Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

Bonne humeur de rigueur, pour les sujets ne concernant pas le monde sportif merci de poster dans "...et plus si affinité".
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Richie
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http://www.lefigaro.fr/sport-business/2 ... piques.php

Adidas ne sera plus le seul à vêtir les athlètes olympiques

Par Guillaume Errard
Mis à jour le 30/11/2012 à 17:21 | publié le 30/11/2012 à 15:03 Réactions

L'équipementier allemand a perdu l'exclusivité du contrat qui le liait depuis près de quarante ans avec le mouvement olympique français au profit de Lacoste. Les deux parties se renvoient la responsabilité de la perte de ce partenariat.

C'est une petite révolution dans le mouvement olympique. Partenaire du Comité national olympique et sportif français - et donc des JO - depuis près de quarante ans, Adidas ne sera plus l'équipementier officiel du CNOSF à partir de 2013. Le mouvement olympique français a désigné Lacoste (sous réserve que Lacoste ne se rétracte pas) pour équiper les sportifs français lors des prochains JO mais uniquement lors des cérémonies. Durant les compétitions, les fédérations seront libres de choisir leur équipementier. Ainsi, celle d'athlétisme a opté pour Asics au détriment d'… Adidas pour des raisons financières. Le premier offrait 300.000 euros de plus que le second, selon nos informations. Le CNOSF va ainsi pouvoir mieux valoriser l'image de ses sportifs sur un marché de l'équipement sportif en pleine mutation avec l'arrivée de puissantes marques venant de Chine ou encore de Russie.

Cette redistribution des cartes a rebuté l'équipementier allemand au moment de répondre à l'appel d'offres du CNOSF pour la période 2013-2016. Sans le citer, Adidas pointe la responsabilité du mouvement olympique français dans ce dossier. «Ce n'est pas nous qui avons changé les règles, souligne Emmanuelle Gaye-Pouedras, porte-parole d'Adidas. Le CNOSF avait lancé un précédent appel d'offres, auquel nous avons été les seuls à répondre. Mais il a été considéré comme caduque.» «Nous reconnaissons avoir changé de stratégie (libéralisation des tenues), mais pas les règles du jeu», répond Denis Masseglia, le président du CNOSF.
Nous souhaitions éviter aux instances fédérales d'avoir un équipementier différent de celui du CNOSF (Adidas)». Et ainsi éviter à certaines fédérations de devoir rembourser l'équipementier habituel. Une problématique à laquelle le CNOSF s'était retrouvé confronté l'été dernier quand l'équipe de France de football féminin, sponsorisée par Nike, s'était qualifiée pour les Jeux olympiques. Au final, la FFF, en proie à des difficultés financières, a dû verser 5 millions d'euros à l'équipementier américain. :idea: :!:

«Je n'ai pas envie que l'affaire s'envenime»
Denis Masseglia demande toutefois à Adidas de reconnaître ses responsabilités. Il reproche ainsi à l'équipementier allemand son offre financière insuffisante. «Nous avions fixé un prix plancher de 2 millions d'euros par an (soit 8 millions sur la période 2013-2016) alors qu'Adidas proposait une offre inchangée à 800.000 euros par an sans offrir de garantie d'équiper les petites fédérations.» Pour expliquer cette augmentation, le président du CNOSF avance l'envolée des retombées médiatiques lors des derniers JO qui s'élèvent à 26 millions d'euros selon les chiffres publiés par le cabinet d'études KantarSport. Mais également le fait que désormais les athlètes paralympiques seront eux aussi habillés gratuitement, «ce qui engendre un coût supplémentaire», explique Denis Masseglia. De son côté, Adidas accuse les fédérations d'avoir fait le forcing pour cette libéralisation des tenues des compétitions olympiques des athlètes français. «Après les JO, les fédérations ont pris plus de pouvoir», répond Emmanuelle Gaye-Pouedras.

Après trente-six ans de collaboration, les deux partenaires entretiennent des relations plus ou moins tendues. «Il n'y a pas de guerre ouverte entre nous, explique Denis Masseglia. Nous n'avons simplement plus les mêmes stratégies. Mais nous avons intérêt à continuer à travailler ensemble.» Adidas semble pourtant avoir fait payer aux athlètes le revirement du CNOSF. Les fédérations d'athlétisme, d'escrime et de gymnastique ne seront plus sous contrat avec Adidas au contraire du rugby, du handball, du tennis, disciplines plus médiatisées. «Bien qu'il ne soit plus partenaire de la Fédération d'athlétisme, Adidas est encore sous contrat avec certains athlètes (huit). J'espère que les règles de droit marketing seront bien respectées. Je n'ai pas envie que l'affaire s'envenime», prévient Denis Masseglia.
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Richie
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Ol côté en bourse...besoin de garanties bancaires publiques...du capitalisme à la sauce chinois...soit de l'ultralibéralisme ciblé :idea:

http://www.lagazettedescommunes.com/141 ... -lyonnais/

Le conseil général du Rhône vote une garantie de 40 millions d’euros pour le futur stade de l’Olympique Lyonnais
Par C. Ferrero

