Dopage dans les sports majeurs

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Richie
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Re: Dopage dans les sports majeurs

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http://www.liberation.fr/sports/2013/08 ... oir_926589

Dopage, cachez ces chiffres que nous ne saurions voir

23 août 2013 à 15:03

L'Américain Tyson Gay (g) et le Jamaïcain Asafa Powell lors du meeting de Gateshead en 2010. Tous deux sont tombés pour dopage avant les championnats du monde à Moscou, au mois d'août.

Par GILLES DHERS
En matière de chiffres et de dopage, on ne sait rien, si ce n'est une chose: le pourcentage de contrôles positifs, environ 2 %, est à des années-lumière de refléter la réalité statistique de la triche médicamenteusement assistée. Les récents travaux de la commission sénatoriale d'enquête sur l'efficacité de la lutte antidopage ont encore mis en lumière cette évidence. Alors, quelle est la proportion de sportifs chargés? 95% comme dans le peloton cycliste au bon vieux temps des années EPO? Beaucoup moins?

Pour répondre à cette question, l'Agence mondiale antidopage avait missionné trois chercheurs en 2011. A charge pour eux de mettre au jour cette terra incognita du sport moderne en interrogeant, sous couvert d'anonymat bien entendu, 2000 athlètes participant cette année-là aux Mondiaux d'athlétisme à Daegu (Corée du Sud) et aux Jeux Panarabes à Doha (Qatar). 29% des sportifs questionnés en Corée et 45 % de ceux questionnés au Qatar ont répondu avoir sciemment pris des médicaments prohibés ou avoir eu recours à des méthodes interdites dans l'année précédente. Des résultats édifiants mais tenus secrets, révèle aujourd'hui le New York Times.

L'Agence mondiale antidopage a en effet préféré cacher les chiffres d'une étude qu'elle avait elle-même commandée. Interrogée par le quotidien américain, elle se retranche derrière la position de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) qui flingue la méthode d'enquête, «basée uniquement sur un protocole de sciences sociales, une sorte de micro-trottoir auprès des athlètes». Les chercheurs, eux, défendent la validité scientifique de leur travail, notamment le fait que les athlètes avaient le choix de répondre ou non à la question sur le dopage, qu'ils étaient les seuls à savoir s'ils y avaient répondu et ce qu'ils avaient répondu. Ils jugent même que les résultats sous-estiment la réalité.

La suite ressemble à un 400 mètres haies pour les chercheurs. En 2012, à leur grande incompréhension, l'Ama leur demande un complément d'enquête. En janvier de cette année, l'Agence accepte finalement la publication dans la revue Science, qui ne donne pas suite. En raison du sujet, pensent les sociologues.

Puis l'AMA, qui avait donné son OK à la parution dans d'autres revues, fait volte-face. Préférant la rétention des informations en attendant le feu vert de l'IAAF. Laquelle, à quelques mois des Mondiaux à Moscou (en août), ne brûle sans doute pas de voir publiés des travaux suggérant que près d'un tiers des athlètes reconnaissent s'être chargés. «L'épidémie» de contrôles positifs, notamment chez les sprinteurs jamaïcains, avant les championnats du monde, montre que les chercheurs avaient peut-être approché la réalité.
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Richie
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http://sports.orange.fr/tennis/atp/arti ... er-601466/

Daniel Koellerer n'a pas la langue dans sa poche.
Par Regis Aumont
Publié le 25 septembre 2013 à 17h54

Daniel Koellerer, un ancien joueur suspendu à vie pour son implication dans des matches truqués, charge Rafael Nadal et David Ferrer qu'il accuse clairement de dopage.

Il est toujours difficile d’accorder de l’importance aux accusations de dopage quand il n’y a aucune preuve. Reste que Daniel Koellerer, ex-joueur professionnel connu pour ses frasques sur et en dehors des courts, n’y va pas avec le dos de la cuillère quand il s’agit de s’épancher sur les cas de Rafael Nadal et David Ferrer. Pour l’Autrichien, dont il faut tout de même rappeler qu’il fut suspendu à vie de toutes compétitions professionnelles en 2011 pour plusieurs implications dans des matches truqués, il ne fait aucun doute que les deux meilleurs joueurs espagnols ont recours au dopage.

C’est sur le site autrichien Sportwoche que Koellerer, qui un jour avait tellement provoqué Stefan Koubek que son compatriote avait essayé de l’étranger lors d’un changement de côté (!), dézingue d’abord les instances puis les numéros 2 et 4 mondiaux à tout va. Selon lui "le tennis est gangréné par les manipulations et le dopage." "Et que s’est-il passé par rapport à ça cette année ?, s’interroge-t-il. Rien. J’ai payé pour tous. Aujourd’hui ils ont attrapé Troicki et Cilic. Mais pourquoi ?" Si certains observateurs de la petite balle jaune se questionnent sur l’exceptionnelle saison de Rafael Nadal après une longue période d’arrêt en raison d’une blessure à un genou, lui n’y croit pas une seule seconde.

Ferrer, "un fumeur compulsif"…

"Prenons le cas de Rafael Nadal, poursuit l’ancien 55e joueur mondial. Il ne peut pas être négatif. Après sept mois d’arrêt en raison d’une blessure il revient et remporte 10 tournois sur 13... C’est impossible, impossible ! Tout est dit. Cela combiné aux rumeurs de blessures pour masquer des suspensions silencieuses. Personne ne croit qu’il ne prend rien. Mais imaginez ce que signifierait pour le tennis un contrôle positif de Nadal."

Koellerer, deuxième joueur à accuser ouvertement Nadal de dopage après Christophe Rochus, égratigne aussi sérieusement Ferrer qui serait "un fumeur compulsif". "Une fois j’ai joué contre lui et il était encore en train de fumer dix minutes avant d’entrer le court", ajoute-il. Une attaque qui semble trop grosse pour être vraie, mais l’Autrichien n’en démord pas. "Après il courait encore plus dans le troisième set alors que moi je tirais la langue (à Umag en 2009, ndlr)." Les deux joueurs visés prendront peut-être le temps de répondre à Koellerer. Sauf s’ils estiment qu’il n’en vaut pas le coup.
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Richie
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Selon Braziou, les "fautifs" sont exclus du monde du football, pas vraiment... :idea:

http://www.sport24.com/football/ligue-1 ... sie-654730

Le dopage dans le foot, la grande hypocrisie

Par Romain Schneider, 25-09-2013

Alors que les 22 joueurs du récent Rennes-Ajaccio ont été contrôlés, le sport roi reste officiellement peu touché.

Samedi dernier, à l’issue de la rencontre Rennes-Ajaccio, remportée par les Bretons (2-0), tous les joueurs ont dû se soumettre à des contrôles urinaires et sanguins. Une rareté en Ligue 1. Un hasard ?
Pas vraiment. Depuis son arrivée en Corse, Ajaccio a changé ses méthodes de préparation basée sur un travail physique intense et la prise de compléments alimentaires (essentiellement des protéines, des omégas 3, de la créatine en poudre ou encore des acides aminés), produits autorisés par l’Agence mondiale antidopage (AMA) mais qui peuvent être l’objet de pollutions accidentelles avec l’ajout de produits interdits…

Selon L’Équipe, le défenseur Cédric Hengbart n’a pas été retenu lors du dernier match à Rennes malgré une cascade de forfaits, car il aurait refusé de prendre ces compléments alimentaires administrés et imposés par le club…

Des méthodes d’entraînement qui posent question. «Il y a des doutes forcément sur Ajaccio, car des rumeurs avaient circulé au sujet de l’Italien Fabrizio Ravanelli évoquant de la consommation de cocaïne à l’époque où il jouait à Marseille, affirme le Dr Jean-Pierre de Mondenard auteur du livre Dopage dans le football (éditions Jean-Claude Gawsewitch).

Le club a aussi un préparateur physique (Ndlr : Giampiero Ventrone) qui vient de la Juventus lorsque le club était confronté à des problèmes de surmédicalisation. Des carabiniers avaient retrouvé lors des perquisitions 281 médicaments différents. Une pharmacie équivalente à celle d’un hôpital d’une ville moyenne.»
tribuddy
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Vous avez toujours voulu tout savoir sur le dopage?

C'est par là! Et c'est poilant...
Surtout les vieux à Longchamp!!!! :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

http://www.canalplus.fr/c-infos-documen ... vid=943440
melissan
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Re: Dopage dans les sports majeurs

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Oui un petit reportage pas mal du tout.
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Boulegan
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Pour info, l'anecdote de Caroline Dubois à l'arrivée du marathon de la Rochelle :
http://www.caroline-dubois.ch/blog/sort ... taire.html :roll:
"Etre beau et bien habillé est indispensable. Avoir un but dans la vie ne l'est pas." Oscar Wilde
tribuddy
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Ne manquez pas Stade 2 ce dimanche soir!

