Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

Bonne humeur de rigueur, pour les sujets ne concernant pas le monde sportif merci de poster dans "...et plus si affinité".
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Boulegan
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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Richie a écrit :Les "ppp", futurs subprimes pour les habitants des collectivités locales, ou comment s'endetter sans montrer qu'on s'endette :sm11:

http://coolissport.fr/du-mouvement-du-c ... sportives/

Du mouvement du côté des enceintes sportives !
Publié le 24 juillet 2012 par gurvan
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Sujet essentiel du sport business et du marketing sportif, la question des enceintes sportives et des stades est revenue sur le tapis ces derniers jours avec plusieurs infos relatives au sujet. Retour sur les différents cas de Nice, Lille, Le Havre, Toulouse, Orléans ou Gravelines.

On va débuter par l’OGC Nice qui est en train de construire un Grand Stade à l’aube de l’Euro 2016 pour lequel la ville accueillera plusieurs matchs. Le nouveau stade, en cours de construction et qui remplacera l’actuel stade du Ray, sera bâti sur la plaine du Var, à l’Ouest de la ville et sera livrable en Juin 2013. Pour supporter un coût de 243,5 millions d’euros, le projet du Grand Stade de Nice s’est donc appuyé sur un partenariat public-privé (PPP) et a fait appel au naming. Et le maire de Nice, Christian Estrosi, a révélé hier lors d’une conférence de presse, le nom du gagnant : c’est l’assureur Allianz qui sera associé au stade qui portera désormais le nom d’Allianz Riviera. L’assureur allemand est un habitué de ce genre d’opérations puisqu’existent déjà l’Allianz Arena du Bayern Munich et l’Allianz Stadium des Waratahs, l’équipe de Super 15 de rugby sur Sydney. Cette opération pour le stade de Nice coûtera à l’assureur 1,8 million d’euros / an sur 9 ans. Un second cas de naming en France après la MMArena et MMA qui débourse 1 million d’euros par an pendant 10 ans. L’Allianz Riviera poursuit la lancée de ces enceintes multifonctionnelles et ces stades nouvelle génération qui fleurissent en France. Le nouveau stade, disposera de 35000 à 45000 places selon la configuration, 29.000 m2 de surfaces commerciales et un musée national du sport.

Ce grand stade et ce naming étaient indispensables pour Nice pour accueillir un évènement sportif majeur après avoir manqué la Coupe du Monde de Football 1998 et celle de Rugby en 2007. Une belle opération pour Nice mais qui suscite déjà certaines critiques : quelques supporters y voient une perte de leur identité notamment par le fait que l’on ne retrouve même pas Nice dans le nom du stade et certains mettent en doute l’intégrité du choix de la ville par rapport à la position du PDG d’Allianz France, Jacques Richier, conseiller municipal dans le haut pays niçois. Les raccourcis sont rapides et prouvent une nouvelle fois que les Français ne sont pas, dans l’ensemble, encore convaincus par le naming qui apparaît pourtant comme une alternative de sponsoring essentielle dans le secteur des organisations sportives. Prochaines villes concernées par les rumeurs de naming : Lyon (dont le statut d’intérêt général pour le Stade des Lumières vient officiellement d’être validé par le tribunal administratif de Lyon), Marseille, Bordeaux… alors qu’on devrait voir prochainement une salle de hand à Montpellier au nom de Park & Suites. D’autres exemples de naming à suivre comme également le stade de rugby pour le LOU baptisé Matmut Lyon Stadium et inauguré fin 2011.

Autre ville sous les feux des projecteurs pour son projet de nouvelle enceinte sportive : Lille. Le LOSC inaugurera enfin son grand stade à Villeneuve d’Ascq après des années d’imbroglio et de retards puisque dès le début des années 2000, le projet a été mis sur la table. Pour cette enceinte ultra-moderne, dotée d’un toit mobile et pouvant accueillir plus de 50 000 spectateurs, il s’agit encore d’un PPP qui a coûté environ 325 millions d’euros. RDV le 18 août pour le premier match du LOSC à domicile contre Nancy. D’ici là on devrait en savoir un peu plus sur l’entreprise qui aura signé le contrat de naming avec le LOSC (on parle des Casinos Partouche…). En attendant, découvrez la nouvelle enceinte du club lillois pour les prochaines saisons

Dernier stade livré : c’est celui du Havre Athletic Club ou plutôt le Stade Océane qui remplace le mythique Jules Deschaseaux (construit dans les années 30). Ce stade qui pourra accueillir jusqu’à 25 000 spectateurs a coûté environ 100 millions d’euros. Il a été inauguré le 12 juillet dernier en présence de Valérie Fourneyron, la ministre des sports, à l’occasion d’un match contre le LOSC. Découvrez en vidéo cette nouvelle enceinte.

Malheureusement, ces bonnes nouvelles ont aussi été ternies par des contretemps dans le chantier des stades et des enceintes sportives. Toujours dans le football, c’est le Stadium de Toulouse dont le projet de rénovation en vue l’Euro 2016 a été largement revu à la baisse selon la Dépêche du Midi. Faute de ressources financières, le budget passerait de 67 à 37 millions d’euros. Au lieu d’une création de 4 000 places supplémentaires et la mise en place d’une configuration spectacle, on devrait uniquement avoir le droit à une réfection de la pelouse, mise au norme des tribunes, rhabillage de l’espace billetterie et du parvis. Le stade pourrait aussi même perdre 3 000 places par rapport à sa configuration actuelle où les sièges du haut offrent des angles de vue trop médiocres… Une rénovation low-cost pour le Stadium donc. Le basket n’est pas non plus épargné. Alors que l’on évoquait le projet d’Arena à Gravelines – Dunkerque, pas d’inquiétudes majeures pour le moment. Mais la ministre des Sports, Valérie Fourneyron, a parlé d’un soutien mineur de l’Etat et de revoir les critères de financement des Arenas (La Voix du Nord). Tendance confirmée à Orléans : alors que le projet Arena semblait être lancé, la nouvelle ministre des Sports, était davantage mesurée. Avec raison puisqu’avec le changement de majorité présidentielle, la subvention de 20 millions d’euros promise à Orléans vient d’être annulée (officiellement pour une procédure irrégulière) annonce La République du Centre et pourrait compromettre le projet. Toutefois, bien que souhaitant prendre son temps et réétudier ces projets, la Ministre des Sports souhaite que les Arenas voient le jour. Ce serait effectivement dommage que l’Etat ne joue pas le jeu car il est un acteur indispensable de ces PPP. On suivra ces dossiers avec attention pour que ces Arenas puissent enfin sortir de terre pour la compétitivité du sport français malgré le contexte de crise économique. A l’ASVEL, c’est plus que compromis, puisqu’en raison de contraintes techniques et financières, le club de Villeurbanne a dû abandonner son projet d’Arena de 13,000 places alors que les travaux devaient débuter au printemps 2013.

A lire au sujet du naming, le regard de l’économiste Pascal Perri sur le sujet et le site info-stades qui évoque l’actualité des enceintes sportives en France.

http://www.atlantico.fr/decryptage/alli ... 29557.html

Allianz Riviera
Publié le 24 juillet 2012 - Mis à jour le 25 juillet 2012

En donnant un nom de marque
à leur stade, les clubs de foot français mettent enfin un terme
à leur gestion à la papa

Le nouveau stade de Nice, qui sera livré en 2013, portera le nom d'Allianz Riviera, du nom de la société d'assurance. Cette pratique publicitaire dite du "naming" commence à arriver en France, mais est déjà très usitée chez nos voisins européens.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Apprécieriez-vous de voir le stade de votre club favori renommé après une opération de naming? Comment voyez-vous le chantier des stades et des enceintes sportives en France ?

Atlantico : Son stade du Ray étant jugé vieillot, l'OGCN, le club de foot de Nice, devrait inaugurer un nouveau stade de 45 000 personnes en 2013. Celui-ci aurait pour nom "Allianz Riviera", du nom de la société d'assurance. Auparavant, Arsenal avait aussi nommé son stade du nom d'une société commerciale, comme d'autres clubs de foot. Cette vague dites de "naming" est-il l'avenir du foot ou un dévoiement de l'esprit du sport ?

Pascal Perri : Le naming existe à grande échelle en Allemagne où l’immense majorité des stades a été baptisée. Les Allemands ont associé des noms de marques à leurs enceintes mais en même temps, la loi interdit à une entreprise privée de posséder plus de 49,9% des voix dans les associations sportives qui gèrent les clubs professionnels. Il y a deux exceptions, le Hertha créé par la marque éponyme (charcuterie) [Mise à jour : Le club a été appelé Hertha Berlin par l'un des fondateurs en 1892, en référence à un bateau à vapeur baptisé Hertha et non en référence à la marque de charcuterie] et le Bayer fondé par la société Bayer. Ces deux exceptions sont adossées à des précédents historiques. Les clubs concernés ont été fondés par des entreprises, ils sont la propriété de ces firmes.

De façon plus générale, le naming marque l’alliance du marché et du football professionnel. Le football est une industrie, il vit au milieu du marché. En dépit des critiques dont il est l’objet, c’est un sport très populaire, très fédérateur, profondément intégré à nos habitudes culturelles. Pour les marques, c’est l’assurance d’une grande efficacité en matière d’image.
Les supporteurs ont tendance à ne guère apprécier cette tendance - on imagine mal le Stade vélodrome de Marseille débaptisé ou le Parc des Princes de Paris changer de nom. N'est-ce pas un manque de respect de la part de la direction des clubs de nommer les stades selon des marques ?

A Marseille, les difficultés viennent du fait que la mairie entend conserver l’appellation Stade Vélodrome. La marque qui viendrait ajouter son nom à la nouvelle enceinte rénovée serait accolée au nom historique. C’est évidemment un frein important pour trouver des partenaires. Mais, pour les Marseillais, la disparition du mot "vélodrome" serait inacceptable. C’est un peu comme si on disait que la tour Eiffel va s’appeler Tour blédina. Vous imaginez le scandale.

A Paris, précisément, le Parc des Princes se confond avec l’histoire de Paris Saint Germain. C’est le stade historique du club depuis sa fondation. A Marseille, l’OM n’a pas toujours joué au Vélodrome, avant l’enceinte actuelle, il y a avait le stade de l’Huveaune.
Combien Nice peut-il espérer remporter ainsi ?

Le naming est un des outils du marketing sportif. L’OGC Nice en tirera entre 1,5 et 2 millions d'euros par an. Ce n’est pas un enjeu. Ce qui compte, c’est la capacité qu’aura le club à développer ce que les Anglais appellent les produits d’hospitalité.

A Arsenal, par exemple, les seuls revenus d’hospitalité du stade Emirates sont presque égaux aux revenus de la billetterie sèche de l’ancien stade de Highbury. Le naming n’est pas une fin en soi. Ce qui fait la différence, c’est la capacité des clubs à passer d’une politique de volume à une politique fine d’analyse des besoins des ses clientèles. C’est là que se trouvent des gisements de revenu importants.

Les résistances au naming sont-elles essentiellement françaises, ou internationales ?

En Grande Bretagne ou en Allemagne et aux Pays-Bas, le naming est entré dans les habitudes. En France, il y a l’exemple du Mans qui a construit un nouveau stade le MMArena, on voit aussi des initiatives dans le championnat de rugby.

Le retard pris par les Français dans le domaine du naming traduit un retard plus général dans la maîtrise des outils de gestion dans le secteur de l’industrie sportive et culturelle.
Le foot est-il une entreprise commerciale tout à fait comme les autres ?

Le foot devrait être considéré comme une industrie, c'est-à-dire comme une activité qui produit des revenus et non des pertes. En France, grâce à la DNCG, les standards de gestion sont heureusement maîtrisés. On ne fait pas n’importe quoi, n’importe comment. Mais, les clubs sont encore trop souvent gérés « à la papa ». Il y a des exemples de gestion éclairée comme Lyon ou Lille, et des clubs très en retard. Des entreprises qui ignorent le marketing, les outils de gestion de la recette tarifaire, le développement des revenus subordonnés. Dans la mesure où des droits TV sont maintenant plutôt déclinants, les clubs vont devoir explorer ces nouvelles techniques de vente. Le foot devra faire sa révolution, comme le tennis l’a faite avec Roland Garros.

Pascal Perri

Pascal Perri est économiste.

Spécialiste de la concurrence et des prix, il dirige PNC, un cabinet de conseil en stratégie low cost. Consultant économique pour RMC sport, il est aussi commentateur régulier du grand journal de l’économie sur BFM.

Il a publié notamment SNCF : un scandale français (Eyrolles, 2009) et plus récemment Ne tirez pas sur le foot - Contre les idées reçues (JC Lattès, 2011).

Il a récemment publié une étude de marché intitulé "Réussir sa stratégie low cost" avec Les Echos études et Eurostaf.
Comment les stades engloutissent l'argent des contribuables
Le modèle du partenariat public-privé s'est développé un peu partout en France pour la construction des grands stades. Mais au final, les pouvoirs publics sont souvent les seuls à payer l'addition.

Au foot, ce sont souvent les contribuables qui perdent. En particulier lorsqu’il s’agit de construire un stade. Samedi 27 juillet, l'Olympique lyonnais a bouclé le financement de son stade sans faire appel aux pouvoirs publics. Pour l'occasion, Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie et des Finances, se déplacera à Lyon, mardi 30 juillet, afin de saluer cette initiative. Mais celle-ci reste un exemple largement isolé.

Ailleurs, en vue de l’Euro 2016, les cas de partenariats publics-privés (PPP) ont ainsi fleuri un peu partout en France. A Lille, Nice ou Bordeaux, ce montage, par lequel les collectivités (ou l’Etat) font appel à des prestataires privés pour financer et gérer une infrastructure, a été adopté.C’était aussi le cas du Stade de France, construit spécialement pour la Coupe du Monde 1998, ou encore de la fameuse MMArena du Mans.

Cette dernière illustre parfaitement les effets pervers que peuvent comporter les PPP.
Il s'agit d'un modèle selon lequel "l’autorité publique fait appel à des prestataires privés pour financer la production de l’équipement et/ou du service. Le cas échéant, le prestataire privé peut aussi avoir la charge des taches de conception, d’entretien et d’exploitation.

Le partenaire privé reçoit en contrepartie des différentes missions qui lui sont confiées, le droit de percevoir une redevance auprès des utilisateurs de l’équipement ou du service, et/ou des concours publics de la part de l’autorité publique responsable du service public."

Source: Ministère du Développement durable

Initié en 2005, alors que le club du Mans aspirait à une place de choix parmi l’élite du football français, le projet a abouti en 2011, année de la descente du club en Ligue 2. Aujourd’hui, l’équipe a dégringolé jusqu’en national, puis a été reléguée administrativement en DH (6ème division).

Résultat : une ardoise de 49 millions d’euros pour les collectivités locales, dont 31 pour la ville du Mans. Le tout pour un stade qui ne sert plus à grand-chose, en dehors de quelques évènements ponctuels.

De plus, le club ne pouvant plus s’acquitter de son loyer (pourtant réduit de moitié), la municipalité devrait passer une nouvelle fois à la caisse, en vertu d’une clause d’"aléa sportif" contenue dans le PPP.

L'Etat versait 12 millions d'euros par an au Stade de France

Autre cas de figure: l’absence de club résident. Depuis sa sortie de terre en janvier 1998, l’Etat versait ainsi une compensation de 12 millions d’euros par an au consortium gérant le Stade de France Vinci et Bouygues). Mais l'actuelle ministre des Sports, Valérie Fourneyron, a mis un terme à ce versement en janvier dernier.

A Marseille, où les travaux de rénovation du Stade Vélodrome touchent à leur fin, c’est la redevance dont s’acquitte la ville qui inquiète : 23,5 millions d’euros par an pendant 31 ans.

Du coup, la municipalité demande un loyer largement revu à la hausse au club, de 8 millions par an. L’Olympique de Marseille, le club résident, a pour l’instant refusé. Mais il ne semble pas avoir vraiment le choix.

A Lille, la facture du Grand Stade devrait se révéler bien plus salée que prévu en raison, notamment, de l’application de taux actuariels élevés (le taux de rentabilité exigé par les investisseurs privés).

Le partenariat conclu entre la Communauté urbaine de Lille et Elisa (filiale d’Eiffage) prévoit également une clause d’aléa sportif, comme au Mans. Une descente du Losc en Ligue 2 se chiffrerait en dizaines de millions d’euros de surcoût.

Bientôt un droit de regard des collectivités?

Tous ces cas de figure ont fini par interpeller les dirigeants politiques français.

Dans un rapport d’information, paru le 28 juin dernier, quatre parlementaires de toutes sensibilités (UMP, PS, PRG, PC) pointent du doigt les difficultés inhérentes au modèle public-privé.
Ils proposent ainsi de "confier l’exploitation des stades aux clubs par tous moyens juridiques adéquats , et d’engager la réflexion sur la possibilité de conclure, entre les clubs et les collectivités locales, des conventions s’inspirant des baux commerciaux et incluant des clauses-types qui garantiraient un droit de regard des collectivités sur l’utilisation sportive des infrastructures."
L'Olympique lyonnais et l'exemple du "privé-privé"

Une autre solution consiste, pour les clubs, à financer leur stade sans l’aide (ou presque) des autorités publiques.

C’est le cas de l’Olympique lyonnais et de son Stade des Lumières. Ce samedi 27 juillet, le financement a enfin été bouclé, au bout de six ans d’efforts, et les travaux devraient débuter le 1er aout. Le tout pour un coût total de 405 millions d’euros.

Le montage comprend 135 millions d'euros de fonds propres, un financement obligataire de 112 millions d'euros, un total de dettes bancaires et location financière de 144,5 millions, ainsi que des revenus garantis pendant la phase de construction pour environ 13,5 millions.

Avec l’avantage non négligeable pour l’OL d’être propriétaire de son stade. Et d’ainsi éviter au contribuable de faire les frais des "aléas" en tous genres.

Sources http://www.bfmtv.com/economie/stades-en ... 69744.html
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FAYARD
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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Prendre l'exemple de L'OL pour illustrer ce qui se fait de mieux, moi je veux bien mais faut pas trop gratter le verni alors...c'est les collectivités locales qui s'étaient porté garant pour les derniers prêts privés !!! S'il y'a défaut de paiement c'est pour les contribuables !!!! De plus qui va financer les travaux du tramway et autres moyens de transport pour acheminer les supporters au stade des lumières ??? Sûrement pas Monsieur Aulas...c'est encore une fois les contribuables....ce stade est une aberration, Gerland était très bien...
“Les réseaux sociaux vous ont tous mis trop à l’aise avec le fait de manquer de respect aux gens, sans vous faire casser la gueule”. Mike Tyson :eusa-whistle:
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kimaswan
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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FAYARD a écrit :Prendre l'exemple de L'OL pour illustrer ce qui se fait de mieux, moi je veux bien mais faut pas trop gratter le verni alors...c'est les collectivités locales qui s'étaient porté garant pour les derniers prêts privés !!! S'il y'a défaut de paiement c'est pour les contribuables !!!! De plus qui va financer les travaux du tramway et autres moyens de transport pour acheminer les supporters au stade des lumières ??? Sûrement pas Monsieur Aulas...c'est encore une fois les contribuables....ce stade est une aberration, Gerland était très bien...
+ tout ce qui a été caché et finalement révélé comme la vente à prix très très avantageux des terrains ("on sait jamais, si aucun juge ne vient fourrer son nez là-dedans"). Comme d'hab', privatisation des bénéfices, socialisation des pertes.
Les partenariats P-P sont intéressants pour les politiques car il permet de ne pas augmenter l'endettement, au prix d'un loyer systématiquement démesuré enchaînant les budgets pour 20 à 30 ans.
Dernière modification par kimaswan le 30 juil. 2013 15:13, modifié 2 fois.
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Jaginho
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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FAYARD a écrit :Prendre l'exemple de L'OL pour illustrer ce qui se fait de mieux, moi je veux bien mais faut pas trop gratter le verni alors...c'est les collectivités locales qui s'étaient porté garant pour les derniers prêts privés !!! S'il y'a défaut de paiement c'est pour les contribuables !!!! De plus qui va financer les travaux du tramway et autres moyens de transport pour acheminer les supporters au stade des lumières ??? Sûrement pas Monsieur Aulas...c'est encore une fois les contribuables....ce stade est une aberration, Gerland était très bien...
Pour les routes, tram (etc.), il ne faut pas exagérer tout de même. Certains commerces vont peut-être s'implanter autour du nouveau stade. C'est le role d'une collectivité, ca ne me choque pas. Les Trams desservent bien les commerces locaux...
Après, suis dac avec toi, Gerland avec un grand coup de pinceau + virages fermés + 5 000 places en plus = beau stade. L'OL a été un énorme club mais il est très proche de rentrer dans le rang... et on sait que bcp de "supporters" étaient des opportunistes de beau jeu (Juninho...) et ils ont eu raison. Après, avoir 58 000 places (capacité Stade des Lumières), je pense que ce n'est pas raisonnable. Un stade à 45 000 leur serait largement suffisant (comme pour quasiment tous les clubs de France excepté l'OM et le PSG et peut etre ASSE).
Je ne sais pas si le naming sera fait (principe de donné le nom d'une boite privée au stade type Fly Emirates pour le stade d'Arsenal) mais le coup de MMAréna au Mans (pour rappel, le club devrait descendre en amateur aussi bien pour des raisons sportives et financière), ça va refroidir même si l'OL n'est pas Le Mans... ne pas oublier la crise non plus.
Je crois l'avoir dit mais dans mes jeunes années d'étudiant, la palme revenait à Lens où le stade coutait env. 110 € par habitant par an...