Publié le 30/11/2012

Le conseil général du Rhône a voté vendredi 30 novembre 2012 une garantie à hauteur de 40 millions d'euros pour le Grand Stade de l'Olympique lyonnais (OL) qui doit accueillir des matches de l'Euro 2016. L’opération sur un équipement symbolique a déclenché les passions.
Après une suspension de séance en raisons de manifestants hostiles au projet du Grand stade, les débats ont repris pour donner lieu à des passes d’armes où le président du département, Michel Mercier (UDI), a obtenu une majorité de circonstance, enregistrant le soutien des élus socialistes et la défection des conseillers UMP. Au total, 36 élus UDI, PS et radicaux ont voté pour la garantie, 15 élus principalement UMP, Verts et PCF ont voté contre, et 2 se sont abstenus.

La garantie du département du Rhône porte sur 50% du montant total (80 millions d’euros) d’une émission obligataire dans le public lancée par la société Foncière du Montout, filiale du groupe OL, chargée de la réalisation du Stade des Lumières dont les fondations sont en chantier. Soit un engagement sur 40 millions pour le remboursement de l’opération dont la durée est de neuf ans. Ces 80 millions d’euros complèteront le financement de l’équipement qui devrait bénéficier de 200 millions d’emprunts bancaires, et de 120 millions d’autofinancement.

“Ceux qui jouent petit bras” - Aux détracteurs condamnant le soutien public de la collectivité à un projet privé, Michel Mercier a rétorqué qu’il agissait dans le cadre législatif du texte du 1er juin 2011 sur l’organisation de la coupe de l’UEFA en 2016 : « la loi permet aux collectivités d’apporter des aides, y compris des aides indirectes comme les garanties, aux projets de construction des enceintes sportives pour l’accueillir l’Euro 2016 ainsi que des équipements connexes » a-t-il rappelé en indiquant que « le ratio du partage du risque s’applique et limite la garantie de la collectivité à 50% du remboursement du financement», conformément à l’article L 3231-4 du CGCT. Le président du Rhône a aussi ironisé sur ceux qui « jouent petit bras » en l’accusant de voler au secours de Gérard Collomb, président du Grand Lyon et ardent défenseur du grand stade : « L’agglomération lyonnaise a besoin d’infrastructures à la hauteur de ses ambitions et le département a toujours soutenu la ville pour les grands projets de développement ». Selon lui, « la garantie n’est pas faite pour être mise en œuvre, mais pour rendre possible l’avancée du dossier. On garantit actuellement un stock d’environ 1,2 milliard d’euros et personne ne dit rien».

Risque juridique - Une réponse également au groupe UMP qui a voté contre la garantie en invoquant « le risque juridique » dans un dossier où « le département n’a pas forcément compétence » à s’engager. Béatrice Vessilier (EELV) a aussi pointé l’argument des compétences au détriment de la solidarité et du social, compétences prioritaires, et a condamné « le manque de crédibilité financière de ce dossier OL et les raisons des difficultés à boucler le plan de financement ». Selon elle, les recours des contribuables contre la décision départementale sont déjà en cours de rédaction.

Outil économique - De son côté, Jérôme Sturla, maire de Décines, ville où doit être construit le stade, considère la garantie comme « un outil économique dans la logique d’intervention des collectivités. Ce n’est pas une subvention mais l’expression d’un volontarisme pour sécuriser un projet économique de développement ». L’élu local a tenu à rappeler que la garantie comporte en contrepartie 5% du temps de travail à la construction/exploitation réservé à un public en insertion. Par ailleurs, l’opération comporte une hypothèque de 2ème rang. Si la garantie devait être mise en œuvre dans neuf ans, le département pourrait faire jouer l’hypothèque sur les biens de l’enceinte sportive ou prendre 20% du capital de la société du Montout.
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- Après les businessmen qui gèrent des clubs de foot en espérant secrètement que le succès de ces clubs les aidera en politique (Tapie, Berlusconi).
- Après les milliardaires qui s'offrent des danseuses et gèrent souvent le club en n'en faisant qu'à leur tête: Jesus Gil Y Gil, Abramovitch, Al-Fayed, Rybolovlev, et même dans les petits clubs comme Neuchatel avec feu le controversé Tchétchène Bulat Chagaev...
- Après les endroits "exotiques" du monde qui d'un seul coup créent des équipes de foot et offrent des ponts d'or aux stars grâce à leurs incroyables richesses minières ou pétrolières: Daguestan avec Anzi Makachkala dont le propriétaire offre des montres à l'ex-adjoint du sélectionneur de l'Equipe de France, tout le championnat du Qatar, le FC Tachkent qui fait signer Rivaldo ou le Tout-Puissant Mazembe au Congo démocratique...
- Voici venir les états et gouvernements en manque de reconnaissance (que c'est triste, ils ne sont pas reconnus pour de bonnes raisons!) qui associent leur image à des équipes professionnelles: Astana en cyclisme qui porte haut les couleurs du Kazakhstan et maintenant l'Azerbaïdjan sponsor maillot de l'Atletico Madrid!

