récit de Nice

[steph38]

Ironman Nice 2013

1 an après Francfort et la pluie incessante, les vomissements, les crampes, je voulais un Ironman « estival» et donc je me suis dis que le plus simple c’était Nice, donc feu pour la « french riviera ».
La bonne question c’était comment s’entraîner, seul ou recommencer un programme avec un coach à distance. La réponse je l’ai trouvée en me posant une seule question, « serai-je arrivé plus ou moins en forme si je m’étais entraîné seul », je n’ai jamais trouvé la réponse donc c’est décidé je me connais suffisamment pour m’entraîner à « l’ancienne ».
Respecter les saisons, les sensations se faire mal à l’entraînement et plaisir à la fois.
Du ski de fond tout l’hiver avec un peu de vélo de la CAP et de la natation (si si je vous jure)
La préparation bat son plein, les courses de vélos (avec d’ailleurs une qualification pour les mondiaux amateurs), le stage des mille-pattes pendant quelque jours, une semaine ensuite au bord de la mer pour faire du kilométrage. (le temps est plu clément que chez nous), les premiers triathlons par équipe, en mixte et pour les sceptiques ne croyez pas qu’en mixte c’est moins dur, je dirai même le contraire, car il faut pousser, pousser et encore pousser, et bien oui, le but c’est d’aller le plus vite possible, donc un petit coup de main (non baladeuse) et l’équipe avance plus vite.
S’en suit la première course de préparation l’half de Barcelone, le but de cette course, travailler la CAP sur la fatigue.
Après une natation comme d’habitude, pas droite…………. Je me lance sur le vélo avec la ferme intention de rouler sans me poser de question et c’est chose faite, je double, double et double encore, les jambes commencent à durcir, mais c’est pas grave, l’entrainement n’à pas encore commencé, je pose le vélo et comme prévu, je pars vite très vite, 38’30 au 10km, j’avoue avoir les jambes dures, mais maintenant, c’est allure Ironman pour finir, enfin c’est ce qui aurait du se passer parce que quand je décide de me mettre allure Ironman et bien la machine se dérègle et rien ne va plu, c’est la débandade, je suis scotché à la route. Et bien cette course m’a donné pleins d’enseignements, il me reste 5 semaines pour bien bosser à pied…
Nice approche, les entraînements se durcissent, la confiance est là, tout va bien, pas de pression, je ne vais chercher de qualif, même si je sais qu’avec le chrono que je veux faire, je pourrais m’en approcher très sérieusement.
Le chrono annoncé est de 9h35 chose qui au vu de mon état de forme me paraît accessible et crédible avec mon niveau
Le jour J tant attendu arrive, réveil à 3h45, petit déjeuner, enfin si on considère que le « spordej » est un petit déjeuner et départ pour le parc avec un voisin de camping.
Le parc s’agite, mais ma bulle se referme et je commence à ne plus voir ce qui se passe autour de moi, j’ai juste le sentiment qu’aujourd’hui il ne peut rien m’arriver, je suis zen, concentré et prêt.
La natation, après 15’ d’échauffement, je me place en 4/5ème ligne et c’est parti pour 3.8km de « machine à laver » de « baston » de « coups », je n’avais jamais vécu une natation comme celle-ci, même sur CD, enfin l’australienne arrive et c’est reparti pour 1 tour comme le premier, bing, bang, aie ouille…… la fin approche, je sors, regarde le chrono et bien ce n’est pas brillant tout ça !!!
Je me re-concentre de suite et attaque le vélo en oubliant surtout très vite la natation, je me suis fixé un objectif, rouler fort jusqu’au col de l’Ecre, c’est sur cette portion que les écarts se creusent, prise de risque maximum, un seul bidon pour alléger le vélo et une fréquence de jambes qui ne doit pas passer en dessous de 93 rpm.
Je remonte, les jambes répondent vraiment bien, de toute façon c’est le seul indicateur que je veux utiliser sur le vélo, ma fréquence de jambes. Je voulais passer en 2h21 au col de l’Ecre et c’est pile poil mon temps au col. Maintenant il faut rouler en récupérant un peu, les jambes sont toujours bien et je roule un peu plus fort que prévu. Passage à Coursegoulles en 3h54 au lieu de 3h58 prévu, maintenant le profil est descendant et il faut mettre « des Watts » rouler fort et récupérer en même temps, cocktail pas simple mais que je vais bien gérer et tellement bien gérer que je décide sur les 20 derniers km de remettre un peu les gaz, et finir avec cette partie cycliste.
Je me suis régalé 
Maintenant, le juge de paix, le marathon.
Des la descente du vélo, je sens que mes jambes sont vraiment présentes, pas dures, enfin bien quoi.
Le départ est « fulgurant » 19’30 au 5ème km ; je savais que ça allait vite, mais pas à ce point quand même, je décide ralentir, mais pas trop non plus, j’ai de bonnes sensations et dans mes séances « clefs » j’ai travaillé le rythme de 3h et donc je me cale sur cette allure. Les km s’enchainent et moi je n’ai pas l’impression de ralentir, je sais juste que, comme je le dis à tout le monde, la course commence à partir du semi, c’est la qu’il faut être fort dans sa tête car à partir de ce moment tout peu basculer, je suis hyper concentré, aucun évènement extérieur ne m’atteint, je suis encore bien dans ma bulle. Le semi arrive, il y a de plus en plus de monde dans la course et surtout aux ravitaillements, cela commence à être le « bordel », j’arrive toujours à prendre mes 3 verres, un sur la tête pour faire baisser la température corporelle, un pour boire et le dernier pour boire et me le verser sur la tête. Je suis toujours très bien dans la course et les jambes répondent , j’arrive au 25ème tout va bien, ma foulée commence à être moins ample mais l’allure ne s’écroule pas, le 30ème pas de baisse significative de l’allure, le 35ème , le 37ème km c’est le dernier demi-tour, la dernière ligne droite sur cette promenade, je suis toujours méfiant, mais je commence à apprécier l’ambiance, je sors petit à petit de ma concentration, sans jamais faire l’impasse sur les ravitos.
Le dernier kilomètre est la, c’est le soulagement, la relâche, je me retourne pour voir si j’ai quelqu’un derrière, mais non, je retrouve mon fils pour la dernière ligne droite, il court avec moi, il accélère, mais je calme vite ses ardeurs, « Alexis ralentit, j’ai plus de jambe», nous franchissons la ligne ensemble les bras levés, je vois le chrono, énorme, un temps comme celui-là est pour moi magique, presque inaccessible. Le BONHEUR !!!
Maintenant avec un chrono comme celui-là, j’ai une interrogation, combien je suis ????? Je vais voir le classement et je suis annoncé 9ème de ma catégorie, cela va être juste, mais pourquoi pas, l’année dernière il y avait eu 6 slots, mais cette année il y en avait 10 de plus en tout, donc il devrait y en avoir 7 dans ma catégorie, il faut donc rester pour la cérémonie de lundi. J’arrive sur le site et la grande surprise, ce n’est pas 7 mais 8 slots dans ma catégorie, ce qui signifie que s’il y a 1 désistement, c’est pour moi !! Il est maintenant 12h, la cérémonie commence à 14h, aie aie aie, cela va être long très long.
Nous arrivons dans une salle magnifique, toutes les personnes présentes sont là pour la même chose, le slot. Autant la course je maîtrisais tous les paramètres, autant là je ne maîtrise rien, je suis à la merci des autres concurrents, une pression terrible me tombe sur les épaules, comme certains m’ont dit, avec la course que tu as faites, tu le mérites !!!!!
La cérémonie commence, honneur aux filles et aux anciens, la pression est de plus en plus forte au fur et à mesure des catégories. C’est le moment, c’est la mienne, le premier prend son slot, le second aussi, et le troisième non, Yessssssssssssssssssssssssssss j’y vais, les noms s’enchainent et c’est mon tour « Stéphane Bernard mille pattes triathlon » un énorme YES sort de ma bouche, mon fils qui a tout compris est super content, Valérie aussi, nous partons à Hawaï, si si, on ne rêve pas !!! Bon maintenant les choses sérieuses commencent, il faut payer de suite son inscription 600€ cash et ce n’est que le début.
J’ai la chance de réaliser ce que beaucoup d’athlètes cherchent, me retrouver avec les meilleurs triathlètes du monde dans un coin merveilleux.
Maintenant il va falloir refaire un cycle d’entrainement, en espérant que mon corps le supporte. Je me renseigne un maximum sur cette course ou, tous les athlètes qui y ont mis les pieds me disent, la première fois tu prends une grosse claque, les conditions sont vraiment très dures, natation sans combinaison, vélo avec du vent et un marathon sous une chaleur écrasante entre 38 et 40°, maintenant que je sais tout ça, je vais essayer de la préparer au mieux, pour ne pas avoir une trop grosse défaillance, Hawaï, attention « un rookie » des mille pattes arrivent.
Nice c’est pour moi la course presque parfaite, pas de pression pendant la course ni avant d’ailleurs, un niveau de concentration très élevé, c’est une répartition parfaite de mon effort, aucune baisse de régime significative, du plaisir toute la journée, la surprise d’une qualification pour Hawaï.