La Ligue de Football Professionnel a également son rôle dans cette surenchère, je suis le club des Chamois Niortais (L2) qui a un stade de 10 898 places assies (Wikipedia) et la "Loi" est 12 000 en L2. Avec une moyenne de 5000 spectateurs (de mémoire), quel intéret d'augmenter la capacité ?! La LFP fait chier pour les mises aux normes... et quand tu vois les clubs corses en L1-L2, tu rigoles (champs de patate + tribune limite en bois, capacité proche du foutage de gueule...) !

Après, suite à la Coupe du Monde 2006, les stades allemands se sont mis à jour et ils (supporteurs, joueurs, financiers...) en profitent MAIS il faut que le stade soit privé. Cela implique donc un financement soit par des boites privées (un stade c'est minimum 250M€), soit par un grand emprunt pour le club qui est donc handicapé au niveau financier (et donc recrutement avec une possibilité de descendre... avec un beau stade). Équation complexe surtout si tu ajoutes les russes, qataris qui viennent donner de l'argent !

Il n'empeche, un club de foot, c'est un business y compris pour la ville qu'il représente surtout si celle-ci est de taille modeste.
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kimaswan
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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Tiens, ça commence à tomber en Espagne. Restera-t-il bientôt des clubs de handball ?
http://www.lequipe.fr/Handball/Actualit ... ion/384630
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FAYARD
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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Jaginho a écrit :
FAYARD a écrit :Prendre l'exemple de L'OL pour illustrer ce qui se fait de mieux, moi je veux bien mais faut pas trop gratter le verni alors...c'est les collectivités locales qui s'étaient porté garant pour les derniers prêts privés !!! S'il y'a défaut de paiement c'est pour les contribuables !!!! De plus qui va financer les travaux du tramway et autres moyens de transport pour acheminer les supporters au stade des lumières ??? Sûrement pas Monsieur Aulas...c'est encore une fois les contribuables....ce stade est une aberration, Gerland était très bien...
Pour les routes, tram (etc.), il ne faut pas exagérer tout de même. Certains commerces vont peut-être s'implanter autour du nouveau stade. C'est le role d'une collectivité, ca ne me choque pas. Les Trams desservent bien les commerces locaux...
Après, suis dac avec toi, Gerland avec un grand coup de pinceau + virages fermés + 5 000 places en plus = beau stade. L'OL a été un énorme club mais il est très proche de rentrer dans le rang... et on sait que bcp de "supporters" étaient des opportunistes de beau jeu (Juninho...) et ils ont eu raison. Après, avoir 58 000 places (capacité Stade des Lumières), je pense que ce n'est pas raisonnable. Un stade à 45 000 leur serait largement suffisant (comme pour quasiment tous les clubs de France excepté l'OM et le PSG et peut etre ASSE).
Je ne sais pas si le naming sera fait (principe de donné le nom d'une boite privée au stade type Fly Emirates pour le stade d'Arsenal) mais le coup de MMAréna au Mans (pour rappel, le club devrait descendre en amateur aussi bien pour des raisons sportives et financière), ça va refroidir même si l'OL n'est pas Le Mans... ne pas oublier la crise non plus.
Je crois l'avoir dit mais dans mes jeunes années d'étudiant, la palme revenait à Lens où le stade coutait env. 110 € par habitant par an...

La Ligue de Football Professionnel a également son rôle dans cette surenchère, je suis le club des Chamois Niortais (L2) qui a un stade de 10 898 places assies (Wikipedia) et la "Loi" est 12 000 en L2. Avec une moyenne de 5000 spectateurs (de mémoire), quel intéret d'augmenter la capacité ?! La LFP fait chier pour les mises aux normes... et quand tu vois les clubs corses en L1-L2, tu rigoles (champs de patate + tribune limite en bois, capacité proche du foutage de gueule...) !

Après, suite à la Coupe du Monde 2006, les stades allemands se sont mis à jour et ils (supporteurs, joueurs, financiers...) en profitent MAIS il faut que le stade soit privé. Cela implique donc un financement soit par des boites privées (un stade c'est minimum 250M€), soit par un grand emprunt pour le club qui est donc handicapé au niveau financier (et donc recrutement avec une possibilité de descendre... avec un beau stade). Équation complexe surtout si tu ajoutes les russes, qataris qui viennent donner de l'argent !

Il n'empeche, un club de foot, c'est un business y compris pour la ville qu'il représente surtout si celle-ci est de taille modeste.
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Le foot est un business pour une toute petite partie de la population, pour les autres c'est une escroquerie...
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Richie
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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http://www.latribune.fr/actualites/econ ... uses-.html

Argent sale, mode d'emploi (2/5) : les footballeurs jouent aussi les lessiveuses
Copyright Reuters
latribune.fr | 30/07/2013, 18:34 - 716 mots

Le football est sans doute le sport le plus populaire au monde, et, conséquence presque naturelle dans nos économies de marché, l'un de ceux qui drainent le plus d'argent. Pas étonnant donc, qu'il attire les convoitises. D'autant que les mouvements financiers importants lors des transferts de joueurs ou du rachat d'un club sont autant d'occasions de blanchir de grandes quantités d'argent sale, selon le dernier rapport de Tracfin, l'organisme de traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins du ministère de l'Économie et des Finances.

Le montage est loin d'être à la portée de tous et s'effectue sur une longue période, contrairement à celui qui consiste à recycler des tickets-restaurants que nous avons déjà présenté. Mais il permet de comprendre pourquoi certains fonds d'investissement peuvent être intéressés par le rachat de clubs de football endettés.

1 - Être actionnaire majoritaire de deux fonds d'investissements garantissant l'anonymat

Prenons M. Escobar, trafiquant de drogue notoire ressortissant de San Theodoros, en Amérique Latine. Ses activités illégales lui rapportent beaucoup d'argent, mais il souhaite en investir une partie dans l'économie légale en France. L'un de ses conseillers lui a parlé de clubs de football très endettés en Europe et qui peinent à boucler leurs comptes sereinement. Ce alors que le "fair-play financier" instauré par l'UEFA en 2009 leur impose l'équilibre entre recettes et dépenses.

Or, il se trouve que M. Escobar est justement actionnaire majoritaire de deux fonds d'investissement : Lavadora aux Bahamas, et Weurlpoule à Jersey. Deux îles à fiscalité privilégiée qui garantissent tant que faire se peut l'anonymat. Convaincu par son conseiller, le magnat de la drogue décide de faire racheter au fonds Weurlpoule, pas très actif ces derniers temps, l'un de ces fameux clubs endettés.