http://www.atleticofans.com/15445/atlet ... zerbaijan/

A quand le Botswana sponsor maillot de Sedan?
A quand l'Angola ou la Bolivie sponsor maillot de West Ham?
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L'art de savoir tirer les ficelles par... Serge Blanco

Pierre Camou a été réélu à la tête de la Fédération Française de rugby
LE MONDE SPORT ET FORME | 06.12.2012 à 14h36 • Mis à jour le 08.12.2012 à 18h21


y en a un qui doit se tenir les côtes à force de se gondoler devant le spectacle clownesque de cette bande d'ahuris de l'UMP, c'est bien Serge Blanco. Son élection à lui, il l'a réglée sur du papier à musique importé directement de Corée du Nord : aux termes d'un suffrage à la tension lyrique inversement proportionnelle à celle de la primaire susmentionnée, son ami Pierre Camou a été réélu, samedi 8 décembre, président de la Fédération française de rugby (FFR) pour quatre ans. Il faut dire qu'il était le seul candidat en lice. Mais ce qui fait le véritable sel de cette... élection, c'est la suite imaginée par et avec Serge Blanco en guest star. Si tout se passe comme prévu, Pierre Camou, pour d'opportunes raisons de santé ou à cause d'un besoin soudain d'arroser ses tulipes tous les matins, démissionnera avant le terme de son mandat, le visage supplicié, et laissera la place au numéro deux sur sa liste : Serge Blanco.
L'accord tacite ne dupe que le grand public. "Oui, je ne serais pas étonné que Serge Blanco prenne les rênes de la fédé en cours de mandat", confirme René Hourquet, cacique de la FFR, qui valide toutes ces certitudes livrées par d'autres, mais hors micro. Le tour de passe-passe laisse le temps à l'officiel président du Biarritz olympique (BO) de mettre de l'ordre dans ses nombreuses et fragiles affaires professionnelles (thalassothérapie, ligne de vêtement, hôtellerie...) avant de s'abandonner sans réserves à la fonction suprême du rugby français, l'aboutissement de sa carrière post-terrain. La petite manip évite aussi à l'ancienne vedette du XV de France de se soumettre au suffrage. Aucune raison de prendre le risque de raviver la flamme de quelques irréductibles cinglés qui oseraient (à bulletin secret) résister encore au parrain du rugby français.

PLAT DE RÉSISTANCE

Mais, entre nous, à part l'intitulé du papier à en-tête, tout ça ne changera pas grand-chose. Parce que Pierre Camou préside déjà en play-back, derrière le grand rideau, avec Serge Blanco au micro. On a beau chercher, on n'a rien trouvé d'important qui se soit réalisé sans Camou récemment dans le rugby français. C'est le même épilogue depuis 2009. C'est Blanco qui engage la FFR dans le périlleux parce qu'onéreux chantier de l'érection de son propre stade en région parisienne (coût minimum : 600 millions d'euros). Encore lui qui choisit le successeur de Marc Lièvremont à la tête du XV de France. Serge Blanco s'est réuni, s'est consulté et s'est décidé à promouvoir Guy Novès, en froid avec Pierre Camou. Oui, mais comme Blanco estime que c'est le meilleur technicien français... Finalement, Guy Novès n'a pas accepté le poste. Alors, va pour Philippe Saint-André, le deuxième choix de son éminence.

En fin de compte, la prise de la FFR, qui gère le rugby amateur et le XV de France, est l'ultime plat de résistance lui permettant d'assouvir un sérieux appétit de reconnaissance. Blanco est parti de tellement loin. Ajusteur chez Dassault, VRP chez Pernod. Et meilleur arrière des années 1980, récompensé par une amitié avec Serge Kampf, fondateur de Cap Gemini. Pourtant, il y a comme un goût d'inachevé. Blanco a une vision inaltérable : celle de devenir le président de la première équipe de France championne du monde, lui qui a perdu sur le terrain, en finale, en 1987.

COMÉDIE CYNIQUE

Alors, pour ne rien laisser au hasard, il faut faire la razzia sur les institutions, de l'Assemblée au Sénat de l'Ovalie. Un Etat Blanco, en somme. Patrick Wolff, vice-président de la Ligue nationale de rugby (LNR), indique : "Serge a toujours pensé que pour faire fonctionner le rugby, il fallait une fédération et une Ligue de rugby extrêmement proches." Le même Blanco, donc, qui, en 1998, prenait la tête de la LNR, chargée des intérêts des clubs pros, pour incarner le contre-pouvoir qu'il estimait indispensable à Bernard Lapasset, alors grand manitou de la FFR. Mais tout est rentré dans l'ordre. En quatorze ans, Blanco a pris des cours de comédie cynique. Les élections à la LNR ont eu lieu le 16 novembre. Et Blanco, qui en a été le président entre 1998 et 2008, y a ses charentaises comme à la FFR. Tenez, son avocat personnel, Jean-Christophe Rougé, siège même à la DNACG, l'organisme, réputé autonome, chargé de contrôler les finances des clubs. Mais l'indépendance des uns s'arrête sûrement là où commencent les intérêts de Blanco.

Allons, ne soyons pas que mauvaise langue, il y a eu un peu plus de suspense que pour l'élection à la fédé. Pour succéder à Pierre-Yves Revol, deux candidats étaient en lice. Max Guazzini, l'ancien président du Stade français, et Patrick Wolff. Le problème, c'est qu'ils ne font pas ou plus partie de la garde rapprochée de Blanco. Alors, quelques jours avant l'élection du nouveau "politburo" directeur, Blanco a fait la courte échelle à son propre candidat, Paul Goze, président de Perpignan. Et Paul Goze a été élu président de la LNR. Et, depuis, plus Paul Goze répète dans les médias "je ne suis pas le poulain de Blanco", moins Blanco passe inaperçu.

"LE RUGBY N'A RIEN À GAGNER À DEVENIR UN SOUS-PRODUIT DU FOOTBALL"

Si "Serge Blanco est devenu le membre le plus éminent de l'oligarchie rugbystique française", explique Mourad Boudjellal, président de Toulon, on ne peut pas dire que l'OPA de Blanco soit hostile. Pas d'ennemis déclarés. Et même, chercher des poux à Blanco, ce serait comme se battre à main nue contre Terminator. Tout le monde s'accorde plutôt pour dire que ce seigneur féodal au léger tempérament hégémonique (à notre connaissance, il n'y a qu'au BO que le président préside, mais entraîne un peu aussi et s'autorise, pourquoi pas, à s'occuper du coaching pendant un match) ne présente pas que de vilains défauts.

Il est visiblement le seul capable de mettre la famille au garde-à-vous sur les sujets qui fâchent. "Serge est aussi le seul à pouvoir peser au niveau international, insiste René Hourquet. Ce peut être une chance pour le rugby français, quand les discussions avec les Britanniques sont âpres." Le seul, enfin, à pouvoir abolir les lignes de partage d'un schisme "entre les traditionalistes et les nouveaux investisseurs comme Mourad Boudjellal ou Jacky Lorenzetti [Racing Metro], constate Patrick Wolff. Ils ont beaucoup d'argent et autant de personnalité. Serge Blanco a une vision traditionaliste du rugby qui me convient. Comme à la majorité des présidents. Le rugby n'a rien à gagner à devenir un sous-produit du football."

Bon an mal an, tout le monde accepte la règle du jeu imposée par l'omniscience d'un personnage madré, d'une condescendance de colon quand on s'éloigne de son cercle de raison, à qui on doit baiser la bague, faute de quoi il faut courir se planquer. Comme au temps du redoutable Albert "Tonton" Ferrasse (président de la FFR entre 1968 et 1991), qui avait confisqué la démocratie sous son gros pardessus. Aujourd'hui, "quand il parle, personne ne lui tient tête, poursuit Boudjellal. Même pas moi. Blanco, c'est Docteur Jekyll et Mister Hyde. Il donne vraiment envie de le suivre. Un charisme énorme. Mais quand il se met à parler comme Edouard Balladur, il suscite de la crainte, voire de la peur. Comme s'il pouvait y avoir des conséquences dommageables qu'on ne maîtrise pas." C'est aussi pour ça qu'on n'a pas trop insisté quand Blanco a eu l'infinie courtoisie de nous faire prévenir par son avocat qu'il ne répondrait pas à nos questions et qu'il ne fallait pas trop faire le mariolle, signé Furax.

