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Re: Entraînement polarisé et sweet spot training

Publié : 13 déc. 2020 09:50
par Tackdriver
Si tu lis l'anglais je te conseille effectivement le Fitzgerald. Cela fait 3 saisons que je propose cette sorte
d'entraînement aux potos de mon club avec de très bons résultats et surtout moins de blessures chez les masters. Le 80/20 est un ordre d'idée, certaines semaines on est sur du 75/25 ou 90/10. Cela dépend de multiples facteurs comme tout ce qui concerne l'humain.

Re: Entraînement polarisé et sweet spot training

Publié : 13 déc. 2020 11:18
par Mathdok
savez vous si Garmi propose un recap hebdo par zone cardiaque sur son interface?
je ne trouve pas

Re: Entraînement polarisé et sweet spot training

Publié : 22 déc. 2020 08:22
par shika
Fab74ch a écrit : 09 juil. 2020 10:17 De mon point de vue, ce n'est pas incompatible.
Pour un athlète entrainé, la zone SS (88-94% de FTP si je me souviens bien) correspond au haut de la zone 1 (système 3 zones de la méthode polarisée).
En tout cas, je mets mes séances SS dans la partie 80% d'endurance de mon entrainement polarisé (quand je fais du polarisé :D )
Absolument pas !!! Le principe du polarisé c'est que les seuils ventilatoires SV1 et SV2 servent à délimiter les zones. FTP c'est SV2 en gros. Donc au sweet spot t'es en plein dans la z2 à soi-disant éviter. Tu peux pas prendre n'importe quel athlète prendre les 20 % les plus intenses les 80 % les moins intenses et dire que le gap entre les deux c'est la zone 2 et donc que tout le monde polarise comme monsieur Jourdain fait de la prose. Le principe du SST est de faire des séances qui ressemblent à du seuil sans induire la même fatigue que le seuil, car pour les réussir faut être vraiment très frais, du coup tu récupères 90 % des bénéfices d'une séance seuil sans faire du seuil à temps d'effort équivalent. Ce dernier point est super important, t'en fais pas plus que si tu faisais la séance au seuil, tu en fais autant.

Le gros reproche que je fais au polarisé c'est de considérer que l'athlète n'est qu'un moteur. Le polarisé l'objectif c'est de développer la VO2Max et rien d'autre. Du coup sur des efforts intermédiaires où il est question de résistance musculairement c'est pas suffisant pour moi toutes les intensités doivent être travaillées à l'entraînement, en allant du moins spécifique au plus spécifique. Typiquement le travail de force (maximale surtout, mais aussi sous-maximale dans une moindre mesure) qui casse beaucoup de fibre j'aurais tendance à le faire plutôt loin des compétitions et le travail au seuil plutôt proche des compétitions. Avec le sweet spot dans le cycle précédant le seuil pour préparer le corps à ce type d'effort.

D'un point de vue filière énergétique ça fait travailler toute la filière aérobie sur une palette très large, ça permet aussi d'avoir une vue précise sur son profil de puissance record et donc de pouvoir plus facilement extrapoler des temps de soutien à une puissance donnée, donc le jour de la course on risque moins de se tromper.

Re: Entraînement polarisé et sweet spot training

Publié : 23 déc. 2020 18:02
par Ryoke
shika a écrit : 22 déc. 2020 08:22
Fab74ch a écrit : 09 juil. 2020 10:17 De mon point de vue, ce n'est pas incompatible.
Pour un athlète entrainé, la zone SS (88-94% de FTP si je me souviens bien) correspond au haut de la zone 1 (système 3 zones de la méthode polarisée).
En tout cas, je mets mes séances SS dans la partie 80% d'endurance de mon entrainement polarisé (quand je fais du polarisé :D )
Absolument pas !!! Le principe du polarisé c'est que les seuils ventilatoires SV1 et SV2 servent à délimiter les zones. FTP c'est SV2 en gros. Donc au sweet spot t'es en plein dans la z2 à soi-disant éviter. Tu peux pas prendre n'importe quel athlète prendre les 20 % les plus intenses les 80 % les moins intenses et dire que le gap entre les deux c'est la zone 2 et donc que tout le monde polarise comme monsieur Jourdain fait de la prose. Le principe du SST est de faire des séances qui ressemblent à du seuil sans induire la même fatigue que le seuil, car pour les réussir faut être vraiment très frais, du coup tu récupères 90 % des bénéfices d'une séance seuil sans faire du seuil à temps d'effort équivalent. Ce dernier point est super important, t'en fais pas plus que si tu faisais la séance au seuil, tu en fais autant.

Le gros reproche que je fais au polarisé c'est de considérer que l'athlète n'est qu'un moteur. Le polarisé l'objectif c'est de développer la VO2Max et rien d'autre. Du coup sur des efforts intermédiaires où il est question de résistance musculairement c'est pas suffisant pour moi toutes les intensités doivent être travaillées à l'entraînement, en allant du moins spécifique au plus spécifique. Typiquement le travail de force (maximale surtout, mais aussi sous-maximale dans une moindre mesure) qui casse beaucoup de fibre j'aurais tendance à le faire plutôt loin des compétitions et le travail au seuil plutôt proche des compétitions. Avec le sweet spot dans le cycle précédant le seuil pour préparer le corps à ce type d'effort.

D'un point de vue filière énergétique ça fait travailler toute la filière aérobie sur une palette très large, ça permet aussi d'avoir une vue précise sur son profil de puissance record et donc de pouvoir plus facilement extrapoler des temps de soutien à une puissance donnée, donc le jour de la course on risque moins de se tromper.
Je réagis juste à ce point en gras que je connais mieux que le reste, toutes les études vont dans le sens d'un travail de force max juste avant l'affutage pré-comp, et c'est ce qu'on retrouve dans la plupart des plans d'entrainements de pro accessibles.

Re: Entraînement polarisé et sweet spot training

Publié : 23 déc. 2020 23:40
par shika
Je comprends pas bien l'intérêt, dans l'idée plus tu te rapproches de la compétition plus tes efforts doivent ressembler à ton allure de course pour que tu puisses l'apprivoiser et si jamais le jour de la compet ton capteur de puissance tombe en panne t'as pas l'air d'un con si tu sais pas à quoi ça ressemble en terme d'effort ressenti. Si je me base sur le bouquin de Hunter Allen et Andrew Coggan il convient d'éviter de se trouver dans la zone supérieure où la force angulaire (torque) est maximale, et ce quelle que soit la cadence. L'optimum de cadence est lui assez personnel mais il est peu probable que tu tournes les jambes en dessous de 75rpm sur le vélo si tu veux bien courir derrière. Donc j'aurais plutôt tendance à penser que le travail de force à l'approche des compétitions concerne davantage des pistards que des triathlètes (ex : Mathilde Gros fait des squats avec haltères et encore je suppose qu'elle est assez loin de son 1RM). Alors bien sûr si tu fais de la force 6 mois avant ta compétition il faut un minimum entretenir cette masse acquise en faisant des rappels mais je vois pas comment tu peux encaisser des charges lourdes ET de l'intensité type seuil en même temps et pas te blesser :doh: