai eu l’occasion de prolonger mon expérience professionnelle Hongroise d’une année supplémentaire, j’en profite !
Comme l’an passé, je pars du principe que cela me permet « d’amortir » mes 8 mois d’entraînements plus ou moins acharnés sur 2 épreuves et non sur une seule (car j’ai fait Roth 8 semaines avant) : la ruse de sioux ! ? On verra bien !

Cette année, pour la 16ème édition de l’IM Hongrie baptisée « Extrême Man », le record de participation est battu avec 251 individuels et 30 équipes de relais attendus. Cela fait sourire quand on compare aux 2000 inscrits des IM labellisés, mais ici les organisateurs sont aux anges et ils ne l’ont pas volé: la course a tellement bonne presse qu’elle accueille même une flopée de 10 fois et plus « Finishers ».

Comme l’an passé, je m’inscris un mois avant (la date limite d’inscription est en effet fin juillet) et pour la modique somme de 100 euros. A ce moment là il n’y a que 187 individuels inscrits…Parmi lesquels mes compères quadras de l’an passé: Miklos et Kornel, qui en sont à leur 8ème édition chacun. Rendez vous est pris pour s’organiser un week-end en tir groupé en réservant l’hôtel / pension de l’an passé sauf que là nous serons une dizaine de compétiteurs, répartis en individuels et relais, et avec accompagnateurs.
Comme l’an passé mon gentil employeur me sponsorise entièrement J en échange de quoi j’arbore fièrement sur mes tenues son logo et son nom (je lui dois bien ça !).

La course a lieu à l’extrême sud du pays, à la frontière entre la Hongrie et la Croatie (3 h de route depuis Budapest). Les prévisions météo ont l’air bonnes, en tout cas pas de canicule de prévue mais à l’inverse plutôt un temps frais, très nuageux voire même pluvieux.

Je me pointe là bas avec une prépa sur 8 mois qui totalise 281h (contre 230h en 2005) réparties de la façon suivante:
Natation : 170 km (120km en 2005) avec de bonnes sensations
Vélo : 1950 km (1650 km en 2005) c’est toujours peu pour aborder ce genre d’épreuves mais je ne peux guère faire plus, il faudra que ça suffise !
Home-trainer: 103h (65h en 2005) bon là je suis un adepte mais il y a plus de volume que de qualité !
Enfin en course à pied je totalise 700 km (contre 1000 km en 2005) c’est là que le bât blesse, j’en suis biens conscient…

Mes objectifs pour cette nouvelle édition sont simples, primo c’est d’être à nouveau Finisher, secundo si possible améliorer mon temps de l’an passé (10h20) et tertio : casser la barre des 10h pour ce qui devrait être mon dernier Ironman.
Pour atteindre ce graal, je prévois de nager en 58-59 minutes, rouler en 5h30 et courir en moins de 3h30. Pas évident, mais comme on dit « à l’impossible nul n’est tenu » !

Sur ma feuille d’inscription j’ai noté 9h50 comme temps d’engagement, ce qui me permet de bénéficier d’un bonnet rouge pour la natation, réservé aux 20 « top athlètes »…j’ai la pression désormais !

Arrivée sur place le vendredi midi, je file à l’hôtel déposer et préparer armes et bagages
Puis file en direction du triathlon expo pour aller y retirer mes dossards, sacs de transition et puce de chrono. Comme l’an passé je retrouve une jeune bénévole qui parle français et me prend en charge. Il y a quelques stands d’exposants mais cela reste assez microscopique et j’en ai vite fait le tour.
En fin d’après-midi a lieu le briefing en anglais avec mon pote Zoli, ancien champion local (9h02 sur la distance) et authentique passionné. Cette année je constate que le nombre d’étrangers a radicalement augmenté, je suis entouré de Polonais, de Tchèques, de Croates, et d’Espagnols. Et ils n’ont pas l’air de venir pour faire du tourisme !!!
Dans la foulée je dépose mon sac de transition vélo-cap au parc et tâche de me remémorer la configuration des lieux pour le lendemain.
L’heure du traditionnel plat de pâtes a sonné puis nous essayons d’aller chercher le marchand de sable car dans quelques heures nous avons une rude journée prévue !