Le rugby français s'en remet aussi à papa Blanco car, malgré une retraite sportive qui date de vingt ans, il demeure un dépliant touristique à lui tout seul. Surnommé le "Pelé" du rugby, il a emprunté les rails ascensionnels de Michel Platini, président de l'UEFA. "Il a un truc que personne d'autre n'a : la légitimité du terrain", martèle Wolff. Mais pour devenir un président de la FFR objectif et impartial, Serge Blanco devra apprendre à se défaire d'une passion dévorante. Né il y a 54 ans à Caracas (Venezuela), Blanco a la double nationalité : française et biarrote. En 1998, élu président de la LNR, il avait renoncé à la présidence du BO. Sauf qu'à l'époque, qu'est ce qui distinguait le Blanco président du BO du Blanco président de la LNR ? Sur le papier, tout. Dans les faits, pas grand-chose. Une légende tenace a lesté toute sa présidence : le favoritisme récurrent des arbitres envers son club. L'absence de preuves n'empêchera pas les présidents nouveaux riches d'être vigilants envers Blanco et le BO ni de sauter sur la première occasion pour javelliser le rugby français de ses éléphants.

Pour l'instant, personne ne joue dans la catégorie de Blanco. Mais c'est une question d'envie. Et d'argent. Et, en général, les instants de grâce absolue sont plus fugaces que prévu.

Laurent Télo

Dates
1958 Le 31 août, naissance à Caracas (Venezuela).
1980 Première de ses 93 sélections en équipe de France.
1987 Finaliste de la première édition de la Coupe du monde en 1987.
1992 Met un terme à sa carrièresportive.
1995 Président du Biarritz olympique.
1998 Elu à la présidence de la LNR.
2002 Le Biarritz olympique est sacré champion de France.
2008 Quitte la LNR. Redevient président du BO.
2012 Elections à la LNR puis à la FFR.
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Une dissection au scalpel par quelqu'un de très bien informé des us et coutumes du milieu...
:mrgreen:
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Arnaud Hermant | Publié le 14.12.2012, 07h00
Le PSG va changer son logo
Les propriétaires qatariens veulent accentuer le caractère parisien du club de la capitale au détriment de Saint-Germain. Un changement qui pourrait en mécontenter plus d’un.


http://www.leparisien.fr/psg-foot-paris ... 406237.php

C’est un dossier top secret. Ultrasensible. Les réflexions sont menées dans la plus grande discrétion au sein du PSG. Et seuls quelques dirigeants se trouvent dans la confidence. La direction a décidé de modifier le logo du club qui est le même depuis 1972. En s’attaquant au symbole et à l’image de l’équipe de la capitale, la démarche ne manquera pas de susciter des réactions.

Les investisseurs qatariens ont mis la main sur le PSG en juin 2011 pour une raison majeure : l’image du club est attachée à celle de Paris. Et depuis, toute la stratégie marketing déployée par les dirigeants met en exergue la Ville Lumière et son monument phare : la tour Eiffel.

Les concepteurs du nouvel emblème vont poursuivre dans cette voie. D’après le projet qui emporte le plus de suffrages en interne, le caractère parisien sera accentué. Adieu le berceau et la fleur de lys qui symbolisent la ville de Saint-Germain-en-Laye, partenaire historique du club depuis sa création en 1970. Cette date serait aussi supprimée. La tonalité bleue nuit actuelle, qui domine le dessin, sera éclaircie pour se rapprocher de celle qui va habiller le nouveau bus du PSG dont l’entrée en service est programmée au mois de janvier. Un effet 3D devrait aussi être apporté au nouveau logo, sans doute sur la tour Eiffel, toujours rouge. Le nom de Paris Saint-Germain apparaîtra-t-il encore entièrement? Ce n’est pas certain. On pourrait simplement lire la mention Paris SG. C’est la consigne qui a été donnée pour les courriers et les e-mails… Paris SG désigne désormais le club pour les responsables parisiens. Et si Saint-Germain devait encore s’afficher, les caractères seraient de taille plus petite que ceux de Paris. Comme c’est déjà le cas cette saison au dos des survêtements des joueurs.

Michel Mimram, le directeur marketing du club, ne disait pas autre chose lors du Hub Forum 2012, les 11 et 12 octobre dernier, quand il déclarait : « La stratégie est de partir du PSG pour aller au Paris SG. Sachant que dans le Paris Saint-Germain, l’important c’est Paris bien plus que Saint-Germain. »

Les réflexions des décideurs parisiens tendent toutes vers un objectif ambitieux : faire du PSG « l’une des 10 plus grandes marques de sport de la planète », dixit encore Mimram. Et le changement de logo est un des moyens pour y parvenir selon eux.