Springboks jusqu’au bout…
Publié le 22/03/2014 | 16:42, mis à jour le 22/03/2014 | 17:00

http://www.francetvsport.fr/springboks- ... out-213883

Quelques mois après la disparition de Nelson Mandela, Stade 2 reviendra dimanche à partir de 17h30 sur la face cachée de l'un des événements qui a fondé la "nation arc-en-ciel" : la victoire des Springboks lors de la Coupe du Monde de Rugby de 1995 organisée en Afrique du Sud. Presque 20 ans après, se révèle aujourd’hui un destin tragique pour certains Springboks.

Parmi cette génération des années 90, Ruben Kruger (3ème ligne des Springboks en 1995) est décédé. Quant au célèbre demi de mêlée Joost Van der Westhuizen et au centre Tinus Linee, ils sont aujourd’hui atteints de sclérose latérale amyotrophique, grave maladie plus connue sous le nom de "Maladie de Charcot".
D’autres légendes du rugby sud-africain souffrent également de graves maladies neurologiques, comme André Venter (3ème ligne des Springboks entre 1996 et 2001), touché par une myélite transverse.
Pour Stade2, Nicolas Geay, est parti en Afrique du Sud mener l’enquête sur les raisons de l’apparition de ces maladies incurables, qui pourrait être, même si le sujet reste tabou, liée au dopage.
Dans le cadre de ce Grand Format, Joost Van der Westhuizen, François Pienaar, Tinus Linee ou encore André Venter se sont exceptionnellement confiés devant les caméras de Stade 2.
Ce Grand Format est à découvrir dimanche dans Stade 2 (France 2) et sur francetvsport.fr à partir de 17h30
Penaud
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Re: Dopage dans les sports majeurs

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Merci pour l'info.
Je me souviendrai toujours d'Abdelatif Benazzi échouant à qq millimètres de l'en but :sm1:
tribuddy
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Penaud a écrit :Merci pour l'info.
Je me souviendrai toujours d'Abdelatif Benazzi échouant à qq millimètres de l'en but :sm1:


Bah moi c'est plutôt la déroute 52-10 du test France AfSud au Parc des Princes de 1997. Stade 2 avait déjà diffusé un sujet interrogateur sur la domination des SudAfs... Finalement ce sujet aujourd'hui c'est peut-être la fin de l'histoire.
A l'époque on parlait déjà de substances dopantes, même si bien sûr rien n'était évoqué.
Mais quand on voit ce que sont devenus d'autres gars de cette période genre Lomu, les questions restent en suspens...
FAYARD
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Re: Dopage dans les sports majeurs

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Fabien Galthié manie la langue de bois avec brio..."je ne parlerai pas de dopage mais d'empoisonnement" !!!! :shock: :shock:
Quand tu te fais piquer les fesses avec des soit-disant vitamines et que tu coures plus vite, que tu es plus puissant, sans t'entrainer plus, faut pas se mentir et se réfugier derrière le médecin avec ses fameuses vitamines... :sm11:
“Les réseaux sociaux vous ont tous mis trop à l’aise avec le fait de manquer de respect aux gens, sans vous faire casser la gueule”. Mike Tyson :eusa-whistle:
Penaud
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Re: Dopage dans les sports majeurs

Message non lu par Penaud »

FAYARD a écrit :Fabien Galthié manie la langue de bois avec brio..."je ne parlerai pas de dopage mais d'empoisonnement" !!!! :shock: :shock:
Quand tu te fais piquer les fesses avec des soit-disant vitamines et que tu coures plus vite, que tu es plus puissant, sans t'entrainer plus, faut pas se mentir et se réfugier derrière le médecin avec ses fameuses vitamines... :sm11:
Pas très à l'aise quand même le Fabien.
Dur de voir Van der Westhuizen dans cet état :sm1:
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kent 7
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Re: Dopage dans les sports majeurs

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Le rugby est en train de prendre la même impasse que le cyclisme par rapport au dopage avec leur effroyable aveuglement à nier :roll:

Deux gamins rugbymen de 20 ans qui décèdent dans le sud-ouest à trop fréquenter les salles de muscu ..
Des joueurs français du TOP 14 qui changent de gabarit en quelques semaines ...
Dopage et Rubgy : impossible ... c'est un sport de "valeurs" nous vend la com :sm3:

Quand un ancien comme Benezech tire la sonnette d'alarme il prend un PROCES sur la tronche :!:
" Le succès , c'est d'aller d'échec en échec sans perdre son enthousiasme " Winston Churchill
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Richie
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Re: Dopage dans les sports majeurs

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http://www.ledauphine.com/sport/2014/06 ... -se-soigne

Bricaud : "Un cycliste qui prend de la cortisone c'est un dopé, un footballeur quelqu'un qui se soigne".

Face à polémique concernant l'UCI qui aurait autorisé Chris Froome à utiliser un corticoïde pour se soigner sur le Tour de Romandie, le directeur sportif de la FDJ.fr Thierry Bricaud a tenu à mettre les pendules à l'heure: "Un cycliste qui se soigne à la cortisone c'est un dopé alors qu'un footballeur qui se soigne avec de la cortisone c'est pour se soigner. Il y a deux poids deux mesures, c'est comme ça, on a toujours ce genre d'histoire arrive chaque année au même moment."
Une référence à Franck Ribery, qui avait signifié avoir refusé une injection de cortisone par le médecin de l'équipe de France pour soigner des douleurs lombaires.

Par B.L. | Publié le 15/06/2014 à 12:59 Vu 80 fois

http://sport24.lefigaro.fr/football/cou ... one-699477

Ribéry: «Je ne voulais pas me faire injecter de la cortisone»
Par Romain Schneider, 14-06-2014

Franck Ribéry a indiqué à l'agence allemande SID qu'il a refusé de se faire injecter de la cortisone par le médecin de l'équipe de France pour soigner son dos.

Au centre d'un différend entre l'équipe de France et son club du Bayern Munich concernant une lombalgie qui l'a contraint à déclarer forfait pour le Mondial, Franck Ribéry a indiqué qu'il n'avait pas adhéré au protocole de soins proposé par l'encadrement médical français. «Je n'ai pas peur des piqûres. Mais je ne souhaitais pas me faire injecter de la cortisone par le médecin français. Je sais que ce n'est pas bon», a-t-il dit dans une interview écrite à l'agence sportive allemande SID, filiale de l'AFP.
A la rescousse du médecin du Bayern
Une sortie troublante la veille de l’entrée en lice de la France contre le Honduras. L’un des cadres des Bleus met ainsi clairement en doute les compétences du corps médical de l’équipe de France. Ribéry prend fait et cause en faveur du médecin de son club le docteur allemand Hans-Wilhelm Müller-Wolfarth. «C'est injuste. Je ne peux pas accepter qu'on fasse des reproches au Dr. Müller-Wohlfahrt. Je suis depuis sept ans au Bayern et j'ai une confiance totale en « Mull » (le surnom de Müller-Wohlfahrt en Allemagne, ndlr), il m'a toujours aidé. Il fait les choses correctement. Sans lui je ne sais pas si je jouerais au football comme je le fais. Il en va de même pour Arjen Robben (attaquant du Bayern et des Pays-Bas). Il a été si souvent blessé et il doit à Müller-Wohlfahrt de pouvoir à présent jouer sans problème et d'avoir démarré de manière aussi sensationnelle le Mondial. On le doit - et beaucoup d'autres joueurs aussi - à Müller-Wohlfahrt».
Ribéry souligne aussi que «Müller-Wohlfahrt avait transmis (à l'équipe de France) tous les documents au sujet de (sa) blessure, il avait aussi proposé de (le) soigner à nouveau. Ça a été refusé».