Le samedi matin, lever aux aurores (un peu avant 4h) afin d’attaquer ce que je peux du gatosport fait maison et déjà penser à s’hydrater. On décolle peu après 5h pour rejoindre le départ (à 40km du cœur de la course) et c’est toujours avec la nuit que nous arrivons pour installer nos vélos dans le parc avant de nous préparer pour la partie natation.
Je vérifie que mon vélo est fin prêt pour la bataille, les boissons sont en place, les barres et gels sont à portée de main, le bidon de réparation contient bien le boyau de rechange, la clé multi outils et une mini pompe, bref tout à l’air paré.
J’engloutis une Power Bar 30 min avant le départ natation et en attendant pendant que le jour se lève, la sono hurle ses décibels et tout le monde discute, zieute les vélos des uns et des autres bref tue le temps avant d’aller se placer au bord du lac.

La course :
Comme l’an passé, le départ à lieu dans le lac d’une ville voisine, en une seule vague, et à 6h50.
Nous ne sommes pas très nombreux (250 individuels, les concurrents du relais ayant un départ décalé) et le départ n’en sera que facilité.
C’est parfait, pas de surprise l’eau est à 22,1° donc les combis sont autorisées. A cette heure ci le lac est sous une épaisse couche de brouillard, on distingue à peine la première bouée. Ca ne va pas être triste !
Un rapide échauffement plus tard, nous sommes agglutinés sous le portique de départ mais avant de partir un prêtre en soutane vient dans l’eau en face de nous pour bénir la course. Sympa !
Mes 19 autres collègues aux bonnets rouges et moi nous avons la chance de nous élancer en première ligne et peu avant 7h du matin nous nous apprêtons à partir comme des fanfarons pour la première boucle.

Enfin le coup de canon est donné, nous nous précipitons et dès le départ ça bastonne pas mal. Cela part vite mais le groupe est dense et les coups sont légion. Après 300m cela va mieux, je peux enfin me consacrer à ma glisse, technique de nage et respirations en 2 ou 3 temps pour vérifier mon orientation. A la deuxième bouée je suis à près de 100m du groupe de tête et constate que cette année le niveau est beaucoup remonté car il y a quand même encore du monde autour de moi (l’an dernier seules 10 personnes ont nagé en moins d’une heure, et en 2006 ce sera 27). D’ailleurs à cette même bouée je me rends compte que je fais la locomotive de mon groupe car j’ai 5 nageurs à ma suite et qui d’ailleurs finiront par m’énerver vu qu’ils ne prendront aucun relais et surtout collent tellement que leurs mains tapent sur mes pieds durant un bon bout de temps.
A la mi-parcours, c’est une sortie à l’australienne, coup d’œil vite fait au chrono qui m’indique 28’16 et je replonge pour la deuxième boucle. Ouf j’ai réussi à me débarrasser de mes poursuivants et j’essaie de fournir mon effort pour aller chercher le deuxième groupe (la tête de course doit être loin de toutes façons !) mais finis par renoncer pour garder du jus pour la suite des évènements. Impeccable, désormais le brouillard s’est complètement levé donc pas de soucis d’orientation. Je tâche de rester concentré, m’économise du mieux que je peux et tente d’optimiser mes trajectoires. Enfin la ligne d’arrivée se rapproche, je relâche les bras mais remet en route les jambes et me remémore la transition à venir. Bon cela passe vite, on dira ce que l’on voudra je trouve que 3800m c’est trop peu par rapport à ce qui nous attend après.
Fin de la natation en 58’50 (21ème temps natation), c’est exactement mon temps de Roth et ça me rassure car ce sera ma (seule ?) satisfaction : une natation en moins d’une heure c’est possible même avec moins de deux entraînements hebdomadaires!
J’attrape mon sac de transition en vitesse situé entre la sortie de l’eau et la tente de changement et file sous ladite tente me changer pour adopter une tenue complète de cycliste avec les manchettes et file rejoindre mon fidèle Orca.