2 - Repérer un club de football surendetté en Europe

Il tient alors dans sa ligne de mire la proie idéale. Le club de l'AS Menicci, dans le sud-est de la France, a connu une saison difficile en terme de résultats sportifs et n'en a pas tiré les gains escomptés. Pris à la gorge par ses créanciers, son propriétaire veut vendre. Le fond Lavadora, lui, est déjà propriétaire du FC Alcazar, club mythique de la capitale du San Theodoros qu'il alimente régulièrement en cash.

Une fois les formalités pour l'acquisition de l'AS Menicci remplies par le fonds Weurlpoule, M. Escobar peut enfin mettre son plan à exécution. L'AS Menucci regorge de joueurs qui cirent le banc depuis des mois et la saison des transferts approche. Le dirigeant de paille qu'il aura placé à la tête du club les met alors en vente pour renflouer les caisses. Certains seront vendus à leur vraie valeur à des clubs tiers. Mais pas tous.

3 - Profiter des transferts pour gonfler la note et faire circuler l'argent sale

En effet, on apprend par des rumeurs de presse qu'un joueur, Didier Surlafin, intéresse particulièrement le FC Alcazar. Le club du San Theodoros y va fort, il met 15 millions d'euros sur la table. Selon les spécialistes, Didier Surlafin était autrefois un cador. Désormais proche de la retraite, il est toujours utile, mais sa valeur ne dépasse pas les 10 millions d'euros.

Le transfert a finalement lieu. Et la même chose se passe avec plusieurs joueurs cette même année et les années suivantes. Au bout de trois saisons, le club a renfloué ses caisses. Et l'argent sale de M. Escobar a réussi à pénétrer l'économie française. Les remontées de dividendes lui permettent de toucher une partie de son argent blanchi.

4 - Revendre le club remis à flot artificiellement et récupérer la plus value en argent propre

S'il veut récupérer toute sa mise d'un coup, il n'aura qu'à revendre l'AS Menicci. En effet, maintenant qu'il a été remis à flots, le club a repris de la valeur, et son compte bancaire garni des sommes transférées par le FC Alcazar fait partie des actifs qui vont bien sûr peser lors du calcul du prix de vente. Dans la plus value réalisée, il retrouvera donc normalement le montant des transferts frauduleux réalisés. C'est-à-dire son argent sale passé à la lessiveuse.

ANIMATION :
http://www.latribune.fr/actualites/econ ... uses-.html
tribuddy
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CÔTES-D'ARMOR
En Avant. Plus d'abonnés que de Guingampais !
31 juillet 2013

http://www.letelegramme.fr/sports/clubs ... 189448.php

Plus d'abonnés que d'habitants à Guingamp ! En Avant vient de réussir cet exploit. Hier matin, Patrick Guilloux a enfilé le maillot 7.281. Le dernier record remontait à 2003 avec un peu plus de 6.000 abonnés.


La ville de Guingamp compte plus d'abonnés à son mythique club de foot, l'EAG, que d'habitants. Depuis lundi, à 10 h, ce défi est devenu réalité au stade du Roudourou. Comment s'appelle cet abonné symbolique ? Passionné de foot et fervent supporter des Rouge et Noir, Patrick Guilloux enfile le maillot que le club vient de lui offrir. Il porte le numéro 7.281. Guingamp compte 7.280 habitants. Pour immortaliser ce record historique, le quinquagénaire prend la pose entre Coco Michel et Stéphane Carnot en exhibant sa carte d'abonné au club d'En Avant.

Supporter depuis 1993

Devant les rayons de fruits et légumes de la supérette Proxi de Plounévez-Moëdec, les flashs crépitent. Le propriétaire des lieux affiche un sourire large comme ça. Patrick supporte les Rouge et Noir depuis 1993 : « J'ai un attachement particulier à En Avant. Mon fils a été recruté au club à 9 ans. Il y est resté jusqu'à ses 17 ans. Il est ensuite parti à Lannion. En Avant, c'est un club où l'on forme les jeunes. Mon fils est aujourd'hui entraîneur à Morlaix (29) ». Chez les Guilloux, le maillot rouge et noir de Guingamp compte bougrement. L'épouse de Patrick partage aussi cette passion du ballon rond. Originaire de Loudéac (22), Patrick a attrapé le virus alors qu'il n'avait que 12 ans. À cette époque, il a chaussé les crampons sur la pelouse loudéacienne. Jusqu'à ses 35 ans, il a enfilé le short sur les terrains de Tréguier (22) ou encore celui de Plounévez-Moëdec où il a fini par ouvrir son commerce.

« 1995 reste mon meilleur souvenir »

Depuis 1993, c'est dans les tribunes du Roudourou qu'il vit sa passion : « Ça faisait quatre ans que je n'avais pas pris ma carte d'abonné. Cette année, ça va être exceptionnel. Les joueurs sont dans une bonne dynamique ». En évoquant l'épopée de 1995 (première montée en première division) aux côtés de Coco Michel et de Stéphane Carnot, son oeil brille. « C'est mon meilleur souvenir », témoigne-t-il. Pour bien démarrer cette saison 2013-2014, le club lui a offert la panoplie complète du supporter pur jus : casquette, écharpe et maillot. Cerise sur le gâteau, son abonnement lui sera remboursé. En franchissant la barre des 7.281 abonnés, le club guingampais va d'ores et déjà vivre une saison historique. L'année dernière, le club ne comptait que 3.500 abonnés. Le record avec un peu plus de 6.000 abonnés remontait à la saison 2003-2004.

Éric Rannou
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Richie
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http://www.lavie.fr/hebdo/2013/3544/les ... 76_524.php

FOOTBALL
Les dispendieux du stade
ARNAUD AUBRY
CRÉÉ LE 01/08/2013

© ALBAN PIERRE/SIPA © ALBAN PIERRE/SIPA
Du Mans à Lyon ou Lille, les grandes arènes sportives se multiplient. Au risque de grever les finances des collectivités.

En cette chaude journée de juillet, Le Mans est une ville calme. Assoupie presque. La nouvelle de la relégation de l’équipe locale, Le Mans FC, en division d’honneur – c’est-à-dire au statut d’amateur – deux jours plus tôt ne semble pas avoir créé d’émoi particulier. Ni banderoles, ni manifestations ne viennent trahir la tranquillité de la ville, ses 143 000 habitants et son stade flambant neuf pouvant accueillir 25 000 spectateurs. Mais il en faut peu pour que les langues des Manceaux se délient, et il suffit de prononcer le mot « stade » pour entendre les commerçants et leurs clients se demander « où est passé l’argent ? ». L’argent en question, ce sont les 104 millions d’euros investis dans la construction du ­MMArena, le grand stade du Mans.