Le précédent Vieira
Mis en cause jeudi par Franck Le Gall, le médecin de l’équipe de France suite au forfait de Ribéry, le médecin du Bayern Munich n’avait pas tardé à réagir vendredi dans un communiqué de son avocat estimant: «qu'une participation au Mondial aurait été possible s'il s'était fait soigner par lui (Müller-Wolfhart)». Ce dernier tenant à faire respecter sa réputation :roll: de gourou de la profession :roll: , lui qui s’occupe des joueurs du Bayern Munich :roll: mais aussi d’un certain Usain Bolt. :roll: Le docteur Müller-Wolfarth n’a pas oublié dans le communiqué de rappeler que «le traitement aux infiltrations à l'Actovegin (produit à base de sang de veau déprotéiné) est explicitement autorisé par l'Agence mondiale antidopage».
Ses méthodes non conventionnelles n’ont pas fini de faire parler. Pendant l’Euro 2008, blessé à la cuisse gauche et désireux de rejouer le plus rapidement possible, le capitaine Patrick Vieira était entré en contact avec le docteur Müller-Wolfarth qui lui avait alors proposé de procéder à une piqûre d’Actogévin. Mais le médecin des Bleus de l’époque, Jean-Pierre Paclet, avait refusé. Ce produit étant interdit en France.
Une certitude, le staff des Bleus se serait bien passé de cette sortie de Ribéry sur un feuilleton qui a été au coeur de toute la préparation des Bleus.
Avec AFP

http://www.lepoint.fr/sport/dopage-bene ... 642_26.php

Publié le 30/05/2013 à 16:59
Dopage: Bénézech évoque un traitement "à la cortisone" chez les Bleus en 1995

L'ancien international de rugby Laurent Bénézech a évoqué jeudi sous serment devant le Sénat "une conviction forte" d'avoir eu à son insu "un accompagnement médicalisé à la performance" durant la Coupe du monde 1995.

"J'ai une conviction forte que sur cette période (Coupe du monde 95, ndlr), j'ai été traité à la cortisone", a déclaré Bénézech lors de son audition par la commission d'enquête sur l'efficacité de la lutte contre le dopage.

L'ancien pilier demi-finaliste du Mondial-1995 a développé son raisonnement en commençant par évoquer une opération subie en 1999 pour un décollement de rétine, et au cours de laquelle il a reçu un traitement à la cortisone.

"J'ai découvert une certaine euphorie physique, je ne ressentais plus de fatigue (...) Or ce ressenti me révèle que je l'avais déjà eu à un moment donné précis de ma carrière", a expliqué Bénézech.

"J'ai travaillé sur mon souvenir. Je me suis souvenu d'un mode de fonctionnement d'équipe, où nous les joueurs étions personnellement responsables de notre propre boisson pendant les entraînements, avec des bidons personnalisés, et nous avions été sensibilisés au fait de ne pas prendre celui des autres, officiellement pour des risques de maladies", a raconté l'ancien joueur.

"Au moment des prises alimentaires, on nous donnait des produits qui étaient censés être des fortifiants et qui me paraissaient moi, à l'époque, naturels. Quand j'ai remis les pièces du puzzle ensemble, je me suis retrouvé avec la conviction forte que sur cette période j'avais été traité à la cortisone, sans en avoir été informé et sans mon accord", a-t-il ajouté.

"Cette période, c'était la Coupe du monde 95 avec l'équipe de France de rugby", a asséné Bénézech.

"Il semblerait, et j'en ai la conviction, qu'on ait eu un accompagnement médicalisé de la performance. J'en ai la certitude sur la cortisone", a-t-il ajouté quelques minutes plus tard.

Interrogé par les sénateurs, Bénézech a par la suite évoqué les différentes responsabilités de l'encadrement du XV français d'alors, en particulier le médecin Marc Bichon, le manageur Pierre Berbizier et le président de la Fédération française de rugby de l'époque Bernard Lapasset.

"L'équipe de France avait un médecin responsable qui était Marc Bichon, un manageur qui était Pierre Berbizier. Je ne pense pas que Marc Bichon ait pris de son fait la responsabilité de mettre en place un protocole médicalisé sans en référer au manageur général. Et le manageur général Pierre Berbizier - que je connais bien pour l'avoir eu aussi en entraîneur de club - je ne pense pas qu'il ait pris la décision sans en référer au président de la Fédération française de rugby de l'époque", a-t-il déclaré.