A la sortie du parc un coup d’œil rapide à ma montre m’indique une première transition en 3 min 25, mouais pas transcendant, c’est une minute moins bien que l’an dernier, et c’est parti pour les 180 km à travers la pampa hongroise.
Le parcours est composé d’une première partie de 75km puis de 3 boucles de 35km chacune.
Le dénivelé positif de « seulement » 490m laissant entrevoir un temps vélo rapide…sauf que l’état de la route n’est vraiment pas terrible ! Au début et on passe même dans une réserve naturelle (interdite aux voitures) dont la route peu large est parsemée de gravillons et de trous…mais les paysages sont grandioses (lacs immaculés encore sous la brume, sous-bois endormis) mouais on n’est pas là pour faire du tourisme alors pas trop le temps de flâner !
Dès le départ j’ingurgite un gel et essaie de boire régulièrement car j’ai la fâcheuse tendance sur mes courses à ne jamais manger ni boire suffisamment. J’utilise mon compteur comme montre pour me forcer à ravitailler régulièrement et essaie de rester concentré.
Bon je me rends compte que je suis parti un peu vite et me retrouve avec des bons bourrins de la route aux mollets gros comme mes cuisses et qui, comme moi, se retrouvent bloqués à un passage à niveau ( !) à cause d’un train relou (mais un arbitre nous chronomètre pour nous re-créditer du temps perdu à l’arrivée)
Je laisse le premier ravito du 28ème km, je suis pleinement équipé et je me concentre sur ce qu’il me reste à faire : tourner les jambes encore et encore !
Je suis à près de 35 km/h de moyenne, comme prévu je m’enflamme mais je suis grisé par la vitesse et ne me lasse pas de mon Orca monté avec les Xentis : que du bonheur cette association !
Déjà le ravito du 53ème km, je renouvelle mon bidon d‘eau à la volée et m’empiffre de quelques morceaux de banane.
Je continue mon bonhomme de chemin et passe le 60ème en 1h45 puis le 70ème juste après 2h de selle…Hum m’est avis que le coup de bambou va être rude pour le fanfaron que je suis!
Mais impossible de résister à la tentation, qui sait si jamais j’étais dans un grand jour capable de sortir un chrono vélo canon ?
Au 75ème je passe (en 2h10) devant le parc à vélo de la deuxième transition, il reste donc la boucle de 35 km à parcourir trois fois. Les supporters sont là, cela fait du bien et le speaker (toujours mon pote Zoli) a toujours un mot sympa pour le français de la course J
Bon là ce qui est moins cool c’est que je commence déjà à en avoir marre, le problème étant que cette boucle à parcourir trois fois, je la connais et elle n’est pas super folklo !
Les ravitos se succèdent puis je passe au 100ème en 2h55 (2h50 l’an dernier) mais la lassitude s’installe…pas cool d’autant plus qu’il me reste bien 2h30 de selle environ ! Il y a un peu de vent mais ce n’est pas trop gênant, et question météo finalement nous avons de la chance : pas de pluie, ensoleillé et nuageux, bref c’est idéal.
Au 110km je passe en un peu moins de 3h20 et finis ainsi la première boucle, au passage je jette mes manchettes à mes supporters et récupère mon ravito perso à la volée, miam miam deux sandwiches salés qui vont faire du bien !
Ma baisse de rythme se confirme et je passe au 120ème en 3h33’33 puis au km 145, même topo sauf que c’est maintenant la fin de la deuxième boucle (en 4h30).
Alors c’est parti pour la troisième et dernière boucle, je m’accroche comme je peux. La météo est toujours bonne et il fait même chaud (30° !) alors que la veille on avait un temps pourri ne laissant rien présager de bon pour le jour de la course.
Depuis quelques temps j’ai vraiment mal à un doigt de pied et me dis tant pis je verrais ça à la transition dans 20 km. Mais la douleur est trop forte et peu après le 160ème je dois m’arrêter sur le bas côté pour regarder ce qu’il en est. Je sais déjà d’où ça vient, m’étant infecté ce doigt de pied en coupant -mal, évidemment- ce fichu ongle de pied. Je frotte, je souffle, j’arrose avec mon bidon d’eau en espérant que ça passe car je me vois mal enchaîner un marathon dans ces conditions. Et j’enrage à l’idée de devoir abandonner sur ce genre de motif !!!
Je repars et ça à l’air de passer, et je me concentre sur ces derniers kilomètres restant à parcourir, car pour moi qui ne suis pas cycliste eh bien 180 km qu’est ce que c’est long !

Je fais un rapide bilan énergétique de ce que j’ai ingurgité : 1 bidon de boisson énergétique, 3 bidons d’eau, 1 Gel (perdu le deuxième en route), 2 Power Bars, 2 sandwiches salés et 5 morceaux de banane. Eh bien avec le recul ce sera un peu juste, encore une fois !
Argh, vais-je un jour arriver à trouver le bon compromis ?
L’arrivée est proche, je dégage mes mitaines, pose mes pieds sur mes chaussures (comme les pros !) puis saute du vélo en marche au moment de la ligne d’entrée dans le parc, confie mon spad à un bénévole et me précipite dans l’aire de transition.
Un rapide coup d’œil au chrono m’indique une fin du vélo en 5h43 – moyenne à 32 km/h et 62ème temps vélo, ouille !- ben pas de quoi pavoiser !
A cette deuxième transition je change toutes mes fringues pour adopter un shorty, un débardeur, une casquette, une nouvelle paire de chaussettes et mes fidèles New Balance.