Un projet mal évalué
Un retour en arrière s’impose. En 2005, l’équipe du Mans accède à l’élite, la ligue 1 (L1) et ses 18 millions d’euros de revenus de retransmission télévisuelle par an. L’équipe, appuyée sur une bonne structure et sur un centre de formation ayant fait émerger des joueurs comme l’international ivoirien Didier Drogba, se sent à l’étroit dans son stade historique du centre-ville, le stade Léon-Bollée, « l’un des plus vétustes de France », selon Antoine Marsac, maître de conférences spécialisé en sociologie du sport à l’université de Bourgogne (et ancien joueur du club). La construction d’un grand stade est donc décidée, mais, au moment où celui-ci est inauguré, le 28 janvier 2011, l’équipe locale est déjà redescendue en L2. Et les problèmes ne font que commencer. Le stade, si important, si vital pour le club, devient presque encombrant. Parce qu’avec l’arrivée en L2, ce ne sont pas seulement les revenus télévisuels qui baissent (de 18 à 4 millions d’euros) mais également la fréquentation du stade. Selon Antoine Marsac, le projet « a été voté avec un taux de remplissage élevé, alors qu’il n’était que de 26 % ». Chaque match coûte entre 80 000 et 100 000 € à l’équipe, qui ne peut assumer les coûts. C’est le début de la « décadence d’un projet mal évalué », assène Antoine Marsac.

En juillet 2012, Le Mans FC est rétrogradé en National par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG). En cause, les très graves problèmes financiers du club, conséquences directes des coûts du stade que l’équipe ne peut plus assumer. Si le président Legarda réussit finalement à sauver son club de la rétrogradation grâce aux efforts financiers consentis par la municipalité et le club, dès la saison 2012-2013, il apparaît clairement que ces efforts ne seront pas suffisants.

Les dérives du milieu footballistique
Au terme de la saison, la DNCG décide de rétrograder le club en CFA (4e division) avant finalement de le rétrograder en division d’honneur (6e division). Pour le club et ses joueurs, c’est le coup de massue. Le club a fait appel de cette décision, mais les chances de nouvelle clémence sont minces : « Si les moyens financiers ne sont pas trouvés urgemment, c’est-à-dire dans les 15 jours, il n’y aura plus de club pro au Mans », nous confie Franco Torchia, conseiller sportif du président du club, dans son bureau situé à la ­Pincenardière, le siège du Mans FC. L’équipe a besoin de 4 millions d’euros pour espérer que la DNCG revoie son jugement.

Si le club descend, « c’est la catastrophe », confie encore Franco Torchia, qui pense au centre de formation, aux nombreux salariés. C’est également une catastrophe pour la municipalité, puisque, équipe ou pas, le stade devra être payé ! Selon les sources, le MMArena pourrait tout simplement coûter entre 500 et 1 700 € par an et par foyer fiscal. Pour un stade vide.
Le pire dans cette histoire ? « Le Mans ne sera pas un cas isolé », explique Antoine Marsac. Selon le sociologue, d’autres villes pourraient également être ­touchées : Valenciennes, Calais et son stade du ­Souvenir, Lens et son stade de 41 000 places, dans une ville qui compte 36 000 habitants… Sans parler de Grenoble, dont le stade des Alpes, livré avec quatre ans de retard, a suscité plus d’une polémique. En fait, un seul club est propriétaire de son stade en France : l’AJ Auxerre. Hormis le club bourguignon, Le Mans et son stade sont donc emblématiques de certaines dérives du milieu footballistique en France.

Des partenariats public-privé douteux
Au Mans comme dans les autres villes en proie aux mêmes problèmes, les observateurs pointent du doigt les fameux « partenariats public-privé ». Ce mode de financement permet à une autorité publique de faire appel à des prestataires privés – en l’occurrence, souvent des géants du BTP – pour participer au financement d’un bien de service public, qu’il s’agisse d’une portion d’autoroute, d’un collège ou d’un stade. En échange, le partenaire privé reçoit le droit de gérer la concession pendant une certaine durée de temps. « C’est un partenariat public-­perdant », ironise Éric Darques, cofondateur d’­Anticor, une association qui lutte contre la corruption.

Ce Lillois s’est fait une spécialité d’éplucher les dossiers en rapport aux dépenses de la ville, afin de traquer les irrégularités. Sa dernière cible : le grand stade lillois, à l’encontre duquel il a même entamé une procédure judiciaire. Il suspecte « un contexte ­corruptif éventuel ». En particulier du fait de l’attribution du chantier à Eiffage, alors que le projet concurrent de Norpac-Bouygues était 108 millions moins cher (332 millions d’euros pour Bouygues et 440 millions pour Eiffage).

Le partenariat public-privé n’est évidemment pas toujours synonyme de fraude. Mais on est frappé par la naïveté de certains élus au moment de signer le contrat. Ainsi, l’exemple du Stade de France : l’État s’est engagé auprès de Bouygues et de Vinci à ­compenser tous les aléas d’exploitation, si le stade ne trouvait pas de club résident (ce qui est effectivement le cas) ou si l’équilibre n’était pas atteint pour des « circonstances imprévisibles ». Entre 2008 et 2012, l’aide de l’État pour combler les déficits est ainsi passée de 0,9 million à 12,2 millions d’euros.


La responsabilité de la Ligue
L’autre responsabilité est semble-t-il à imputer à la Ligue de football professionnel. Une position exprimée par Franco Torchia du Mans FC, mais également par Anthony Archenault, président du Virage sud, l’association qui gère les quatre groupes de supporters du Mans : « La sanction de la Ligue de faire tomber le club en division d’honneur est un peu abusive. Elle a exigé de beaux stades, de grands stades, avec des normes de sécurité, etc. Ils ont tout eu, alors ils devraient avoir la clémence de nous faire repartir en CFA2. » Jean-Pascal Gayant, professeur de sciences économiques à l’université du Mans, confirme que « la responsabilité de la Ligue est énorme ». D’un côté, elle veut « développer son activité – ce qui passe par la construction de stades dernier cri – tout en faisant tout pour que la construction de ces stades soit assumée par les collectivités locales ».

Surtout, l’économiste incrimine un dispositif novateur : la « licence club ». Mise en place en février 2012, celle-ci est délivrée après une évaluation des clubs, que ce soit sur ses infrastructures (accueil, pelouse, éclairage, zone réservée aux journalistes…) ou sur la sécurité, la qualité du centre de formation et la structuration des salariés du club. Si le club n’obtient pas une note suffisante, une part des revenus des retransmissions lui est retirée. Avoir la licence club n’est donc pas obligatoire, mais hautement nécessaire pour la survie de certains clubs à la santé financière fragile. Pour obtenir cette licence, les clubs font donc des investissements très importants. Cependant – et c’est là où la situation devient paradoxale –, la Ligue sanctionne les clubs déficitaires (du fait, en particulier, de la construction d’un nouveau stade) en les rétrogradant… Comble de l’ironie, Le Mans FC, qui a été rétrogradé de deux divisions, avait reçu le meilleur score de licence club de la saison 2012-2013, L1 et L2 confondues…

Marketing régional
Comment expliquer cet engouement pour la construction de stades, dans des conditions qui sont parfois un peu ubuesques ? « Tous ces élus veulent avoir leur grand aéroport, leur grand stade (comme celui de Lille juste à côté de chez moi), leur grand port, leur liaison à grande vitesse », expliquait l’économiste Jean Gadrey dans les colonnes de La Vie (cf. le n° 3527 du 4 avril 2013). Ces grandes constructions sont primordiales pour les élus locaux, qui parient sur celles-ci pour doper l’attractivité de leur région, ce qu’Antoine Marsac nomme une « stratégie de marketing régional ».