Contacté par l'AFP, Pierre Berbizier a indiqué n'avoir "aucune déclaration à faire sur le sujet". "Je le découvre, je n'ai pas de problème là-dessus mais je vais me renseigner sur les tenants et les aboutissants", a-t-il ajouté.
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kent 7
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Re: Dopage dans les sports majeurs

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pour info , L.Benezech pratique maintenant le triathlon : beaucoup moins de risque d'y rencontrer des dopés :wink:
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Re: Dopage dans les sports majeurs

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http://www.humanite.fr/le-rugby-daujour ... -90-557121

"Le rugby d’aujourd’hui, c’est le cyclisme des années 90" surmédicalisation

Stéphane Guérard

Lundi, 10 Novembre, 2014

Dans son livre "Rugby, où sont tes valeurs ?" (1), Laurent Bénézech, ancien international (15 sélections), raconte ses soupçons dans l’accompagnement médicalisé des sportifs et le procès intenté par le syndicat des joueurs pros qu’il vient de gagner.

Pour Laurent Bénézech, le rugby a franchi la ligne : « Il est devenu normal d’accompagner la performance par la prise de produits chimiques. »

C’est peut-être sa victoire la plus importante. Le 26 septembre, Laurent Bénézech, ancien de l’équipe de France de la Coupe du monde 1995, a vu la plainte pour diffamation, déposée contre lui par le syndicat des joueurs pros, Provale, et 134 joueurs, jugée irrecevable par le tribunal correctionnel de Paris. Un peu plus d’un mois plus tard, lui qui a dénoncé médiatiquement, en avril 2013, la surmédicalisation des joueurs raconte ses soupçons qu’il étaye de données scientifiques, ainsi que les tentatives du « milieu » de le faire taire.

Il y a un an, vous disiez : « Le rugby est dans la situation du cyclisme avant l’affaire Festina. » En sommes-nous au même point aujourd’hui ?

Laurent Bénézech On est dans la même logique de performance qui fait croire qu’individuellement, c’est sans limite. On envisage une prochaine Coupe du monde avec dix minutes de temps de jeu effectif en plus que lors de la dernière édition. C’est comme le cyclisme des années 1990, quand il y avait toujours plus de cols à franchir et que la vitesse moyenne augmentait. Et le mécanisme de défense est le même dans les deux disciplines. On refuse de parler du problème car c’est la meilleure façon de l’évacuer. J’ai posé une petite pierre dans le jardin du rugby. Mais comme dans le vélo, seule une intervention de la police changera les choses. Car c’est quand on s’est brûlé que l’on reconnaît que le feu est dangereux.

Pourquoi préférez-vous parler d’accompagnement médicalisé de la performance et non de dopage ?

Laurent Bénézech Pour prendre le problème dans sa globalité, depuis le procès Festina, on sait qu’au-dessus de deux molécules absorbées, personne ne peut dire quelles seront les conséquences physiologiques de cette médicalisation. On en est là dans le rugby : la surmédicalisation. Il est devenu normal d’accompagner la performance par la prise de produits chimiques. Aujourd’hui, on peut jouer sous infiltration de corticoïdes. On est dans une fuite en avant. Lors du procès, l’un des médecins cités par le syndicat des joueurs a expliqué qu’il ne pouvait faire autrement que d’accompagner médicalement la performance de ses joueurs car, contrairement aux clubs anglais qui récupèrent leurs jeunes dès quatorze ans, les clubs français doivent attendre leurs seize ans. Il faut rattraper deux ans de préparation physique. Ces propos étaient criants de vérité.

Pourquoi une telle course à l’armement physique ?

Laurent Bénézech Le rugby appartient au secteur du divertissement, qui est très concurrentiel. Il doit être au top. On ne reviendra pas en arrière. Il est en revanche possible d’offrir un beau spectacle tout en ménageant la santé des joueurs, en définissant les pratiques acceptables et celles à bannir. Pour cela, il faut s’appuyer sur les protocoles suivis par les cyclistes pour lesquels on a du recul. On doit aussi assurer le suivi des joueurs qui quittent la profession, pour les protéger et collecter des données. D’autre part, je pense qu’aucun spectateur ne demande un temps de jeu effectif de cinquante minutes. Quarante ne seraient pas décevantes. Le spectacle restera de qualité même si les joueurs ne pèsent pas 150 kilos. Ces changements impliquent de la volonté. Je suis prêt à apporter ma pierre. Mais il faut que cela vienne d’abord en interne.

Les médecins ne sont-ils pas les premiers garants de la santé des joueurs ?