Moins de deux minutes plus tard je m’élance pour la première des 6 boucles de 7km, assez barbantes pour les coureurs mais beaucoup moins pour les spectateurs (boucles en forme de 8 et en centre ville). J’appréhende beaucoup ce doigt de pied récalcitrant mais cela à l’air d’aller alors j’essaie de ne pas y penser!
Je n’arrive pas à courir proprement, j’ai une pointe de côté qui ne passe pas, signe de mon hydratation insuffisante à vélo…je m’efforce de ne rater aucun ravito et petit à petit cela finira par passer. Les ravitos sont d’ailleurs dépourvus de nourriture « solide », pourtant ce n’est pas faute d’avoir réclamé des bananes dans les suggestions suite à l’édition de l’an passé !
Il y a des pastèques et quelques bouts de biscuits microscopiques mais rien de plus consistant, dommage ! En ce qui me concerne cela veut encore dire que je ne me suis pas alimenté assez à vélo…Je me rassure en me disant qu’il n’y a pas tant de monde que ça devant moi, et puis ces derniers sont surtout cyclistes donc pas forcément parés pour le marathon, j’ai donc une carte à jouer !
Fin du 1er tour et passage du 7ème km en un peu moins de 36’, arrêt pipi inclus. C’est pas terrible mais cette fichue pointe de côté m’a obligé à marcher pour tenter de la faire partir. Les sensations ne sont pas terribles et autant l’an dernier je me disais que je prenais plus de plaisir à courir un marathon dans le cadre d’un Ironman que pendant un marathon « sec », autant cette année j’ai changé d’avis !
C’est marrant parmi les compétiteurs je reconnais plusieurs têtes connues, croisées lors des différentes courses à droite et à gauche, et nous nous encourageons mutuellement à chaque passage. J’ai beau ne pas être Hongrois, je finis par connaître pas mal de locaux et faire mon trou alors que je ne comprends toujours pas bien leur langue !
Au 2ème tour rebelote je passe en 1h16 (pour faire 14 km !) et là patatras, on se prend un méga orage qui va durer jusqu’au 35ème kilo…la température chute brutalement de 30° à 18°, et le vent qui s’est levé à vite fait de calmer nos ardeurs ! Je me motive en me disant « déjà 1/3 de fait, et à la prochaine boucle ce sera la moitié ». Surtout ne pas penser aux 28 km restant à parcourir, mais saucissonner la course en étapes comme conseillé par Firo. Et ça marche !
Je continue mon chemin (de croix ?) et passe le semi en 1h56 : c’est vraiment pas terrible !!! Dès lors je sais que mon rêve de faire moins de 10h est irréalisable, et pire je me rends compte que je ne pourrais pas améliorer mes 10h20 de l’an passé.
Badaboum mon moral en prend un coup et je deviens paresseux (je discute avec un espagnol complètement taré, qui en est à son 5ème IM de l’année…dont celui d’Embrun terminé 15 jours avant !) et je marche pendant les ravitos et même parfois entre.
A la fin de la 4ème boucle (et donc des 2/3 du parcours), je calcule que si je continue ainsi je vais faire non seulement 4h ou plus sur le marathon (alors que c’est sensé être ma spécialité…) mais surtout 11h au final !
Pas question d’en arriver là, je sors le grand jeu et décide de faire le fanfaron jusqu’au bout : j’accélère brusquement et ne marche plus aux ravitos tout en me concentrant sur le chrono. Et ça fonctionne ! La 5ème boucle est effectuée en 37’ contre un rythme de 40-45 précédemment.
Je reprends du monde et savoure même la dernière ligne droite avec le portique d’arrivée en ligne de mire. J’accélère et boucle ce dernier tour en 38’ pour franchir la banderole d’arrivée après 10h46’30 d’effort et 3h58 minutes au marathon (50ème temps cap).