Si les partisans de ce genre de projets vantent les retombées économiques et en termes d’emplois pour justifier leur mise en place, ces chiffres sont controversés : il aura fallu 30 ans au Canada pour rembourser les jeux Olympiques de 1976, 25 ans pour les Grenoblois et leurs JO d’hiver de 1968 ; quant aux jeux Olympiques d’Athènes en 2004, ils auront coûté aux contribuables 9 milliards d’euros, tout ça pour produire un parc laissé depuis totalement à l’abandon.

De plus, selon une étude de la Bank of ­America - Merrill Lynch – dont les résultats sont également controversés –, entre 1954 et 2006, les pays organisateurs de compétitions ont enregistré une croissance économique inférieure à leur rythme habituel. Les grands événements feraient donc plutôt perdre de l’argent à ceux qui les organisent.

Ces chiffres posent la question de la place que les élus veulent donner au sport, et plus particulièrement au football. L’Euro 2016, qui se tiendra en France, va entraîner plus de 1 milliard d’euros de dépenses pour la seule rénovation ou la construction de 10 stades. En période de crise et d’austérité, le symbole est fort.

Le symbole de la société capitaliste
Pour Marc Perelman, enseignant-chercheur à l’université Paris-Ouest-Nanterre-la Défense, c’est simple : « La place du foot en France est trop importante. » Selon lui, « l’organisation d’une coupe [de football] est devenue quelque chose de fondamental, de plus important que la construction d’un théâtre, ou même d’un établissement de santé ». Surtout, Marc Perelman critique le fait que le football remplace peu à peu toutes les autres activités : « Le foot est devenu un horizon qui s’est substitué à l’art, à la politique. Ainsi, aujourd’hui, on considère qu’un match est une œuvre d’art, et les joueurs sont comparés à des artistes. » Quand on n’emploie pas carrément le champ sémantique du divin. Après tout, Lionel Messi est souvent appelé « le fils de Dieu ».

Patrick Vassort, maître de conférences à l’université de Caen et auteur engagé de Sexe, drogue et mafias. Sociologie de la violence sportive (Éd. du Croquant, 2010), enfonce le clou : « Le football est le symbole de la société capitaliste. Il est issu de cette société-là – il apparaît avec la révolution industrielle – et il a évolué avec elle. » Selon lui, le foot accompagne les dérives de la société dans laquelle nous vivons. Le foot ­business est l’enfant des années ­Reagan, ­Thatcher, du libéralisme à outrance et de l’argent roi. Le football serait-il donc le véritable « opium du peuple » dont parlait Marx à propos de la religion ? Marc Perelman sourit, taquin : « Dans son texte, Marx dit que la religion est une protestation contre une réalité insupportable : le foot est donc bien pire que la religion ! »

Foot business
Clairement opposé à ces deux chercheurs sur les vertus du sport et plus particulièrement du football, Anthony Archenault fait pourtant un constat similaire concernant la dérive du football : « Depuis quatre ans, je pense que c’est foutu : ils ont changé le nom du club du Mans – pour une meilleure reconnaissance à l’étranger –, et je trouve que c’est vraiment le symbole du foot business. »

Critique virulent de l’« hypersécurisation » des stades tout autant que de la « radicalisation » de certains supporters, Anthony Archenault regrette une époque dorée du football. « On a tué la convivialité : dans les stades, on est zoné, on est parqué, fouillé. » Véritable fan de football – il est à la tête d’un club de supporters depuis 1992, et son père avant lui était président du groupe des supporters depuis 1976 –, le chef d’entreprise continuera à supporter son club quoi qu’il arrive.
Ce qui ne l’empêche pas d’être acerbe vis-à-vis du football actuel, tout en gardant un solide sens de l’humour : « La saison dernière, on avait une banderole sur laquelle était marqué : “Le foot, c’est nul” ».


L’ire des Brésiliens
• La France n’est évidemment pas la seule à supporter les coûts exorbitants des stades. Au Brésil, les récentes manifestations qui ont fait trembler le géant d’Amérique du Sud s’élevaient contre les hausses du prix des transports en commun, mais surtout le coût des stades alors que le pays se prépare à accueillir la Coupe du monde 2014 (puis les jeux Olympiques dans la foulée en 2016).
• Les plus grandes manifestations ont d’ailleurs eu lieu dans les villes qui accueilleront la Coupe du monde. Et parmi les slogans ? « La Coupe du monde on s’en fout, on veut de l’argent pour la santé et l’éducation ! », « Brésil, on se réveille, un professeur vaut plus que Neymar (nom d’un joueur brésilien évoluant au FC Barcelone, ndlr) ! », « Il était une fois une maison très drôle, il n’y avait pas d’école, il n’y avait que des stades… »
braziou
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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la hiérarcchie des sports selon le CIO
http://objectifjo.blogs.lequipe.fr/2013 ... -partager/

remarques : si le Foot n'est pas dans le 1er groupe c'est que les stars ne vont pas aux JO
le Triathlon est bien considéré comme un petit sport n'en déplaise à Lescure
le groupe E sont les 3 sports rentrant ( Rugby à 7 notamment)
tribuddy
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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braziou a écrit :la hiérarcchie des sports selon le CIO
http://objectifjo.blogs.lequipe.fr/2013 ... -partager/
Comparer le tir à l'arc au judo... hum hum.
Le rugby à 7 c'est une arnaque montée par l'IRB non pas pour promouvoir le développement du rugby (y compris à XV) dans des contrées où il est peu pratiqué mais pour torpiller le XIII: mais en matière de jeu et de spectacle les seuls codes qui comptent sont le XIII et le XV.
D'autre part certains sports ont une exposition aux JO, lobbying FIFA oblige, alors qu'honnêtement on se fout pas mal des matchs (je pense au football masculin). Pourquoi rétrograder certains sports historiques alors qu'on pourrait demander au foot masculin de laisser sa place?
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abdo_kassou
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

Message non lu par abdo_kassou »

extrait de l'article: "parmi les bons élèves, la boxe"
Faut il en rire ou en pleurer :sm10:
La discipline la plus corrompue, et souvenez vous de tous ces matchs truqués aux verdicts invraisemblables lors des derniers JO;
bon élève pour le CIO ? je comprends mieux certaines choses
Atteindre son but... Est-il dans la vie pire désenchantement ?
braziou
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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l'arbitrage d'un sport n'est pas jugé ici mais son audience TV , donc la Boxe est un bon élève...
tribuddy
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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Life is live, la la, la la la...

Rugby : le nouveau stade Jean-Bouin sort de la mêlée

DÉCRYPTAGE Le Stade français inaugurera vendredi son écrin face à Biarritz. L’aboutissement d’un projet lancé il y a dix ans et qui aura traversé moult péripéties.

http://www.liberation.fr/sports/2013/08 ... lee_927212

Par GILLES RENAULT
Juste en face du Parc des princes, le Stade français inaugurera vendredi en prime-time (20 h 45, sur Canal +), contre Biarritz dans le cadre de la troisième journée du Top 14, son nouveau stade, attendu depuis des lustres. Retour, sous quatre angles, sur la genèse d’un bâtiment résumant l’essor d’un rugby professionnel aux enjeux de plus en plus tendus.