Comment les supporteurs et la ville de Saint-Germain-en-Laye, clairement mise de côté, réagiront-ils? Contacté, le maire de la commune des Yvelines n’a pas souhaité réagir. Pas plus que le PSG.
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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pas mal d'erreur , le sigle du PSG a changé plusieurs fois ainsi que le bleu du club .
d'ailleurs , le bleu nuit actuel est éloigné du bleu originel Daniel Hechter , du bleu de la Ville de Paris ou du bleu du ballon de foot sur fond rouge à la création du club .
un peu d'historique pour comprendre : en 1970 , Paris FC en décrépitude s'associe avec le Stade Saint-Germain qui monte en D2 pour fonder le Paris Saint-Germain FC maillot rouge avec 5 professionnels sur 6 autorisés dont le père Djorkaeff international français qui est notre capitaine . on monte en D1 mais la ville exige le nom Paris FC , donc scission , et le PSG amateur repart en D3 en 1971 . il monte en D2 en 1973 et est repris par Hechter et sa bande . en 1974 , il monte en D1 avec notre maillot traditionnel bleu blanc rouge blanc bleu et croise le Paris FC qui redescend aux oubliettes .
tout ça pour dire que Saint-Germain est au moins aussi important que Paris . alors qu'ils reviennent à un bleu plus clair , très bien , qu'ils enlèvent le berceau et la fleur de lys symbole de Saint-Germain pour un sigle plus simple pour un développement mondial , pourquoi pas , mais notre nom , c'est le PARIS SAINT-GERMAIN , pas le Paris SG ! :sm20:
nos propriétaires qataris doivent respecter notre nom et je pense qu'ils auront l'intelligence de le faire . attendons de voir avant de les juger .
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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T.K a écrit :pas mal d'erreur , le sigle du PSG a changé plusieurs fois ainsi que le bleu du club .
Un peu triste à dire, mais les Qatariens ne sont pas les seuls à mal connaitre l'histoire du club, les journalistes du Parisien sont aussi à la masse on dirait!
C'est comme pour la date de création, un coup on te balance 1970, alors que d'autres personnes parlent de 1973.
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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Paris SG, c'est n'importe quoi comme dénomination. On parle de Paris, de PSG ou de Paris Saint-Germain mais pas autre chose.
Ceci dit à chaque fois quand tu regardes un match à la TV, il parlent de "ESTAC Troyes" ou "AJA Auxerre" ou "LOSC Lille".... si, si, c'est la dénomination officielle, "LOSC Lille" apparaît dans les classements, alors que le "L" de LOSC contient déjà Lille...
Pour Lille je suis certain qu'il s'agit d'un rebranding en louce-dé, pour Auxerre je crois que comme pour Paris SG on a toujours fait des erreurs en nommant le club. Je ne sais pas d'où est sorti l'appellation Paris SG et je ne crois pas que ça vienne du club mais à force de l'utiliser, c'est resté...

Concernant la couleur, effectivement le bleu a pas mal évolué. A l'époque Susic, parfois bien bien foncé le maillot, avec les fameuses bandes blanches verticales sur le maillot Hechter mais à domicile ça joue en blanc avec le maillot RTL.

Image

A l'époque Canal, l'écusson "PSG" apparait sur le devant du maillot et sur le short après le titre de champion de 1994 époque Weah, Oumar Dieng (mais qu'une seule année en 1995 avec le maillot "Tourtel"/"Liptonic"), la tour Eiffel étant reléguée sur les manches.
Lors de la victoire en coupe des coupes, on est déjà repassé à la tour Eiffel.

Image

L'année suivante encore, la tour Eiffel revient sur le devant du maillot, mais l'écusson intérimaire PSG est encore sur les images Panini avant d'un seul coup de passer définitivement à la trappe!

Image
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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bravo mon camarade , ce maillot porté par N'gotty , Djorkaeff et Colleter est similaire à celui originel de Daniel Hechter en 1973 .
rien à dire , c'est le plus beau de la terre , point-barre ! :twisted:
il est vrai qu'il a été décliné rapidement en bleu foncé que j'aime moins .
de plus , on a ressorti depuis nos 40 ans notre maillot rouge de notre création , que l'on utilise encore cette année à l'extérieur . j'adore :sm3: , comme dit le proverbe africain , " si tu ne sais pas d'où tu viens , tu ne sais pas où tu vas ." :wink:
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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Pour ceux qui veulent se faire 40 ans d'histoire du PSG en 1 page web et 5 mn, je recommande l'excellent lien suivant:

http://www.corsefootball.fr/actualites/ ... /paris-sg/

Et comme les Corses adorent le foot, ils ont fait la même chose pour plein de clubs de L1 et L2. Ah l'OM et ses maillots collectors "Mas d'Auge" et "Maisons Bouygues"...
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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Les histoires d'amour finissent mal, en général!