Je ne profite pas tellement de mon arrivée, déçu que je suis par ma prestation du jour, tant pis pour moi ! Je récupère mon Polo « Finisher » et retrouve mes accompagnateurs qui ont mes affaires de change. Pas de ravito à l’arrivée, vraiment dommage, mais du Red Bull (sponsor oblige) histoire de se requinquer !
Il pleut toujours mais plus que par intermittence, ce qui explique le peu de spectateurs étant restés autour de l’aire d’arrivée. Une bonne douche salvatrice plus tard je vais encourager mes autres compères qui finiront ensemble en un peu moins de 12h30, dédiant leur course à un ami parti trop tôt.
Le vainqueur est le même que l’an dernier, il s’appelle Joszef Major, est jeune (27 ans), et va faire parler de lui (il a notamment fini 4ème à Nice en juin dernier…) en plus il pulvérise le record de l’épreuve de près de 20 minutes avec un chrono de 8h22 (avec un marathon en 2h47 !) alors que le dernier compétiteur mettra… près de 15h pour rallier la ligne d’arrivée.

Dans l’aire d’arrivée je discute avec un nageur hongrois que je retrouve à toutes les traversées de lacs en Hongrie, lui est venu faire la compétition de 10 km de natation… en piscine ! (soit la bagatelle de 200 longueurs dans un bassin de 50m) mais est déçu de sa 3ème place (2h15 de course tout de même, les connaisseurs apprécieront).

Au programme le soir il y a la retransmission de la vidéo de la course puis peu avant 23h c’est l’extinction des feux et l’arrivée des derniers concurrents (avant le couperet des 16h de course).

Le lendemain, en milieu de matinée la tradition veut que nous soyons tous invités au palais des sports où nous prenons connaissance des classements.
J’apprends ainsi que je ne figure pas dans le classement national longue distance, pour la simple et bonne raison que je ne suis pas licencié !
Mieux que l’année dernière, le DVD de la course est déjà dispo, il a été monté pendant la nuit, dupliqué en quantité et proposé pour la modique somme de 3,5 euros…quand je vous disais que c’était familial !
La remise des récompenses s’ensuit, ambiance vraiment sympa ou chacun est invité à arborer son polo de Finisher et est appelé par ordre décroissant d’arrivée sur l’estrade pour recevoir son diplôme (diplôme en couleur avec la photo de notre arrivée et nos temps intermédiaires). Terminant 39ème de l’épreuve (contre 23ème l’an passé) sur 217 classés (34 abandons), j’aurais donc la chance d’être appelé sur scène assez tard.
Je retrouve mon pote mécano vélo et outsider de la course, il a malheureusement dû abandonner lors du marathon après avoir été n°2 à quelques secondes du leader pendant les parties natation et vélo (vélo en 4h40 mine de rien qui a laissé des traces…)
Enfin et pour clôturer cette compétition nous nous retrouvons tous ensemble autour d’un déjeuner sur place histoire de reprendre des forces et relater nos expériences de courses diverses et variées avant de nous séparer et rentrer à Budapest.


Conclusion : c’était mon quatrième et –normalement- dernier Ironman et tous ont été courus entre 10h20 et 11h00 et sur deux années « seulement ».
Avec le recul, ma préparation a été plus sérieuse que l’an dernier et mon esprit de revanche est demeuré intact depuis ma contre-performance de Roth, malheureusement je constate que mes capacités ne me permettent pas de faire mieux.
Difficile aussi d’évaluer l’état de fatigue lié à l’enchaînement de deux Ironman en deux mois et l’influence sur la performance.
Dommage, mais ce n’est pas le plus important car j’ai toujours eu la chance de finir mes courses, qui plus est dans un état plus que correct, et dans une fourchette de temps « satisfaisante » parait-il.
Je suis quand même heureux de pouvoir nager sous les 1h (n’étant pas du tout nageur) mais par contre terriblement déçu de mes temps sur marathon alors que c’est censé être ma spécialité. Pour le vélo pas de surprises, je ne suis pas cycliste et m’entraîne peu, donc pas de miracles je n’ai que ce que je mérite !
Enfin en ce qui me concerne je pense qu’il est préférable de ne pas faire deux fois la même épreuve car le fait de connaître les parcours est à mon sens un inconvénient, surtout quand on est planté !

Je retire de ces quatre expériences beaucoup de plaisir et un sentiment d’avoir fait quelque chose de « grand » mais maintenant place à autre chose, j’ai d’autres projets !
Je dis ce que je pense et je fais ce que je dis: L'IM une fois que l'on y a goûté...
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Fironman
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Message non lu par Fironman »

:sm28:
Qu'est ce que tu pourrais faire de mieux que du triathlon :?: :cry:

Faut jamais dire jamais...Alors , à bientôt sur ton prochain IM... :wink:
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