Jean-Bouin au stade politique…

Ancien président du Stade Français, qu’il a transfiguré, Max Guazzini décide il y a une dizaine d’années de lancer, à la place du vétuste Jean-Bouin, érigé en 1925, la construction d’une nouvelle enceinte qu’il estime indispensable à l’évolution du club. Il a le soutien, perfidement qualifié par beaucoup d’amical, de Bertrand Delanoë, le maire de Paris, qui va le financer. Mais l’affaire prend aussitôt une tournure politique, au sens belliqueux du terme, autour notamment de Claude Goasguen, maire UMP du XVIe arrondissement - qui juge le projet «coûteux et obsolète» (sic !) -, et des Verts. Recours multiples, actions de riverains et d’associations, soupçons de favoritisme arbitré par le Conseil d’Etat, accusations diverses et avariées (mensonge, corruption…), philippiques, coups bas : tout y passe. Jusqu’aux récentes prises de position de Nathalie Kosciusko-Morizet et d’Anne Hidalgo, les candidates UMP et PS à la municipale de 2014, qui poursuivent la joute. Entre-temps, en 2011, le club échappe in extremis à un dépôt de bilan qui fait néanmoins une victime de taille, Max Guazzini, contraint de céder sa place à Thomas Savare.

Derrière Jean-Bouin pointe aussi la fringale du rugby pro en pleine mutation : à l’étroit dans son antique stade de Colombes, l’ambitieux voisin du Racing Métro slalome péniblement entre les recours pour avancer sur son projet à Nanterre d’une Arena 92 sans cesse différé ; tandis que le XV de France continue de rêver tout haut, à moyen terme, d’un Twickenham francilien.

…Architectural…

En choisissant Rudy Ricciotti pour construire son nouveau stade, le club de la capitale a tiré le gros lot puisque le personnage est clairement l’architecte star du moment : un bâtiment unanimement plébiscité à Marseille (le Mucem, musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, symbole de Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la culture), une expo parisienne à la Cité de l’architecture et du patrimoine (jusqu’au 8 septembre), deux bouquins (l’Architecture est un sport de combat, le Stade Jean-Bouin) et même une mise en examen pour emploi d’ouvriers en situation irrégulière sur le chantier de sa maison à Cassis - ça ne s’invente pas…

Ricciotti est partout et le nouveau Jean-Bouin parachève une année en surrégime. Stade de 20 000 places (une jauge idéale pour l’ambiance et le confort du public) construit en quarante mois pour un coût de 100 millions d’euros, l’édifice aux façades asymétriques suggérant des «courbes féminines et sensuelles» porte d’emblée la signature de l’architecte français, avec sa résille (très tendance), une couverture mêlant verre et béton fibré (elle ne nécessite, dit-on, aucun entretien) qui a été nommée récemment au Grand Prix national de l’ingénierie. Autres particularités : un large couloir qui permet de faire le tour de l’enceinte et des équipements (gymnase, balnéothérapie…) enfin dignes d’un grand club professionnel.

…Économique…

En plus du stade, l’infrastructure comporte 9 500 mètres carrés de locaux commerciaux qui, à ce jour, n’ont pas encore trouvé preneurs, tout comme la brasserie située sous le niveau du terrain. Ceci mettant un peu plus la pression sur les joueurs qui devront vite enchaîner les performances s’ils veulent garnir les travées. Pour les trois premiers matchs (Biarritz, Clermont et Brive), le prix des places s’échelonne de 15 à 65 euros.

…Et même sportif

Cela fait maintenant quatre ou cinq ans que le Stade français est largué sur le plan sportif. L’équipe qui a symbolisé au début des années 2000 le lifting du rugby pro a pris un coup de vieux et sa désinhibition ne s’exprime plus désormais qu’à travers les maillots, toujours très colorés, ou le fameux calendrier. Sur le terrain, en revanche, ça coince et souvent, après les cagades, on a entendu joueurs et dirigeants invoquer l’érection du nouveau stade comme un mantra synonyme de renaissance. De fait, jouer pendant les travaux à Charléty, cette coquille déprimante où le public brillait par son absence, n’a pas dû galvaniser les troupes. Maintenant, reste à mettre les bouchées doubles en serrant les coudes autour de quelques figures emblématiques (Pascal Papé, Sergio Parisse…) et d’une nouvelle star, la première à Paris depuis longtemps : l’ouvreur sud-africain Morné Steyn. Si le Stade français bat Biarritz vendredi, il consolidera sa place actuelle dans le Top 4 hexagonal… à 23 journées tout de même de la fin de la saison régulière.
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Boulegan
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Comment rentabiliser les 217 millions engloutis par l’Allianz Riviera ?

Dimanche, pour son match inaugural, l’Allianz Riviera sera plein à craquer. Toutes les places pour OGC Nice – Valenciennes se sont arrachées depuis déjà plus d’une semaine, et il pourrait en être de même pour le match suivant. Et après ? Les 22 matches des Aiglons à domicile ne feront pas salle comble à chaque fois (35 000 places) et même si c’était le cas cela ne suffirait pas à rentabiliser cet équipement, qui a coûté 217 millions d’euros (hors taxes) à son constructeur-exploitant, Vinci.
Il y a trois ans, Christian Estrosi prévoyait que cette enceinte serait utilisée 200 jours par an. Une prévision qui s’avère aujourd’hui très optimiste. "Même 100 jours par an, c’est mécaniquement impossible compte tenu des délais pour monter et démonter les différents équipements nécessaires à chaque événement" selon Xavier Lortat-Jacob, le président de Nice Eco Stadium. Mais pas de quoi mettre en péril l’équilibre financier de cette société chargée d’exploiter l’Allianz Riviera.
D’abord parce que le stade a été réalisé dans le cadre d’un partenariat public-privé initié : la ville de Nice va donc payer durant 27 ans un loyer annuel de 10 millions, dont 3 à 4 millions versés par l’OGC Nice (un loyer fixe d’un million d’euros auquel s’ajoute un variable calculé selon le nombre de spectateurs). Dès cette année, le Rugby Club Toulonnais (RCT) va aussi disputer trois matches à l’Allianz.

Des concerts cet été ?
Et il n’y a pas que le sport. L’Allianz Riviera peut accueillir de grands événements comme des concerts. "Nous espérons accueillir chaque année 5 à 6 événements grande jauge (55.000 personnes en utilisant une partie de la pelouse, NDLR)" indique Xavier Lortat-Jacob. La société qu’il dirige aurait déjà "plusieurs options pour des concerts cet été", sans préciser quels artistes sont concernés.
Il y a, enfin, les événements "corporate". "Beaucoup d’entreprises veulent organiser des séminaires ou des conférences ici, et nous disposons de 10.000 m2 de locaux disponibles. Koné (la société d’ascenseurs, pas l’ancien attaquant du Gym) y a déjà organisé un séminaire dimanche dernier". Enfin, Nice Eco Stadium envisage de "vendre le droit à l’image de l’Allianz Riviera".
Sources : http://www.metronews.fr/nice-cannes/ogc ... JHLJEYETg/
"Etre beau et bien habillé est indispensable. Avoir un but dans la vie ne l'est pas." Oscar Wilde
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