Quelques chiffres pour terminer :
Nice c’est 3.8km de natation en 1h08, un vélo de 180km et 2000m positif en 5h11 et un marathon en 3h03, le tout fait un chrono final de 9h31 avec les transitions.
Nice c’est 10 litres de boissons (énergétiques + eau) c’est 5 barres solides (3 salé + 2 sucré) avalé avant le 100ème kilomètres de vélo et c’est 15 gels (3 salé + 12 sucré) réparti sur les 3 épreuves.

[lefloch]

Bravo et je te souhaite une super course à Kona...

[braziou]

[steph38]

merci, Hawaï est une autre épreuve que je vais découvrir.
bon avant il y aura l'Alpe sur CD pour le fun et Vichy sur Half pour se mettre en jambe

[Tri patouille]

Maintenant tu es dans notre viseur (longue vue)...
Donc on aura au moins un GA à suivre en particulier.
Bon courage à toi pour ta prépa et profites un max du moment.
Merci pour ton CR et qu'Hawaï soit pour toi un moment positivement inoubliable.

Tu peux aussi nous conter le déroulement pas à pas de ta prépa et de tes préparatifs pour ce voyage avant bien sûr de nous faire rêver avec un super CR à ton retour...

[lefloch]

Bon, je te verrai à Vichy...

[Al1_8]

Bravo Stephane!
Tu m'as probablement passé dans les derniers kilomètres du marathon je finis 40 secondes derière toi (10e M35) avec un marathon couru bien plus vite que ce que je me pensais capable de faire. J'ai eu le droit à la même angoisse de l'amphithéatre le lundi et j'en suis également ressorti avec le sourire encore plus large que celui que j'avais en rentrant. Comble des similitudes, j'étais également sous le déluge germanique l'année dernière!!

Je te souhaite donc une très bonne préparation pour Hawaïï et me réjouis de voir ce que les 2 rookies feront le 12 octobre.

[steph38]

comme évoqué par certains, je vais essayé de vous faire vivre cette préparation au fur et à mesure de l'avancement.

AL1_8 rdv à Hawai ou avant. tu me dira comment tu voyages et de quand à quand ????????

[krisskross]

Bravo, seulement à chaque fois tu rapportes de fausses distances ,celles de Nice c'est 174 à vélo et 39,4 àpieds, pas la même sauce quant au chrono final .
Eclate toi bien .

[tilaris]

Bravo, seulement à chaque fois tu rapportes de fausses distances ,celles de Nice c'est 174 à vélo et 39,4 àpieds, pas la même sauce quant au chrono final .
Eclate toi bien .

Sur mon GPS on 2011 j'avais 173 de velo et 41,8 sur le marathon

[Dark Anthony]

Bravo, seulement à chaque fois tu rapportes de fausses distances ,celles de Nice c'est 174 à vélo et 39,4 àpieds, pas la même sauce quant au chrono final .
Eclate toi bien .

D'après mon Garmin c'est 174 kms vélo et 41 bien passé à pied

[Alexey Stakhanov]

Bravo, seulement à chaque fois tu rapportes de fausses distances ,celles de Nice c'est 174 à vélo et 39,4 àpieds, pas la même sauce quant au chrono final .
Eclate toi bien .

D'après mon Garmin c'est 174 kms vélo et 41 bien passé à pied

et kouk utilise pas de GPS sur ironfiotte, c'est lui qui l'a dit

[krisskross]

j'en fait pas d'ironflan mais je m'y intéresse

[Alexey Stakhanov]

j'en fait pas d'ironflan mais je m'y intéresse

tu n'en fais plus, faut pas renier ton passe de pimpim!

[FAYARD]

j'en fait pas d'ironflan mais je m'y intéresse

tu n'en fais plus, faut pas renier ton passe de pimpim!

Oui mais il ne faisait pas de triathlon de pimpims mais l'ex triathlon le plus dur du monde...