Laurent Bénézech D’abord, on est dans une société où il existe un médicament pour tout, même quand ça va bien. D’autre part, on a affaire à des médecins passionnés, qui souffrent d’une sorte de syndrome de Stockholm et qui pensent qu’ils savent. En fait, ce sont des apprentis sorciers qui veulent rendre les joueurs plus performants en oubliant leur santé. On l’a vu en début de saison. L’encadrement d’un club a imposé à ses médecins de faire jouer un joueur victime d’une commotion cérébrale. C’est le problème du médecin salarié qui n’est plus à même de porter un regard conscient sur les choses.

Le suivi longitudinal n’est-il pas la meilleure arme contre le dopage ?

Laurent Bénézech Le rugby a eu l’énorme avantage d’être le premier à le mettre en place. D’emblée, il l’a utilisé comme un label de qualité. Ce suivi sanitaire a bien servi à détecter des débuts de pathologie grave. Mais il ne voit pas les pratiques délictueuses, car les joueurs sont prévenus jusqu’à parfois quinze jours avant la venue des médecins de la lutte antidopage.

Que sont donc devenues les « valeurs 
du rugby » ?

Laurent Bénézech Elles existent le temps des quatre-vingts minutes de jeu, quand les joueurs ont besoin les uns des autres. En dehors, on en revient à des comportements sociétaux actuels où l’individualisme règne. Là où ma déception est la plus grande, c’est quand je vois le rugby qui place si haut les valeurs humaines. Il n’est même pas capable de les mettre en pratique lorsqu’il s’agit de la santé des joueurs. Quand je me suis inquiété pour les joueurs, on m’a répondu : « Tais-toi. »

Quel embarras vous ont causé vos propos ?

Laurent Bénézech Un client qui représente une collectivité territoriale du Sud-Ouest a attendu que la polémique se calme pour ne pas renouveler mon contrat. Mais mon activité ne dépend pas du rugby. La plupart des gens, même les passionnés, ont été capables de reconnaître la cohérence de mon discours. Je parle de santé publique.

Qui vous a soutenu ?

Laurent Bénézech Le bon accueil du monde scientifique a été une demi-surprise pour moi. Ils auraient pu me rire au nez au vu de mes impressions empiriques. Mais celles-ci correspondaient à leurs constatations. En revanche, j’ai été plus embêté par le fait que certains médecins se cachent derrière leur obligation de réserve et le secret médical. Il est pourtant de leur responsabilité de dire aux joueurs qu’ils jouent avec leur santé, qu’il ne sert par exemple à rien de manger dix kilos de viande par jour pour prendre du muscle, à moins qu’il y ait prise de produit en parallèle. Je peux le leur dire car j’ai des connaissances en préparation physique. Mais nous sommes dans une situation d’incohérence généralisée. Lorsque l’on parle des cinquante minutes de temps effectif de jeu, un international répond dans la presse que, pour aller plus loin, il faut se doper. Mais, dans le même temps, il fait partie des 134 joueurs qui m’ont reproché devant la justice de faire attention à leur santé. Les joueurs aussi sont complices. Je les comprends. Le système est confortable. Mais les limites ont tellement été dépassées qu’il faut une prise de conscience générale.

Craignez-vous des répercussions après la sortie de votre livre ?

Laurent Bénézech Le procès a remis les pendules à l’heure. Il est difficile de me traiter d’affabulateur. Pour l’heure, le rugby espère qu’en gardant le silence, le soufflé Bénézech va retomber. Mais la problématique va se reposer. Pour la Coupe du monde 2019, qui plus est au Japon, on parlera peut-être d’atteindre les soixante minutes de temps de jeu effectif. Ça va commencer à poser de gros problèmes à la santé des joueurs. La surmédicalisation, c’est comme une roulette russe. Il n’y a peut-être pas de balle dans le barillet. Mais peut-être y en a-t-il une, deux, trois… La gloire et l’argent valent-ils le prix d’années de vie perdue ?

(1) Rugby, où sont tes valeurs ? 
Un joueur brise l’omerta, 
Éditions de La Martinière. 
368 pages, 19 euros.




Une victoire encourageante.
Après quatre défaites d’affilée, le XV de France 
a renoué avec la victoire en écrasant les Fidji (40-15), samedi à Marseille, pour son premier test-match de novembre. Avec trois novices alignés dès le coup d’envoi et une charnière inédite Tillous-Borde/Lopez, cette équipe new look a laissé entrevoir quelques promesses, à l’image du triplé du jeune ailier Teddy Thomas (vingt et un ans) qui ne pouvait espérer mieux pour sa première sélection.
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