Divorce prononcé entre Adidas et l'athlétisme français
LE MONDE | 17.12.2012 à 17h05
Par Anthony Hernandez

A la fête, à Londres, grâce aux exploits olympiques des Bleus, le partenaire historique du sport français, Adidas, a depuis subi deux revers cinglants. Mi-septembre, le Comité national olympique et sportif français (CNSOF) a libéré le choix des tenues des Fédérations sportives lors des Jeux olympiques. Une semaine plus tard, la Fédération française d'athlétisme (FFA) a écarté l'équipementier allemand au profit des japonais d'Asics.
Dans la foulée, la marque aux trois bandes a décidé de ne pas renouveler la plupart des contrats individuels la liant à une quarantaine d'athlètes. Décision commerciale ou mesure de rétorsion, les points de vue diffèrent. Selon Bernard Amsalem, président de la FFA, l'attitude d'Adidas ressemble à "une forme de sanction à l'égard des athlètes". Emmanuelle Gaye, porte-parole d'Adidas France, justifie, elle, la logique de cette nouvelle stratégie : "Notre objectif est que la marque soit visible. Du moment où l'on n'est plus partenaire, payer des athlètes pour qu'ils ne puissent plus porter nos tenues dans les grands événements n'est pas très rentable..."

MANNE FINANCIÈRE

En novembre, Bernard Amsalem a rendu visite au directeur général d'Adidas France : "J'ai dit à M. Alain Pourcelot que je ne trouvais pas cette attitude très sportive. Il s'est défendu en répliquant que ces contrats arrivaient à échéance, mais il m'a confirmé que, dans quatre ans, Adidas serait présent." La porte-parole de la marque met également en avant le côté provisoire de cette implication moindre : "L'athlétisme n'est plus une carte maîtresse. Cependant, les relations sont interrompues et non rompues."

Les deux parties tentent tant bien que mal d'éviter le divorce. "Après un si long partenariat, c'est toujours dur de se séparer mais c'est la règle de la concurrence. L'écart entre les deux propositions financières était supérieur à 300 000 euros", avance le président de la FFA. "Notre proposition était en augmentation substantielle, mais nous avons été raisonnables. Nous sommes attristés d'arrêter 40 ans d'histoire", confie Emmanuelle Gaye.

Et comme souvent, dans les séparations délicates, les enfants trinquent. Si les athlètes qui ne bénéficiaient que de la fourniture de matériel ne souffrent pas trop, ceux dont les revenus étaient constitués en partie de la manne financière allouée par Adidas traversent une passe ardue. C'est le cas du spécialiste du triple saut, Benjamin Compaoré, sixième des JO 2012, sponsorisé depuis 2006 par le géant allemand. "Je suis l'un des plus touchés. C'est embêtant lorsque l'on a progressé sportivement, que l'on a investi et que l'on ne peut plus payer ses crédits", explique-t-il. Le triple sauteur ne comprend pas cette nouvelle politique : "Je suis l'un des rares Français à offrir de la visibilité à la marque sur le circuit de la Diamond League. Et s'il était nécessaire d'être le partenaire de la Fédération pour soutenir un athlète, pourquoi Nike sponsoriserait Renaud Lavillenie ?"

Alors qu'Emmanuelle Gaye explique qu'Adidas veut se constituer un portefeuille d'une quinzaine d'athlètes - "en s'appuyant sur les nouvelles générations" -, la marque a entamé de nouvelles négociations avec Benjamin Compaoré. "Leur dernière offre diminue de moitié mon fixe, qui se situait entre 30 000 et 40 000 euros. Mais surtout, les primes de performance sont ridicules. 45 000 euros pour un titre de champion du monde, qui normalement se rémunère entre 500 000 et 800 000 euros", dénonce ce dernier.

