Razouille a écrit : ↑25 mai 2024 00:19
merci pour tes toujours précieux conseils.
J'ai un peu trainé sur natation pour tous :
https://www.natationpourtous.com/forum- ... php?t=9826
et j'ai pris quelques cours particulier avec un maitre nageur mais il y a eu le covid et la coupure de près d'un an sans pouvoir nager. Il faudrait que je m'y remette un de ces 4...
Bon courage pour l'alpsman
Razouille a écrit : ↑25 mai 2024 00:19
merci pour tes toujours précieux conseils.
J'ai un peu trainé sur natation pour tous :
https://www.natationpourtous.com/forum- ... php?t=9826
et j'ai pris quelques cours particulier avec un maitre nageur mais il y a eu le covid et la coupure de près d'un an sans pouvoir nager. Il faudrait que je m'y remette un de ces 4...
Bon courage pour l'alpsman
J'ai toujours été un piètre nageur. J'ai commencé à progresser il y a 8 ans grâce à la pratique du yoga qui m'a permis de développer la mobilité de ma ceinture scapulaire et là j'ai rapidement eu des sensations différentes, une meilleur glisse, de meilleurs appuis dans l'eau. Avant ma rupture de tendon à l'épaule il y a quatre ans j'avais réussi à atteindre les 1'40'' / 100m ce que je n'aurais jamais cru possible tellement auparavant je m'arrachais d'en l'eau sans résultats probants. Je plafonnais aux alentour de 1'50'' / 100 depuis mes débuts en triathlon en 1997. J'ai aussi modifié mon entraînement avec plus de seuil anaérobie.
Je n'ai jamais trouvé les éducatifs très efficaces me concernant mais ma professeure de yoga ma offert un bouquin dédié à la natation dans lequel j'ai trouvé des exercices intéressants comme par exemple celui de nager le crawl avec des mouvements de jambes de brasse (et vice-versa). L'intérêt est de bousculer nos "schémas proprioceptif", le mélange des deux styles est tellement perturbant qu'il oblige à se concentrer encore plus sur notre gestuelle. Le rattrapé, la main sur l'épaule pendant le retour aérien avant l'entrée de la main dans l'eau, etc. m'ont toujours ennuyé. Je les trouve bêtement répétitifs et le temps aidant combiné à l'expérimentation d'un exercice comme celui cité ci-dessus j'ai compris qu'ils ne m'ont jamais fait ressentir quoique ce soit.
Dernier point, je pense qu'il est indispensable de nager souvent seul, c'est le seul moyen de se concentrer convenablement sur sa nage pendant son entraînement. A vouloir suivre quelque autre nageur (ou nageuse), généralement meilleur(e) que soit, on est plus focalisé sur le besoin de fournir un effort pour suivre le rythme qu'à maîtriser à la fois son effort et sa technique. (C'est valable à vélo et en CP.)
Pour finir, un retour sur le thème du post
Le transfert d'un sport à un autre est avant tout cardio-vasculaire, il y a aussi d'autres phénomènes physiologiques complexes qui interviennent mais je ne maîtrise pas le sujet pour me permettre d'en parler, je fais donc juste qu'une déduction logique approximative : intervention du système nerveux à l'effort, intervention du système hormonale, etc. Ils sont combinés et dès l'instant qu'ils sont développés par la pratique de la course à pied, par exemple, il est plus que probable qu'ils soient adaptés à la pratique du cyclisme et de la natation et que le fait de débuter dans ces disciplines ne nécessitera pas de redévelopper ces systèmes.
Sur le plan musculaire c'est une autre affaire et là je vais faire part de mon expérience. N'ayant pas pu véritablement nager pendant plus de trois ans la reprise de la natation n'a pas été simple, la perte de force et d'endurance musculaire étant telles que les premiers mois ont été compliqués, par contre, ayant pu faire du vélo, principalement sur home trainer, j'ai maintenu une activité cardiaque. Si les muscles de mes bras et de mes épaules étaient en "souffrance" pendant mes premières séances de natation, au niveau du souffle (donc d'apport d'oxygène par la circulation sanguine) j'étais dans le confort. Dès que je m'en suis senti capable je me suis mis à faire du développement à VMA et je n'étais absolument pas essoufflé, j'étais simplement limité par le fait que mes muscles se chargeaient rapidement en acide lactique et qu'ils présentaient l'aptitude à utiliser l'oxygène et à recycler l'acide lactique du niveau de celui d'un moteur de 2CV alors que j'avais auparavant les capacités d'une bonne routière (à défaut d'avoir ceux d'une Ferrari...) Dès l'instant qu'un muscle est entraîné il maintient une capacité à se reconstruire rapidement même après un arrêt de quelques mois suite à une blessure par exemple, ce qui ne semble plus être le cas lorsque l'arrêt est prolongé plusieurs années.
Idem en course à pied. Je n'ai pas pu courir pendant cinq années suite à un enchainement de situations qui m'ont déstabilisées psychologiquement et qui se sont traduites par des tendinites d'Achille persistantes. Je constate que la pratique du vélo, malgré tout, permet de maintenir actives les chaines musculaires sollicitées pendant la course à pied. Ce n'est pas non plus du 100% mais c'est mieux que rien. Je reprends depuis peu la course à pied et encore une fois sur le plan cardiaque je constate les effets des séances de développement à PMA et au seuil lactique effectuées sur le home trainer. Ce qui m'a surtout surpris c'est d'avoir gardé de bonnes sensations en termes d'appuis (je cours médio-pied car j'ai pratiqué l'athlétisme quelques années) et de réactions des pieds au sol lors de ma course, c'est probablement lié à ma pratique du yoga car elle comprend un important travail de souplesse, les enchainements d'asanas sont aussi dynamiques et ils y a beaucoup d'exercices d'équilibre qui permettent d'entretenir la proprioception. Mes tendinites n'ont pas été un frein à la pratique du yoga, bien au contraire, celui-ci m'a aidé à les soigner. J'arrive à courir 50 minutes à environ 10km/h sans trop de difficultés mais avec de bonnes courbatures le lendemain
Après 5 années sans courir je suis plus que satisfait.
Voilà, si ça peut répondre à quelques questions ou en amener d'autres !