Remonté, l'athlète de 25 ans ne mâche pas ses mots : "Adidas agit comme si j'étais en fin de carrière. Il faut connaître l'athlétisme et savoir qu'il n'y a pas que le 100 m. C'est une entreprise privée, leur politique les regarde, mais je ne la comprends pas." Sûr de son potentiel, malgré sa recherche active d'un nouveau partenaire, le champion se dit prêt à repartir libre pour une nouvelle saison. "Lorsque j'aurai frappé un grand coup, j'imposerai mes conditions. Et ils devront payer plus cher ce qu'ils auraient pu avoir à un prix raisonnable", défie le champion du monde junior 2006.
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kimaswan
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Richie
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http://www.lemonde.fr/sport/article/201 ... _3242.html

Football : Malaga écope du premier carton rouge au titre du fair-play financier
Le Monde.fr avec AFP | 21.12.2012 à 20h43 • Mis à jour le 21.12.2012 à 22h22

L'UEFA a sorti vendredi 21 décembre son premier carton rouge dans le cadre du fair-play financier en privant Málaga de la prochaine édition de Coupe d'Europe pour laquelle le club espagnol se qualifierait dans les quatre saisons à venir, pour des raisons d'arriérés de paiement importants.
Malaga avait d'abord reçu un carton jaune en septembre de l'instance de contrôle financier de l'UEFA, qui passe en revue les comptes des clubs pour voir s'ils se mettent en ligne avec les mesures de saine gestion financière chères à son président, Michel Platini. Ses primes de la Ligue des champions avaient été gelées, tout comme celles des compétitions européennes de vingt-deux autres clubs, dont l'Atletico Madrid, qui, comme les Andalous, devait de l'argent à d'autres clubs, à leurs employés ou à des administrations publiques au 30 juin.

MESURES "ABSOLUMENT DISPROPORTIONNÉES ET INJUSTIFIÉES"

Si la majorité avaient tenu compte de l'avertissement et normalisé leur situation à la fin du trimestre suivant, neuf avaient encore des comptes à régler et s'exposaient alors à des sanctions. Málaga "est exclu de la prochaine édition des compétitions interclubs de l'UEFA pour laquelle il se qualifierait au cours des quatre prochaines saisons – 2013/2014, 2014/2015, 2015/2016 et 2016/2017", a annoncé dans un communiqué l'UEFA. En prime, le club espagnol écope d'une amende de 300 000 euros, et, s'il n'a toujours pas réglé ses comptes au 31 mars 2013, il encourra une deuxième saison de suspension européenne au cours de la même période.

Le club andalou, présidé par le :D Qatari Sheikh Abdullah al-Thani :D , et qui dispute cette saison sa première Ligue des champions (huitièmes de finale à jouer contre Porto), a jugé ces mesures "absolument disproportionnées et injustifiées", se disant la "tête de Turc" de l'UEFA. Il affirme sur son site qu'il "recourra avec fermeté à tous les organismes nécessaires jusqu'à obtenir justice".

Parmi les huit autres cas tranchés par la chambre de jugement de l'instance de contrôle financier, cinq clubs ont reçu une amende allant jusqu'à 100 000 euros et restent sous la menace d'une exclusion de compétition européenne s'ils n'ont pas réglé leurs arriérés d'ici à la fin du premier trimestre 2013 : deux Croates, Hajduk Split et Osijek, deux Roumains, le Rapid Bucarest et le Dinamo Bucarest, et le club serbe du Partizan. Vojvodina (Serbie) et Arsenal Kiev (Ukraine) devront aussi s'acquitter d'une amende, tandis que le cas du Lech Poznán (Pologne) a été classé.

"L'ÉCART ENTRE DÉPENSES ET REVENUS S'INVERSE"

L'UEFA a instauré un règlement, le fair-play financier, pour tenter de mettre un terme aux déficits abyssaux des clubs du Vieux Continent. Le contrôle des arriérés de paiement n'en est que le premier volet. La seconde phase, qui démarre en 2014, contraindra les clubs à présenter des comptes équilibrés sur une période de trois ans, c'est-à-dire que leurs revenus devront être supérieurs à leurs dépenses, sauf si celles-ci concernent des investissements dans un stade ou dans un centre de formation.

"Nous ne reviendrons jamais en arrière", a répété Michel Platini début décembre à Nyon, rappelant que les clubs du continent perdaient au total 1,7 milliard d'euros tous les ans. "Le football n'a jamais généré autant d'argent que ces années et n'a jamais eu autant de pertes", a fait valoir l'ancien numéro dix français. Pour lui, "le football vit dans un monde pas réel". Malgré les esquives de certains clubs, l'UEFA note avec satisfaction que le milieu du football commence à tenir compte du fair-play financier.

"Pour la première fois, l'écart entre dépenses et revenus s'inverse. Cette année, les dépenses sont toujours supérieures aux revenus, mais un peu moins qu'avant", a souligné le secrétaire général de l'UEFA, Gianni Infantino, pointant le fait que cet exercice était le premier à entrer en compte dans les calculs sur l'équilibre financier. Selon l'Italien, "ce n'est pas une impression que le fair-play financier fonctionne, c'est un fait".
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